Text
                    Cic dçs Forges et Aciéries
Marine & d’Hcmécourt
Artillerie
“ St-CHAM©ND ”
Réglement de Manœuvre
du Ctyar d*assaul
" SAINT-CHAMON D ”
MLE 1916
TITRE III
(DESCRIPTION DU CHAR D’ASSAUT)

1917

Clc des Forges et Aciéries de la Marine a d’Homécoürt Artillerie 922 “ St-CHAMOND ” Réglement de Manœuvre du Ctyar d'assaut " SAINT-CHAMON D MLE 191 6 TITRE III (DESCRIPTION DU CHAR D’ASSAUT) 1917

CHAR D’ASSAUT “ SAINT—CHAMOND » M'° 1916 TABLE DES MATIÈRES TITRE III FIGURES PI. 1. — Plateforme............................. 10 2. — Schéma du biellage.................... 12 3. — Schéma montrant le rôle des diffé- rents organes du châssis pour la marche AV et AR du char.... 17 4. — Moteur à essence...................... 22 5 & 6. — Positions successives des lumières de distribution.............................. 26 27 7. — Carburateur........................... 28 8. — Montage de la magnéto, de l’inter- rupteur de masse et du trembleur avec piles. — Schéma du trem- bleur ................................. 3t 9. — Commande de mise en marche. — En- semble du régulateur et commande du papillon............................ 32 lü . — Moteur. — Ensemble du graissage . . 36 11. — Pompe à huile......................... 38 12. — Pompe à air........................... 40 13. — Pompe de circulation d’eau............ 41
— 4 — PI. 14. — Ensemble des radiateurs et de leur tuyauterie................................... 44 15. — Génératrice. — Coupe transversale. . 50 16. — Génératrice. — Coupe longitudinale . 52 17. — Accouplement du moteur à la géné- ratrice ..................................... 57 18. — Moteur électrique. — Coupe transver- sale ........................................ 60 19. — Moteur électrique. — Coupe longitu- dinale ...................................... 62 20. — Appareil de manœuvre................. 67 21. — Schéma de fonctionnement de la boîte de marche.................................... 71 22, 23. — Schéma de fonctionnement du combi- nateur........................... 74 75 24. — Contacteur sans soufflage magnétique. 78 25. — Contacteur à soufflage magnétique . . 80 26. — Schéma général des contacteurs ... 86 27. — Schéma du montage des moteurs ... 89 28. — Schéma des connexions pour la direc- tion ........................................ 93 29. — Schéma de la charge des accumula- teurs ....................................... 95 30. — Schéma du circuit de l’éclairage ... 99 31. — Transmission mécanique.................104 32. — Transmission mécanique, schéma d’en- semble ......................................107 -33. — Schéma d’ensemble des connexions extérieures..............................110 34. — Canon de 75 T. R. « Saint-Chamond ». 111 35. — Mitrailleuse Hotchkiss.................119 CHAPITRE PREMIER CHASSIS ET BLINDAGES Article I. — Châssis................ 9 Article II. — Blindages............ 18
0 CHAPITRE II APPAREILS MOTEURS ET ORGANES DE COMMANDES. Article I. — Généralités sur le groupe moteur et la transmission électrique. 20 Article II. — Moteur à essence............... 25 Article III. — Radiateurs..................... 43 Article IV. — Génératrice.................... 46 Article V. — Moteurs électriques............ 56 Article VI. — Appareils électriques de com- mande : — Généralités................ 60 — Boîte de marche............ 70 — Combinateur................ 73 — Contacteurs................ 83 Article VIL — Accumulateurs, éclairage ... 96 Article VIII. — Appareils de manœuvre. . . . 100 Article IX. — Transmission mécanique. . . . 105 CHAPITRE III ARMEMENT. Article I. — Canon « Saint-Chamond », et canon modèle 1897 ...................... 112 Article IL — Mitrailleuses.............118 Article III. — Transport des munitions. . . . 122 Données numériques sur le char...........125

CHAR D’ASSAUT “ SAINT-CHAMOND ” Mle 1316 TITRE III DESCRIPTION DU CHAR D’ASSAUT Nota. — Les numéros des pièces contenus dans le texte ou marqués sur les figures, indiquent les références des pièces d’après le catalogue des rechanges du Magasin Central Auto- mobile.
L CHAR D’ASSAUT “SAINT-CHAMOND” Modèle 1916 •(;««/>< lotit; tlti.ii naît >
CHAR D’ASSAUT “ SAINT-CHAMOND ” M'e 1916 TITRE III DESCRIPTION DU CHAR D’ASSAUT CHAPITRE PREMIER CHASSIS ET BLINDAGES ARTICLE I CHASSIS. Le châssis du char se compose : D'une plateforme qui porte les appareils moteurs, les organes de commande et l’armement D'un système de 3 paires de chariots reliés par des bielles entre eux et à la plate-forme, et supportant celle- ci par l’intermédiaire de ressorts à boudins; De 2 chenilles de 36 maillons ou patins chacune, assu- rant la propulsion de l’appareil. Chaque chenille est commandée par une roue dentée qui reçoit son mouve- ment d’un moteur, par l’intermédiaire d’un train d’en- grenages réducteur de vitesse.
Coupe s* AB Plateforme. 415 — Essieu nu. 592 — Axe de rouleau AV. 591 _ Rouleau AV. 593 — Rouleau AR. 594 — Axe de rouleau AR.
— 11 — Les appareils moteurs, les organes de commande, l’armemement et l’équipage du char, sont protégés contre le tir de mousquetene de l’ennemi, par des tôles en acier spécial, constituant une sorte de caisson monté sur la plateforme. Plateforme. (Voir dessin plateforme, PI. I). La plateforme est essentiellement constituée pai 4 longerons (X),(fers en U), entretoisés par des fers (Y), (fers en U et fers cornières). L’ensemble est recouvert d’une tôle qui est fixée sur les fers, qui sert de plancher, et qui augmente la rigidité de l’ensemble. De chaque côté de la plateforme sont fixés 2 caissons en tôlerie qui servent de carters supérieurs aux chenilles. L’essieu coudé (Z) (415) des 2 roues de propulsion (445) qui engrènent avec les chenilles est fixé par des étriers (419) sous la plateforme à l’arrière de celle-ci. L’avant de la plateforme est constitué par une arma- ture en tôlerie, formant éperon et qui sert de support à deux rouleaux de bois (591). Ce dispositif facilite la progression du char en terrain accidenté et le franchisse- ment des tranchées. A l’extérieur des longerons, sont installés des gous- sets en tôlerie, qui servent de point d’appui à la plate- forme sur les ressorts. Le tracé schématique de la pl. I, donne une idée de la constitution de cette plateforme. Chariots. La plateforme s’appuie sur 3 paires de chariots par l’intermédiaire de ressorts à boudins. Chaque chariot est essentiellement constitué par une poutre en tôlerie, composée de 2 fers en U formant longerons, assemblés par une tôle rivée sur leur aile supérieure. Les longerons du chariot portent sur les axes de 2 ou 3 galets doubles. La tôle supérieure se pro- longe à l’intérieur, sous la plateforme et forme gousset, destiné à recevoir les chapes d’articulation des bielles reliant les chariots à la plateforme, ainsi que les chapes des bielles reliant les chariots entre eux.
— 12 — PI. II. Vue en bout, Chariot A R. Plan. SCHÉMA DU BIELLAGE
500 — Chariot AV, côté droit, complet avec chapes et galets (sans chapes ni galets, 510). 501 — — côté gauche, complet avec chapes et galets (sans chapes ni galets. 511), 502 — Chariot milieu, côté droit, complet avec chapes et galets (sans chapes ni galets. 512). 503 — — côté gauche, complet avec chapes et galets (sans chapes ni galets, 513). 504 — Chariot AR, côté droit, complet avec chapes et galets (sans chapes ni galets. 514). 505 — — côté gauche, complet avec chapes et galets (sans chapes ni galets, 515). 520 — Galet à boudin. 521 — Bague de galet — Boulon fileté, graisseur d’axe (526). 522 — Axe de galet. 530 — Poulie de renvoi — Bague de poulie (531) — Axe de poulie (533) — Rondelle d’axe (534) Boulon de fixation (535). ! Fourche nue (540). ÉMOU de^de rëglage (537). Griffe de butée de fourche (537a). 545 — Charnière femelle. 546 — — mâle. 547 — Arbre entretoisant les chariots AV et milieu. 548 — — — AR. 549 — Rondelle d’axe des charnières — Goupille pour rondelle d’axe (550). 555 — Bielle transversale des chariots AV ( 556 — — — milieu < Axe d’articulation des bielles (557). 556a_ — _ AR ( 558 — Bielle longitudinale — Axe d’articulation des bielles AV (558a). 562 — Entretoise des arbres d’articulation.
— 14 — Les chariots AV ont 2 galets doubles; ils portent le système de tension de la chenille, qui est décrit au cha- pitre I du titre IV (entretien). Les chariots milieu et les chariots AR, ont chacun 3 galets doubles. Les axes des galets sont fixés sous les longerons des chariots, au moyen de sous-bandes, constituées par des plats boulonnés, sous l’aile inférieure des fers en U, longerons du chariot. Les ressorts à boudins reposent, à leur partie infé- rieure, dans des coupelles (573 C) fixées sur la partie supérieure de la poutre constituant le chariot. Le dessin schématique de la PL II représente le biel— lage du châssis. Les lettres minuscules désignent les points d’articulation sur les chariots, ou sur les goussets de ces chariots. Les lettres majuscules désignent les points d’articulation sur la plateforme. Chenilles. Les chenilles, formant chaînes sans fin, sont constituées par une suite de 36 patins articulés les uns aux autres. Chaque chenille est commandée à l’AR par une roue dentée, appelée roue de propulsion (445), et passe à l’AV sur la poulie de renvoi (530) qui sert de guide et de système de tension. Au passage de la chenille dans le carter supérieur ménagé dans la plateforme, les chemins de roulement portent sur des rouleaux de fonte dont les axes sont sup- portés par des fers cornières fixés sur les goussets en tôlerie servant de point d’appui à la plateforme sur les ressorts. Un patin (565) est relié au suivant par un axe (566), dont la tête carrée est destinée à empêcher sa rotation et qui est maintenu en place par une goupille fendue (567). Un patin se compose d’une semelle et de deux flasques dont la partie supérieure constitue le chemin de roule- ment sur lequel roulent les galets (520) des chariots.
— 15 — Des jours ménagés dans les flasques des patins sont destinés à assurer l’évacuation de la terre qui se loge entre les deux flasques, pendant la marche. Les patins sont, soit d’une seule pièce en acier moulé, soit constitués par des semelles en tôle emboutie sur lesquelles sont soudés les flasques. Au point de vue largeur de semelle, on distingue 3 types de patins : Type I (565). — Semelle de 324 millimètres de lar- geur. Ce type comprend des patins tout en acier moulé et des patins à flasques soudés. Type II. — Semelle de 412 millimètres de largeur. Patin dissymétrique tout en acier moulé. Côté droit (565b) ou côté gauche (565c). Type III (565a). — Semelle de 500 millimètres de largeur. Patin symétrique tout en acier moulé. Les patins des types I et II peuvent être montés sur tous les chars du n° 401 au n° 700 inclus. Les patins du type III sont destinés à être montés sur les chars du n° 701 au n’ 800. Les axes des patins des types I et II ne sont pas inter- changeables. Dans le but d’augmenter l’adhérence, des chevrons (568) sont fixés sous les patins au moyen de 2 boulons et d’écrous (569). Pour donner de l’adhérence dans les montées, les che- vrons doivent être placés dans un sens tel que,sur le sol, leur pointe soit tournée vers PAR du char. S’ils étaient placés en sens opposé, la terre en s’accumulant dans l’angle du chevron, les rendrait inefficaces en les empêchant de s’ancrer dans le sol. En marche AV, l’adhérence est donc pratiquement plus grande dans les montées que dans les descentes.
— 16 — ROLE DES DIFFÉRENTS ORGANES DU CHASSIS PENDANT LA MARCHE DU CHAR Marche AV. Pour la marche AV, la roue de propulsion (445), tourne dans le sens indiqué par la flèche AV, dans le croquis de la PL III. Le brin supérieur xy de chaque chenille est le brin mou. Le brin inférieur zt est ancré dans le sol. La plateforme reçoit son mouvement d’avan- cement de la roue de propulsion, qui en est solidaire et qui se déplace sur la crémaillère fixe constituée par la partie de la chenille ancrée sur le sol. Les chariots AV (500-501) et AR (504-505) sont tirés par la plateforme par l’intermédiaire des bielles Dd et Aa qui travaillent ainsi à la traction. Les chariots mi- lieu sont tirés par les 2 chariots AV, par l’intermé- diaire de l’arbre-entretoise fg (547). Les 3 systèmes de chariots AV, milieu et AR sont donc simplement portetirs et sont tirés par la plateforme dans son mouvement en AV. Marche AR. La roue de propulsion tourne alors dans le sens de la flèche (AR). Le brin supérieur xyz de chaque chenille est le brin tendu ; le brin inférieur zt ancré dans le sol est le brin mou. Tout se passe comme si la chenille avait un point fixé dans le sol situé sous le chariot AV et comme si elle était moufflée sur la poulie-tendeur. L’effort de traction appliqué au brin supérieur de la chenille xyz se transmet à la poulie-tendeur et au cha- riot AV dont elle est solidaire ; les chariots AV se déplacent donc vers l’AR. Il en résulte que les 2 chariots AV tirent la plate- forme par l’intermédiaire des bielles Aa. Ces chariots poussent les chariots milieu par l’intermédiaire de î’arbre-entretoise fg et la plateforme pousse les chariots
Schéma montrant le rôle des différents organes du châssis pour la marche AV et AR du char.
— 18 — AR par l'intermédiaire des bielles Dd (558) qui tra- vaillent, cette fois, à la compression. Donc, en résumé, dans la marche AR du char, les 2 systèmes de chariots, milieu et AR, sont simplement porteurs, mais les chariots A V sont tracteurs. ARTICLE II BLINDAGES. Les tôles de blindages constituant le cuirassement qui recouvre entièrement la plateforme du char, sont en acier spécial traité. Elles sont maintenues en place par des boulons en acier spécial, à tête de diamant, et fixées sur le châssis et sur une armature de cornières; elles sont réunies entre elles au moyen de couvre-joints. Toutes ces tôles sont, par conséquent, démontables. Elles comprennent î A) A l’AV, un bouclier supérieur formant plan incliné sur la verticale (percé d’un trou pour le passage du canon) et 2 boucliers inférieurs formant éperon. Ces tôles ont 11 millimètres d’épaisseur et résistent à la balle perforante allemande, tirée horizontalement à 30 mètres. B) Sur les côtés, des blindages doubles, constitués par une tôle intérieure de 8 millimètres pour les chars du n° 401 au n° 551 et de 6 mill. 5, pour les chars du n° 552 au n° 800. Ces deux tôles, qui sont toutes deux en acier spécial, laissent entre elles un espace de 35 milli- mètres environ; ce blindage double résiste à la balle per- forante allemande tirée à 30 mètres sous une incidence normale. C) A l’AR, des tôles de 8 millimètres d’épaisseur, qui résistent à la balle allemande ordinaire tirée sous une incidence normale à 15 mètres.
— 19 — Deux portes donnent accès au char. Des ouvertures sont ménagées dans les blindages pour les tourelles de mitrailleuses ainsi que pour des fentes de visée dont la hauteur est réglable et pour des trous obturables de révolver. Dans les blindages doubles, des remplissages en acier placés entre les deux tôles, forment créneaux d’embrasure. D) Pour le toit, des tôles de 5 mill. 5 d’épaisseur résistant à la balle ordinaire allemande tirée à 25 mètres sous une incidence de 35° par rapport à la tôle. Pour les chars du n° 401 à 550. le toit est plat, pour les autres chars il est à deux pentes. Sur les toits plats. 3 capots cylindriques de visée en tôle de 11 millimètres percés de fentes de visée obtu- rables. de 3 millimètres de hauteur, sont placés à l’aplomb du poste du chef de voiture et des deux postes de conducteurs. Pour les chars à toits à deux pentes, deux capots de visée régnantsur toute la largeur du char, font-saillie sur le toit à l’AV et à l’AR. En plus de ces capots.des lanterneaux placés au-dessus des radiateurs, font également saillie sur le toit. Ils permettent à l’air refoulé par les ventilateurs de s’échap- per au dehors. Enfin, des orifices d’aération sont ménagés dans le toit; ils peuvent se fermer par des volets.
CHAPITRE II APPAREILS MOTEURS ET ORGANES DE COMMANDE. Article I. — Généralités sur le groupe moteur et la transmission électrique. — II. — Moteur à essence. — III. — Radiateurs. — IV. — Génératrice. — V. — Moteurs électriques. — VI. — Organes électriques. — VIL — Transmission mécanique. — VIII. — Accumulateurs. — Éclairage. — IX. — Appareils de manoeuvre. ARTICLE I GÉNÉRALITÉS SUR LE GROUPE MOTEUR ET LA TRANSMISSION ÉLECTRIQUE. Le mouvement du moteur à essence est transmis aux deux chenilles à patins par l’intermédiaire d’une trans- mission électrique Crochat-Colardeau et d’engrenages.
— 21 — L’ensemble du groupe moteur comprend ainsi les organes suivants : A) Un moteur à essence qui fournit l’énergie néces- saire à la marche ; B) Une transmission électrique qui sert de change- ment de vitesse, d’embrayage, de freinage électrique et qui assure en outre la direction; C) Une transmission 'mécanique constituée par des engrenages toujours en prise et qui sert simplement de réducteur de vitesse entre les appareils électriques et es roues de commande des chenilles. Transmission électrique. La transmission électrique comprend : A) Une dynamo génératrice, entraînée directement par l’arbre du moteur à essence et qui produit du cou- rant ; B) Deux moteurs électriques qui reçoivent le courant produit par cette génératrice. Chacun des moteurs actionne par l’intermédiaire d’engrenages réducteurs de vitesse, une des chenilles motrices. Les deux moteurs qui, dans la marche en ligne droite, tournent à la même vitesse, peuvent être rendus indé- pendants pour virer, l’un ne recevant plus de courant et se trouvant freiné, par exemple, tandis que l’autre con- tinue à faire mouvoir une chenille. C) Des organes électriques de commande qui agissent, les uns sur la génératrice, les autres sur les moteurs, électriques; ce sont : a) Appareils agissant sur la génératrice : Boîte de marche, fonctionnant comme embrayage pour le démarrage du char ; Combinateur, fonctionnant comme changement de vitesse.
Fig. i. — Coupe transversale.
l'ig. 2. — Coupe longitudinale. PL IV.
Moteur à essence. ( Confies) Carter inférieur. 87 X — Chemise extérieure: //'. «-lu- 21(B — Carter supérieur. mières de chemises. 22-23 C — Carter de distribution et chapeau 86 N' — Chemise intérieure; «'*, n'- lu- de couvre-chaîne. mières de chemises. 27 C — Carter couvre-volant. 125 O — Arbre de commande de pompe 85 D — Cylindre. à eau et magnéto. 91 E — Culasse (92-93-94). <•. Segment de 252 P — Roue de mise en marche. culasse. 2 R — Carburateur. 35 F — Vilebrequin. 178-179-180 R' — Support, chapeau et disque de 244 F' — Volant. ren illard. 65 G — Bielle. 8 S — Pompe de circulation d’eau. 75 H — Piston (76). h. Segment de piston. T — Tube de graissage des paliers. 55 J — Pignon-distribution sur vilebre- 5 U — Pompe à huile. quin. 251 V — Pignon de mise en marche. 226 .1 — Jauge d’huile. 255 W — Verrou de mise en marche. 56 K Pignon-distribution sur arbre à 100 X1 — Collecteur d’admission. excentriques. 760 Xe -- Tuyau d’échappement. 45 L - Arbre à excentriques. 249 Y — Manivelle de mise en marche. 89 M Biellette de commande de chemise 219 Z -- Carter d’huile. exiérieure. 220-221 Z- -- Tubulure et bouchon de rem- 88 M' Biellette de commande de chemise plissage. intérieure. 231 Z* — Bouchon de vidange d’huile.
— 24 — b) Appareils agissant sur les moteurs : Contacteurs d’inversion, assurant les change- ments de marche; Contacteurs de direction, assurant la direction du char. Ces différents appareils sont décrits aux articles sui- vants : Rôle de la transmission électrique. En raison de la grande masse de l’appareil, une grande puissance motrice est nécessaire et la transmission entre le moteur à essence et les chenilles doit être éta- blie de telle façon qu’aux faibles vitesses du char on obtienne de gros efforts. A.) Elle remplit l’office d’un changement de vitesse continu. La pleine puissance du moteur peut être utilisée quelle que soit la vitesse du char, ce qui équivaut à un changement de vitesse continu. Cet avantage est dû au mode d’accouplement des organes électriques. Quand le char est à l’arrêt, le moteur à essence en marche, l’effort de traction produit par le char sur un câble ou l’effort de poussée développé sur un obstacle contre lequel il est buté, est de l’ordre de grandeur de son poids (16 à 18 tonnes). B) Elle donne une grande souplesse d’embrayage. Les à-coups du démarrage qui se produisent parfois dans une voiture automobile, quand le conducteur embraye brus- quement, sont impossibles avec la transmission élec- trique. Ceci est dû au temps appréciable qui est né- cessaire pour l’amorçage des organes électriques de commande. C) Elle est commandée par des manivelles ou des leviers dont le maniement n’exige aucun effort muscu- laire. Il s’agit seulement, en effet, de couper, d’inverser ou de rétablir des courants et non de déplacer des trains d’engrenages. Il en résulte que les commandes sont faciles et ne demandent aucun effort musculaire impor- tant.
- 25 — ARTICLE II DESCRIPTION DU MOTEUR (10) Le moteur est un moteur Panhard sans soupape. Il est à quatre cylindres séparés. Les culasses sont rapportées. L’alésage est de 125 millimètres. La course de 150 milli- mètres. Il développe à 1350 tours, une puissance de 80 à 85 chevaux et à 1450 tours, 90 chevaux environ avec un couple de 45 kilogrammètres environ. Un régulateur limite la vitesse à 1600 tours à vide. La pompe (8) et la magéto (3), placées de part et d’autre du moteur, sont commandées par un arbre per- pendiculaire à l’axe du moteur (125). La distribution est réglée par des chemises cylindriques (86-87) (deux par cylindre), comprises entre le piston (75) et le cylindre (85). Ces chemises percées de lumières convenablement disposées et animées d’un mouvement de va et vient assurent l’admission et l’échappement des gaz; elles reçoivent leur mouvement d’un arbre (45) parallèle au vilebrequin du moteur (35), portant autant d’excen- triques qu’il y a de chemises ; chaque excentrique actionne une chemise à l’aide d’une biellette (88-89). L’arbre de commande des chemises est relié au vile- brequin par une chaîne (58), placée à l’AV du moteur; il tourne à une vitesse moitié moindre que ce vilebre- 3uin et, pour cette raison, il est désigné sous le nom 'arbre de dédoublement. Tous ces organes sont placés dans le carter qui les cache complètement (21). Le réglage des ouvertures et des fermetures de l’aspi- ration et de l’échappement est sensiblement le même que celui du moteur à soupapes.(Voir Planches V et VI).
PI. V. Positions successives des lumières de distribution. r. Commencement du temps d’aspiration. La chemise exté- rieure descend, la chemise intérieure monte en déter- minant une ouverture rapide de l’aspiration. 2. Ouverture maximum de l’admission. 3. Le piston est maintenant au bas de sa course, les deuK chemises montent. La lumière d’admission est tou- jours ouverte pour permettre l’entrée continuelle du gaz dans le cylindre par sa propre inertie. Puis les lumières se referment rapidement. 4. Le piston est au haut de sa course ; les lumières d'ad- mission et d’échappement sont toutes les deux au- dessus du large segment dans la culasse du cylindre faisant une'chambre de compression irréprochable.
PI. VI. Positions successives des lumières de distribution. 5. Ouverture des lumières d’échappement après le temps d'explosion. Les deux chemises descendent, la che- mise intérieure plus rapidement que la chemise exté- rieure. La figure représente la lumière d’échappement s’ouvrant lorsqu’elle quitte le large segment de la culasse du cylindre. 6. Le piston est maintenant au bas de sa course ; à ce moment la lumière d’échappement est ouverte. 7. Montre l’ouverture maximum d’échappement. 8. Fin du temps d’échappement. La chemise extérieure descend et la chemise intérieure monte déterminant une fermeture rapide de l’échappement.
— 28 — PL VIL Carburateur (2). A — Corps principal. 114 A' — Support du balancier. B — Bouchon de fermeture. B' — Couvercle du flotteur.
— 29 — C — Couvercle des robinets d’admission. 100 D — Collecteur d’admission. E — Entrée d’air. 109 F — Gicleur régulateur. 108 G — Gicleur principal. 101 H — Papillon régulateur. 105 I — Flotteur. (Le fond rapporté doit être à la partie supérieure.) J — Vis de fixation de support des gicleurs. K — Support des gicleurs. 112 L — Levier de commandedesrobinetsd’admission. 113 L1 — Balancier de commande du carburateur. 110 M — Gicleur spécial pour marche au ralenti. N — Ressort de la vis de ralenti. O — Arrivée d’essence. P — Pointeau. U — Manchon d’entraînement de la tige - poin- teau. Q. — Orifice d’air du ralenti. 111 R — Robinet réglant l’admission des gaz pour la marche au ralenti. R1 — Robinet réglant l’admission des gaz en complément de R pour marche normale. S — Bouchon de vidange avec filtre. T — Tuyère. V — Vis de réglage du ralenti. 107 W — Levier à contrepoids. X — Entrée du mélange carburé pour marche au ralenti. 102 Y — Axe du papillon régulateur. Z — Bride de support du carburateur. 160
— 30 — Carburateur (2) (Voir Planche Vil). Pour pouvoir alimenter dans de bonnes conditions un moteur de cette puissance fonctionnant dans des limites de vitesses très étendues. le carburateur est constitué par un appareil double, la première partie agissant lors de la marche ralentie et la marche à allure moyenne : la deuxième n’entrant en action que lors de la marche à grande allure, ceci, afin d’obtenir autour des gicleurs une vitesse de gaz convenable pour une bonne carbura- tion à toutes les allures. Les bonnes proportions du mélange carburé dans ce carburateur sont assurées à toutes les allures du moteur, au moyen d’un réglage sur l’essence, par un gicleur régu- lateur (109). (Voir Planche VII.) Le fonctionnement de ce gicleur présente 3 phases caractéristiques : A ) Pendant la mise en marche et la marche très ralen- tie. le gicleur débite de l’essence; B) Pendant la marche à vitesse de rotation réduite, et pendant les variations brusques de reprises, aucun débit n’a lieu par ce gicleur; C) Pendant la marche à vitesse normale, ou pour les vitesses de rotation plus élevées, le gicleur débite de l’air. Les variations de ce débit sont obtenues automatique- ment par le seul jeu de la dépression produite par le moteur, et sans aucune obturation mécanique. Marche au ralenti : L’extrémité du gicleur de ralenti est soumise à la dé- pression du moteur par le trou d’équerre communiquant avec un canal circulaire et le trou X disposé dans le bois- seau d’admission, l’essence qui jaillit s’additionne à l’air qui pénètre par l’orifice Q et forme un mélange forte- ment carburé qui assure un départ facile du moteur. Pendant les reprises ou marche à faible vitesse de rotation, le robinet d’admission est ouvert, le gicleur principal G (108) fournit l’essence nécessaire à cette marche.
— 31 — PL VIII. Piles ô vols Montage de la magnéto de l’interrupteur de masse et du trembleur avec piles. A Piles. B Trembleur. I Interrupteur de masse. M Magnéto. m Masse. p p' Bornes du trembleur. i Bouton poussoir du trembleur. Schéma du trembleur. E Electro-aimant. L1 Lame vibrante supérieure. L* — inférieure. r* r- Ressorts des lames vibrantes. b Butée de la lame supérieure. c Contact des deux lames. d Condensateur. i Interrupteur du trembleur. p pl Bornes du trembleur.
— 32 — PI. IX. 3:1
Commande de mise en marche. Ensemble du régulateur et commande du papillon. 158 A — Masse du régulateur. 162 B — Douilles de commande du levier de renvoi. 22-23 C — Carter de distribution et chapeau du couvre-chaîne. 165 D — Levier de renvoi appuyant sur le grain. 166 E — Levier de renvoi commandant la tringle. 35 F — Vilebrequin. 167 G — Tringle verticale de commande de régulateur. 169 H — Levier de commande de la tringle horizontale. 172 I — Tringle horizontale de commande du papillon. 55 J — Pignon-distribution sur vilebre- quin. 56 K — Pignon-distribution sur arbre à cames. 102 L Axe du papillon régulateur. 101 M — Papillon régulateur. 252 P — Roue de mise en marche. 251 V — Pignon de mise en marche. 255 W — Verrou de mise en marche. 249 Y — Manivelle^de mise en marche.
— 34 — Lorsque la dépression augmente, elle se transmet en partie sur l’extrémité du gicleur régulateur (109). celui- ci débite l’essence contenue dans le tube, puis l'air en quantité d’autant plus grande que la dépression exercée sur le gicleur principal est plus grande. Cet air. obligé de passer en même temps que le com- bustible par l’orifice du gicleur G. en limite la quantité et maintient le mélange convenable pour ces allures. Le second carburateur, qui permet au moteur de don- ner sa pleine puissance, est identique au premier, sauf en ce qu’il ne présente pas de dispositif de la marche au ralenti. Ces deux carburateurs sont réunis sur un même corps principal avec flotteur unique (105) et une seule arrivée sur le collecteur d’aspiration (100). La commande des deux carburateurs est conjuguée par un balancier (113). Le tuyau d’aspiration est muni d’un papillon d’étranglement (101) commandé par un régulateur centrifuge, monté sur l’extrémité AV de l’arbre à excentrique, qui est réglé pour un maximum de 1.450 tours du moteur (1.600 tours à vide). (Voir Planche IX.) Allumage. L’allumage est assuré par une magnéto à bougie (3). L’interrupteur est placé sur le bâti du moteur, sous la magnéto. La commande d’avance ou de retard peut se faire à la main par la manette de la magnéto ; cette manette est rappelée par un ressort qui la maintient constamment dans la position de l’avance si on n’agit pas sur elle. Lancement du moteur. Le lancement du moteur se fait normalement au moyen d’une batterie d’accumulateurs en utilisant la génératrice comme moteur. On peut tourner le moteur à la main au moyen de la manivelle décrite plus loin.mais à une vitesse trop faible
pour que la magnéto puisse donner des étincelles. Mais l’allumage peut se faire, néanmoins, avec un auto-trem- bleur. (Voir Planche VIII.) Quand on ferme l’interrupteur i du trembleur, le courant de la pile traverse le trembleur et le primaire de de la magnéto. L'électro-aimant E attire les deux lames vibrantes Li et La- la lame supérieure arrêtée par la butée b est brus- quement séparée de la lame inférieure qui continue seule son mouvement, et les contacts des deux lames venant à se séparer, le courant est interrompu. L'électro-aimant n’attirant plus les lames, celles-ci reviennent à leur première position, le courant se réta- blit et le mouvement reprend comme dans une sonnerie électrique. L'emploi de deux lames superposées a pour but de créer des ruptures plus brusques que celles qui peuvent être obtenues avec une seule lame. Un condensateur est monté entre les deux lames afin de réduire les étin- celles aux contacts. Le primaire de la magnéto se trouve ainsi parcouru par un courant interrompu: de même que lorsque l’in- duit tourne, il est le siège d’un courant interrompu par le rupteur. Il en résulte dans le secondaire un courant à haute tension donnant des étincelles aux bougies, même dans le cas où le moteur serait arrêté. La méthode du lancement avec trembleur est décrite dans le titre I. La manivelle à main (249) (voir Planche IX), agit par l’intermédiaire d’un pignon et d’une roue de chaîne dé- multipliant la vitesse dans le rapport de 2 à 1. Un verrou d’encîanchement (255) se débraye automatiquement au départ. Graissage du moteur (Planche X). Le graissage du moteur est caractérisé par une circu- lation d’huile sous pression, assurée par deux pompes à piston (PL XI), placées à la partie inférieure du carter et prenant leur mouvement sur l’arbre à excentrique par

MOTEUR Ensemble du graissage. A — Réservoir d’huile fraîche (réservoir supé- rieur). 5 B — Pompe de distribution d’huile. C — Tuyau d’arrivée d’huile fraîche à la pompe. D — Tuyau d’aspiration d’huile usagée. E — Tuyau de refoulement d’huile usagée. F — Tuyau de refoulement d’huile fraîche aux cylindres. G — Pompe de graissage des cylindres. H — Tuyau de distribution d’huile aux paliers. I — Tuyau de distribution d’huile aux paliers. J K L — Conduites de distribution d’huile aux bielles. M — Ecope des bielles pour graissage par barbottage. N — Rigole d'huile pour graissage par bar- bottage. I 219 O — Carter d’huile usagée (carter inférieur). ^5 220 P — Tubulure de remplissage de carter d’huile | usagée. R — Tuyau allant à la rampe de graissage des cylindres. 223 S — Flotteur. 9 T — Pompe à pression d'air. 6 U — Régulateur de pression de la pompe à huile. 226 V — Jauge.
O a//ant au moteur OC i I PI. XI
Pompe à huile (5). A — Piston principal. 191 B — Tiroir cylindrique distributeur. 21 C — Carter du moteur. 188 D — Piston pour graissage des chemises. j 193 F — Arbre à excentriques. i G — Couvercle support. 184 H — Corps de pompe à huile. i 186 J — Biellette du piston principal. 1 K — Bride du tuyau d’aspiration de l’huile au réservoir inférieur. L — Tuyau d’arrivée d’huile fraîche du réser- voir additionnel au bâti supérieur. M — Refoulement d’huile usagée aux paliers du vilebrequin. N — Refoulement aux chemises de l’huile fraîche venant du réservoir addi- tionnel,
PI. XII. — '10 — Pompe à air (9). 21 A — Carter supérieur du moteur. 45 B — Arbre à excentriques. C — Corps de la pompe. D — Piston porte-galet. E — Ressort de rappel du piston porte-galet. F — Orifice d’admission d’air. G — Billes formant soupapes automatiques. H — Raccord de départ d’air. I — Orifice de sortie d’air du cylindre.
— 41 — PI. XIII. Pompe de circulation d’eau (8). 140 A — Corps de pompe à eau. 141 B — Couvercle. C — Disque faisant corps avec le couvercle et ser- vant à la fixation de la pompe au carter du moteur. D — Presse-étoupe. 147 E — Arbre de pompe. 142 F — Roue à ailettes (turbine). 144 G — Bouchon de vidange. 148 H — Entraînement d’arbre de pompe. J — Garniture en Spyro.
— 42 — l’intermédiaire d’un arbre vertical et de deux roues héli- coïdales. La pompe principale A assure le graissage des paliers et têtes de bielles. Elle aspire l’huile dans le réservoir O. constitué par la partie inférieure du carter du moteur. L'huile aspirée par le tuyau D est refoulée aux cinq paliers du moteur par le tuyau E. Un régulateur de pres- sion U est placé sur le refoulement. L’huile, en passant par les conduits H et I graisse les coussinets des paliers et pénètre dans le vilebrequin par des trous percés à cet effet. Chaque palier alimente la bielle voisine. Chaque tête de bielle est percée d’un trou par lequel l’huile du vilebrequin gicle à son tour dans la gouttière N où elle est reprise par l’écope M qui la projette sur les pistons, pieds de bielles et biellettes des chemises, etc... etc. Le reste retombe dans le réservoir inférieur d’où elle est aspirée de nouveau par la pompe. Le niveau d’huile du réservoir O est indiqué par une jauge V commandée par le flotteur S et la vidange s’effectue par le bouchon placé sous la cuvette infé- rieure. La seconde pompe D aspire de l’huile fraîche dans le réservoir supérieur A du carter et la refoule ensuite dans la conduite F qui monte vers les cylindres où elle se bifurque en quatre dérivations sur la rampe G. Alimentation en essence (Voir schéma, PL IV du titre IV.) Trois réservoirs d’essence sont montés sur les carters de chenille, derrière les coffres à munitions AR. deux du côté gauche et un du côté droit. Ils sont protégés par un coffrage en tôle et placés au-dessus de cuvettes en tôle communiquant avec l’extérieur, afin qu’en cas de fuite d’un réservoir l’essence ne coule pas à l’intérieur du char. Un tableau de distribution placé près du moteur per- met, par un jeu de robinets, de brancher à volonté sur le carburateur, soit le réservoir côté droit, soit le réser-
— 43 — voir inférieur côté gauche. Quant au réservoir supérieur côté gauche, il communique par un robinet avec le ré- servoir inférieur et sert à remplir ce dernier lorsqu’il est vide, pendant que le moteur s'alimente sur le réservoir côté droit. On épuise donc les réservoirs dans l’ordre suivant : réservoir inférieur côté gauche, réservoir côté droit, réservoir inférieur côté gauche (avec l’essence du réservoir supérieur). Les réservoirs sont maintenus sous pression par une pompe à air (9) placée sur le carter du moteur (Voir PI. XII). Le dispositif est constitué essentiellement par un pis- ton à galet, ce dernier étant maintenu en contact avec un excentrique d faisant partie de l’arbre à excentrique (45) ; dans ses déplacements, le piston as;, ire l’air à l’extérieur par les ouvertures F et les refoule dans le tuyau H qui communique avec le réservoir d’essence, les billes G jouant le rôle de soupapes automatiques. Pour le départ du moteur ou dans le cas où cette pompe à air ne fonctionnerait pas, une pompe à main placée sur le tableau de distribution, permet d’assurer la pression nécessaire. On règle, dans ce cas. la pression d’après la lecture d’un manomètre monté sur le tableau. ARTICLE III RADIATEURS — CANALISATION D’EAU Les moteurs sont refroidis par 2 radiateurs (4) à tubes horizontaux placés au-dessus du groupe électrogène. Chaque radiateur comprend un faisceau de tubes à ailettes F entre deux collecteurs C. En fonctionnement normal, l’eau chaude sortant des chemises à eau du moteur, se divise en deux parties dont chacune traverse un des radiateurs. Elle fait ensuite retour à la pompe à eau du moteur (8). Les ventilateurs constitués par des hélices à 4 pales (320-321) sont placés au-dessus des faisceaux tubulaires. Ils aspirent l’air venant de l’intérieur du char à travers
— 44 — PI. XIV. 8 — Pompe à eau. 10 — Moteur. 15 — Réservoir auxiliaire d’eau. 15a— Pompe à eau auxiliaire. 153 — Tubulure intermediaire entre pompe et entrée d’eau des cylindres. 154 — Tubulure d’ entrée d’eau. 155 — Tubulure de sortie d’eau des cylindres. 259 — Bouchon de radiateur, type M. 259a — Bouchon de radiateur, type G A. 261 — Robinet de réservoir d’eau, prise d’eau. 261a — Robinet de réservoir d’eau, entre pompe et réservoir. 261b — Robinet de réservoir d’eau, vidange. 261d — Robinet de vidange de radiateur. 320 — Hélice de ventilateur, pas à droite. 321 — Hélice de ventilateur, pas à gauche. 324 — Axe de ventilateur, pas à droite, type M. 324a — Axe de ventilateur, pas à droite, type G A. 325 — Axe de ventilateur, pas à gauche, type M. 335a — Axe de ventilateur, pas à gauche, type G A.
VUE PERSPECTIVE SCHEMA Pï. X!V Boucâon de remplissage 259 d'ortie d’air 325 ou 325a_ 321 Jortie^dair as Tube de remplissage, J Pompe a- eau, 324-ou 26lS_ Pompe d engrenages , _ 261b v_26la\ i w/tpc u, 15 a J f Prise d’eau d niveau constant' de lapompe a, engrenages Ensemble d08 radiateurs et de leurs tuyauteries.
— 45 — les faisceaux tubulaires pour le refouler vers l’extérieur par des ouvertures ménagées dans le toit du char. Les ventilateurs tournent à la même vitesse que le moteur. Ils sont commandés chacun par une courroie prenant sur une poulie à double gorge (322) montée en bout d’arbre de la génératrice et renvoyée sur une double paire de galets (327). Cette- commande est analogue à celle des machines à percer sensitives, mais les paires de galets sont montées chacune sur un excentrique qui peut être déplacé pour assurer la tension de la courroie correspondante. Les collecteurs placés d’un même côté sont réunis entre eux par des tubes Ti T2 inclinés suivant une pente de 40 % environ. A leurs jonctions Hi et H2 sont placés des bouchons de remplissage, les deux points hauts Hi et H2 sont en outre réunis par un tube horizontal T3. Un tube de trop-plein U conduit dans le réservoir à eau (15) le trop-plein qui peut s’écouler des radiateurs au point H2. Le fonctionnement est le suivant : Sur des pentes inférieures à 40 %, l’eau qui remplit les radiateurs ne peut atteindre les points hauts Hi et H2 et il n’y a pas d’écoulement parle tuyau de trop-plein. Sur les pentes supérieures, l’eau peut s’écouler d’un radiateur dans l’autre, ou redescendre par le tube U dans le réservoir à eau. Le niveau d’eau à l’intérieur de ce réservoir s’élève alors au-dessus du point A où se fait normalement la prise d’eau d’une pompe à engrenages P qui tourne constamment. Cette pompe est destinée à remonter dans les radiateurs, par le tube U, l’eau descendue. Mais, cette pompe, par manœuvre du robinet 261 a, peut avoir une prise d’eau en B à la partie inférieure du réservoir; elle travaille, dans ce cas, d’une manière per- manente et assure le remplissage constant des radiateurs. En cas d’avarie, un radiateur peut être isolé, par manœuvre de deux robinets. Des robinets de vidange à clef, placés aux points bas des canalisations permettent de vider complètement l’eau des radiateurs en cas de gelée, par exemple.
— 46 — La pression atmosphérique est maintenue à l’intérieur du réservoir à eau par un tube vertical C à orifice libre. Les collecteurs des radiateurs se trouvant en communi- cation par le tube de trop-plein U avec ce réservoir à eau, aucune pression dangereuse ne peut exister à l’intérieur des radiateurs. En cas d’ébullition de l’eau (dans la marche avec un seul radiateur, par exemple), le mélange d’eau et de vapeur qui sortirait par les tubes Ti et Ta- s’écoulerait par le trop-plein U dans ce réservoir à eau, où la vapeur se condenserait. ARTICLE IV GÉNÉRATRICE A. — Généralités. La génératrice, comme toute dynamo à courant con- tinu, comprend un système d’inducteurs fixes, un induit mobile avec collecteur et balais. Les inducteurs produisent le champ magnétique qui, par la rotation de l’induit, crée un courant dans l’induit, recueilli par les balais frottant sur le collecteur. Les inducteurs sont constitués par des enroulements en forme de bobine entourant une masse feuilletée en tôle d’acier doux (dite masse polaire), qui est rapportée dans la carcasse en acier doux de la dynamo. L’induit est constitué par des spires en cuivre (dites sections d’induit), enroulées dans des encoches longitu- dinales pratiquées dans un cylindre formé de disques en tôle, superposés. Le collecteur est formé par des lames de cuivre, isolées les unes des autres au moyen de mica. Les extrémités des spires de l’induit sont soudées aux lames du collecteur. Les balais qui frottent sur le collée-
— 47 — teur consistent en des blocs de charbon serrés dans des porte-balais auxquels aboutissent les câbles de prise de coura nt. Les porte-balais sont appliqués constamment sur le collecteur par des ressorts. La génératrice employée sur le char est à auto-excita- tion. c’est-à-dire que le courant produit par l’induit tra- verse les inducteurs et crée, seul, le champ magnétique. Une telle génératrice ne peut produire de courant que grâce à la rémanence du fer qui. s’aimantant sous l’action des inducteurs, conserve toujours une légère aimantation lorsque le courant a cessé. Au départ, lorsque la génératrice commence à tour- ner. le champ très faible dù à la rémanence crée dans l’induit un courant qui. en traversant les inducteurs, renforce le champ existant et fait croitre le courant pro- duit dans l’induit. Ce courant va en croissant à mesure que la vitesse de la génératrice augmente. On dit que la génératrice s’amorce. On peut remar- quer que, si le courant qui tend à se produire a pour effet, d’après le sens des enroulements, de donner aux masses en fer des aimantations de sens opposé à l’aiman- tation qui subsiste par rémanence, la génératrice ne peut pas s’amorcer et ne produit, par conséquent, aucun courant. Une génératrice, en tournant, produit une force électro-motrice qui a pour effet de créer entre ses bornes une différence de potentiel ou tension (voltage). Cette différence de potentiel croit avec la vitesse de la génératrice; elle croit, également, avec le champ des inducteurs. Par conséquent, si on augmente la vitesse d’une géné- ratrice, son voltage aux bornes augmentera également. Si, par un moyen quelconque, on diminue le champ produit par les inducteurs en dérivant, par exemple, une partie du courant qui les traverse, le voltage aux bornes de la dynamo est diminué.
— 48 — Il existe trois modes d’auto-excitation qu’il est bon de connaître, pour comprendre le fonctionnement de la génératrice du char. Ce sont : l’excitation shunt ; l’excitation série ; et l’excitation Conipound. Excitation shunt. — Le courant traversant les induc- teurs est pris en dérivation aux bornes de la dynamo; l’enroulement de ces inducteurs est, dans ce cas. consti- tué par du fil fin et long ayant une grande résistance électrique. Dans une génératrice à excitation shunt, la tension aux bornes (volts), de la génératrice diminue quand l’intensité du courant (ampères), débité par la machine, augmente. Si une génératrice shunt est branchée sur un circuit comportant des moteurs électriques à l’arrêt, il sera pratiquement impossible d’arriver à amorcer la généra- trice. En effet, les moteurs électriques à l'arrêt consti- tuent pratiquement un court-circuit et. par suite, la tension aux bornes de la génératrice sera toujours très faible : le courant traversant les inducteurs étant propor- tionnel à cette tension sera également très faible, et le champ magnétique des inducteurs insignifiant. Excitation série. — Le courant total fourni par la dynamo traverse les inducteurs; dans ce cas, l’enroule- ment inducteur est constitué par un fil de grosse section, ayant une faible résistance électrique. Si on branche une génératrice série sur un circuit constitué par des moteurs électriques à l’arrêt, on amorcera très facilement la génératrice, même à très faible vitesse, car la génératrice se trouvant, pour ainsi dire, en court-circuit, l’intensité du courant qu’elle débitera pourra être élevée, et ce courant traversant les inducteurs créera un champ magnétique élevé. Excitation Conipound. — Cette excitation est la combinaison des deux excitations précédentes. La génératrice comprend alors 2 enroulements induc- teurs superposés, l’un pris en dérivation aux bornes de
— 49 — l’induit (excitation shunt), l’autre en série avec l’induit (excitation Conipound). On emploie, en général, les génératrices Conipound pour maintenir la tension constante aux bornes de la. machine, quelle que soit l’intensité du courant débité ; car, lorsque l’intensité augmente, l’excitation shunt a pour effet de faire diminuer la tension aux bornes, tandis que l’excitation série tend à la faire croître. Pour l’application à la transmission électrique, la rai- son qui a fait choisir une génératrice Conipound consiste principalement dans la facilité d’amorçage et de désa- morçage qu’on peut obtenir avec ce genre d’excitationr en supprimant ou en ajoutant l’excitation série. Pôles supplémentaires — On sait que, dans une dynamo, pour éviter d’avoir de grosses étincelles aux balais, on est conduit à « décaler » les balais, c’est-à- dire à les placer dans une position qui ne se trouve pas,, par rapport aux inducteurs, dans le plan de symétrie où ils devraient se trouver théoriquement. En pratique, on est souvent conduit à faire varier l'angle de décalage suivant l’intensité pivauire par la génératrice. Pour éviter d’avoir à toucher aux balais, on préfère employer dans certains cas, comme dans les génératrices et moteurs des chars, des inducteurs supplé- mentaires qui ont pour effet de créer des pôles supplé- mentaires entre les pôles des inducteurs principaux. L’action de ces pôles supplémentaires équivaut à celle qu’on obtient en décalant les balais. On peut donc laisser les balais dans leur position symétrique par rapport aux inducteurs sans avoir à faire aucun réglage suivant l’intensité produite par la génératrice. B. — Constantes de la génératrice du char. La génératrice a 2 enroulements induits distincts et superposés dans les encoches de l’induit. L’enroulement principal (à gros fil) est toujours en service et relié au collecteur principal A ayant 4 lignes de balais et situé du côté opposé au moteur à essence.
265 _ ’AX ’ld — 02 —
Génératrice. — Coupe transversale. 265 — Couronne inductrice de génératrice. 266 Masse polaire principale. 267 — Masse polaire supplémentaire. 268 — Galettes fil fin, pour bobine principale. 269 — Galettes gros fil, pour bobine principale. 270 — Bobine supplémentaire. 274 — J oue de palier, côté poulie (extérieure). 285 — Collier porte-balais. 286 — Canon isolant. '
PI. XVI
Génératrice. — Coupe longitudinale. 265 266 267 268 269 270 273 274 275 276 277 278 — Couronne inductrice de génératrice. — Masse polaire principale. — Masse polaire supplémentaire. — Galettes fil fin, pour bobine prin- cipale. — Galettes gros fil, pour bobine prin- cipale. — Bobine supplémentaire. — Flasque, côté poulie. — Joue de palier, côté poulie (extérieure). — Joue de palier, côté poulie (intérieure). — Protecteur, côté poulie. — Flasque, côté accouplement. — Joue de palier, côté accouplement (exté- rieure). 279 — Joue de palier, côté accouplement (inté- rieure). 280 — Protecteur, côté accouplement. 281 — Graisseur de palier de génératrice. 285 — Collier porte-balais. 286 — Canon isolant. I 287 — Rondelle isolante. S 289 — Tige porte-balais (4 balais). | 291 — Tige porte-balais (2 balais). 294 — Cercle de connexion, côté palier. 300 — Induit complet avec arbre et collecteurs assemblés, sans roulements. 301 — Roulement à billes. 303 — Ecrou de blocage de roulement. 316 — Plateau d’accouplement avec tocs.
— 54 — Cet induit peut débiter normalement 260 ampères sous 200 volts, soit 52 kilowatts à la vitesse de 1.350,tours par minute. Il est destiné au fonctionnement le plus habituel du char (en P. V.). L’autre enroulement induit à fil plus fin est relié àjun collecteur auxiliaire B ayant 2 lignes de balais et placé du côté de l’accouplement. Cet enroulement peut débiter normalement 130 fam- pères sous 200 volts à la vitesse de 1.350 tours par minute et il est destiné à être mis en série avec le pre- mier induit pour une marche à G. V. du char. Dans ce cas, les 2 induits à cette vitesse produisent un courant de 130 ampères et donnent chacun une ten- sion de 200 volts de telle sorte que la génératrice four- nit un courant de 130 ampères sous 400 volts, soit 52 kilowatts. C. — Description de la génératrice. (Voir pl. XV et XVI). La génératrice se compose d’une couronne en acier (265) formant bâti et supportant lès inducteurs (266 et 267) et les deux paliers boucliers (C et D) en acier. Cette couronne est fixée au moyen de pattes (E) sur le bâti du groupe électrogène. L’induit (300) est composé de tôles feuilletées assem- blées par 2 flasques (273-277) avec des boulons (F), le paquet de tôles est monté directement sur l’arbre (G) avec serrage. L’enroulement auxiliaire (H) du collecteur à 2 balais est placé à la partie inférieure des encoches. L’enroule- ment principal (I) du collecteur à 4 balais est placé à la partie supérieure. Chacun de ces enroulements est en barres de cuivre rouge sur champ formant sections cou- dées et isolées à l’avance, avant leur mise en place dans les encoches; ces sections sont retenues dans les encoches par des cales en bois à queue d’aronde (J), elles sont de chaque côté sur les développantes frettées par du fil d’acier.
— 55 — Les collecteurs sont composés de lames isolées au mica, assemblées entre elles, et maintenues par 2 parties coniques isolées également au mica. La couronne supporte 4 masses polaires principales (266) et 4 masses polaires supplémentaires (267). Chacun des inducteurs principaux est composé d’une bobine de fil fin (268) et d’une bobine de gros fil (269). Les 4 induc- teurs fil fin sont mis en série directement. Les inducteurs de gros fil ainsi que les inducteurs supplémentaires (270) sont connectés en série 2 à 2 de manière à pouvoir être groupés soit en parallèle, soit en série, suivant que l’on utilise respectivement le fonctionnement avec l’enroule- ment principal ou avec les 2 enroulements en série. L’induit est supporté dans ses paliers par l’intermé- diaire de 2 roulements à billes (301) à raison de 1 par palier. Ces roulements montés avec très faible serrage sur l’arbre sont à frottement doux à l’intérieur du palier,, ils sont fixés dans la tête de palier par deux joues de bronze (274-275,278-279) serrées par des boulons (K)., Le graissage se fait par un tube aboutissant à une rai- nure circulaire dans la tête de palier, le tube est relié æ la partie supérieure à un graisseur (281). Les colliers porte-balais (285) chacun en deux pièces,, sont montés de chaque côté de la machine sur la partie extérieure de la tête de palier, les quatre tiges(289-291) de chacun des colliers sont isolées par des canons (286) et rondelles (287) de la tête du collier, elles sont reliées 2 à 2 par des connexions en barres (293-294). Les porte-balais (295) (voir planches VIII et IX du titre IV ) sont fixés sur les tiges au moyen de la vis (L} qui serre le collier, la position de ce collier sur la tige permet de régler à volonté le ressort (297) du porte- balais. Les charbons sont serrés parle bec AV (M), on peut les retirer en agissant avec une clé à balais (298) sur la tête (N). La machine est protégée en avant par un capot en aluminium (276) et du côté accouplement par une tôle (280). Elle est ventilée par des ailettes (O) placées sur l’accouplement (Plateau d’accouplement, 316).
— 56 — Accouplement du moteur à la génératrice. (Planche XVII). Le mouvement de rotation du volant du moteur est transmis au plateau de la génératrice au moyen de 8 courroies de liaison en cuir attachées, d’une part, à des tocs (menants) fixés sur le volant, et d’autre part à des tocs (menés) fixés sur le plateau de la dynamo. Ces courroies de liaison (317) sont constituéeschacune par deux anneaux, l’un enveloppant l’autre, en cuir (a et b), dont les extrémités amincies en biseau allongé sont collées à recouvrement. Les parties collées disposées de manière à chevaucher sur le même diamètre, sont rap- prochées et maintenues à distance convenable par une -entretoise formée de trois épaisseurs de cuir (c). Une frette en acier doux (d) enveloppe le tout. Un rivet en •cuivre rouge (e) assure le rapprochement des deux par- lies apposées des anneaux contre l’entretoise. ARTICLE V MOTEURS ÉLECTRIQUES A. — Généralités. D’après un principe bien connu de réversibilité, une -dynamo peut fonctionner,, soit comme génératrice et produire du courant, quand on lui fournit du travail mécanique, soit comme moteur en recevant du courant •et en produisant du travail mécanique. Les moteurs électriques sont donc construits suivant les mêmes principes que les génératrices. Leurs principales propriétés, qu’il est bon de connaître, sont rappelées ci-dessous: a) Moteur fonctionnant comme génératrice. Si un moteur recevant un courant de sens a tourne •dans le sens A, pour le faire fonctionner comme généra-
Accouplement du moteur à la génératrice. PI. XVII
— 58 — trice en produisant un courant de même sens a, il faut le faire tourner en sens inverse de A — (ceci suppose que rien n’a été changé dans le sens des inducteurs). Autrement dit, le sens de courant ne changeant pas, une même dynamo devra avoir des sens de rotation opposés suivant qu’elle tourne comme moteur ou qu’on la fait tourner comme génératrice. Cette propriété a reçu une application décrite plus loin et qui concerne le freinage électrique. b) Sens de rotation. Si on inverse le sens du courant soit dans l’induit, soit dans les inducteurs, le sens de rotation d’un moteur change ; mais si l’on inverse simultanément le sens du courant dans les inducteurs et dans l’induit, le sens du moteur ne change pas. C’est sur cette propriété qu’est basé le changement de marche des chars. c) Force contre-électromotrice» Un moteur, en tournant, produit une force contre- électromotrice qui tend à s’opposer au passage du cou- rant. Cette force contre-électromotrice est proportion- nelle à la vitesse du moteur; elle croît également avec le courant traversant les inducteurs du moteur. A l’arrêt, la force contre-électromotrice est nulle. Par suite, lorsqu’une génératrice débite sur un moteur élec- trique à l’arrêt, elle se trouve pratiquement presque en court-circuit, car la résistance des enroulements des moteurs est très faible. S’il s’agit d’une génératrice ayant un enroulement série, elle peut débiter un courant des plus intenses. A mesure que le moteur tourne, sa force contre-élec- tromotrice se développant, s’oppose au passage du cou- rant, dont l’intensité diminue. d) Vitesse du moteur. La vitesse d’un moteur croît avec la tension (voltage) du courant qu’il reçoit. En conséquence, pour faire
— 59 — varier la vitesse des moteurs du char et. par suite, [la vitesse du char, on augmente la tension produite parja génératrice en accélérant la vitesse du moteur à essence, ou en couplant les induits pour passer de 200 à 400 volts (P.V. à G.V.) La vitesse d’un moteur croît également si le champ des inducteurs diminue. Par exemple si. dans un moteur qui tourne, on supprime le courant dans une partie des enroulements inducteurs, la vitesse du moteur augmente. C’est par ce moyen qu’on agit sur la direction du char dans la position I de virage, en accélérant le moteur d’un côté. e) Couple du moteur. Le couple produit par un moteur croît avec l’intensité du courant traversant l’induit ; il croît aussi avec le champ produit par les inducteurs. Dans un moteur série comme ceux qui sont montés sur les chars, à l’arrêt, le moteurayant une force contre- électromotrice nulle, la génératrice se trouve en court- circuit et produit le courant maximum. Les moteurs à l’arrêt ont donc un couple, et ce couple est le couple maximum qu’ils peuvent produire. A mesure que la vitesse des moteurs croît, leur force contre-électromotrice croît, l’intensité du courant dimi- nue et, par conséquent, le couple diminue. t) Mode d’excitation. On classe les moteurs d’après le mode d’excitation comme pour les génératrices : Excitation série, shunt ou conipound. On doit remarquer que, tandis qu’une génératrice peut ne pas s’amorcer, un moteur s’amorce toujours, car la rémanence du fer est trop faible devant le champ pro- duit par le courant, pour pouvoir s’opposer à l’action de ce courant. Les moteurs des chars sont des moteurs série, c’est-à- dire dans lesquels les inducteurs sont traversés par le même courant que l’induit.
- 60 — PI. XVIII. 350.
Moteur électrique. — Coupe transversale. 350 351 361 362 363 364 367 368 369 370 375 — Carcasse de moteur électrique. — Tôle de fermeture avec crochet, char- nière, anneau et levier. — Bobine pour inducteur. — Flasque d’inducteur, côté induit. — — côté carcasse. — Ressort latéral. — Masse polaire secondaire. — Bobine. — Flasque côté induit. — Flasque côté carcasse. — Porte-balais à droite (vu côté collecteur). 376 — Porte-balais à gauche (vu côté collecteur). 377 — Pièce de serrage. 378 — Gaine avec goujon isolé. 379 — Balais avec fiche. 380 — Isolateur. 381 — Levier à droite avec doigt de contact (vu côté charbon). 382 — Levier à gauche avec doigt de contact (vu côté charbon). 383 — Ressort à droite, vu côté charbon. 384 — Ressort à gauche.
62 PI. XIX.
Moteur électrique. — Coupe longitudinale. 350 — Carcasse de moteur électrique. 351 — Tôle de fermeture avec crochet, charnière, anneau et levier. 352 — Flasque support de palier côté collecteur. 353 — Pare-huile extérieur. 354 — Pare-huile intérieur. 355 — Flasque support de palier côté pignon. 360 — Masse polaire principale. 361 — Bobine pour inducteur. 362 — Flasque d’inducteur, côté induit. 363 — — côté carcasse. 364 — Ressort latéral. 367 — Masse polaire secondaire. 368 — Bobine. 369 — Flasque côté induit. 370 — Flasque côté carcasse. 391 — Roulement à billes, côté collecteur 392 — — côté pignon.
— 64 — Dans un moteur série, lorsque le couple résistant vient à diminuer, l’intensité diminue également, d’après ce qui a été dit plus haut (paragr. e}, mais alors le champ diminue, puisque le courant dans les inducteurs a égale- ment diminué, et il en résulte (paragr. d ci-dessus) que la vitesse du moteur augmente. Le moteur série jouit donc de cette propriété qu’il règle automatiquement sa vitesse d’après le couple qu’il doit fournir. Il permet donc de fonctionner sans réglage à puissance constante. C’est cette propriété qui a fait choisir ce type de moteur pour la transmission électrique, car pour les moteurs shunt ou coinpound, cette auto-régulation de vitesse n’existe pas. B. — Constantes. Un moteur sous la tension de 200 volts, avec un courant de 130 ampères, tourne à la vitesse de 365 tours Far minute (à laquelle correspond une vitesse de 1 km. 5 heure pour le char) et produit un couple de 50 kilo- grammètres sur son arbre. Sous la tension de 400 volts et avec un courant de 65 ampères, un moteur tourne à la vitesse de 1.450 tours (à laquelle correspond une vitesse de 4 km à l’heure pour le char) et produit un couple de 12,5 kilogrammètres. C. — Description, (Voir Planches XVIII et XIX). Les moteurs sont des moteurs série à roulements à billes, à pôles supplémentaires, avec couplage spécial des inducteurs. Sur chaque char il y a deux moteurs, ayant chacun une disposition de câbles qui lui est spéciale. L’un est dénommé « Moteur AV » (340), il actionne la chenille gauche, et l’autre est dénommé « Moteur AR » (341), il actionne la chenille droite. Au câblage près, les moteurs AV et AR sont identiques.
— 65 — Partie fixe. — La carcasse (350) est en une seule pièce de forme générale octogonale et comporte pour la fixation du moteur deux pattes A et deux colliers à ser- rage par boulons (B). Une partie cylindrique qui pro- longe du côté collecteur la partie octogonale porte des ouvertures servant à la visite du collecteur et des balais. Ces ouvertures sont, en fonctionnement, fermées par une tôle amovible (351). Les paliers d’induit (côté collecteur 352), côté pignon (365) qui reçoivent les roulements à billes (391 et 392) sont centrés dans la carcasse. Les bobines inductrices principales (361) et supplémentaires (368), sont consti- tuées par des conducteurs en cuivre à section rectangu- laire enroulés sur forme, isolés entre eux par du ruban d'amiante et de la masse par l’enrubannage des bobines. Des flasques emboutis (362-363) (369-370) servent d’appui aux bobines et sont disposés d’une part entre les bobines et la carcasse, d’autre part entre ces mêmes bobines et les épanouissements polaires. La partie fixe du moteur comprend enfin les porte- balais, dont les supports (375 et 376) sont fixés à la car- casse. Il y a 2 lignes de balais disposées à 90° dans la partie supérieure du moteur. Chaque porte-balais com- prend une gaine (378) en bronze, où peuvent coulisser 2 charbons (379). La gaine est reliée à son support mé- tallique par l’intermédiaire de deux tiges isolées. L’en- semble constitué par une gaine et ses 2 tiges, peut être déplacé radialement dans le moteur, pour rattraper l'usure du collecteur. Partie tournante. — Induit. — L’induit est du type « tambour série ». Le noyau magnétique (B), composé de tôles isolées entre elles, est monté directement sur 1 arbre (C) serré et maintenu entre deux flasques en acier (D et E). Les conducteurs de l’induit ont une section rectangu- laire: ils sont isolés entre eux et de la masse par des enrubannages et des garnissages isolants, et reliés par soudure aux talons des lames du collecteur. L’ensemble formant le collecteur est composé de lames en cuivre (F) isolées entre elles et de la masse, serrées entre deux cônes métalliques (G et H).
— 60 - La partie centrale, ou manchon de collecteur (I) est calée sur le flasque d’induit (E). Le frettage des sections d’induit est assuré par des cales en bois (J) en forme de queue d’aronde maintenant les sections dans les encoches et hors du fer par des cer- clages métalliques (K). L’induit est supporté et guidé dans les paliers par des roulements à billes (391 et 392). Sur le bout d’arbre, côté collecteur, est montée une poulie frein (L) formant ventilateur; sur l’autre extré- mité conique est emmanché et maintenu par une cla- vette, le pignon de commande M de la transmission mécanique. ARTICLE VI APPAREILS ÉLECTRIQUES DE COMMANDE A, — Généralités. Les appareils électriques de commande ont pour but de modifier les connexions des moteurs et de la généra- trice, en vue de permettre différentes manœuvres, telles que la direction (arrêt ou freinage d’un moteur), le chan- gement de marche (inversion dans le sens du courant), etc. Les appareils employés sont de deux types, contac- teurs ou controller de tramway : A) Contacteurs. — Les contacteurs sont des interrup- teurs, ouvrant ou fermant des circuits. On peut, par la manœuvre simultanée d’un certain nombre de contacteurs, réaliser toutes les combinaisons désirables ; par exemple : Pour inverser le courant circulant dans un circuit compris entre C et D, (fig. I, pl. XX) et produit par une
6^/ — PI. XX, Inversion de courant par contacteur. Position I, courant direct. Position II, courant inverse. Position I, courant direct. Position II, courant inverse. Inversion de courant par controller. Types d’Appareils de manœuvre.
— 68 — génératrice. 4 contacteurs permettent d’effectuer l’opé- ration. Lorsque les contacteurs 1 et 2 sont fermés, les con- tacteurs 3 et 4 étant ouverts, le courant circulant dans les conducteurs C et D a le même sens que le courant produit par la génératrice. Si, au contraire, les contac- teurs 1 et 2 sont ouverts, les contacteurs 3 et 4 étant fermés, le courant entre C et D se trouve inversé. En ouvrant tous les contacteurs, on coupera le cou- rant et on aura une position de point mort. Les contacteurs peuvent être actionnés de deux ma- nières différentes : soit mécaniquement, par un arbre à -came qu’on fait tourner, et dont la came ouvre ou ferme le contacteur, soit électriquement, par un électro-aimant •dans lequel on envoie un courant auxiliaire produit par une batterie d’accumulateurs, par exemple. On trouvera des contacteurs mécaniques dans les appareils de direction et d’inversion du char, et un con- lacteur électrique dans l’appareil de charge de batterie. B) Controller de tramway. — Un controller est cons- titué par un tambour cylindrique en matière isolante, sur lequel sont fixés des plots en cuivre. Des frotteurs •ou balais en cuivre, reliés aux câbles amenant le courant, sont maintenus appliqués contre le tambour par des res- sorts et frottent sur les plots qui ont pour but d’établir des connexions convenables entre les frotteurs. Le tam- bour peut prendre plusieurs positions et, à chaque posi- tion, correspondent des plots de forme différente, de telle sorte qu’on réalise plusieurs connexions différentes •entre les câbles d’amenée de courant, lorsqu’on fait tourner le tambour du controller d’une fraction de tour. Par exemple, pour le cas de l’inversion, 4 câbles aboutiront au controller qui aura, par conséquent, 4 frotteurs. Les plots ont les schémas indiqués sur la planche XX. Les positions I et II du tambour correspondant aux sens -directs et inverses du courant, en laissant le tambour •dans une position moyenne, on coupera le courant, ce qui correspond à une position de point mort.
— 69 — Remarques sur le fonctionnement des appareils de manœuvre. Les contacteurs, comme les controllers. permettent de modifier les connexions en coupant et en fermant des circuits. Or. on sait que toute coupure de circuit donne lieu à des étincelles lorsqu’un courant parcourt ce circuit, ces étincelles étant d’autant plus fortes que la tension (voltage) est plus élevée. Si l’intensité du courant est elle-même forte, la chaleur dégagée par ces étincelles peut faire fondre les plots, ou touches des appareils. Des arcs s’amorcent alors entre les surfaces formant contact, lorsque ces surfaces com- mencent à s’écarter. Si des appareils doivent être manœuvrés sous des courants élevés, on leur adjoint un dispositif de souf- flage magnétique, qui a pour but d’empêcher que les; arcs ne s’amorcent. On retrouvera une application de ce dispositif dans les contacteurs de direction qui sont manœuvrés en charge. Tous les autres appareils du char doivent être manœu- vrés lorsqu'ils ne sont traversés par aucun courant. Ils n’ont pas de soufflage magnétique, et si l’on observe bien les prescriptions indiquées pour leur manœuvre, on n’a pas à craindre d’étincelles ou d’arcs aux contacts. Dans certains cas exceptionnels on peut être conduit,, cependant, à les manœuvrer sans prendre la précaution de faire tomber le courant à zéro. (Par exemple, arrêt du char, en ramenant au point mort le levier de change- ment de marche, dans le cas où la pédale d’accélérateur étant bloquée, ne permet pas d’arrêter le char.) Pour réduire l’importance des arcs, il faut alors effectuer la manœuvre d'un mouvement aussi brusque que possible, Dans tous les cas. on doit veiller que les appareils de manœuvre prennent bien les positions correctes corres- pondant aux bons contacts. Par exemple, si le combina- teur est laissé dans une position voisine d’une des posi- tions indiquées par les repères, les frotteurs et les plots peuvent se trouver à faible distance les uns des autres ou former mauvais contacts et des arcs s’amorcer entre eux. Le même accident peut se produire si les ressorts sont mal réglés.
— 70 — ORGANES ÉLECTRIQUES DE COMMANDE B. — Boîte de marche. On a vu que la boîte démarché (13) agissait à la façon d’un embrayage. Elle est commandée par la pédale d’accélérateur (730), qui agit en même temps sur l’accé- lérateur du moteur à essence. Description. La boîte de marche (13) est un appareil de manœuvre du type controller. Son tambour (821) est en matière isolante moulée; il est à axe vertical et muni sur sa sur- face d’un plot unique en cuivre de forme appropriée, destiné à établir les connexions convenables entre 5 touches (836) ou balais frottant sur ce plot et situés dans un plan vertical tangent au cylindre. 3 de ces touches sont les aboutissements de 3 câbles connectés à leur extrémité aux plots 2 et 5 du combina- teur et à une borne de la planchette à bornes (pôle négatif du circuit des moteurs). Les deux autres balais (824 et 825) servent à fermer le circuit du relai de charge d’accumulateurs. Leur rôle est décrit à l’ar- ticle VIII. En outre, une résistance (820), appelée shunt de la boîte de marche, peut être branchée en dérivation sur le circuit des inducteurs principaux gros fil de la généra- trice. A cet effet, un contact mobile (828) peut glisser sur cette résistance et faire varier la portion de cette résistance mise en circuit. On agit sur ce contact en ma- nœuvrant la manette dite shunt de la boîte de marche (724). Fonctionnement (Voir Planche XXI).] On a vu dans le titre I « Conduite du char » que le levier de changement de marche et le volant du combi- nateur occupant respectivement la position convenable, il fallait agir progressivement sur la pédale de l’accélé-
— 7'1 — PI. XXL Exco" Série jwwmwiwwinnnnr Shunt Exc°." Série wnnnsmwRRrownnr t Position O. Excitation série hors circuit. Moteurs Position intermé- diaire. Excitation série en court circuit. Moteurs Position finale. Excitation série mise en circuit Moteurs Schéma de fonctionnement de la boite de marche.
— 72 — rateur pour faire démarrer le char. Cette pédale fonc- tionne comme embrayage dans la première partie de sa course, et comme accélérateur dans la seconde. On peut, en principe, ramener les positions que peuvent occuper les touches sur le cylindre, à 3. Le cylindre étant connecté avec la pédale (l’accélérateur, à ces trois positions correspondent des positions diffé- rentes de la pédale. Pour fixer les idées, on supposera que le combinateur est à la position P.V. Position O. Le char est à l’arrêt; la pédale de l’accélérateur n’est pas actionnée ; le moteur à essence tourne au ralenti. Le circuit de la génératrice est fermé sur celui des moteurs, mais l’excitation série de la génératrice est hors circuit. La génératrice fonctionne comme génératrice shunt, elle ne peut donc s’amorcer. Dans cette position de la boîte de marche, la génératrice ne produit donc aucun courant et le char ne peut démarrer s’il est au repos ; il s’arrête s’il est en mouvement. Position intermédiaire. On appuie légèrement sur la pédale, le moteur à essence marche toujours au ralenti. Le tambour de la boîte de marche a tourné et l’excitation série, qui était précédemment hors circuit, a été introduite dans le cir- cuit, mais mise en court-circuit sur elle-même. Le résul- tat est le même que précédemment. Cette position de la boîte de marche n’a pour but que de préparer le pas- sage à la position suivante qui est seule efficace. Position finale. On continue à appuyer sur la pédale. Le moteur à essence marche toujours au ralenti. Mais, du fait de la rotation du tambour de la boîte de marche, l’excitation série a été mise’en circuit dans le courant d’utilisation. La génératrice peut alors s’amorcer et elle débite sur les moteurs. Le courant croît progressivement et le char se met en marche.
— 73 — A partir de ce moment, si l’on continue à appuyer sur la pédale, on agit sur l’admission des gaz du moteur à essence, on augmente sa vitesse, les connexions dans la génératrice rie sont pas modifiées ; le voltage aux bornes de la génératrice augmente et la vitesse des moteurs et, par conséquent, celle du char croît. Manœuvre du shunt de la boite de marche. Lorsqu’on manœuvre le manette de la boîte de marche (en la déplaçant vers la position « Moteur plus vite »), une partie du courant qui traversait l’excitation série de la génératrice, passe dans la résistance du shunt. Cette action est plus ou moins prononcée suivant que la manette est plus ou moins déplacée. Le courant traversant les inducteurs de la génératrice se trouvant alors diminué, le couple résistant de cette génératrice diminue aussi et le moteur à essence, ayant une résistance moins grande à vaincre, tourne plus vite et peut produire une plus grande puissance. On peut remarquer qu’en diminuant le champ de la génératrice, on diminue en même temps le voltage qu’elle produit, mais comme cette action a pour effet de faire tourner plus vite le moteur à essence et, par conséquent, la géné- ratrice, cette augmentation de vitesse augmente le vol- tage, de telle sorte qu’il y a, en fin de compte, compen- sation. D’après ce qui précède, on comprend que le shunt de la boîte de marche est intéressant à utiliser, lorsque la génératrice produit une forte intensité, qui seule.donne un grand couple. Dans ce cas (qui se produit lorsque le char doit vaincre un gros effort), on diminue le couple résistant que le moteur à essence doit vaincre, et on soulage celui-ci ; en lui permettant de tourner plus vite, on l’utilise à son maximum de vitesse et, par conséquent, a son maximum de puissance. C. — Combinateur (14). Le combinateur est un organe de commande agissant sur la génératrice et remplissant le rôle d’un changement de vitesse. Il est commandé par un volant pouvant occu- per les positions suivantes :
là — PL XXII. Boita de morche I---------------------1 Schémas de fonctionnement du Combinateur
— 75 — PI. XXIII. Les moteurs fonctionnant en génératrice débitent sur la génératrice fonctionnant comme moteur série. Schémas de fonctionnement du Combinateur.
— 70 — G. Ir. Grande vitesse. O. Point mort. P. V. Petite vitesse. F.P. Freinage électrique. LANC. Lancement du moteur à essence. Description. Le combinateur est un appareil type controller. Son tambour (835), en matière isolante, a son axe horizontal : il est muni sur sa surface de plots en cuivre rouge ser- vant à établir les connexions convenables entre 12 balais ou touches (836) ; (certains plots, qui peuvent être tra- versés par une forte intensité, sont doubles comme dans la boîte de marche). Ces touches correspondent chacune à une prise de courant, montée sur une planchette (827) qui est l’aboutissement d’un câble dont l’autre extrémité aboutit à la génératrice ; une bille (839), qui s’engage dans les crans d’une came appuyée par un ressort (838), sert à marquer les positions du tambour. L’ensemble est placé dans un carter en tôle. Les plots du combinateur sont numérotés de 1 à 12 en partant de l’AV du char. On examinera successivement les connexions établies par le combinateur pour chacune des 5 positions qu’il peut occuper. Position G. V. — Dans cette position, les touches du cylindre établissent respectivement les connexions entre les plots 3 et 4, 6 et 7, 8 et 9, 11 et 12. Le schéma de la planche XXII indique immédiate- ment qu’il en résulte que les 2 induits sont en série et que l’excitation shunt de la génératrice est branchée aux bornes du gros induit. Les inducteurs auxiliaires et les inducteurs principaux gros fil sont en série. Position O. (point mort). — Les touches sont toutes isolées les unesdes autres; les connexions sont rompues,
— 77 — d’une part, entre la ligne et la génératrice : d’autre part, entre les induits et les inducteurs de la génératrice. Position P.V. (petite vitesse). — Les touches du cylindre établissent respectivement les connexions entre les plots 2 et 3, 4, 5 et (», 7, 8 et 9. 10 et 11. Le schéma montre que le second induit est hors circuit, que les inducteurs principaux gros fil sont montés en parallèle entre eux ainsi que les inducteurs supplémentaires. On peut remarquer que l’intensité du courant dans la marche en P.V. étant double de l’intensité en G.V., on doit, dans ce cas. grouper les inducteurs en parallèle pour que l’intensité qui traverse chaque élément d’induc- teur reste toujours la même. Position F.R. (freinage). — Pour freiner, on change de sens le levier de changement de marche et on met le combinateur sur la position F.R. Dans cette position, les plots 3 et 4 sont connectés, de même respectivement 5 et 12, 9 et 11. Les deux induits de la génératrice se trouvent en série, l'excitation shunt est mise hors circuit, de même que les inducteurs supplémentaires(de façon à diminuerla résis- tance électrique du circuit). Les inducteurs principaux seuls sont en circuit, de sorte que la génératrice peut fonctionner comme machine série. Le but du freinage électrique est d’utiliser, pour frei- ner l’avance du char, le couple résistant dû aux moteurs électriques fonctionnant comme génératrices. Les mo- teurs tournent dans le même sens: pour qu’ils puissent s'amorcer en tant que producteurs de courant, il faut que le courant produit renforce dans leurs inducteurs l’ac- tion de la rémanence, due au courant moteur qui les traversait précédemment. Il faut donc que le sens du courant dans les inducteurs reste le même, ce qui con- duit à inverser le sens des induits et à les placer, par conséquent, dans la position de marche opposée au sens de marche dans laquelle se déplace le char. Les moteurs peuvent ainsi s’amorcer, et ils produisent un courant de même sens que celui qu’ils recevaient précédemment.
— 78 — PI. XXIV. Contacteur sans soufflage magnétique (N* 605). (N” 2. 3, 5, 6, 7, 8 et 9 des schémas.) Contacteurs semblables ne différant que par les prises de courant. N* 606 (N* i et 4 du schéma). N’ 607 (N° io du schéma).
— 79 — 625 627 628 629 630 631 634 638 639 640 641 642 643 — Grande base isolante. — Levier d’ouverture du contacteur avec douille et galet. — Support de doigt mobile avec douille. — Axe de support. — Ressort de doigt mobile. — Doigt de contact avec vis et rondelles. — Ressort du levier d’ouverture de contacteur. — Support de levier d’ouverture à connexion infé- rieure — pour contacteur 605. — Support de levier d’ouverture à connexion infé- rieure — pour contacteur 606. — Support de levier d’ouverture sans connexion inférieure — pour contacteur 607. — Support de doigt fixe à connexion supérieure — pour contacteur 605. — Support de doigt fixe à connexion supérieure — pour contacteur 607. — Support de doigt fixe sans connexion supérieure — pour contacteur 606.
— 80 — Contacteur à soufflage magnétique (N° 602). (N“ ii, 12 et 15 des schémas.) Contacteurs semblables, n* 603 (n° 14 du schéma). — 604 (n* i3 du schéma). Ne différant que par les prises de courant.
— 81 — 625 626 627 628 629 630 631 632 633 634 635 636 637 638 639 640 — Grande base isolante. — Petite base isolante. — Levier d’ouverture du contacteur avec douille et galet. — Support de doigt mobile avec douille. — Axe de support. — Ressort de doigt mobile. — Doigt de contact avec vis et rondelles. — Support de doigt fixe. — Bobine de soufflage. — Ressort du levier d’ouverture de contacteur. — Support de bobine de soufflage à connexion supérieure — pour contacteur 602. — Support de bobine de soufflage à connexion supérieure — pour contacteur 604. — Support de bobine de soufflage sans connexion supérieure — pour contacteur 603. — Support de levier d’ouverture à connexion infé- rieure — pour contacteur 602. — Support de levier d’ouverture à connexion infé- rieure — pour contacteur 603. — Support de levier d’ouverture sans connexion inférieure — pour contacteur 604.
— 82 — Lorsque la pédale d’accélérateur est levée, l'excitation série de la génératrice n’est pas en circuit, l'induit seul de la génératrice est dans le circuit des moteurs qui se trouvent freinés sur cet induit comme résistance. Le freinage est donc très énergique. Lorsqu’on appuie sur la pédale d'accélérateur, la géné- ratrice peut alors fonctionner comme moteur série. Dans ce cas. elle reçoit un courant de même sens que celui qu’elle produisait, mais comme les induits sont inversés de sens, elle tourne dans le même sens que comme génératrice et elle entraîne le moteur à essence. En tournant, sa force contre-électromotrice se déve- loppe et diminue l’intensité du courant et, par suite, la force de freinage. Remarque sur le freinage. — Le freinage électrique est lié à une condition d’amorçage pour les moteurs électriques qui débitent du courant. Pour qu’un moteur puisse s’amorcer en génératrice, il faut que son sens de rotation change, ou bien que. le sens de rotation restant le même, l’induit soit inversé. Par conséquent, deux cas peuvent se produire : rl) Le sens de rotation ne change pas, c’est-à-dire on freine dans le sens dans lequel s’effectuait la marche avec le moteur ; il faut alors changer le sens de l’induit, c’est-à-dire manœuvrer le levier de changement de marche (cas de freinage); B) Le sens de rotation change, c’est-à-dire que l’on freine dans le sens opposé à la marche précédente ; dans ce cas, il n’y a pas à toucher au levier de changement de marche. C’est le cas de béquille électrique. Si, dans une forte montée, par exemple, le moteur à essence s’arrête, les moteurs électriques freinent en arrière en débitant du courant sur l’induit de la génératrice comme résistance. Mais il suffirait, dans ce cas, de mettre le levier de changement de marche sur le sens AR pour que le frei- nage cesse.
— 83 — Position (Lanc.) Lancement du moteur à essence. — Les plots 1 et 2 sont connectés, de même, respective- ment. 3 et 4, 5 et 12. Au point de vue des connexions dans la génératrice, le schéma fait voir que les induits sont en série, que l’induction shunt est hors circuit et qu'il ne subsiste comme inducteurs que les inducteurs principaux gros fil qui sont en série, les inducteurs sup- plémentaires sont hors circuit pour diminuer la résistance du circuit. Les plots 1 et 2 sont connectés avec le pôle positif de la batterie et le plot 9. qui est au potentiel du pôle négatif de l’induit 4 balais, est relié au pôle négatif de la batterie. La génératrice fonctionne comme moteur série, le courant traversant les 2 induits étant fourni par la batte- rie d'accumulateurs (24 volts). Le courant traversant les induits a été changé de sens, de manière que la généra- trice tourne comme moteur dans le même sens que comme génératrice. Le schéma fait bien comprendre la nécessité de s’as- surer. avant de lancer le moteur, que la manette de la boîte de marche se trouve à la position extrême du sens <' moins vite » aux deux postes AV et AR. comme il est prescrit au chapitre II du Titre I. Si. en effet, cette manette occupe toute autre position, l’excitation du moteur série est diminuée et le champ est plus faible. Ce champ serait nul, si la manette occu- pait la position « moteur plus vite », position dans laquelle l’excitation série serait court-circuitée. D. — Contacteurs. Description générale. L’équipement se compose essentiellement de 15 con- tacteurs mécaniques, commandés par cames, lesquels établissent les connexions électriques nécessaires pen- dant la marche du char. Les contacteurs sont groupés en deux séries : Contacteurs d'inversion. — La première, commandée par l’arbre à cames supérieur (616) dit arbre d’inversion,
— 84 — comprend 8 contacteurs. utilisés pour le changement de marche de l’appareil ; 4 de ces contacteurs s’enclanchent simultanément pour la marche dans un certain sens, les 4 autres pour la marche dans le sens opposé. Entre les deux positions extrêmes de l’arbre à cames se trouve une position neutre ou point mort correspon- dant à la chute des 8 appareils. Contacteurs de direction. — La deuxième série de •contacteurs, commandée par l’arbre à cames inférieur (617) ou arbre de direction comprend seulement 7 élé- ments utilisés pour la direction au véhicule, dont 5 sus- ceptibles de couper un courant assez important en cours de fonctionnement, et munis, par suite, du soufflage magnétique. Cet arbre de commande peut occuper 9 positions différentes, marquées, d’ailleurs, par une came latérale et un cliquet (621), ainsi que par un index placé sur l’arbre de commande en dehors de l’équipement et qui se déplace devant des repères peints en rouge sur la tôle latérale de protection de l’appareil ou gravée sur une plaque fixée sur cette tôle. La position médiane de cet arbre, repérée BSN. corres- pond à la marche normale du char en ligne droite. De part et d’autre de cette position moyenne se trouvent les 4 positions de virage, soit 8 au total, repérées 1 — 2 — 3 — 4. Pour un sens d’avancement donné, 4 d’entre elles permettent de virer progressivement adroite, les 4 autres à gauche. Cet arbre à cames (617) est commandé de chaque poste de conduite par le volant de direction dont un •demi-tour correspond à la rotation de l’arbre à came -d’une position à la suivante. L’équipement comporte en outre une résistance (608) permettant de ralentir l’un ou l’autre des 2 moteurs au cours du virage, une planchette à bornes de départ et les connexions intérieures nécessaires, réunissant les différents appareils précités, entre eux. Contacteurs, résistance, planchette à bornes, arbres à cames, etc., sont montés à l’intérieur d’un châssis ou
— 85 — carcasse de l'équipement exécuté en cornières et fers plats rivés et soudés à l’autogène. Les contacteurs. fixés sur les fers supports par l’inter- médiaire de planchettes isolantes, et les arbres de com- mande avec leurs paliers sont placés sur un panneau vertical et protégés par des tôles sur les côtés et à l’ar- rière. La tôle AR se dévisse facilement et rend, par suite, très accessible, pour l’entretien, la partie princi- pale de l’équipement. Un cadre en toile métallique est adapté sur la partie supérieure du panneau de contac- teurs pour éviter que des douilles vides de cartouches, éjectées par la mitrailleuse AR, ne puissent pénétrer au milieu des contacteurs. A l’AV des contacteurs. dans une sorte de boîte, protégée aussi sur les côtés par les tôles ci-dessus, se trouve la résistance de ralentissement et toutes les- connexions. Finalement, la planchette à bornes se trouve derrière- cet ensemble, en dehors de la caisse, et fixée horizonta- lement sur les 2 cornières supportant à leurs extrémités les colliers de fixation de l’équipement sur l’arbre de suspension commun aux deux moteurs. Description]desjappareils ^composant l’équipement a) Arbres à cames (616 et 617). — Ces arbres hexago- naux en acier sont isolés sur toute la partie supportant les cames. Celles-ci, en fonte coquille, sont en deux pièces vissées fortement sur l’arbre, chacune d’elles ayant un profil convenable pour la fermeture, au moment voulu, du contacteur qu’elle commande ; chacun des- deux arbres est maintenu par 2 paliers munis de coussi- nets en bronze. b) Contacteurs. — Suivant la nature des prises de- courant et l’adjonction ou non de soufflage magnétique, les contacteurs composant l’équipe sont de 6 types dif- férents. Les positions des contacteurs et leurs numéros de référence sont indiqués sur les schémas de la. planche XXVI. En principe, on voit qu’un contacteur comprend z (Voir planches XXIV et XXV.)
— 8(i — PI. XXVI. Connexions intérieures de /équ/pem** Connexions extérieures de /'équipement rc&NOTA. — En marche normale AV du char, le moteur I est en avant et le moteur II en arrière. \ Arbres à cames commandant les contacteurs d'inversion. I Côté prolongé pour la commande. r» S Arbre à cames commandant les contacteurs de direction. ’ f Côté prolongé pour la commande. C. Vers la génératrice.
Schéma général des Contacteurs (Vue du panneau par FAR) EFFETS PRODUITS SUR CHAQUE MOTEUR Positions de Virage VIRAGE ) IV. III. Marche normale. d° moteur II moteur II Freinage en court-circuit. Freinage sur inducteurs. moteur 1 moteur I । a gauche \ II. d° moteur II Ralentissement sur 00 I. Shuntage des inducteurs. moteur II résistances. moteur I 1 Marche normale. moteur 1 MARCHE^ M. N. Marche normale des en ligne ? droite ( 2 moteurs. Marche normale. moteur II t I. Shuntage des inducteurs, moteur I Ralentissement sur VIRAGE ) II. Marche normale. moteur I résstances. moteur II à droite \ III. d° moteur I Freinage sur inducteurs. moteur II IV. d* moteur I Freinage en court-circuit. moteur 11
— 88 — A) Une base inférieure d’articulation portant sur l’une des 2 prises de courant (638, 639, 640) ; U) Un levier principal d’articulation (627), portant le galet attaqué par la came ; C) Un levier auxiliaire (628), articulé sur le précédent et portant le doigt de contact mobile avec son ressort de pression (630); D) Un shunt de passage du courant (650), permettant de ne pas compter sur les différentes articulations pour transmettre celui-ci ; E) Un ressort de rappel du contacteur (634), tendant à le maintenir toujours ouvert; F ) U ne came de commande à profil convenable placée sur l’un des 2 arbres dont il a été question plus haut ; G) Une base supérieure, supportant le doigt fixe et la deuxième prise de courant (632): H) Une plaque isolante (625), destinée à masquer les têtes de vis pour la fixation de l’ensemble de l'appareil- Pour les contacteurs munis de soufflage magnétique, la bobine de soufflage (633) est intercalée entre la base, c’est-à-dire entre le doigt fixe (631) et une autre base supplémentaire (635-636-637) placée encore au-dessus de l’ensemble, laquelle est alors utilisée comme prise de départ. Cette base est alors fixée à l’aide d’une planchette isolante (626) et d’une contre-plaque isolante spéciales. Doigts et bobine, dans ce cas, sont entourés d’une sorte de boîte isolante destinée à protéger d’une part la bobine et à localiser l’arc produit dans un espace voulu. Encastrées dans les faces latérales de cette boîte se trouvent les pièces polaires destinées à amener exacte- ment à l'emplacement de la rupture des contacts, le flux produit par la bobine. Les différents leviers et bases sont en bronze et munis de douilles en bronze phosphoreux aux axes d’articula- tion. lesquels sont en acier.
- 89 PI. XXVII. Schéma du montage des moteurs. Ur AI. — Induit du moteur 1 (gouch A II. — d9 II (droit) B I. — Inducteurs du moteur I. CL— d* B IL — Inducteurs du moteur II. C IL — d* Les lettres Vr, Sv, etc,, indiquent les repères marqués sur les bornes et les cosses des appareils électriques. 2 I 1 i Contacteurs d’inversion du moteur droit. ' ; Contacteurs d’inversion du moteur gauche. 7 'l to \ *2 2 Contacteurs de direction pour moteur droit. 4 \ •15 1 9 ) J* . Contacteurs de direction pour moteur gauche. )
— 90 — Les doigts de contact et le shunt sont naturellement •en cuivre rouge, ainsi que la bobine de soufflage formée •de 8 spires 1,2 de barre trapézoïdale enroulée sur champ. Avec ces appareils, les doigts, pendant la fermeture et la coupure, tournent l’un sur l’autre, de telle sorte qu'à la rupture du courant l’arcattaque plutôt des parties non utilisées au moment du plein contact. C) Résistance (608). — Elle est constituée simplement par 5 panneaux élémentaires identiques serrés entre 2 flasques en tôle (646). Chaque panneau élémentaire (645) comprend 2 entre- toises en acier, isolées par un tube de micanite et. par- dessus, un enroulement d’amiante, les 2 entretoises étant maintenues parallèles entre elles et à distance con- venable par 2 petits flasques en tôle boulonnés sur -celles-ci. Le fil résistant est du maillechort enroulé autour des deux entretoises à intervalles réguliers, grâce à des ron- delles en amiante intercalées entre chaque spire. A chaque extrémité du panneau se trouve la prise de courant, les 4 panneaux étant montés en série. d) Planchette à bornes. — Se compose simplement d’une planchette isolante supportant les 8 bornes de départ aboutissant à l’équipement. Ces bornes sont doubles, c’est-à-dire qu’elles permettent le branchement du câble extérieur et de la connexion intérieure corres- pondante de l’équipement. Elles sont en bronze et pré- vues pour assurer un serrage parfait des cosses cylin- driques soudées aux extrémités des câbles ou connexions rigides y aboutissant. Toutes les vis utilisées sur l’appareil sont pourvues de rondelles Grover destinées à éviter, autant que possible, leur desserrage par l’effet des trépidations. Les connexions sont faites en cuivre rouge, plat ou rigide suivant les cas ; ces dernières sont munies à leurs •extrémités de cosses soudées, serrées dans les bornes et maintenues rigides, lorsque cela est nécessaire, par des cavaliers isolants.
- 91 — Connexions. Les connexions réalisées peuvent être représentées par le schéma de la planche XXVI. qui indique la dispo- sition du panneau de contacteurs et par le schéma de la planche XXVII, qui indique le mode de groupement des moteurs ; la moitié des inducteurs de chaque moteur est montée en série sur l’induit du moteur, l’autre moitié de ces inducteurs est en série sur le courant principal. I. — Moteur AT? (actionnant la chenille droite). II. — AV( — — gauche). Les repères des connexions indiquées sur ce schéma correspondent aux seuls repères prévus sur la planchette des connexions de l'appareil, ainsi que sur les bouts de câble extérieurs y aboutissant. Cette disposition doit éviter toute erreur lorsque, après un démontage complet, on doit refaire des con- nexions entre moteurs, génératrice et contacteurs. Marche A V. — On ferme les contacteurs 13 et 14 de marche, on ferme les contacteurs 5, 6, 7, 8 ; les inducteurs de chaque moteur sont traversés par le cou- rant principal qui traverse leur induit respectivement dans le sens indiqué par les flèches (schéma I). Marche AR. — On renverse le sens du courant dans les induits des moteurs en fermant les contacteurs 1. 2, 3, 4(les contacteurs 13 et 14 sont fermés) ; le schéma II donne le sens du courant. Pour les manœuvres du poste AR, il faut remarquer que la marche AV du poste AV correspond à la marche AR du poste AR et inversement (de même le virage à droite correspond au virage à gauche et inversement). Il est donc nécessaire, au point de vue électrique, d’inverser les moteurs comme ci-dessus et d’agir sur ceux-ci aux virages comme il convient, ce qui est réalisé par l’inversion convenable des fils de commande. Ainsi, du poste AR, pour faire marche AV, il faudra fer- mer les contacteurs 1,2, 3, 4, qui correspondent à la marche AR du poste AV.
— 92 — Virage à droite pour marche AV ( poste AV ). Position I. (Voir schéma III.’Planche XXVIII). Les contacteurs 43, 14 et 9 sont fermés. Le moteur I (de gauche) par le fait de la fermeture du contacteur 9, tourne plus vite que le moteur II (droite), car une partie des pôles inducteurs est court-circuitée. t Le champ magnétique inducteur a diminué, la vitesse du moteur doit s’accroître, comme on l’a vu dans l’ar- ticle V (moteur électrique). Position II. (Voir schéma IV, Planche XXVIII). Le moteur gauche I est rebranché normalement (les contacteurs 5. 7 et 13 sont fermés, 9 ouvert). On ralentit le moteur de droite en insérant dans son circuit la résistance prévue à cet effet. On ferme pour cela le contacteur 15. Position III. (Voir schéma V. Planche XXVIII). Le moteur gauche I continue à être branché normale- ment (5. 7, 13 fermés). Le moteur de droite (II) est séparé de la ligne, on ferme le contacteur 12. Le moteur de droite est en court-circuit sur la moitié de ses induc- teurs. Il est freiné légèrement. Le champ inducteur pro- duit dans l’enroulement branché aux bornes de l’induit étant de sens inverse à celui produit dans l’autre enrou- lement. Position IV. (Voir schéma VI, Planche XXVIII). Le moteur gauche est branché normalement (5, 7, 13 fermés); pour le moteur de droite, on ferme 12 et 10. Le moteur de droite est donc séparé de la ligne, mais, de plus, il est freiné en court-circuit franc. S’il s’agit de virer à gauche, on utilisera des connexions identiques, mais en remplaçant le moteur gauche par le moteur droite dans ce que nous venons de dire, et inver- sement. En résumé, l’ordre d’enclanchement des contacteurs d’inversion et de direction aux différentes positions de marche, est donné par les tableaux ci-après :
— 93 — PI. XXVIII. Schéma I marche AV Schéma II marche AR Schéma III Virage à droite en marche AV ou virage à gauche en marche AR. Schéma IV Virage à droite en marche AV ou virage à gauche en marche AR. Le moteur I (gauche) tourne plus vite que le moteur II (droite), son inducteur I étant en court-cir- cuit. Schéma V Virage à droite en marche AV ou virage à gauche en marche AR. Le moteur I (gauche) tourne à vitesse normale. Le moteur II (droite) est ralenti par introduction dans son circuit, de la résistance. Schéma VI Virage à droite en marche AV ou virage à gauche en marche A R. Le moteur I (gauche) tourne à vitesse normale. Le moteur II (droite) est freiné légèrement, son induit étant fermé sur l’in- ducteur B II et son inducteur C II restant parcouru par un courant d’excitation. Le moteur I (gauche) tourne à vi- tesse normale.Le moteur Il(droite) a son induit en court-circuit franc. Son inducteur B II n’est parcouru par aucun courant, mais son in- ducteur C II reste traversé par un courant d’excitation. Schéma des connexions pour la direction.
— 9-4 INVERSION DIRECTION Virage à droite Virage à gauche pour marche AV
PI. XXIX. La batterie est branchée par l’intermédiaire tdu contacteur de- charge, entre les bornes des gros induits avec interposition d’une- résistance. Schéma de la charge des Accumulateurs.
— 9(> — ARTICLE VII ACCUMULATEURS ET ÉCLAIRAGE » Appareil de charge de la batterie. Fonctionnement, — Cet appareil comprend : un contacteur et une résistance. Le contacteur a pour but de brancher la batterie aux bornes du gros induit de la génératrice lorsque celle-ci peut produire du courant pour charger la batterie, et au contraire, de couper le circuit de la batterie lorsque la génératrice ne débite pas de courant. La résistance est placée dans le circuit de la batterie pour limiter le courant de charge à une valeur d'une dizaine d’ampères pour une tension de la génératrice de 200 volts. Le schéma des connexions est indiqué sur la planche XXIX. Le pôle— de la batterie est toujours relié au plot $1 du combinateur, c’est-à-dire au pôle — du gros induit. Le pôle - de la batterie peut être relié au plot 10 du combinateur par l’intermédiaire du contacteur. Le fonctionnement est le suivant : Lorsqu’on manœuvre la boîte de marche, ce qui cor- respond à la manœuvre d’accélération du moteur à essence et à l’amorçage de la génératrice le balai [t de la boîte de marche ferme un circuit comprenant l’enroule- ment du contacteur et la batterie sur les inducteurs de la génératrice ; l’enroulement du contacteur se trouvant parcouru par un courant débité par les accumulateurs, attire le noyau de fer du contacteur qui vient fermer le circuit de charge des accumulateurs. Le mouvement de la boîte de marche se continuant, le balai p cesse son contact, tandis qu’un second balai « vient en contact, et interpose dans le circuit du contac- teur une résistance dite de réduction de consommation.
— 97 — Cette résistance a pour but de réduire l’intensité du courant traversant les enroulements du contacteur, afin d'éviter une trop grande dépense de courant pour la batterie et un trop grand échauffement dans le contac- teur. Cette réduction de courant peut être opérée sans inconvénient, car l’intensité du courant permanent né- cessaire pour maintenir le noyau de fer relevé et assurer le contact est moins grande que l’intensité nécessaire dans la première partie du mouvement pour soulever ce novau et l’amener jusqu’au contact. En résumé, lorsqu’on agit sur la boîte de marche en partant de la position qui correspond au zéro, la batterie d’accumulateurs commence par débiter un fort courant dans le contacteur dont le noyau de fer est soulevé et vient fermer le contact qui branche la batterie aux bornes du gros induit. La batterie est donc en position de charge. Le mouvement continuant, la résistance de réduction de consommation (qu’on ne doit pas confondre avec la résistance de charge) est interposée dans le circuit du contacteur pour réduire le courant qui traverse le contacteur d’une manière permanente et le maintient fermé. En faisant manœuvrer la boîte de marche en sens- inverse. on supprime du circuit la résistance de réduc- tion de consommation et le balai ? étant ouvert en fin de mouvement, aucun courant ne traverse plus le con- tacteur dont le noyau de fer tombe, ouvrant le contact de charge, et séparant la batterie de la génératrice. On peut remarquer que, pendant la charge, la batterie débite un courant, très faible partie du courant de charge, dans le contacteur. La batterie lie se trouvant branchée qu’aux bornes du gros induit, la charge est indépendante du groupement P.V, ou G.V. des induits correspondant à la vitesse du char. Le fonctionnement indiqué ci-dessus montre égale- ment que le branchement de la batterie d’accumulateurs s’effectue automatiquement quand on manœuvre la boîte de marche, que le moteur à essence tourne ou non. Par conséquent, si l’on fait cette manœuvre lorsque le moteur est au repos, les accumulateurs qui se trouvent branchés aux bornes du gros induit, se déchargent dans, cet induit.
98 Aux chapitres Vil et IX du titre I, on a indiqué les précautions devant être observées à ce sujet pour éviter des fausses manœuvres. Description des différentes parties. Contacteur (800). (Voir Planche XII du titre IV.) —- Son enroulement est constitué par une bobine (808) en fil de cuivre, enfermée à l'intérieur d’un boîtier en fonte ; un noyau de fer (807) peut coulissera l’intérieur de la bobine : il porte à son extrémité inférieure deux balais (806) qui, lorsque le noyau est dans sa position haute, viennent s’appliquer sur des bornes fixées à la boite et •établissent le contact de charge. Afin d’éviter que ces balais ne puissent être détériorés par des étincelles au moment des ruptures de courant, le noyau porte -en 'Outre deux charbons (803), fixés à l’extrémité de sup- ports (805) et qui viennent en contact avec des plots spéciaux (804) avant les balais, de manière que les étincelles se produisent entre les charbons et ces plots spéciaux et jamais entre les balais et leurs contacts. La résistance de réduction de consommation (802). complément du contacteur, est constituée par du fil de maillechort enroulé sur un élément de grès. La résistance de charge est composée de trois élé- ments (801), constitués chacun par du fil de maillechort bobiné sur un élément de grès. L’ensemble du contacteur et des résistances est con- tenu dans une caisse en tôle ajourée, fixée sur le côté gauche du panneau des contacteurs de direction. Eclairage (Voir schéma Planche XXX.) La distribution d’éclairage comprend : 1 tableau de distribution qui porte 8 interrupteurs et 8 coupe-circuits. 4 plafonniers avec lampes de 9 bougies comprenant chacun une prise de courant et un interrupteur (le pla- fonnier AV porte deux prises de courant).
— 99 — Les appareils d’éclairage sont répartis en deux groupes, branchés chacun sur une demi-batterie ' de six éléments ( 12 volts). Schéma du circuit de l’Éclairage.
— 100 — 1 phare AV de 50 bougies. 1 feu de position AR avec lampe de ^bougies. En outre, le klaxon peut être branché sur- ce circuit. (Les appareils sont répartis en 2 groupes, dont chacun se trouve monté sur une demi-batterie d’accumulateurs: la tension de service est ainsi de 12 volts. On doit remarquer que l’un des fils alimentant un des groupes d’appareils d’éclairage aboutit directement à la batterie d’accumulateurs sans pouvoir être coupé par l’interrupteur central du tableau. Cette disposition a pour but d’éviter que, l’interrupteur central étant ouvert et les interrupteurs latéraux fermés, des appareils ne se trouvent montes en groupe sur la tension de 24 volts, ce qui, en cas de répartition inégale (par exemple. 2 lampes en parallèle sur un groupe, une lampe sur le second) aurait pour conséquence de faire griller des lampes. ARTICLE VIII APPAREILS DE MANŒUVRE Les appareils de manœuvre permettant de commander indifféremment du poste AV ou du poste AR, les appa- reils moteurs et les organes décrits au chapitre précé- dent sont les suivants : A) U11 volant de direction (695), qui peut occuper les 9 positions suivantes : Marche en ligne droite, position repérée MN : Quatre positions pour le virage à droite, repérées 1, 2, 3. 4. Quatre positions pour le virage à gauche, repérées 1. 2, 3, 4.
Le volant de direction (695) commande l’arbre à cames inférieur des contacteurs (617) qui peut donc occuper 9 positions différentes, marquées par une came latérale et un cliquet. Ces 9 positions sont repérées extérieurement par un index (solidaire de l’arbre à cames), qui se déplace devant des repères peints sur la tôle laté- rale de protection des contacteurs, ou gravés sur une plaque fixée sur cette tôle. Le volant de direction fait un demi-tour d’une posi- tion à l’autre, et doit être manœuvré, soit vers la droite, soit vers la gauche, suivant que l'on veut virer à droite ou à gauche, et ceci, quel que soit le poste de commande utilisé. La transmission de la commande se fait de la façon suivante : Au poste AV. le volant de direction horizontal, à axe vertical, commande par pignons d’angle (696) un arbre horizontal, solidaire d’une poulie à gorge D. Un câble passant dans la gorge de cette poulie, transmet son mouvement de rotation à une poulie D\ qui com- mande directement l’arbre à cames, par l’intermédiaire d’un arbre auxiliaire A. prolongeant l’arbre à cames proprement dit. Au poste AR. le volant de direction commande de même, par l’intermédiaire d’un renvoi d’angle, un arbre horizontal. Cet arbre est l’arbre A, dont l’extrémité, du côté blindage, porte la poulie D'. Un tendeur (718) intercalé sur le câble (reliant les poulies D et D'). permet de régler la tension de ce câble et les positions relatives des 2 volants. B) Une pédale d’accélérateur. Cette pédale (730) qui tourne autour d’un axe horizon- tal porté par le plancher, en avant et à gauche du conducteur, commande par l’intermédiaire de tringles et de leviers, le mouvement de rotation du tambour de la boîte de marche, et le mouvement d’ouverture du papillon (101) intercalé sur l’admission des gaz du carburateur.
— 102 — Un ressort (754), fixé d'une part sur la partie inférieure du bâti supportant le moteur et, d’autre part, sur le levier de commande de la boite de marche, permet à la pédale de revenir à son point mort, dès qu’elle est aban- donnée par le pied. Un autre ressort ( 749) est fixé de même sur le levier de commande des papillons, et sur la partie supérieure du bâti. Il n’agit que vers la fin de la course de la pédale d’accélérateur. C) Une manette des ga^. Cette manette (747) placée à gauche, et à la hauteur du siège du conducteur, est solidaire de la tringle (733), qui part de la pédale d’accélérateur, et qui commande la rotation du tambour de la boite de marche et du papillon de tuyauterie d’admission des gaz. Elle permet donc d’effectuer, à la main, les mêmes manœuvres que la pédale d’accélérateur. Cette manette n’existe pas au poste AR. D) Deux pédales de frein mécanique. Elles sont situées de chaque côté du volant de direc- tion. La pédale droite du poste AV (660). actionne par l’intermédiaire de tringles et de leviers, le frein du moteur AV. lequel actionne la chenille droite. La pédale gauche (661). actionne le frein du moteur AR (chenille gauche). Les tringles de commande, qui portent des pédales, actionnent des leviers, portés par des paliers qui sont fixés sur le plancher ou qui sont portés par le blindage gauche du char. Le système de frein est du type à col- liers, procédant par serrage sur un tambour solidaire de l’arbre de l’induit du moteur, et situé du côté opposé au pignon d’attaque de ce moteur. Un ressort, situé sur la bielle décommandé de chaque frein, assure l’ouverture permanente des colliers de ser- rage. quand le pied n’est pas sur la pédale.
103 - E) Un levier de frein à main (681). Il agit simultanément sur les commandes des freins, décrites ci-dessus, Une manette (682) fixée sur la poi- gnée du levier, commande un cliquet qui peut se fixer entre les dents d’une crémaillère (685) concentrique à l’axe du levier. (Le dispositif de bloquage des freins, à l’aide du levier, permet d’immobiliser le char sur une pente, sans qu’on ait besoin d’agir constamment sur les pédales. Ce levier de frein à main n’existe pas au poste AR. F) Un levier de ehangentent de marehe (701). Il commande l’arbre à cames supérieur du système des contacteurs. et peut occuper les positions suivantes : AV Marche avant. O Point mort. AR Marche arrière. Au poste AV, le levier à axe horizontal est solidaire d’une poulie à gorge I. sur laquelle passe un câble. Ce câble transmet le mouvement de rotation de la poulie I. à une poulie I'. fixée au poste A R. sur le blindage, à droite du conducteur: la poulie I' commande directe- ment l'arbre à cames, par l’intermédiaire d’un bout d’arbre, emmanché au bout de l’arbre à cames propre- ment dit. Le levier du changement de marche du poste AR, est solidaire de la poulie I'. Un écrou situé dans la poignée, permet d’immobiliser le levier de changement de marche, à l’une quelconque des 3 positions qu’il peut occuper. Un tendeur intercalé sur le câble, permet d’en régler la tension. G) Un volant de lonibinatcur (710). Il est placé au poste AV, à droite du siège et peut occuper les positions suivantes :
— 104 — 342 445 446 400 403 404 405 406 409 410 411 412 415 416 417 418 419 420 425 426 430 431 434 PI. XXXI. Roue de propulsion. — Bague de roue de propulsion. — Pignon monté sur arbre moteur. — Roue de réduction intermédiaire. — Arbre de roue de réduction. — Douille d’arbre de roue de réduction (côté roue). — Boulon d’assemblage .des roues. — Rondelle extérieure d'arbre (côté pignon). — Vis de fixation de la rondelle extérieure. — Couronne intérieure de roue. — Goujon de fixation des couronnes. — Essieu. — Ecrou de fusée. — Rondelle. — Bouchon fileté de trou de graissage. — Etrier avec rondelles et écrou. — Boulon de fixation. — Palier support d’arbre d’attelage des moteurs et des arbres intermédiaires. — Arbre d’attelage des moteurs électriques. — Carter supérieur d’engrenage de réduction. — Carter inférieur — — Bague d’arrêt de cache-poussière avec vis.
F 419 Transmission mécanique.
PI. XXXI 777777/77777777 r77777‘7'7/77 7 7'7r77777^7/7/7/7/7777/77^7/7/7//7/^7/^7/777/77//77/7/7/7777/77777/777/7777’7/777.777//
— 105 — G. V. Grande vitesse. O. Point mort. P. V. Petite vitesse. FR. Freinage. LANC. Lancement. Ce volant possède une gorge dans laquelle passe un câble qui transmet le mouvement de rotation du volant à une poulie (715) d solidaire du prolongement de l'arbre du combinateur. Le câble est muni d’un tendeur qui permet d’en régler la tension. Au poste AR. une manivelle située à gauche du conducteur agit directement sur l’arbre, prolongement de l’arbre du combinateur (cet arbre est porté par 2 sup- ports 716). H) Une manette dite de boîte de marehe (720). Elle peut occuper toutes les positions entre deux positions extrêmes, marquées « moteur moins vite » et « moteur plus vite ». Elle est située sur le plafond du char à droite du conducteur. Elle commande, par l’inter- médiaire d’un câble passant sur des poulies de renvoi, le shunt de la boite de marche, par l’intermédiaire d’un levier (731) solidaire de l’axe du shunt. Un ressort (723) fixé d’une part à l’extrémité de ce levier, d’autre part au bâti du groupe électrogène, rap- pelle constamment la touche du shunt à la position O. qui correspond à la mise hors circuit de toute la résis- tance. ARTICLE IX TRANSMISSION MÉCANIQUE A. Description. Le rôle de la transmission mécanique est de trans- mettre le mouvement de rotation des moteurs élec- triques aux roues de commande des chenilles avec réduction de vitesse.
— 106 — La transmission comprend (V. schéma) : Le pignon (A) monté sur l’arbre du moteur et engre- nant avec la roue de réduction intermédiaire (B). Cette roue (B) est solidaire d’un arbre, appelé arbre de roue de réduct'on qui porte à son autre extrémité le pignon (C) ou pignon de commande de couronne intérieure de roue de propulsion. Le pignon (C)attaque une couronne dentée (D) qui est fixée sur la roue de propulsion ou barbotin. L’engrenage (A) (B) est extérieur, l’engrenage (C) (D) est intérieur. Le pignon (A) (400) est emmanché cône sur l'extré- mité de l’arbre du moteur, côté extérieur du char, et immobilisé par un écrou debloquage.il possède 14 dents (V. dessins). La roue de réduction intermédiaire (B) (403) de 115 dents est fixée, sur le plateau a, de l’arbre de roue de réduction (405) par 8 boulons (406) avec rondelles Grover. Le pignon (A) et la roue (B) sont protégés par un carter en tôle (430-431) qui sert en même temps à rece- voir la graisse consistante destinée à les lubrifier. Ce carter est muni, à sa partie supérieure, d’une ouverture qui est fermée normalement et qui sert d’orifice de rem- plissage du carter. L’arbre de roue de réduction ou arbre intermédiaire (404). tourne dans un palier (425). Ce palier constitue la partie inférieure d’une pièce én acier moulé qui est fixée sur la plateforme par 2 pattes b au moyen de 10 boulons (427).Une semelle en acier c servant de plaque de réglage est intercalée entre chaque patte et les ailes supérieures des 2 fers en U sur lesquelles sont fixées les pattes du palier. La partie supérieure du palier supporte l’arbre d’atte- lage (426) des 2 moteurs électriques. Le palier proprement dit de l’arbre de roue de réduc- tion est constitué par un logement cylindrique de 475 “/m de longueur, ménagé à la partie inférieure du palier sup- port. Une douille en bronze (405) et (405 A) munie de « pattes d’araignée» sur sa surface cylindrique intérieure
— 107 — PI. XXXII. Transmission mécanique. Schéma d’ensemble. A — Pignon monté sur l’arbre du moteur. B — Roue de réduction intermédiaire. C — Pignon de commande de couronne intérieure de barbotin. D — Couronne intérieure de barbotin. E — Roue de propulsion. F — Fusée d’essieu.
— 108 — est emmanchée dans le palier à chacune de ses extrémi- tés. Un ergot cylindrique rapporté empêche la rotation de chaque bague. Un graisseur à grande capacité est fixé sur le palier et amène l'huile à ces deux douilles en bronze g qui constituent les portées dans le palier de l’arbre intermé- diaire. Le pignon (C) (407) de 13 dents est emmanché sur un six pans qui termine l’arbre intermédiaire du côté roue de propulsion. Il y est maintenu en place par une rondelle à ergot (409), une vis (410) et une goupille en forme de crampon. Une rondelle d’acier (408) est inter- calée entre la face intérieure du pignon et la douille de bronze du palier. Le pignon (C.) attaque à son intérieur une couronne dentée (D) (411) de 62 dents qui est rendue solidaire de la roue de propulsion au moyen de 6 goujons cylin- driques (412). Un carter protège le pignon (C) et la couronne den- tée (D) et sert de récipient au mélange de graisse consis- tante et de valvoline qui doit lubrifier ces engrenages.Le carter est constitué du côté extérieur du char pour la roue de propulsion elle-même, toile et tambour et, du côté intérieur par une tôle fixe (432-433). Cette tôle circu- laire est fixée par une collerette sur l’extrémité du palier support; elle est percée en son centre d’un trou pour le passage du moyeu de la roue de propulsion. Une bague d’arrêt (434), fixée sur ce moyeu par deux vis, appuie constamment la collerette centrale de la tôle contre un ressaut du moyeu et assure en cet endroit une étanchéité suffisante. De même à la périphérie de la tôle, une étanchéité suffisante du carter est assurée au moyen d’une bande de cuir rivée sur la tôle et frottant sur la partie intérieure du tambour de la roue de propulsion. La roue de propulsion E (342) ou (445) ou barbotin en acier moulé, possède 21 dents taillées dans la masse. Son moyeu est muni de 2 douilles en bronze (446) qui y sont emmanchées à force et qui constituent les portées de la roue sur la fusée d’essieu.
— 109 — La fusée d’essieu est cylindrique ; elle se continue par une partie cylindrique de plus petit diamètre des- tinée à recevoir la tête d de l’arc-boutant. Finalement, elle est terminée par une autre partie cylindrique sur laquelle vient se visser l’écrou de butée (416). Une ron- delle (417) est intercalée entre l’écrou (416) et la tête d de l’arc-boutant. La fusée d'essieu est percée suivant son axe d’un trou cvlindrique aboutissant à un autre qui lui est perpendi- culaire. Ce dernier débouche à l’intérieur du moyeu de la roue de propulsion à égale distance entre les 2 bagues en bronze de ce moyeu. On introduit la valvoline par l’extrémité du conduit de graissage situé en bout de fusée et fermé en temps normal par un bouchon fileté en bronze (418). Pour assurer une bonne lubrification de la fusée sur ses portées en bronze, les 2 douilles sont munies sur leur surface cylindrique intérieure, d’un sys- tème de 4 rainures orthogonales de 3 7m de largeur et de 2 “/m de profondeur. L’essieu (F) (415) est un arbre en acier forgé, coudé dans un plan horizontal. Sa section est circulaire sauf aux coudes où elle est rectangulaire.il est fixé à la plate- forme par 4 étriers (419) qui le maintiennent contre les 4 fers en U lesquels accouplés 2 à 2 constituent les lon- gerons de la plateforme. Deux boulons de fixation (420) fixent chaque étrier sur les ailes inférieures de ces fers en U. De plus, un grand boulon o traverse l’essieu en son coude et applique cet essieu contre les longerons. B. Données numériques. Le rapport de réduction total entre le pignon (A) calé sur l’arbre du moteur électrique et la couronne dentée (D) de la roue de propulsion est de Pour un tour de la roue de propulsion, le char avance de 2“68. La distance d’axe en axe de 2 patins est de 255 7m (0,255 X 21 = 2„68
— 110 — Vitesse du char en kil. à l’heure Vitesse des moteurs électriques en tours par minute 1 8 8,230 12 243 194i 2000 2900 La vitesse du char de 8 kil. à l’heure qui correspond à une vitesse de rotation des moteurs de 1944 tours est celle qu’il est interdit de dépasser. La vitesse de 12 kil., renseignée dans le tableau ci- dessus à titre d’indication, a été atteinte par le char « St- Chamond » au cours d’essais en palier.
a* PI. XXXH1. Schéma d'ensemble des connexions extérieures.

f. Êçrou de butée du collier JY • r Collier 1. } Tôle couvre -glissière latérale. i J Ecrou de butée du corps du j i J traîneau^ । । Graisseur, automatique. L Enveloppe dufrein । Joie couvre •glissière JY l Bouchon JY l Bouche Corps de traîneau fXUleton J f Manchon « ] Volet Appareil Je point âgé. Guidon .Jfare d attache du for tu , Bouchon de remplissant' Support d‘appareil de pointage _ Poignée de < rosse Lunette de crosse. L Manivelle de pointage en hauteur Coupe fiii de\ bouchon JY j defrein 1 , .Berceau de pointage Siège du pointeur f Flèche d‘affût CANON DE 75 % T. R. “ SAINT-CHAMOND ” (Vue du côté gauche.)
CHAPITRE III ARMEMENT DU CHAR D’ASSAUT ARTICLE I CANON Le canon de 75 qui arme le char d’assaut peut être de l’un des 2 types suivants : A — Canon de 75 T.R. « Saint-Chamond » B — Canon de 75 Modèle 1897. A — Canon de 75 T.R. « Saint-Chamond >. Canon. — Le canon de 75 T.R. « Saint-Chamond » comporte un tube fretté sur sa partie AR par un manchon. A l’arrière du manchon, est ménagé l’écrou de culasse. Fermeture de culasse. — L’appareil de f ermeture de culasse est du type à vis cylindrique à filets interrom- pus. La vis-culasse est portée par un volet mobile autour d’un axe d’articulation porté par une oreille latérale du manchon. Le mouvement d’ouverture (ou de fermeture) est obtenu en un seul temps par la rotation d’un levier de manœuvre à poignée, articulé dans le volet. Cette rotation provoque successivement et d’un mouvement continu : le 16 de tour de la vis-culasse nécessaire pour dégager les secteurs filetés de la vis, de ceux de l’écrou, puis la rotation de l’ensemble vis-volet, nécessaire pour dégager l’entrée de la chambre. Une clef à ressort s’op-
— 113 — pose à toute rotation de la vis dans le volet,lorsque cette, vis a effectué le 1/6 de tour d’ouverture. Le mécanisme de mise de feu est du type à percuteur et marteau, avec pièce de sûreté. Le percuteur est excen- tré de 6 % Par rapport à la vis-culasse, cette dernière étant excentrée de la même quantité par rapport à l’âme du canon;il en résulte que, pendant la rotation de la vis-culasse dans le mouvement de fermeture, la pointe du percuteur n’arrive en regard du tube porte-amorce que lorsque la culasse est complètement fermée. Le marteau, écarté de sa position avec la main, est ramené au contact du percuteur par le ressort de percus- sion qui commande le mouvement du marteau par l’in- termédiaire d’une crémaillère. Une pièce de sûreté, qui maintient le percuteur en place dans son logement, immobilise le marteau à la position de route et empêche en outre l’ouverture de la culasse à cette position. Un dispositif de sécurité contre les longs feux, s’ar- mant automatiquement au départ du coup, est constitué par un linguet avec contre-linguet et ressort. Le mécanisme d’éjection comporte un extracteur, constitué par un levier à deux griffes contre lesquelles vient s’appuyer le bourrelet de la douille. Ce levier, articulé autour d’un axe porté par l’oreille latérale du manchon, traverse la paroi du manchon dans une fenêtre ménagée à cet effet, de telle sorte qu’à la fin du mouve- ment d’ouverture de la culasse, le volet heurte le talon de l’extracteur, et le fait pivoter autour de son axe d’ar- ticulation. Traîneau. — Le traîneau est un organe solidaire du canon, servant à le guider dans ses mouvements de recul et de retour en batterie, et assurrant sa liaison avec le frein. Il est essentiellement constitué par : Un corps de traîneau, en acier moulé, enveloppant tout l’arrière du canon ; le canon est immobilisé dans le corps de traîneau, d’une part, par l’oreille latérale du manchon, et d’autre part, par un écrou de butée vissé
— 114 — sur le] canon en avant du corps du traîneau et arrêté par un bonhomme à ressort. Le corps de traîneau présente, à sa partie inférieure, des rainures longitudinales garnies de bronze qui coulissent sur les glissières de l’enveloppe du frein ; il est prolongé en arrière par une queue, que traverse Vaxe d'attache au frein ; Un collier-AV. embrassant la volée du canon, et présentant à sa partie inférieure deux rainures longitu- dinales garnie de bronze qui coulissent sur les glissières du frein. Il est bloqué entre un ressaut du tube et un écrou de butée vissé sur le canon. Une tôle couvre-glissières, rivée sur le collier-AV, et assemblée à tenons au corps de traîneau. Sur cette tôle sont fixés deux graisseurs automatiques fonctionnant par inertie pendant le recul du canon, et destinés à lu- brifier les glissières de l’enveloppe du frein. Frein.-------Le frein hydraulique, complété par un récupérateur à ressorts, est enfermé dans une enveloppe à tourillons présentant deux glissières sur lesquelles le traîneau est agrafé par ses rainures garnies de bronze. Le frein hydraulique est constitué par un cylindre qui recule avec le canon, et un piston à tige creuse fixée à l’avant de l’enveloppe de frein. Une contre-tige de retour en batterie, solidaire du cylindre, coulisse à l’intérieur de la tige creuse du piston. Le liquide du frein est constitué par de la glycérine pure du commerce, à 28’ Beaumé. Le récupérateur de remise en batterie est constitué par des ressorts hélicoïdaux, concentriques au cylindre de frein, comprenant un gros ressort et un petit ressort intérieur au gros; chaque ressort est divisé en trois seg- ments séparés par des coupelles-guides en bronze cou- lissant sur la surface externe du cylindre de frein. Châssis d’affût. — Le châssis d’affût est constitué par deux flasques symétriques en tôle d’acier emboutie, entretoises par une tôle de dessus, une tôle de dessous, un fourreau d’essieu, et plusieurs entretoises dont l’une forme support de pointage en hauteur.
— 115 — A la crosse du châssis d’affût est fixé une bêche qui s’appuie contre un madrier en bois lorsque le canon est en place dans le char d’assaut. Une lunette de crosse, fixée à la crosse du châssis d’affût, s’engage dans un pivot fixé au plancher du char; Un siège de tir, en tôle, pour le pointeur, est rivé au flasque gauche. Deux sous-bandes symétriques sont rivées à la partie supérieure des flasques pour recevoir les tourillons de l’enveloppe de frein. Elles sont complétées par deux sus-bandes à charnière, avec clavette de fermeture. Essieu. — essieu, tubulaire, est logé dans le four- reau d’essieu. Tout mouvement de rotation de l’essieu dans son fourreau est empêché par deux clavettes por- tées par le fourreau et pénétrant dans une rainure longi- tudinale de l’essieu ; seul, un mouvement de translation de l’essieu suivant l’axe du fourreau est ainsi possible. L’essieu est terminé par deux fusées qui reposent sur les supports d’affût. Supports d’affût. — Les deux supports d’affût, symétriques, sont boulonnés sur le plancher du char. A la partie supérieure de chacun d’eux est rivée une glis- sière complétée par une sus-bande fixée à la glissière par 2 vis. Un coulisseau en bronze non traversé par la fusee d’essieu, est logé entre la glissière et la sus-bande. Pointage en direction. — Le pointage en direc- tion se fait par coulissement de l’affût sur l’essieu. Le mécanisme de pointage est constitué par une vis d’en- traînement parallèle à l’esssieu, attelée d’une part à l’essieu et se vissant d’autre part dans le moyeu, formant écrou, d’une roue hélicoïdale portée par l’affût. La roue hélicoïdale est commandée par une vis sans fin avec volant à poignée. Pointage en hauteur. — L’angle de site et l’angle de hausse sont donnés au canon, indépendamment l’un de l’autre, par un ensemble de mécanisme comportant : Un berceau de pointage; Un mécanisme de pointage en hauteur; Un mécanisme de hausse.
— 116 — A la position de route, le canon est immobilisé sur l’affût par un verrouillage. Le berceau de pointage est constitué par deux ailes entretoisées, articulées autour des tourillons de l’enve- loppe du frein. Le mécanisme de pointage en hauteur, permettant de faire varier l’inclinaison du berceau de pointage par rapport à l’affût, et le mécanisme de hausse, permettant de faire varier l’inclinaison du canon par rapport au berceau de pointage, sont enfermés dans une même boite de mouvement, en acier moulé, reposant par deux tourillons évidés sur l’entretoise-support de pointage en hauteur. Le berceau de pointage est attelé, par l’intermé- diaire de deux biellettes, à une vis de pointage en hau- teur qui se visse dans le moyeu, formant écrou, d’une roue conique commandée par un pignon conique avec manivelle de manœuvre placée sur le côté de l’affût à portée du pointeur. L’enveloppe du frein est attelée à une vis de hausse qui coulisse à l’intérieur de la vis de pointage en hauteur, et qui se visse dans un écrou soli- daire des mouvements de translation de la vis de poin- tage en hauteur ; la rotation de cet écrou est comman- dée par l’intermédiaire de harnais d’engrenages, par la manivelle de hausse placée sur le côté droit de l’affût. La portée correspondant à l’angle de hausse est lue sur le tambour de hausse porté par l’aile droite du ber- ceau de pointage; la rotation de ce tambour est obtenue par l’engrènement d’un secteur denté, fixé à l’enveloppe de frein, avec un pignon de commande du tambour, dont l’arbre est rivé au moyeu du tambour. Appareil de pointage. — L’appareil de pointage est constitué par le collimateur avec sa colonne de l’appareil modèle 1901 du canon de 75 modèle 1897. Le pied delà colonne s’emboîte dans la douille d’un support monté sur un tourillon solidaire d’une console rivée à l’aile gauche du berceau de pointage. Bouclier. — Le bouclier, en tôle d’acier spécial, com- prend : Un bouclier fixe, boulonné sur des supports portés par le châssis d’affût; une embrasure pour le passage de
— 117 — la volée, d’une ouverture suffisante pour permettre le pointage en hauteur, et ménagée dans ce bouclier; un créneau de visée est percé dans le bouclier, et peut être fermé par un obturateur ; Deux pare-éclats, fixés à l’arrière du bouclier fixe, de chaque côté du canon ; Un bouclier obturateur d’embrasure, vissé sur le traî- neau. B — Canon de 75, modèle 1897. Se reporter au Titre IV du Règlement provisoire de Manœuvre de l’Artillerie de Campagne. Pour sa mise en place dans le char d’assaut, le canon est démuni de ses roues, et les deux fusées d’essieu reposent sur les supports d'affût. Ces deux supports, symétriques, sont boulonnés sur le plancher du char. A la partie supérieure de chacun d’eux est rivée une glis- sière complétée par une sus-bande fixée à la glissière par 2 vis. Un coulisseau, en bronze, traversé par la fusée d’essieu, est logé entre la glissière et la sus-bande. La bêche s'appuie contre un madrier en bois, et la lunette de crosse s’engage dans un pivot fixé au plancher du char. Le bouclier réglementaire est remplacé par un système de boucliers comprenant : Un bouclier fixe, boulonné au châssis d’affût; une embrasure pour le passage de la volée, d’une ouverture suffisante pour permettre le pointage en hauteur et ménagée dans ce bouclier : un créneau de visée est percé dans le bouclier, et peut être fermé par un obturateur : Deux pare-éclats, fixés à l’arrière du bouclier fixe, de chaque côté du canon ; Un bouclier obturateur d’embrasure, vissé sur le frein.
— 118 — ARTICLE II MITRAILLEUSE Les mitrailleuses entrant dans l’armement du char d’assaut sont des mitrailleuses « Hotchkiss» modèle 1914. Elles sont réparties de la façon suivante : 1 mitrailleuse à l’avant, à droite du canon; 2 mitrailleuses latérales, une sur chacun des flancs du char d’assaut ; 1 mitrailleuse à l’arrière. La mitrailleuse Hotchkiss, modèle 1914, se compose essentiellement d’un canon assujetti dans une boîte de culasse renfermant le mécanisme. Ce canon ne diffère d’un canon de fusil ordinaire que par sa plus grande épaisseur qui lui permet de mieux résister aux vibrations de l’arme et à réchauffement dû à un tir prolongé. En dessous et parallèlement au canon avec lequel il commu- nique par un orifice de prise de gaz, se trouve un cylindre dans lequel se meut un piston portant des cames desti- nées à manœuvrer les mécanismes de culasse et d’ali- mentation. Lorsque le piston est lancé en arrière par les gaz provenant de la combustion de la poudre, il est retenu au terme de sa course par une détente placée dans la boîte de culasse ; en appuyant avec le doigt sur la détente, on libère le piston qui est ramené en avant à sa position initiale par un ressort de rappel qui s’était comprimé dans le mouvement du piston en arrière. Si on appuie constamment sur la détente, le piston ne peut plus s’accrocher et rester en arrière, et si l’alimentation de l’arme se trouve en même temps constamment assu- rée, le piston prendra un mouvement ininterrompu de va-et-vient. Pendant le mouvement en arrière du piston, la culasse s’ouvre, l’étui vide de la cartouche est extrait, puis éjecté, et le chargeur est animé d’un mouvement de translation vers la droite. Pendant le mouvement en avant du piston, la car- touche est amenée devant la chambre, puis la culasse se
Hausse Canon. Frotte support. Radiateur.. n Tourillon t Frotte porte - guidon ( Jlrrètoir ' t Couloir d 'alimentation Poignée de pistolet.^ Verrou de broche] J de crossc\ MITRAILLEUSE HOTCHKISS, Modèle 1914, (Vue du côté gauche.) PL XXXV
— 120 — ferme en poussant la cartouche dans la chambre : enfin, le percuteur frappe l’amorce. Le mouvement en arrière du piston est obtenu, soit automatiquement par la pression des gaz au départ du coup, soit pour le premier coup en agissant à la main sur le levier d’armement. Dans ce mouvement, le ver- rou de fermeture de culasse est soulevé par un gradin venu de pièce sur la tige du piston, puis toute la culasse mobile est entraînée en arrière. A la fin du mouvement, le cran d’armé du piston dépasse légèrement la détente, et, si la bande chargeur n’est pas encore introduite dans le couloir d’alimentation, le piston se trouve arrêté dans cette position par un arrêtoir placé dans le couloir d’ali- mentation et qui vient accrocher une saillie du piston : si la bande chargeur est introduite dans le couloir d’ali- mentation, elle efface l’arrêtoir et le piston revient en avant et repose sur la détente. En appuyant -sur la détente, le piston, rendu libre, est lancé en avant sous l’impulsion du ressort de rappel et entraîne la culasse mobile. Au début du mouvement en avant du piston, la cartouche amenée devant la chambre est en partie sou- levée hors de la bande par une languette placée dans la boite de culasse ; la culasse mobile, rencontrant la car- touche. la pousse dans la chambre et la griffe de l’extrac- teur vient passer sur le bourrelet de l’étui. A la fin du mouvement, et dès que la culasse mobile est arrivée à sa position de fermeture, le piston agissant sur le verrou de fermeture l’oblige à s’abaisser de manière qu’il vienne s’appuyer contre deux coins-appuis fixés dans la boîte de culasse. La fermeture est alors complète et le piston, achevant son mouvement, entraine le percuteur qui vient frapper l’amorce. Le mécanisme d’alimentation est constitué par un manchon formant double pignon. L’un des pignons engrène avec des cames venues de pièce sur le piston et prend ainsi un mouvement de rotation intermittent par suite du mouvement de va-et-vient du piston. L’autre pignon, entraîné par ce mouvement de rotation, engrène avec la bande chargeur qui forme crémaillère. Chaque mouvement de va-et-vient du piston amène devant la chambre une cartouche prête à y être introduite par la culasse mobile. En amenant le levier d'armement com- plètement en arrière, on dégage le cliquet du rochet du manchon entraîneur, et celui-ci peut alors tourner libre-
— 121 — ment dans les deux sens. Ceci permet d’extraire une bande en partie consommée. Quand la bande est épuisée, elle tombe à terre et Farrêtoir qu’elle avait maintenu effacé se relève et accroche le piston. Malgré l’appui sur la détente, le pis- ton ne peut revenir en avant, et la culasse reste ouverte, l’arme étant prête pour l’introduction d’une nouvelle bande-chargeur dans le couloir d’alimentation. Le guidage de la bande, avant son entrée dans le cou- loir d’alimentation, est assuré par un rouleau en bois monté sur une fourche articulée à la mitiailleuse. Le fonctionnement du mécanisme est plus ou moins énergique, suivant que la pression des gaz qui agissent sur le piston est plus ou moins forte. On peut faire varier cette pression au moyen d'un régulateur qui permet d’augmenter ou de diminuer le volume occupé par les gaz dans le cylindre. Si le tir est trop lent, si l’éjection des étuis vides n’a pas lieu ou ne se fait pas assez éner- giquement. en vissant de quelques tours le régulateur dans le cylindre, on diminue le volume de la chambre à gaz, et, par suite, on augmente la pression. Si, au con- traire, l’arme a des vibrations trop prononcées, on dévissera le régulateur en conséquence. La mitrailleuse est placée dans une tourelle qui lui sert d’affût. Cette tourelle, en acier spécial moulé, est boulonnée sur une fourche, dont la partie inférieure, formant pivot, s’engage dans une douille boulonnée au blindage du char sous l’embrasure de mitrailleuse. La mitrailleuse est montée dans la tourelle de la façon sui- vante : elle est entourée d’un collier, en deux pièces, assemblées par un boulon, formant obturateur d’embra- sure. les tourillons de la mitrailleuse traversant ce collier. Les tourillons reposent sur deux supports, articulés chacun sur un axe boulonné à l'une des branches de la fourche-pivot, la partie supérieure des supports formant sous-bandes de tourillons; ces supports, rabattables vers l’arrière pour permettre de dégager les tourillons et d’enlever la mitrailleuse, sont immobilisés par des ver- rous lorsqu’ils sont complètement relevés vers l’avant; ces verrous circulaires tourillonnent dans deux colliers boulonnés à la tourelle, et sont convenablement échan- crés pour saisir un téton venu de pièce à la partie supé-
— 122 — rieure du support ; leur manœuvre est commandée par deux petits leviers. ARTICLE III TRANSPORT DES MUNITIONS Le canon de 75 est approvisionné à 106 cartouches à obus explosifs; les mitrailleuses sont approvisionnées à 78 bandes chargeurs à 96 cartouches. Les munitions du canon sont transportées de la façon suivante : A ) 96 cartouches à obus non amorcés sont réparties dans 3 coffres en tôles d’acier placés contre les parois latérales du char, deux à gauche et un à droite AR. Chaque coffre est compartimenté en 32 alvéoles, per- mettant le transport des cartouches horizontalement et parallèlement à l’axe du char; il est fermé par une porte à charnières pouvant se rabattre contre la paroi du char; un tourniquet permet d’immobiliser la porte ouverte. La fermeture de la porte est assurée par 2 moraillons pivotant qui peuvent être cadenassés sur 2 moraillons fixes. Le coffre repose sur un sommier en bois et est fixé au plancher par des boulons qui traversent le som- mier; il est boulonné par des ferrures à la toiture. B) 10 cartouches à obus amorcés sont placées dans deux caisses-relais en tôlerie accrochées au côté gauche du garde-fou du canon. Chaque caisse est compar- timentée en cinq alvéoles verticales. C) 120 fusées-détonateurs sont rangées sur des plan- chettes à trous enfermées dans une caisse en bois fixée par des tire-fonds au plancher du char, derrière le siège du conducteur. Cette caisse est fermée par un couvercle, avec moraillon et piton pour cadenas. Les bandes-chargeurs de mitrailleuses sont réparties de la façon suivante :
— 123 — A) 63 bandes sont suspendues dans un coffre en tôle- rie placé contre la paroi latérale du char à droite AV. Le coffre repose sur un sommier de bois et est fixé au plan- cher par des boulons qui traversent le sommier; il est boulonné par des ferrures à la toiture. Au plafond du coffre sont rivés sept supports transversaux en tôle avec tringles-guides, pour la suspension des bandes-chargeurs pliées en deux. La paroi latérale du coffre est ouverte sur un peu plus de sa moité supérieure pour permettre l’enlèvement des bandes; à la position de route, une courroie empêche les bandes de sortir du coffre; B) 15 bandes-chargeurs, pliées en deux, sont placées dans une caisse en tôlerie accrochée aux caisses-relais et brêlée par deux courroies aux montants du garde-fou du canon.

CHAR D’ASSAUT “ SAINT-CHAMOND » M10 1916 DONNÉES NUMÉRIQUES I. — ENCOMBREMENT Longueur hors tout, non compris la volée du canon................................... 7“,910 Longueur hors tout, y compris la volée du canon modèle “ Saint-Chamond . 8“,695 — 1897................... 8",830 Largeur maximum y compris la saillie des tourelles de mitrailleuses.............. 2“,670 Largeur de voie avec patins type étroit. . . 2",396 Largeur de voie avec patins dissymétriques élargis............................... 2",572 Largeur de voie avec patins symétriques élar- gis..................................... 2m,572 Hauteur du toit au-dessus du sol. Toit plat. . 2ra,040 — maximum — — — •2m,365 — du toit — — Toit 2 pentes. 2“,350
— 126 — II. — CHENILLES Largeur de voie d’axe en axe des chenilles. . 2“,072 Empattement............................ 3œ,375 Patins : Type N° 1. étroit, largeur de semelle. . . . 324/ Type N° 2, dissymétrique élargi, largeur de semelle : pour les chars du N° 401 à 700. . . 412 œ/œ Type N° 3, symétrique élargi, largeur de se- melle : pour les chars de 701 à 800. . . . 500 m/m Patins type 1 - — 2 — — 3 Surface portante • sur le sol l,m290 2,m240 2,m290 Pression approximative par cm2 pour un poids de- 20 tonnes 1 kg. 000 0 kg. 830 0 kg. 690 III. — MOTEUR A ESSENCE Moteur PANHARD sans soupapes. Cylindres......................... 4 Alésage...........................125 % Course............................150 “/œ Puissance: à 1.250 tours..............80 chevaux à 1.400 tours..............90 — IV. — TRANSMISSION ÉLECTRIQUE Génératrice. Marche avec 2 induits en série ou avec un seul induit. Puissance théorique : 52 kilowatts 260 ampères sous 200 volts avec un induit (petite vitesse) 130 ampères sous 400 volts avec deux induits (grande vitesse).
— 127 — Réceptrice. Puissance : 26 kilowatts. Petite vitesse : 200 volts, 130 ampères, 360 tours par minute, couple 50 kilogra mm êtres. Grande vitesse : 400 volts, 65 ampères, 1.450 tours par minute, couple 12,5 kilogrammètres. V. - TRANSMISSION MÉCANIQUE Entre les moteurs électriques et les roues de chenilles, 2 paires d’engrenages réducteurs. Pignon moteur. ... 14 dents Roue intermédiaire. . 115 — rapport: 8,25 Pignon de chenille. . 13 — Roue attaquée. ... 62 — — 4,75 Rapport de réduction total.................... 1/39 Barbotin (roue d’attaque de chaînes). Nombre de dents........................... 21 Pas (distance d’axe en axe de 2 maillons de patins)................................. 255 % Pour un tour de barbotin, le char avance de 2 m. 68. Vitesse du char en km/heure 1 Vitesse des moteurs électriques en tours par minute 8 8,550 12 1870 (vitesse à ne pas dépasser en pratique^ 2500 (vitesse atteinte en palier au cours d'essais)
— 128 — VI. — ARMEMENTS ~ j ~c i TypeuS‘-Chamond” 165 premiers chars "'Canon de ,5 | M,. 1897 W0 chars Pointage horizontal : à droite. . . . 2°30' — à gauche. . . . 2°30' Pointage en hauteur : négatif. . . — 10° positif. . . -j- 11° Munitions : 106 cartouches à obus explosifs. b) 4 mitrailleuses HOTCHKISS : 1 pièce de chasse. Pointage horizontal : 20° à gauche — 30° à droite 2 pièces latérales. Pointage horizontal : 39° à droite d° d° 39° à gauche 1 pièce de retraite. Pointage horizontal : 16° à droite d° d° 40° à gauche Munitions : 78 bandes chargeurs à 96 cartouches arrimées dans un coffre et dans une caisse, soit 7.500 coups sans compter les caisses supplémentaires qui peuvent être placées dans le char. VII. — BLINDAGES Parois latérales : résistant à la balle perforante alle- mande tirée à 30 mètres; deux tôles superposées. Tôle extérieure : 8m/m,5 Tôle intérieure ( 8%,5 pour les 150 premiers chars. I pour les chars suivants.
— 129 — Parois AV : résistant à la balle perforante allemande tirée à 30 mètres et horizontalement. Tôles de 11 inclinées sur l’horizontale de 45" environ. Parois A R : résistant à la balle ordinaire allemande tirée à 15 mètres. Tôles de 8B,m.5. Toiture : résistant à la balle ordinaire allemande tirée à 25 mètres sous une incidence de 35" par rapport à la tôle. Tôles de 5“œ.'i. Toiture plate pour les 150 premiers chars, inclinée pour les chars suivants. VI11. RÉSULTATS D ESSAIS Pentes gravies : 50 % (30°) Vitesse maximum en terrain plat : 12 Km. à l’heure. Effort de traction maximum au point fixe : 10 tonnes (limite de l’adhérence en bon terrain). Coefficient de roulement sur bon terrain (effort moteur) 80 K° par tonne. Consommation i essence : 25 à 30 litres suivant la na- par heure < turc du terrain. de marche / huile : 3 litres 1 2 environ. IX. — POIDS DES DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS Char complet, sans munitions ni per- sonnel.................................. 19.300 Kgs Groupe électrogène complet, sans eau dans les radiateurs............................. 2.170 — Groupe électrogène complet, avec eau. . 2.325 — Moteur à essence............................ 4(15 —
130 Génératrice................................... 880 Kgs Moteur électrique avec frein et pignon. . 815 — Canon avec affût et masque.................. 980 — Chenilles complètes (72 patins) à patins type 1................................... 1.250 Chenilles complètes (72 patins) à patins type 2...................................... 1.050 - Chenilles complètes (72 patins) à patins type 3...................................... 2.840 — lmp. FrazierSoye, lt>8. b«t Montparnasse. Paris.