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Réglement de Manœuvre
du Ctyar d'assaut
" SAINT-CHAMON D ”
MLE 1916
TITRES I et II

Cie des Forges et Aciéries de la Marine & d’Homécoürt 1131 Artillerie “ St-CHAMOND ” Réglement de Manœuvre du Cfyar d’assaut " SAINT-CHAMON D ” MLE 1916 TITRES I et II 1917

CHAR D’ASSAUT “ SAINT-CHAMOND ” Mie 1916 TABLE DES MATIÈRES TITRE I CONDUITE DU CHAR D’ASSAUT Chapitre I. — Appareils de manœuvre. ... 3 Chapitre IL — Lancement du moteur à essence. 6 Chapitre III. — Démarrage du char d’assaut. . . 9 Chapitre IV. — Changements de vitesse. ... 10 Chapitre V. — Direction.....»................11 Chapitre VI. — Marche en descente.............13 Chapitre VIL — Arrêt..........................15 Chapitre VIII. — Cas particuliers..............15 Chapitre IX. — Prescriptions importantes. . . 16 TITRE II MANŒUVRE DE L’ARMEMENT Chapitre I. — Composition de l’armement. ... 21 -Chapitre IL — Manœuvre du canon...............24
A. Manœuvre du canon a Saint-Chamond ” Article I. — Fonctions des servants........... Article II. —Exécution du tir. . .............. Article III. — Incidents de tir.................30 B. Manœuvre du canon Mie 1917 ArticleL — Fonctions des servants...........32 Article IL — Exécution du tir............. 35 Article III. — Incidents de tir...............37 Manœuvre des mitrailleuses Article I. — Organisation......................40 Article IL — Service des mitrailleuses.........40 Article III. — Tir des mitrailleuses. Généralités. 42
CHAR D’ASSAUT “ SAINT-CHAMOND ” M'e 1916 TITRE I CONDUITE DU CHAR D’ASSAUT

CHAR D’ASSAUT “ SAINT-CHAMOND ” Mle 1916 TITRE I • CONDUITE DU CHAR D’ASSAUT CHAPITRE PREMIER APPAREILS DE MANŒUVRE ARTICLE I Au poste de conduite avant, les appareils de ma- nœuvre sont les suivants : 1’ Volant de direction qui peut avoir les positions suivantes : Marche en ligne droite ; 4 positions pour le virage à droite ; 4 positions pour le virage à gauche. 2° Une pédale d’accélérateur placée à gauche, agissant comme embrayage et comme accélérateur du moteur à essence.
73 7 718 fréta à matn 68L . 682 683 ___'Volant du combmatcur, 710 _. Pédale de 7 accélérateur. 730 --Pédales de frein, 6,60 ____777/Z/.7 de dut\ lien 695 _ . 696 ___du shunt de la boite de marche,72k 736! (685 662. ______Levier de chanf de marche 701 . .Vanette des . 731 _ . 732 _ 700 _ _697 _ .698 _699 _ 733 676aJ 677J । j । । i i ( । 71 IJ l7I2 1684 L7I21711 Z664 .663 .668 Fig. I. Appareil de Manœuvre - Poste de conduite A V Les numéros indiquant les références des pièces, d’après le catalogue des rechanges du Magasin Central Automobile.
— 5 — 3° Une manette des ga% placée à gauche du siège, con- nectée avec la pédale d’accélérateur et permettant d’effec- tuer, à la main, les mêmes manœuvres. 4° Deux pédales de frein mécanique (une pour chaque moteur électrique). 5° Un levier de frein à main placé à droite du siège et agissant simultanément sur les mêmes freins que les pédales. 6° Un levier de changement de marchequi peut occu- per les positions suivantes : AV. — Marche avant. O. — Point mort. AR. — Marche arrière. Un verrou permet d’immobiliser le levier de change- ment de marche à l’une quelconque de ces positions. 7° Un volant de combinateur, placé à droite du siège et pouvant occuper les positions suivantes : GV. — Grande vitesse. O. — Point mort. PV. — Petite vitesse. FR. — Freinage électrique. Lanc. — Lancement du moteur à essence. 8° Une manette, dite de boîte de marche, et qui peut occuper toutes les positions entre deux positions extrêmes qui limitent sa course. Des flèches marquées « moins vite » et « plus vite » indiquent le sens dans lequel doit être manœuvrée la manette. ARTICLE II Au poste de conduite arrière, les appareils de manœuvre sont les mêmes qu’au poste avant, sauf en ce qui concerne : la manette des ga^ et le levier de frein à main qui sont supprimés, et le volant du combinateur qui est remplacé par un levier agissant directement sur le tambour du combinateur.
— 6 — ARTICLE III On désigne par Avant, Arrière, Droite (ou tribord) et Gauche (ou bâbord), quelle que soit la position du conducteur, l’Avant, l’Arrière, la Droite et la Gauche d’un observateur placé suivant l’axe du char d’assaut et tournant le dos au moteur. Les explications données dans la suite sont relatives au poste de conduite avant. Pour le poste de conduite arrière, les commandes se trouvent simplement inversées. Par exemple, la manœuvre pour faire Marche arrière, sera la même qu’au poste avant pour faire Marche avant. De même,la manœuvre pour virer à Droite (à tribord), sera la même qu’au poste avant pour virer à Gauche (à bâbord). Sous cette réserve, la conduite au poste avant et au poste arrière s’effectuent de la même manière. CHAPITRE II LANCEMENT DU MOTEUR A ESSENCE ARTICLE Ier Lancement par batterie d’accumulateurs. Avant de lancer le moteur à essence,vérifier les points suivants : 1® Pour les radiateurs : — Les radiateurs sont pleins d’eau; — Les robinets de la canalisation d’eau sont ouverts; ce dont on s’assure en vérifiant que les cachets de plomb n’ont pas été rompus; 2® Pour le moteur : — L’essence arrive au carburateur.
— / — Les réservoirs à huile sont suffisamment pleins, ce dont on s’assure : a) pour le réservoir inférieur, en véri- fiant que l’index fixé sur le carter du moteur se trouve compris entre les extrêmes du repère blanc tracé sur la- tige au flotteur; b} pour le réservoir supérieur en exami- nant le niveau d’huile après avoir soulevé le volet de fermeture et le filtre à huile. 3° Pour les appareils de direction : La manette de la boîte de marche se trouve à la po- sition extrême du sens « moins vite » aux deux postes Avant et Arrière. — Le levier de changement de marche est au Point mort. Pour lancer le moteur : 1° Mettre le contact et appuyer sur la manette de- réglage de la magnéto pour la maintenir à la position « Retard » ; 2° Placer le volant du combinateur à la position mar- quée « Lanc. » {Lancement}. Le moteur doit partir immédiatement. Après quelques explosions, ramener le volant du combinateur à la posi- tion O et abandonner la manette de réglage de la magnéto. Dans le cas où le moteur ne partirait pas, ramener le volant du combinateur à la position O, sans le laisser jamais plus de quelques secondes sur la position « lan- cement » pour éviter de décharger la batterie d’accumu- lateurs. Lorsque le moteur ne part pas, trois cas peuvent se produire : 1° Le moteur a tourné à une vitesse suffisante pour produire l’allumage. Rechercher méthodiquement les- causes pour lesquelles le moteur n’a pu partir (vérifier la. magnéto, le carburateur, les bougies, etc., etc.) ; 2° Le moteur a tourné, mais trop lentement pour qu’il y ait allumage. (Ce cas se produit, lorsque la batterie d’accumula- teurs est insuffisamment chargée.) Accélérer le mouvement du moteur, en aidant à la manivelle, pour provoquer l’allumage, ou bien, en lais-
— 8 — sant tourner le moteur lentement,appuyer sur le bouton du trembleur pour provoquer l’allumage. 3* Le moteur ne tourne pas. Dans ce cas : a) Vérifier que la manette de la boîte de marché étant à la position indiquée, le cylindre de la boîte de marche a bien été rappelé par le ressort contre sa butée. Une mauvaise position du cylindre suffirait en effet pour empêcher le départ. b) Vérifier que le cylindre du combinateur se trouve bien sur la position du lancement et que les frotteurs du combinateur sont en contact avec les plots. c) Rechercher si aucune cause mécanique ne bloque le moteur, en essayant de tourner le moteur, robinets de décompression ouverts, soit à la manivelle,soit avec une pince agissant sur l’accouplement entre le moteur et la génératrice. d) Si la manette de la boîte de marche se trouve bien à la position indiquée et si le moteur peut tourner libre- ment, on peut conclure que la batterie est déchargée. Dans ce cas, le démarrage peut être efifctué, comme il est indiqué à l’article suivant. ARTICLE II Lancement par trembleur. 1° Effectuer les mêmes vérifications que pour le démarrage par accumulateurs. Vérifier en outre les con- nexions du trembleur; 2° Ouvrir les robinets de décompression; y verser de l’essence (environ un dé à coudre dans chaque cylindre) et faire tourner, plusieurs tours, le moteur à la main; 3° Fermer les robinets et tourner à la manivelle deux ou trois tours, pour produire la compression ; 4° Mettre le contact et appuyer, d’une manière conti- nue, sur le bouton du trembleur, en même temps qu’on déplace la manette de réglage de la magnéto, d’un mou- vement rapide, entre ses deux positions extrêmes. Ce mouvement doit suffire pour provoquer l’allumage. Le moteur lancé, et après plusieurs explosions, lâcher le bouton du trembleur.
— 9 — Si le moteur ne part pas, vérifier que dans une posi- tion quelconque, le contact étant mis, on obtient des étincelles aux bougies, en appuyant sur le bouton du trembleur. Recommencer alors la même opération,jusqu’à ce que le moteur parte. Si l’on ne peut pas obtenir d’étincelles aux bougies, rechercher le défaut dans la magnéto, le trembleur ou les piles. CHAPITRE III DEMARRAGE DU CHAR D’ASSAUT ARTICLE I Avant tout démarrage,sans toucher au volant du com- binateur, ni au levier de changement de marche, laisser tourner le moteur au ralenti pendant cinq minutes envi- ron pour lui permettre de se réchauffer. Ensuite, agir pendant un temps très court sur la pédale d’accélérateur pour s’assurer que la commande agit bien et que la pédale revient à fond. ARTICLE II Pour démarrer en terrain plat ou en montée jusqu’à 20 p. 100 d’inclinaison environ : 1’ Mettre, en observant l’ordre indiqué : a) Le levier de changement de marche à la position AV (marche avant) ou AR (marche arrière)-, b) Le volant du combinateur à la position GV ou PV, suivant la nature du terrain et la marche voulue. 2° S’assurer que le levier de frein à main n’est pas serré. 3° Agir progressivement sur la pédale de l’accéléra- teur, fonctionnant d’abord comme embrayage, dans la
— 10 — première partie de sa course et, ensuite, comme accélé- rateur dans la seconde. Nota : On doit démarrer directement en GV, si on suppose qu’une fois démarré on pourra continuera mar- cher en GV ; il n’y a, en ce cas, aucun intérêt, au con- traire, à passer par la PV comme intermédiaire. ARTICLE III Pour démarrer en très forte montée (supérieure à 20 p. 100) ou contre un obstacle : 1° Mettre, comme précédemment, le levier de chan- gement de marche à la position AV ou AR et, ensuite,le volant du combinateur sur la position PV; 2° Mettre la manette de la boîte de marche à la posi- tion extrême dans le sens « plus vite ». 3° Desserrer le frein à main s’il y a lieu ; 4° Appuyer sur l’accélérateur jusqu’à ce que le moteur tourne à la vitesse normale; 5* Ramener progressivement la manette de la boîte de marche vers la position extrême dans le sens « moins vite », jusqu’à ce que le char d’assaut démarre franche- ment; (? Après le démarrage, régler l’allure du moteur, en .agissant sur la manette de la boîte de marche. CHAPITRE IV CHANGEMENTS DE VITESSE ARTICLE I Pour accélérer : Pour accélérer l’allure du char d’assaut en GV ou en PV, agir sur la pédale d’accélérateur ou sur la manette des gaz, comme dans une voiture ordinaire. A plat, ou
— li- en faible montée, l’accélérateur combiné avec les deux régimes de vitesse, PV ou GV, suffit pour atteindre toutes les vitesses que peut prendre le char d’assaut sans aucune autre manœuvre. En montée, si l’on sent que le moteur à essence peine, on peut modifier son allure en agissant progressivement sur la manette de la boîte de marche, qu’on déplace dans le sens « plus vite ». Dès que l’allure du moteur le permet,on ramène cette manette à la position voulue dans le sens « moins vite». On doit veiller à ne dépasser en aucun cas,même pen- dant de très courts instants et même en descente, l’allure de 8 kilomètres à l’heure. ARTICLE II Pour changer de vitesse : Pour passer de la position PV à la position GV (ou inversement) : 1° Abandonner complètement la pédale de l’accélé- rateur, et ramener au besoin la manette des gaz dans la position correspondant au ralenti du moteur. 2’ Après que le moteur est revenu au ralenti et seule- ment à ce moment, manœuvrer le volant du combi- nateur. Nota : Cette manœuvre est analogue à celle d’une voiture dans laquelle on débraye avant de manœuvrer le levier de changement de vitesse. Si l’on observe pas la précaution indiquée de ramener le moteur au ralenti, avant de manœuvrer le volant du combinateur, on court le risque de provoquer des étin- celles au combinateur et de détériorer cet appareil. CHAPITRE V DIRECTION ARTICLE I Le volant de direction ne se manœuvre pas d’une ma- nière continue, comme dans une automobile ordinaire.
— 12 — Il peut recevoir en tout 9 positions (une position pour la ligne droite et 4 positions pour le virage dans chaque sens).On passe d’une position à la suivante, en le faisant tourner d’un demi-tour, et, dans chaque position, la poi- gnée du volant doit se trouver exactement en face du conducteur. Un repère, tracé sur la roue de renvoi infé- rieure, se déplace devant une graduation et permet de voir, à chaque instant, la position de virage occupée par le volant. Ces positions sont les suivantes : Pour la marche en ligne droite : le repère de la roue de renvoi est placé en face de la marque O. Pour le virage^ on tourne le volant successivement d’un ou plusieurs demi-tours, correspondant chacun à une position, dont le numéro, à droite ou à gauche est indiqué par le chiffre en face duquel se trouve le repère de la roue de renvoi, et dont l’effet pour le virage est différent. 1° Virage vers la droite : Position 1.— Le moteur électrique du côté gauche est accéléré, le moteur droit continuant à tourner à la même allure. Position 2. — Le moteur droit ’n’a plus qu’une action motrice insignifiante. Position 3. — Le moteur droit est légèrement freiné. Position 4.—Le moteur droit est complètement freiné (presque bloqué). e 2’ Virage à gauche : Mêmes effets, mais en sens inverse. ARTICLE II Manœuvre. — Pour virer à droite, tourner franche- ment le volant dans le sens des aiguilles d’une montre d’un demi-tour chaque fois, le repère venant bien en face des marques de la graduation, sans jamais s’arrêter dans une position intermédiaire. Pour virer à gauche, tourner le volant dans le sens inverse des aiguilles d’une montre.
— 13 — La position permet de redresser la marche, lorsqu’on veut se diriger en ligne droite et que le tracteur vient à dévier légèrement, ou de prendre un virage à très grand rayon. La position 2 a le même effet, mais elle permet, en outre, de se servir des freins à pédale pour augmenter l’effet, en appuyant sur la pédale de droite, pour virer a droite. Position 3. — Cette position accentue l’effet de la précédente, et constitue une position intermédiaire,per- mettant de passer à la suivante. Elle est surtout efficace à grande allure. Position 4. — Elle permet d’effectuer le virage sur l’aile, sans l’aide des freins mécaniques. Pour passer de position 3 à la position 4, il est néces- saire de prendre les mêmes précautions que pour changer de vitesse ; c’est-à-dire de mettre, au préalable, le moteur au ralenti, en abandonnant la pédale d’accélérateur. Nota : Il est important de toujours maintenir le volant de direction à une position correcte, sans le laisser jamais à une position intermédiaire, entre deux positions de virage. Faute d’observer cette précaution, des arcs s’amorce- raient dans les appareils électriques de direction, placés à l’arrière. Des fausses manœuvres prolongées ou répé- tées ne manqueraient pas de détériorer ces appareils. La même remarque s’applique aux précautions à pren- dre pour passer au virage en 4* position. CHAPITRE VI MARCHE EN DESCENTE ARTICLE I Freinage mécanique. — Si la pente est suffisante pour entraîner le char d’assaut, freiner avec les deux pédales, en évitant de se servir du frein à main qui, en agissant sur les deux freins simultanément, empêcherait
— 14 — de diriger le char d’assaut, et qui est destiné seulement à immobiliser le char à l’arrêt. ARTICLE II Direction. — Pour virer à droite (tribord) par exemple, libérer la pédale de gauche, en même temps qu’on appuie davantage sur la pédale de droite. Dans le cas où, la pente n’étant pas assez forte, cette action ne serait pas suffisante pour faire virer le char d’assaut, se mettre en position 2, 3 ou 4 et donner un léger coup d’accélérateur pour effectuer le virage. ARTICLE III Freinage électrique. — Ce freinage ne convient que dans les descentes longues et fortes, lorsque les freins mécaniques risqueraient de trop chauffer. Pour freiner : 1* S’arrêter avec les freins mécaniques; 2* Mettre le volant du combinateur à la position mar- quée FR ; 3’ Manœuvrer le levier de changement de marche pour changer le sens de marche, en se mettant en marche AR, dans le cas où l’on descend vers l’avant; 4“ Mettre la manette de la boîte de marche sur la posi- tion extrême dans le sens « plus vite „ ; .5° Abandonner les freins mécaniques et se laisser des- cendre. en appuyant sur la pédale d’accélérateur jusqu’à mi-course, au moment où le moteur à essence va accé- lérer. Pour augmenter la vitesse du char d’assaut, si ce freinage esttrop énergique, ramener progressivement^ manette de la boite de marche dans le sens « moins vite » et, ensuite, appuyer sur l’accélérateur. Nota. — Avec ce freinage, la direction électrique n’étant plus assurée, se diriger au moyen des freins mécaniques, en appuyant sur la pédale de droite pour virer à droite (tribord).
— 15 — CHAPITRE VII ARRÊT Pour arrêter le char d’assaut, il suffit d’abandonner l’accélérateur. Chaque fois que le char d’assaut est arrêté, avoir bien soin de faire les manœuvres suivantes pour éviter toute erreur : 1° Placer le volant du combinateur au 0; 2° Le levier de changement de marche au point mort; 3® La manette de boîte de marche à la position extrême dans le sens « moins vite », si elle n’y est déjà; 4® Serrer le frein à main. Pour arrêter le moteur à essence, couper l’allumage. Lorsque le moteur à essence doit être arrêté un temps tel qu’il puisse se refroidir, mettre de l’essence dans les robinets de décompression et tourner à la main quelques tours. Nota. — Il est très important de mettre le volant du combinateur au 0. Si ce volant restait à une autre position et que, par inadvertance, on manœuvre la manette des gaz en la laissant à une position correspondant à l’ouverture des gaz, la batterie d’accumulateurs se déchargerait dans le circuit des enroulements électriques pendant que le char d’assaut est au repos. CHAPITRE VIII CAS PARTICULIERS i® Le moteur à essence vient à caler dans une montée, pour une cause quelconque. Il ne peut se produire aucun accident ni retour en arrière, à condi- tion de ne toucher ni au levier de changement de marche, ni au volant du combinateur.
— 16 — Dès que le char d’assaut tend à revenir en arrière, les moteurs électriques freinent comme le ferait une béquille. Dans ce cas, pour démarrer, bloquer le frein à main ou les deux freins à pédale, et manœuvrer les appareils, comme il a été dit plus haut, pour le lancement du moteur à essence et pour le démarrage en côte. 2° Pour rester arrêté dans une descente, en marche AV, serrer le frein à main et mettre, comme supplément de sécurité, le levier de changement de marche sur la position AR et le volant du combina- teur sur la position GV ou PV, afin de faire béquille électrique en avant. 3* Si, dans une forte descente, un frein méca- nique ne fonctionne plus, arrêter le char en le mettant de travers sur la pente, soit au moyen du frein méca- nique restant, soit en se plaçant dans une 4e position de virage et en appuyant sur l’accélérateur. Si l’on ne peut réparer le frein mécanique, continuer la descente en freinage électrique. 4° En marche, la pédale d’accélérateur ne revient pas et le char d’assaut ne peut être arrêté par les manœuvres ordinaires. Dans ce cas, arrêter le char d’assaut par la manœuvre suivante, qui est formellement interdite en fonctionne- ment normal : Placer brusquement le levier de changement démarché au point mort, et ensuite ramener le volant du combi- nateur au 0, mais en évitant d’une manière absolue de faire la manœuvre inverse. CHAPITRE IX PRESCRIPTIONS IMPORTANTES ARTICLE I Précautions générales à observer. 1° D’une manière générale, ne jamais manœuvrer le volant du combinateur ou le levier de changement de
—17 — marche, lorsque le courant n’est pas coupé, c’est-à-dire lorsque la pédale d’accélérateur n’est pas abandonnée, la manette des gaz étant elle-même ramenée à fond. Une manœuvre du combinateur ou du levier de chan- gement de marche, lorsque la génératrice produit du courant, c’est-à-dire lorsqu’on appuie sur l’accélérateur, provoquerait des étincelles pouvant détériorer les appa- reils électriques. 2° Avoir bien soin, à l’arrêt, de toujours mettre le volant du combinateur au 0, afin de couper toutes les connexions électriques et d’éviter toute fausse manœu- vre ultérieure (décharge des accumulateurs, notamment). 3° Avant tout départ, laisser tourner à vide et au ralenti le moteur à essence, augmenter par moments sa vitesse à vide, en agissant sur la pédale d’accélérateur pendant des temps courts, sans jamais lui faire fournir un gros effort avant qu’il n’ait eu le temps de se réchauffer, 4° Pendant la marche, surveiller le plein d’huile du moteur (réservoir supérieur et réservoir inférieur). ARTICLE II Conduite en terrain varié. D’une manière générale, éviter toutes les manœuvres brusques et les à-coups, spécialement dans les virages. En aucun cas, même en descente et pendant de très courts instants, ne pas dépasser l’allure maximum de 8 kilomètres à l’heure. Virages. Effectuer les virages en se servant du volant de direc- tion seul, de préférence au frein à pied, mais en ayant soin d’abandonner la pédale d’accélérateur pour passer à la 4’ position de virage. Le « virage sur l’aile » ne doit être effectué que sur bon terrain, assez résistant pour que le char d’assaut ne s’enfonce pas, et qui ne présente pas d’aspérités suscep- tibles d’accrocher les chevrons des patins. Sur terrain meuble ou peu résistant, tout virage a pour effet d’enfoncer l’arrière de char d’assaut dans la terre.
— 18 — Dans ce cas, pour tourner, effectuer une série de virages très courts (en position 3 ou 4), ayant pour effet de faire tourner chaque fois le char d’assaut de 30® au maximum, et séparés par des alignements droits de deux •fois la longueur du char d’assaut environ, de manière que le chemin parcouru représente un polygone plutôt qu’une courbe continue. Dès qu’on sent une résistance anormale dans un virage, avoir toujours soin de repartir en ligne droite, :sans insister pour vaincre la résistance. Marche en mauvais terrain. Sur terrain meuble ou marécageux dans lequel le char d’assaut s’enfonce, marchera grande allure de préférence, •sans aucun virage et en évitant de stationner. Si les chenilles viennent à patiner dans un virage, repartir immédiatement en ligne droite, sans continuer le virage, pour éviter que les chenilles ne s’enfoncent dans le sol. Si les chenilles patinent pendant une marche en ligne droite, ne pas insister et essayer de sortir du terrain mauvais, en faisant au besoin marche arrière.
CHAR D’ASSAUT “ SAINT-CHAMOND ” M'« 1916 TITRE II MANŒUVRE DE L’ARMEMENT

CHAR D’ASSAUT “ SAINT-CHAMOND ” M'» 1916 TITRE II MANŒUVRE DE L’ARMEMENT CHAPITRE PREMIER COMPOSITION DE L’ARMEMENT Matériel. — L’armement du char d’assaut “ Saint- Chamond ” modèle 1916 comprend : 1 canon de 75; 4 mitrailleuses Hotchkiss ; 1 approvisionnement de 106 cartouches à obus explo- sifs pour canon de 75, et de 78 bandes chargeurs à 96 cartouches pour mitrailleuses. Le canon de 75 est placé à l’avant du char d’assaut. Il existe, sur les chars d’assaut 44 Saint-Chamond ”, 2 types de canons 75 : Canon de 75 T. R. “ Saint-Chamond ” ( avec champ de _ j < tir horizontal de Canon de 75, modèle 189/ ( 85 millièmes.
— 22 — Les mitrailleuses sont réparties de la façon suivante : 1 mitrailleuse à l’avant, à droite du canon, avec champ de tir horizontal de 20e à gauche et 30’ à droite; 2 mitrailleuses latérales, une sur chacun des flancs du char d’assaut avec champ de tir horizontal de 39’ à droite et 39’ à gauche ; 1 mitrailleuse arrière, avec champ de tir horizontal de 16’ à droite et 40* à gauche. Personnel. — Le personnel destiné à servir le matériel qui constitue l’armement du char d’assaut se compose d’un chef de voiture et de 7 hommes : 1 pointeur du canon ; 4 mitrailleurs affectés chacun à l’une des 2 mitrail- leuses latérales, à la mitrailleuse AV et à la mitrail- leuse AR ; 2 auxiliaires faisant fonctions de tireur et de chargeur du canon. Ces 7 hommes sont sous les ordres du chef de voiture; celui-ci fait fonction de conducteur. Remarque importante. — Les conditions dans lesquelles le service doit se faire à l’intérieur du char d’assaut obligeront le plus souvent le chef de voiture à laisser une très grande initiative au personnel sous ses ordres. Il importe donc que le chef de voiture, avant l’action et dès que sa mission lui aura été désignée, donne aux servants sous ses ordres toutes indications possibles sur le rôle de chacun et l’emploi de l’armement. De cette manière, tout en conservant la direction des feux, ses commandements et désignations d’objectifs seront simplifiés. Il ne faut pas perdre de vue que les commandements devront le plus souvent se faire, soit par indications conventionnelles, soit au besoin au sifflet. Les schémas ci-contre indiquent les postes du personnel : 1’ pendant la route ; 2’ pendant le combat.
Fig. II. Poste des servants pendant la route. Fig. III. Postes des servants pendant le combat. 1. Chef de voiture (Conducteur). 2. Pointeur du canon. 3. Mitrailleur A V. 4. Mitrailleur latéral droit. 5. Mitrailleur latéral gauche. 6. Mitrailleur A R. 7. Premier Auxiliaire. 8. Deuxième Auxiliaire.
CHAPITRE II MANŒUVRE DU CANON Le service du canon de 75 est exécuté par 3 servants, dont les fonctions principales sont les suivantes : Un pointeur, pointe le canon; Un chargeur, amorce les cartouches à obus explosifs, approvisionne les caisses-relais, introduit les cartouches dans la chambre; Un tireur, ouvre et ferme la culasse, met le feu. Le présent chapitre comporte 2 parties relatives chacune à l’un des types de canons de 75 qui arment les chars d’assaut “ Saint-Chamond ”, modèle 1916. A. — Canon de 75 T. R. “ Saint-Chamond ”. B. — Canon de 75, modèle 1897. A. — MANŒUVRE DU CANON 75 TR “ SAINT-CHAMOND ” ARTICLE I" FONCTIONS DES SERVANTS 1. — Fonctions du pointeur. Ouvrir et fermer l’obturateur du créneau de collimateur. Pour ouvrir l’obturateur, le pointeur, assis sur le siège de gauche de l’affût, saisit de la main gauche le bouton de manœuvre de l’obturateur et de la main droite desserre l’écrou moleté de serrage. Il soulève l’obturateur, le fait tourner vers la gauche et l’aban- donne. Pour fermer l’obturateur, le pointeur répète les mêmes mouvements en sens inverse.
25 — Pointer le canon. Le pointeur s’assied sur le siège de gauche de l’affût, face en avant, sans toucher le canon et ouvre l’obtura- teur du créneau du collimateur. 11 saisit de la main gauche la manivelle du volant de pointage en direction, et de la main droite la manivelle de pointage en hauteur. Le canon ayant été déverrouillé parle tireur comme il est dit plus loin : pour pointer, le pointeur prend les lignes de foi du collimateur (voir Règlement provisoire de Manœuvre de l’Artillerie de Campagne, Titre IV, n° 52), amène le but dans le champ du collimateur en agissant sur le volant de pointage en direction et la manivelle de pointage en hauteur, pointe en direction en faisant tourner avec la main gauche dans le sens conve- nable la manivelle du volant de pointage en direction jusqu’à ce que la ligne de foi verticale prolongée passe par le milieu du but, et pointe en hauteur en faisant tourner avec la main droite dans le sens convenable la manivelle de pointage en hauteur jusqu’à ce que la ligne de foi horizontale prolongée passe par le pied du but. J]. — Fonctions du tireur. Verrouiller et déverrouiller le canon. Pour déverrouiller le canon, saisir avec la main droite l’anneau de manœuvre du verrou de canon, le tirer complètement à soi, le faire tourner dans le sens des aiguilles d’une montre, jusqu’à l’arrêt du mouvement, et l’abandonner. L’enveloppe de frein reposant sur son coussin, pour verrouiller le canon, saisir avec la main droite l’anneau de manœuvre du verrou, le tirer à soi, puis le faire tourner dans le sens inverse des aiguilles d’une montre jusqu’à l’arrêt du mouvement; laisser le verrou revenir de lui-même à la position au verrouillage. Rabattre l’anneau de manœuvre vers le bas. Maniement de la pièce de sûreté. La culasse étant fermée, et la pièce de sûreté à la position de route repérée par la lettre R gravée sur la tranche postérieure du volet : Pour la mettre à la position de tir, saisir le bouton du
bonhomme d’arrêt avec la main gauche, le tirer vers l’arrière, lui imprimer un mouvement de rotation vers la gauche du canon jusqu’à l’arrêt du mouvement et l’aban- donner; cette position est repérée par la lettre T gravée sur la tranche postérieure du volet. La pièce de sûreté étant à la position de tir, pour la mettre à la position de route, répéter les mêmes mouve- ments en faisant tourner la pièce de sûreté vers la droite du canon. Dans l’un et l’autre mouvement, avoir soin de ne pas toucher au marteau, qui ne gêne en rien le mouvement de rotation. Ouvrir et fermer la culasse. Le tireur s’assied, face à la culasse, sur l’extrémité antérieure de la tôle enveloppe de la chenille de droite. Pour ouvrir la culasse, saisir la poignée du levier avec la main droite, les ongles en dehors, et faire tourner d’un mouvement continu de gauche à droite le levier puis l’ensemble de la culasse jusqu’à l’arrêt du mouve- ment. La tin du mouvement d’ouverture, produisant l’éjection de la douille, doit être faite énergiquement. Pour fermer la culasse, saisir la poignée du levier avec la main droite, les ongles en dehors, et faire tourner d’un mouvement continu de droite à gauche l’ensemble de la culasse, puis le levier jusqu’à l’arrêt complet du mouvement. Abandonner la poignée du levier. Le linguet s’arme de lui-même dans le tir, par l’effet du recul du canon. Le tireur ne doit l’armer que pour ouvrir la culasse avant le premier coup, ou après un raté. Pour armer le linguet, le pousser à fond vers l’avant. Donner la hausse. En principe, le tir du canon s’exécute à la hausse zéro. Toutefois, il est utile que le tireur sache donner la hausse, quand ce ne serait que pour ramener à zéro la hausse indiquant une autre distance. Voir : Titre IV du Règlement de Manœuvre de l’Artil- lerie de Campagne, n° 39.
— 27 — Mettre le feu. Le tireur étant assis comme il a été dit précédem- ment, à l’indication : Prêt du pointeur, il engage l’index de la main droite sur la crête du marteau qu’il tire en arrière jusqu’à l’arrêt du mouvement, et rabandonne brusquement. En cas de raté' le tireur doit recommencer la mise de feu après avoir attendu quelques instants et s’arrêter après deux nouveaux essais infructueux. ]]]. — Fonctions du chargeur. Ouvrir et fermer les coffres à munitions. Ouvrir les cadenas, les retirer, relever les moraillons à poignée, fixer les cadenas aux moraillons fixes, ouvrir la porte du coffre, et l'immobiliser à l’aide du tourniquet. Prendre les cartouches dans les coffres. Les cartouches sont prises dans l’ordre suivant : épuiser alternativement le rang supérieur et le rang inférieur, et dans chaque rang, avancer de l’extérieur vers l'intérieur. Amorcer les obus explosifs. La boîte à fusées détonateurs placée derrière le siège du conducteur ayant été préalablement ouverte, le chargeur saisit une cartouche dans le coffre à munitions, se porte près de la boîte à fusées et prend la position à genoux. Il place la cartouche en travers sur les deux cuisses, le culot à gauche, en évitant de la poser sur le plancher; il maintient l’obus de la main gauche, passe un doigt de la main droite dans l’anneau du tampon qui ferme l’obus, et arrache le tampon en ayant soin d’exer- cer son effort de traction suivant l’axe de l’obus. Il extrait de la boîte une fusée détonateur et la visse sur la gaine de l’obus en opérant comme il suit : Engager la fusée de quelques filets, puis terminer rapidement le vissage en agissant par frottement avec les doigts de la main droite sur les parois latérales de la fusée.
— 28 — Approvisionner les caisses-relais. Saisir la cartouche amorcée au culot avec la main droite, en soutenant l’ogive avec la main gauche; la tourner le culot en l’air et diriger avec la main gauche la fusée et l’ogive dans une des alvéoles des caisses- relais; l’y laisser descendre sans choc. Introduire la cartouche dans la chambre. Le chargeur extrait d’une des alvéoles des caisses-relais une cartouche en la saisissant de la main droite au culot, la soutient de la main gauche en arrière de l’ogive, et se place en arrière du pointeur, à hauteur de la tranche de culasse. Il introduit avec précaution l’ogive dans la chambre, abandonne le projectile avec la main gauche, fait glisser la cartouche en la poussant au culot avec la paume de la main droite, les doigts ouverts, jusqu’à ce que le culot soit à 10 centimètres environ de la tranche postérieure du manchon ; enfin la lance à fond, la main ouverte venant s’arrêter à la tranche postérieure du manchon. Au moment où la cartouche est introduite dans la chambre, elle produit un léger mouvement de rotation de la culasse ; le tireur a soin de ne pas s’opposer à ce mouvement qui amorce la fermeture ; il le prolonge au contraire en achevant de fermer la culasse. ARTICLE II EXÉCUTION DU TIR Dispositions préliminaires. Avant que le char d’assaut n’entre dans sa zone de combat, les caisses relais doivent être approvisionnées par le chargeur de leurs dix cartouches amorcées. Exécution du feu. Quand le chef de voiture juge utile de mettre le canon en action, après avoir orienté le char d’assaut dans la direction du but à battre, il fait l’indication : AU CANON,
— 29 — désigne au pointeur le but, et indique le nombre de coups à tirer. L’auxiliaire qui fait fonction de chargeur se porte aux caisses-relais, saisit la cartouche la plus éloignée du canon et charge dès que le tireur a ouvert la culasse. L’auxiliaire qui fait fonction de tireur se porte au canon, relève le garde-fou, s’assure que la hausse est à la distance zéro ou la ramène au besoin à cette distance, met la pièce de sûreté à la position de tir, déverrouille le canon, et prend son poste tel qu’il a été défini à l’article I. Il ouvre la culasse. Dès que le chargeur a introduit la cartouche dans la chambre, il referme la culasse. Le pointeur ayant reçu du chef de voiture la désigna- tion du but, pointe comme il est prescrit à l’article I. Dès que le canon est pointé sur le but, le pointeur lève la main droite à hauteur du col, en faisant l’indication : PRÊT, Dès lors et sans interruption, le pointeur maintient le canon pointé sur le but. Aussitôt que le pointeur a fait l’indication : PRÊT, le tireur met le feu comme il est prescrit à l’article I. Le coup parti, il ouvre la culasse, et la charge recommence comme précédemment, jusqu’à concurrence du nombre de coups indiqués par le chef de voiture. Suspendre le tir. Au commandement, HALTE AU FEU I le service du canon est interrompu; le tireur ouvre la culasse. Au commandement, CONTINUEZ LE FEU ! le service du canon reprend au point où il avait été interrompu.
— 30 - Cessez le feu. Au commandement, CESSEZ LE FEU ! si la pièce est chargée, elle est immédiatement tirée. Le tireur ferme la culasse et met la pièce de sûreté à la position de route. Puis il rabat le côté droit du garde- fou vers l’avant. Le chargeur refait le complet de l’approvisionnement des caisses-relais, remet dans les coffres à munitions les doui les vides éjectées sur le plancher, referme la boîte à Ifusées-détonateurs et les coffres à munitions. Le pointeur ferme l’obturateur du créneau de collimateur, et fait reposer l’enveloppe de frein sur son coussin. Le tireur verrouille le canon. Le tireur et le chargeur redeviennent disponibles pour d’autres fonctions. ARTICLE III INCIDENTS QUI SE PRÉSENTENT LE PLUS FRÉQUEMMENT DANS LE TIR, ET MOYENS D’Y PORTER REMÈDE. I. — Difficulté d’introduction ou d’extraction de la cartouche. 1° Une cartouche ne peut être engagée à fond : Extraire la cartouche au moyen de l’extracteur à vis. A cet effet, présenter l’extracteur horizontalement, les deux griffes appuyées contre le culot de la douille, et exercer une pression. Les deux griffes écartées d’abord, puis rappelées par leur ressort saisissent le bourrelet de la douille. Pousser à la main la traverse-appui de l’écrou pour qu’elle prenne appui par les 2 branches sur la tranche postérieure du manchon. Extraire la cartouche en exerçant une traction sur la vis par la rotation de l’écrou à poignée. Mettre la car- touche de côté. Au premier arrêt dans le tir, vérifier que la ceinture ne présente pas de bavures et que les lèvres de la douille
— Si- ne sont pas rebroussées. Donner un coup de lime, s’il y a lieu, et essayer de recharger. Si la cartouche ne peut être encore engagée à fond, la mettre de côté. 2° Une douille ne peut être éjectée par l’ex- tracteur : L’extraire au moyen de l’extracteur à vis en opérant comme ci-dessus, puis vérifier que l’extracteur du canon oscille convenablement à la fin du mouvement d’ouver- ture de la culasse. Si l’incident se renouvelle, vérifier l’extracteur du canon et le changer s’il est nécessaire. II — Ratés. Après trois chocs infructueux du marteau, vérifier le percuteur. Si le percuteur paraît en bon état, ouvrir la culasse sans brusquerie, extraire la cartouche au moyen de l’extracteur à vis, et la mettre de côté. Remplacer le percuteur s’il est brisé, si la pointe est dégradée, ou si la pièce donne de nouveaux ratés. Si l’incident se renouvelle avec un percuteur neuf, changer le ressort de percussion. III. — Fonctionnement défectueux du linguet. Si le linguet ne s’arme pas au départ du coup, l’armer à la main. Le linguet n’est pas indispensable au tir. En cas de fonctionnement défectueux, il y a lieu de le supprimer momentanément. IV. — Retour en batterie incomplet. Quand le canon est à sa position de batterie, le trait de repère postérieur du traîneau se trouve en face du trait de repère de l’enveloppe du frein. Lorsque le retour en batterie est incomplet, on peut continuer à tirer tant que le trait de repère inter- médiaire du traîneau ne se trouve pas en arrière du trait de repère du frein. Le canon peut ne pas revenir complètement en batte- rie par suite de réchauffement du liquide du frein; dans ce cas, il reviendra de lui-même en batterie lorsqu’il sera au repos. S’il ne rentre pas en batterie après refroidissement, il y aura lieu de vérifier l’état des
glissières. Si on ne découvre pas les causes de l’incident, et si le trait de repère intermédiaire du traîneau reste en arrière du trait de repère du frein, le canon doit être présenté à l’examen de l’équipe de réparations. V. — Incidents divers. Le chef de voiture devra, de sa propre initiative et sous sa responsabilité, parer aux incidents dont le présent règlement n’indique pas le remède en se conformant aux principes suivants : Quand l’incident risque de rendre la manœuvre diffi- cile ou dangereuse, ou de causer de sérieuses dégradations au matériel: 1° Supprimer les éléments qui ne sont pas indispen- sables au tir. 2’ Remplacer, avec les rechanges à sa disposition, les éléments défectueux, mais à condition que le remplace- ment n’exige pas de démontage non autorisé. B. — MANŒUVRE DU CANON 75 Mle 1897 ARTICLE I" FONCTIONS DES SERVANTS 1. — Fonctions du pointeur. Ouvrir et fermer l’obturateur du créneau de collimateur. Pour ouvrir l’obturateur, le pointeur, assis sur le siège de gauche de l’affût, saisit de la main gauche le bouton de manœuvre de l’obturateur et de la main droite desserre l’écrou moleté de serrage. Il soulève l’obtura- teur, le fait tourner vers la gauche et l’abandonne. Pour fermer l’obturateur, le pointeur répète les mêmes mouvements en sens inverse.
— 33 — Pointer le canon. Le pointeur s’assied sur le siège de gauche de l’affût, face en avant, sans toucher le canon, et ouvre l’obtura- teur du créneau de collimateur. Il décale, s’il y a lieu, le volant de pointage en hauteur en agissant de haut en bas sur le manetori du verrou, puis en le tournant pour l’appliquer contre l’affût. Il saisit de la main gauche la manivelle du volant de pointage en direction, et de la main droite le volant de pointage en hauteur. Pour pointer, le pointeur prend les lignes de foi du collimateur (voir Règlement provisoire de Manœuvre de l’Artillerie de Campagne, Titre IV, n° 52), amène le but dans le champ du collimateur en agissant sur le volant de pointage en direction et le volant de pointage en hauteur, pointe en direction en faisant tourner avec la main gauche dans le sens convenable la manivelle du volant de pointage en direction jusqu’à ce que la ligne de foi verticale prolongée passe parle milieu du but, et pointe en hauteur en faisant tourner avec la main droite dans le sens convenable le volant de pointage en hauteur jusqu’à ce que la ligne de foi horizontale prolongée passe par le pied du but. II. — Fonctions du tireur. Maniement de la pièce de sûreté. La culasse étant fermée, et la pièce de sûreté à la position de route, pour la mettre à la position de tir, saisir le bouton du bonhomme d’arrêt avec la main gauche, le tirer vers l’arrière, lui imprimer un mou- vement de rotation vers la droite du canon jusqu’à l’arrêt du mouvement, et l’abandonner. La pièce de sûreté étant à la position de tir, pour la mettre à la position de route, répéter les mêmes mouve- ments en faisant tourner la pièce de sûreté vers la gauche du canon. Dans l’un et l’autre cas, avoir soin de ne pas toucher au marteau, qui ne gêne en rien le mouvement de rotation. Ouvrir et fermer la culasse. Le tireur est assis, face à la culasse, sur l’extrémité antérieure de la tôle enveloppe de la chenille de droite. Pour les manœuvres d’ouverture et de fermeture de la
— 34 — -culasse, il pourra se déplacer, légèrement, sans' toutefois gêner le mitrailleur AV, de manière à se trouver vis-à- vis de la poignée de culasse. Pour ouvrir la culasse, saisir la poignée avec les deux mains, les ongles en-dessous, et faire tourner la culasse jusqu’à l’arrêt du mouvement. La fin du mouvement d’ouverture, produisant l’éjection de la douille, doit être faite énergiquement. La prescription de saisir la poignée en plaçant les ongles en-dessous, c’est-à-dire la main presque fermée, doit être rigoureusement observée. Si les doigts sont allongés, ou si l’un d’eux vient s’appuyer sur le frein, ils peuvent être pris entre le manchon et l’extrémité de la glissière. Pour fermer la culasse, saisir la poignée avec les deux mains, les doigts fermés, les ongles en dessous, et faire tourner la culasse sans brusquerie jusqu’à l’arrêt complet du mouvement. Ne pas laisser ensuite les mains à la culasse. Le linguet s’arme de lui-même dans le tir, par l’effet du recul du canon. Le tireur ne doit l’armer que pour ouvrir la culasse avant le premier coup, ou après un raté.. Pour armer le linguet. pousser la masselote vers l’avant. Donner la hausse. En principe, le tir du canon s’exécute à la hausse zéro. Toutefois, il est utile que le tireur sache donner la hausse, quand ce ne serait que pour ramener à zéro la hausse indiquant une autre distance. Voir Titre IV du Règlement de Manœuvre de l’Artille- xie de Campagne, n° 39. « Mettre le feu. Le tireur étant assis comme il a été dit précédemment, à l’indication : « Prêt* du pointeur, il se penche pour saisir de la main droite la poignée du tire-feu, la tire en arrière et légèrement vers le bas jusqu’à l’arrêt du mouvement, et l’abandonne brusquement. En cas de raté, le tireur doit recommencer de suite la mise de feu et s’arrêter après deux nouveaux essais infructueux.
— 35 — 111. — Fonctions du chargeur. Ouvrir et fermer les coffres à munitions. Comme pour le 75 “ Saint-Chamond ” (page 27). Prendre les cartouches dans les coffres. Comme pour le 75 “ Saint-Chamond ’’ (page 27). Amorcer les obus explosifs. Comme pour le 75 “ Saint-Chamond ” (page 27). Approvisionner les caisses-relais. Comme pour le 75 “ Saint-Chamond ” (page 28). Introduire la cartouche dans la chambre. Le chargeur extrait d’une des alvéoles des caisses- relais une cartouche en la saisissant de la main droite au culot, la soutient de la main gauche en arrière de l’ogive, et se place en arrière du pointeur, à hauteur de la tranche de culasse. Il introduit avec précaution l’ogive dans l’échancrure, en abandonnant le projectile avec la main gauche; fait glisser la cartouche en la poussant au culot avec la paume de la main droite, les doigts ouverts; enfin la lance à fond, la main ouverte venant s’arrêter à la tranche postérieure du manchon. Au moment où la cartouche est introduite dans la chambre, elle produit un léger mouvement de rotation de la culasse ; le tireur a soin de ne pas s’opposer à ce mouvement qui amorce la fermeture; il le prolonge au contraire en achevant de fermer la culasse. ARTICLE II EXÉCUTION DU TIR Dispositions préliminaires. Avant que le char d’assaut n’entre dans sa zone de combat, les caisses-relais doivent être approvisionnées par le chargeur de leurs 10 cartouches amorcées. Le pointeur s’assure, d’après la position de la jauge, que le frein contient une réserve de liquide.
— 36 — Exécution du feu. Quand le chef de voiture juge utile de mettre le canon en action, après avoir orienté le char d’assaut dans la direction du but à battre, il fait l’indication : AU CANON, désigne au pointeur le but, et indique le nombre de coups à tirer. L’auxiliaire qui fait fonction de chargeur se porte aux caisses-relais, saisit la cartouche la plus éloignée du canon et charge dès que le tireur a ouvert la culasse. L’auxiliaire qui fait fonction de tireur se porte au canon, relève le garde-fou, s’assure que la hausse est à la distance zéro ou la ramène au besoin à cette distance, met la pièce de sûreté à la position de tir, et prend son poste tel qu’il a été défini à l’article I. Il ouvre la culasse. Dès que le chargeur a introduit la cartouche dans la chambre, il referme la culasse. Le pointeur aywtà. reçu du chef de voiture la désigna- tion au but, il pointe comme il est prescrit à l’article I. Dès que le canon est pointé sur le but, le pointeur lève la main droite à hauteur du col, en faisant l’indication : PRÊT. Dès lors et sans interruption, le pointeur maintient le canon pointé sur le but. Aussitôt que le pointeur a fait l’indication : PRÊT, le tireur met le feu comme il est prescrit à l’article I. Le coup parti, il ouvre la culasse, et la charge recommence comme précédemment, jusqu’à concurrence du nombre de coups indiqués par le chef de voiture. Suspendre le tir. Au commandement, HALTE AU FEU ! le service du canon est interrompu, le tireur ouvre la culasse.
— 37 — Au commandement, CONTINUEZ LE FEU ! le service du canon reprend au point où il avait été interrompu. Cessez le feu. Au commandement, CESSEZ LE FEU ! si la pièce est chargée, elle est immédiatement tirée. Le tireur ferme la culasse et met la pièce de sûreté à la position de route. Puis il rabat le côté droit du garde- fou vers l’avant. Le chargeur refait le complet de l’approvisionnement des caisses-relais, remet dans les coffres à munitions les douilles vides éjectées sur le plan- cher, referme la boîte à fusées-détonateurs et les coffres à munitions. Le pointeur ferme l’obturateur du créneau de collimateur, et fait reposer le frein sur son coussin. Le tireur et le chargeur redeviennent disponibles pour d’autres fonctions. ARTICLE III INCIDENTS QUI SE PRÉSENTENT LE PLUS FRÉQUEMMENT DANS LE TIR ET MOYENS D’Y PORTER REMÈDE. I. — Difficultés d’introduction ou d’extraction de la cartouche. 1° Une cartouche ne peut être engagée à fond» .Extraire la cartouche au moyen de l1 extracteur à vis. A cet effet, présenter l’extracteur à vis de manière que les deux griffes ne soient pas gênées par les branches de l’extracteur du canon ; appuyer les deux griffes contre le culot de la douille, et exercer une pression. Les deux griffes écartées d’abord, puis rappelées par leur ressort saisissent le bourrelet de la douille. Orienter verticalement la traverse-appui de l’écrou, pousser cette traverse pour qu’elle prenne appui par sa.
— 38 — branche rectiligne contre la partie supérieure de la tranche de culasse. Extraire la cartouche en exerçant une traction sur la vis par la rotation de l’écrou à poignée. Mettre la car- touche de côté. Au premier arrêt dans le tir, vérifier que la ceinture ne présente pas de bavures et que les lèvres de la douille ne sont pas rebroussées. Donner un coup de lime, s’il y a lieu, et essayer de recharger. Si la cartouche ne peut être encore engagée à fond, la mettre de côté. 2° Une douille ne peut être éjectée par l’extrac- teur : L’extraire au moyen de l’extracteur à vis en opérant comme ci-dessus, puis vérifier que l’extracteur du canon oscille convenablement à la fin du mouvement d’ouver- ture de la culasse. Si l’incident se renouvelle, vérifier l’extracteur du canon, et le changer s’il est nécessaire. II. — Ratés. Après trois chocs infructueux du marteau, vérifier le percuteur. Si le percuteur paraît en bon état, ouvrir la culasse sans brusquerie, extraire la cartouche au moyen de l’extracteur à vis, et la mettre de côté. Remplacer le percuteur s’il est brisé, si la pointe est dégradée, ou si la pièce donne de nouveaux ratés. Si l’incident se renouvelle avec un percuteur neuf, changer le ressort de percussion. III. — Fonctionnement défectueux du linguet. Si le linguet ne s’arme pas au départ du coup, l’armer à la main. Le linguet n’est pas indispensable au tir. En cas d.e fonctionnement défectueux, il y a lieu de le supprimer momentanément. Quand on tire sans linguet, il est seulement nécessaire : 1" De fermer la culasse sans brusquerie, mais bien à fond; 2° De mettre le feu en tirant la poignée dans la direc- tion du cordon tire-feu. plutôt vers le bas que vers le
— 39 — haut. L’oubli de cette dernière prescription provoque- rait un commencement d’ouverture de la culasse qui pourrait suffire pour occasionner des ratés, le percuteur ne frappant plus au centre de l’amorce. IV. — Rupture du Tire-feu. Si le cordon du tire-feu ou le piton cassent dans le cou- rant d’un tir, le tireur saisit le marteau et tire vivement à lui. On ne remplace le tire-feu qu’après le tir. V. — Retour en batterie incomplet. Quand le canon est à sa position de batterie, le trait de repère postérieur du manchon se trouve en face du. trait de repère du frein. Lorsque le retour en batterie est incomplet, on peut continuer à tirer tant que le trait de repère antérieur du. manchon ne se trouve pas en arrière du trait de repère du frein. Dès que le manque de retour en batterie devient trop- grand pour que la pièce continue à tirer, le pointeur vérifie la jauge. Il doit d’ailleurs procéder à cette véri- fication à toute interruption du tir. Si la jauge est au fond de son logement (la chape peut alors être remuée à la main), essayer de parer le frein, si- le mouvement commence, continuer jusqu’à l’affleure- ment de la jauge; si le canon ne rentre pas en batterie, ou si la rentrée en batterie est faite d’une façon irrégu- lière (par soubresauts et bonds), interrompre le tir. Rechercher dès que possible les causes de l’incident et notamment vérifier s’il n’y a pas coincement dans les glissières par l’interposition d’un corps étranger ou d’un fragment détaché du frotteur (le frotteur n’est d’ailleurs pas absolument indispensable au tir, un frotteur dégradé et qu’on ne peut remplacer doit être enlevé). Si on ne découvre pas les causes de l’incident, et si le; canon reste à 50 ou 60 centimètres de sa position nor—' male, la pièce doit être présentée à l’examen de l’équipe- de réparations. VI. — Incidents divers. Le chef de voiture devra, de sa propre initiative et sous sa responsabilité, parer aux incidents dont le présent
— 40 — règlement n’indique pas le remède, en se conformant aux principes suivants : Quand l’incident risque de rendre la manœuvre diffi- cile ou dangereuse, ou de causer de sérieuses dégradations au matériel : 1° Supprimer les éléments qui ne sont pas indispen- sables au tir. 2° Remplacer, avec les rechanges à sa disposition, les éléments défectueux, mais à condition que le rempla- cement n’exige pas de démontage non autorisé. CHAPITRE III MANŒUVRE DES MITRAILLEUSES ARTICLE I ORGANISATION Les 4 mitrailleuses du char d’assaut sont ainsi désignées : Mitrailleuse à l’AV à droite du canon, pièce avant. Mitrailleuse latérale de droite....... pièce de droite. Mitrailleuse latérale de gauche....... pièce de gauche. Mitrailleuse à l’AR..................... pièce arrière. Elles sont placées sous les ordres du chef de voiture. ARTICLE II SERVICE DES MITRAILLEUSES Le service de chaque pièce est entièrement assuré par un seul homme qui remplira par conséquent les fonctions
— 41 — de tireur, de chargeur et de pourvoyeur. Toutefois, l’un des deux auxiliaires aura comme consigne spéciale de veiller à l’alimentation des mitrailleuses et d’aider à l’approvisionnement de la pièce dont le tir est particu- lièrement intense. Position des mitrailleurs. — La position normale du tireur est la position « à genoux », la main droite au pistolet, l’index sur la détente, et la main gauche à la poignée. Mais, en raison des conditions spéciales du service dès mitrailleuses et de la nature des buts à battre, le tireur prendra la position la plus commode pour tirer et faucher sur le front ou en profondeur avec toute la précision et la rapidité désirables. Armer la mitrailleuse. — Saisir la poignée d’arme- ment avec la main gauche et la tirer complètement en arrière, puis la repousser en avant afin de la replacer à sa position primitive. Charger la mitrailleuse. — Introduire une bande dans le couloir d’alimentation, puis tirer d’un coup sec avec l’index de la main droite sur l’anneau de la languette. Le bruit caractéristique que produit le mouvement en avant du piston, lorsque la bande a abaissé l’arrêtoir, indique que la bande-chargeur est bien en place. Pointer. — Orienter en direction et incliner en hau- teur la mitrailleuse en agissant sur la poignée de l’arme, la hausse restant, en principe et sauf indications contraires, à 250 mètres. Tirer. — Au commandement de : FEU ! le tireur agit sur la détente avec l’index de la main droite. Il exécute en même temps le fauchage sur le front. Interrompre et reprendre le tir. — Au comman- dement de : HALTE AU FEU ! et pour interrompre momentanément le tir, le tireur abandonne la détente.
— 42 — Au commandement de : CONTINUEZ LE FEU ! •et pour reprendre le tir, le tireur agit de nouveau sur la .détente. •Cesser le feu. — Le feu cesse au commandement de : CESSEZ LE FEU ! A ce moment le tireur abandonne la détente et dégage •<du couloir d’alimentation la bande en partie consommée. Régler le régulateur. — On disposera le régulateur à une division comprise entre 2 et 3. Le tir pourra ainsi s’exécuter presque sans modification du régulateur, ce qu’il convient de rechercher, puisque ce dernier est inaccessible pendant le tir. ARTICLE III TIR DES MITRAILLEUSES GÉNÉRALITÉS Le réglage du tir et la conduite du feu appartiennent •exclusivement au chef de voiture. L’instruction pratique des servants est de la plus haute importance : leur sang-froid et leur habileté sont les facteurs essentiels de la bonne exécution du tir. Exécution du tir. 1° La mitrailleuse Hotchkiss, modèle 1914, tire à une vitesse moyenne de 4.50 coups environ par minute ; 2° Le mode de tir habituel des mitrailleuses est le tir avec fauchage; 3" Le tir avec fauchage s’exécute de la manière sui- vante : Le tireur ouvre d’abord le feu sur la gauche (1) (1) Dans la manœuvre des mitrailleuses, les expressions •« droite » et « gauche » s’entendent de la droite et de la gauche du tireur.
— 43 — de l’objectif sans modifier son pointage, puis il déplace son tir vers la droite sans suspendre le feu. Il envoie ainsi sur le front de l’objectif, et en allant de la gauche vers la droite, des paquets de balles qu’il ne cherche pas à répartir uniformément mais à diriger de préférence sur les parties les plus denses de l’objectif. Il peut même superposer plusieurs paquets de balles sur les points qui lui paraissent vulnérables. Le fauchage ainsi obtenu est recommencé autant de fois qu’il est nécessaire, toujours en partant de la gauche pour aller vers la droite. Cette constance dans le sens du fauchage facilite en effet l’observation des effets du feu. 4° Le chef de voiture, pour faire exécuter un tir de mitrailleuses, commande : POUR TELLE PIÈCE : (A 7, droite, gauche ou arrière). TEL OBJECTIF : (Il désigne soigneusement l'objectif). Le tireur arme, charge et pointe. Le feu est ouvert au commandement de : FEU! et se continue sur l’objectif jusqu’au commandement de : HALTE AU FEU ! Observation du tir. Les mitrailleuses du char d’assaut feront surtout du combat à petites distances. Le chef de voiture ne dispo- sant pas de télémètre, réglera le tir par l’observation des coups. Le feu doit rester constamment dans ses mains. Paris - lmp. Frazier-Soye