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CONSEILS DE JARDINAGE DE GRAND-PÈRE

Susanne Bruns - Joachim Stammer CONSEILS DE JARDINAGE DE GRAND-PÈRE

•.hÜ' Table des matières et préambule
Titre original : V/as Groflvater noch wuBte. Sammelband mil den Beste Tips (Susanne Bruns, Joachim Stammer, unter Mitarbeit von Kaspar Huche) * MCMXCVI Franckh-Kosmos Verlags-GmbH & Co., Stuttgart Aile rechten vorbehalten c‘ Zuidnederlandse Uitgeverij N.V., Aartselaar, Belgique, MMIII. Tous droits réservés. Traduction française : M. Schleiss ISBN 2-8O34-43O1-5 Imprimé dans l'UE
Table des matières Gn bon jardin sur un bon sol__ 17 dne bonne équipe: gel et houe 18 Ne pas enfouir 19 Gn compost riche en paille éloigne les maladies à champignons 19 Compost de légumineuses: exactement ce qu’il faut pour beaucoup de plantes, notam- ment les épinards 20 Compost de feuilles: compliqué à obtenir, mais facile à utiliser 20 Plantes peu exigeantes et cultures de couche: nourries de manière adaptée, elles grandiront sans problème______ 21 Terre de début de culture: le rôle de la taupe 22 Le ver de terre ne lit pas dans le marc de café et pourtant... 23 Préparation accélérée de “bonne” terre de remplacement 24 L’engrais liquide: vite et bien 25 Gn ver de terre en or 26 Pour amender le sol: tout vient à point à qui sait attendre 26 Marc de café n° 2 27 La laine: un engrais? 27 La farine d’os: encore mieux 28 Préserver les réserves d’énergie dans le fumier d’étable 28 Gne couche chaude grâce au fumier de cheval: la seule solution? 28 Couche sous châssis: comment cela fonctionne 30 Les dix commandements de la bonne couche à fumier___ 30 Arroser, c’est bien; passer la houe, c’est mieux 31 Arroser: quand? Comment? Avec quoi? 32 Faire grandir et pousser: comment grand-père s’y prend 35 A la loterie des semences, un petit test vaut la peine ___ 36 Préculture pour les fleurs: un toit de culture composé de verre et d’eau 37 Petite plante a besoin de s’endurcir avant de sortir 38 Ce qui peut aider lors d’un semis 39 Le semis en pleine terre: attention au ruissellement 39 Bien déplanté, à moitié gagné! 40 Réactiver de vieilles semences 41 Pourquoi les oignons remontent-ils? Comment les en empêcher? 41 Enfin prouvé! 42 9
Table des matières Démarrer les semences de cornichons 43 Provoquer un baby-boom chez les cornichons 44 Empêcher les cornichons de devenir amers 44 Cln bon écoulement d’eau: cornichons et melons vous disent merci 46 Ne pas laisser les salades monter 4 46 Pour la paix des jardiniers: la fin des salades qui montent 47 De la salade sans fin 48 Hâter les pommes de terre hâtives 48 Une récolte abondante avec peu de tubercules? C’est possible! 49 Envie de pommes de terre nouvelles? Le truc pour les impatients 5 I Tuteur pour pommes de terre 51 Le cercle de petits pois: un exercice de calcul 51 Les fèves des marais respirent: plus de pointe, plus de pucerons 53 Le maïs ne mûrit pas bien? Retirez la terre qui a servi à butter 53 Prolonger la durée de récolte du raifort 54 Culture des asperges à la mode de Leipzig 54 Les artichauts: un habit chaud pour éviter le choc hivernal 55 Un chou bien protégé sera délicieux à manger 55 Les choux de Bruxelles au cœur ferme et tendre, un vrai régal! 56 Un grand amateur de café: la ciboulette 57 Les choux-fleurs n’aiment pas la fraîcheur 58 Un chou pas assez pommé? La solution: le décapiter! 58 Des haricots avec ou sans fils? 59 Cultiver la rhubarbe de manière rationnelle 59 Pause rafraîchissement 59 Test de patience pour jardinier biologique: arrachage des mauvaises herbes 60 Les orties au fil du temps ____ 62 L’alliaire: l’ail de remplacement 63 Les plantes tropicales annuelles aiment se sentir au chaud 63 Protection hivernale: à retirer au bon moment 64 Faire durer le plaisir en prolongeant la floraison_____ 65 Les iris l’aiment sec 67 Les pétunias ont besoin d’une bonne coupe d’été _____ 67 Préparer les glaïeuls pour le repos hivernal 68 Le véritable amateur de roses doit choisir l’endroit idéal 70 La sécheresse, pas seulement un problème en été 70 Se créer une réserve de tuteurs 72 Attendre la floraison des hortensias sans être 10
Table des matières déçu 73 Des hortensias artistement transformés 73 Les fuchsias: tailler pour obtenir des arbres miniatures 73 Succès garanti pour les boutures des plantes d’intérieur 74 Activateur de floraison: pour que les plantes ne fassent pas que des feuilles 75 La sécheresse des jardinières: placer des tours à eau! _______ 75 Le thé noir à usages multiples: dégustation» engrais et antipucerons________ 76 Le taux d’humidité des plantes en pot: frappez» on vous répondra! 76 Encore les plantes d’intérieur: chaque chose à sa place _____ 76 Point d’orgue de l’art du jardinage: la multiplication 78 Les fleurs de pivoine: grandes ou petites, au choix! 79 Floraison de Noël: couper les branches au bon moment_______ 80 Garder les fleurs coupées en forme 81 Le spécialiste des plantes____ 83 Y voir clair en ce qui concerne le gel 84 Atténuation des dégâts du gel aux jeunes pousses 85 ün toit au-dessus de soi: protection de verre contre le gel 85 Se protéger du gel par la flamme d’une bougie 86 Le problème du campagnol: réellement dépassé? 87 Le campagnol n’aime pas le sureau 87 Problème de campagnol? Laisser faire le chat! 88 Boisson lactée au goût particulier: la taupe n’en redemandera pas 88 Lorsque le taupe-grillon creuse son trou,.. 89 Les plaques de protection éloignent les taupes-grillons (courtilières) 90 Hôte indésirable des tas de90 fumier 90 La gent ailée dans les jeunes légumes 91 Protection des semences: l’ab- sinthe chasse les oiseaux _____ 93 ün toit naturel pour des salades fraîches 93 ün abreuvoir pour oiseau pour protéger les fruits ___ 94 Le son de seigle attire les limaces 94 Le truc miracle pour détourner les limaces 95 A la chasse aux limaces armé de feuilles de rhubarbe _______ 96 Chasser les fourmis 96 C’en est fini avec le cirque des puces! Les puces de terre (altises) sont mises à l’ombre 97 Prophylaxie des puces de terre 98 Piège à puces de terre 99 Toujours au sujet des puces de terre 99 Carboniser la mouche de 11
Table des matières l’oignon 99 Tromper le papillon du chou (piéride) 100 Punaise du chou: manœuvre de diversion 100 Coller la mouche de l’asperge 102 Remède universel contre les dégâts des parasites __102 Du thé à la menthe pour les légumes: une protection efficace 103 Médicament pour plantes d’appartement 103 Les pucerons des feuilles: les enlever tout simplement 104 Les pucerons n’aiment pas être immergés 105 Les délices des arbres fruitiers: culture et soins des beaux jours 107 Planter les arbres: le printemps présente aussi des avantages 108 Plantation des arbres: aider les jeunes à démarrer ____________108 Education des fruitiers: une belle couronne ne se taille pas 109 La taille tôt ou tard: pour des fruits ou du bois 110 Les fruitiers en espalier ou comment utiliser la moindre surface 110 Noir ou blanc, c’est là toute la question 112 Pollinisation des pommiers: ce qu’il faut savoir 1 13 Line protection antigel préserve la récolte 1 14 Protection antigel pour les f 1 e u rs 114 Les choses simples de la vie: il faut parfois intervenir ____115 Toutes les solutions sont bonnes pour éliminer les pucerons 117 Attirer les pucerons sur les capucines 119 Du savon dans un nid de chenille: l’arbre vous dit merci 1 19 La douche chaude pour les cocons de chenille 121 Attraper les insectes 121 Vous avez des poules? Alors ne craignez pas la mouche de la cerise 122 Protéger les cerises: déranger les oiseaux avec du bruit _____123 Sus aux guêpes des pruniers 123 Des chrysalides dans les fruits 125 Le gui: s’il épuise trop l’arbre, il fait plus de mal que de bien 125 Le cancer de l’arbre - il vaut mieux prévenir que guérir______125 Comment faire face à la gommose? 128 Un petit coup de vaporisateur pour des fruits en pleine forme 128 Bien éclaircir: le stade du T _129 Comment faire avec les pommes rejetées? 130 Le fruit de votre travail: récolter, conserver, préparer 133 La récolte du soir est la 12
Table des matières meilleure ___________________134 Il s’agit d’être à l’heure pour la récolte 134 Attention au choc climatique au moment de la récolte ___134 Effacer les traces de récolte _135 Avoir longtemps de belles tomates savoureuses et bien mûres 136 Pour le raifort, il faut mettre des gants de velours 136 Les groseilliers emmitouflés feront longtemps le bonheur des petits gourmands ________136 Bien sécher les herbes! 137 Récolter intelligemment pour accélérer la maturation _____140 Le bon fruit: juteux et ferme à la fois 140 Le fruitier trop sec: des pierres peuvent aider 14 I (Jn fruitier trop humide: il faut saler! 141 La conservation des fruits: un brin de mysticisme s’impose 142 Amis des fruitiers, attention! La maturation est contagieuse!142 Le parfum des pommes: bien conserver pour le préserver 143 Des caisses en bois pour les fru its 143 Les fruits aiment les bocaux en verre 144 Les tranches de pomme: faciles à sécher et jolies à déguster 144 ün fruit séché qui met l’eau à la bouche 145 De la confiture de cynorrhodon (églantier): comment la rendre meilleure 145 La cuisine aux herbes sauvages: comme la faisait grand-mère 147 Le truc spécial: la sagesse récoltée au fil des jours par les anciens 151 Equipement indispensable: les outils de jardin 152 Nécessaire: le grattoir 153 La binette à compost 153 Conserver un tonneau de bois 154 La technique de la vaporisation 154 Et qu’en est-il de l’œuf de Colomb? 155 Protection bruyante contre les oi- seaux 155 Les piqûres d’insectes 157 Les poires en bouteilles: à la portée de tous 157 Les tomates antimoustiques_____157 Le buis, pas aussi inoffensif qu’il en a l’air 158 La lune joue un rôle important 158 Celsius, Fahrenheit, Réaumur- comment s’y retrouver? _____161 Le parfum des fleurs du monde entier 162 L’horloge florale 166 Dictons et météo 168 Le baromètre naturel 168 (Jn calendrier naturel 169 La petite météo de grand-père: toujours d’actualité 172 Index 178 13
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Chers lecteurs et amateurs de jardins, Lors de l’une de mes promenades avec grand-père, nous avons ren- contré une de ses connaissances et aussitôt une discussion animée commença sur leur thème favori: le jardin. Grand-père est connu pour ses connaissances étendues en jardina- ge et on aime venir lui demander conseil. Lors de la discussion, les deux amis en vinrent rapidement à parler de la sorte d’engrais à utiliser pour faire grandir telle plante, des moyens pour éliminer certains pe- tits problèmes ou comment conser- ver la récolte de manière optimale. En les écoutant, il m’est venu l’idée de lui demander: «N’as-tu pas une liste de bons conseils pour réussir son jardin? Pourquoi ne pas les ras- sembler en un livre que tous liraient avec plaisir?» Plus tard, je lui ai demandé com- ment il allait s’y prendre pour faire un tri dans ses informations. Il y avait manifestement pensé et me répondit: «Je connais les problèmes que la majorité des jardiniers ren- contrent. Je ferai la sélection pour que le plus grand nombre y trouve des renseignements utiles.» Et il se mit directement à l’ouvrage. Voici le résultat: un concentré de sagesse du jardinier d’antan. Il vous aidera lors de vos promenades dans le royaume vert. Et si, malgré tout, il vous manque un renseigne- ment, pourquoi ne pas vous adres- ser à votre grand-père? 15

ün bon jardin sur un bon sol
Le sol üne bonne équipe: gel et houe Le gel peut se révéler un auxiliaire efficace pour l’amélioration du sol; il ne faut pas hésiter à coopérer avec lui. Pour que le gel ait une ac- tion efficace, il faut qu’il ait une lar- ge surface à sa disposition. Movembre et décembre nous don- nent encore souvent quelques jour- nées douces avec des gelées “utiles”. Le sol, gelé seulement en surface, se laisse facilement tra- vailler, du moins si on dispose de l’outil adéquat. De cette manière, on agrandit la surface et on ouvre le sol pour que le gel puisse y péné- trer de manière plus profonde et plus étendue. Sous l’effet combiné de la houe et du gel, le sol devient alors friable, ce qui facilite la cultu- re des légumes. Les sillons creusés en automne laissent pénétrer le gel jusque dans les parties les plus pro- fondes et font éclater les parties les plus denses. Mottes Si les pluies d’automne ont refermé le sol, il faut, si nécessaire, em- ployer la houe. Les mottes ainsi ou- vertes doivent être déposées très ir- régulièrement, le sol travaillé ne doit pas être égalisé. Paysage de collines en hiver Pour des sols lourds et humides, il faut passer à un traitement spécial. Le sol doit être traversé de sillons de 40 cm de profondeur situés à I m de distance les uns des autres. Au printemps, le sol est égalisé. Si l’automne suivant on veut encore appliquer cette méthode, il faudra creuser les sillons aux endroits qui Les sillons creusés au printemps permet- tent au gel de pénétrer profondément et de faire éclater le sol trop épais. 18
Le sol précédemment étaient surélevés et inversement. Donc ne pas oublier de poser des marques la première fois! Ne pas enfouir Pour jardiner écologiquement, il faut très peu se servir de la bêche pour aérer le sol; c’est la binette qui fera tout le travail. Si, néanmoins, il s’avère quand même nécessaire de bêcher (par ex. pour la première utilisation d’un sol fortement envahi par les mauvaises herbes), l’engrais la terre cultivée. Néanmoins, pen- dant les saisons chaudes, il faudra se contenter du compost, car le fu- mier d’étable frais ne se décompo- se pas à cause de la sécheresse et donc ne se lie pas avec le sol. ün compost riche en paille éloigne les maladies à champignons Grand-père a découvert une formule spéciale de compost, à base unique- ment de paille avec des couches in- termédiaires de terre, de compost ou Si on emploie la bêche pour Ira- vailler un sol trop envahi par les mauvaises herbes, le fumier ne doit pas être ajouté trop profondément. choisi pour nourrir le sol, par exemple du fumier d’étable, ne de- vra pas être enfoui trop profondé- ment. Il pourrait sinon se transfor- mer en tourbe. Par contre, du fu- mier ayant atteint sa maturité peut être enfoui plus profondément car, pour celui-ci, le processus de dé- composition est terminé et ses élé- ments nutritifs sont disponibles pour les plantes. Et pour qui l’igno- rerait encore, une bonne culture de légumes n’est pas réalisable sans un compost adapté à la surface de de chaux. Au printemps et en au- tomne, ce compost est déjà décom- posé au bout de 4 à 6 mois, c’est pourquoi il doit déjà être déplacé après 4 à 6 semaines. Du compost réalisé uniquement à base de paille contient aussi proportionnellement beaucoup d’acide silicique. Il convient particulièrement pour les jardins humides pour prévenir les mycoses. L’acide silicique renforce les fibres végétales, ce qui empêche les agents pathogènes de mycose de trouver une surface d’attaque. 19
Le sol Compost de légumineuses: exactement ce qu’il faut pour beaucoup de plantes, notamment les épinards Pour la composition du compost, il en va un peu de même que pour notre jouet favori, la voiture. Toutes ne roulent pas au super, mais celles qui en ont besoin commencent à toussoter dès qu’elles n’en reçoi- vent plus. Pour faire démarrer les plantes à feuilles de manière cor- recte, il faut penser à mettre une bonne part de légumineuses dans leur aliment de choc, le compost. En effet, l’azote enrichi contenu dans les racines des légumineuses se retrouve dans le compost et de- vient un élément de croissance non négligeable pour certaines sortes de plantes, comme les épinards, le chou et les plantes d’appartement. Compost de feuilles: compliqué à obtenir, mais facile à utiliser Le feuillage a la réputation de ne pas bien se décomposer. Cepen- dant, le compost obtenu est d’ex- cellente qualité et particulièrement adapté aux cultures de couche de printemps. Il séduit par la grande quantité d’humus, sans être pour cela trop nutritif, ce qui est décisif pour les plantes en train de germer. Voici quelques conseils: & Les couches doivent être aérées, ce qui se fait par l’ajout de brin- dilles. £ Si la température de départ est relativement élevée, la décompo- sition se fera plus rapidement; pour produire de la chaleur, on peut ajouter de la farine minéra- le, de la poudre de corne, de la farine de sang séchée, de la chaux et de la poudre d’os, mais aussi tout simplement quelques seaux d’eau chaude. Les bactéries des radicelles de lupin et d'autres légumineuses enrichissent le sol en azote. 20
Le sol A Le sol contient de nombreux or- ganismes vivants dont certains sont spécialisés dans la décom- position des feuilles. Ils se trou- vent bien sûr le plus souvent dans les forêts. Clne “injection” de 3 à 4 seaux de terre de forêt donne un coup de fouet à la dé- composition. Evidemment, aller chercher un chargement de terre de forêt soi-même ne se fait qu’après avoir demandé l’autori- sation des gardes forestiers. * Il est conseillé de déplacer le compost au printemps. Le compost de feuilles a besoin d’environ un an pour se décom- poser. S’il est posé en automne, il sera disponible pour les jeunes plantes le deuxième printemps suivant. Plantes peu exigeantes et cultures de couche: nourries de manière adaptée, elles grandiront sans problème Celui qui est d’avis que tous les dé- chets de cuisine peuvent atterrir sur le compost, car finalement ils sont tous d’origine biologique, a généra- lement raison. Mais le compost offre plus de possibilités que ses composants. Si l’on cherche un mélange spécial pour plantes peu exigeantes et pour jeunes plants, il est idéal. Ces deux utilisateurs ne demandent pas énormément de substances nutritives mais une terre Les déchets de tonte et un mélange de paille et de feuilles sont les éléments de base de la terre spéciale. bien aérée. Le mélange se compose de la manière suivante: & Herbe tondue ou bruyère r<S? Feuilles ou paille & Herbes condimentaires & ün peu de compost à point * Chaux (chaux d’algue) Les couches apparaissent sur l’il- lustration. 11 est absolument néces- saire de veiller à garder l’humidité pendant les périodes de sécheres- se. Des arrosages hebdomadaires, avec 10 à 20 litres d’eau de pluie ou du purin d’ortie dilué, peuvent suffire. La quantité d’eau ajoutée dépend de la quantité de matériau sec employée (feuilles ou paille par ex.). Après 6 mois, le tas doit être déplacé, c’est-à-dire qu’il est refor- mé en couches dans le sens inverse et, après 6 autres mois, il est totale- ment terminé. 21
Le sol Terre de début de culture: le rôle de la taupe Soyons clair dès le départ: la taupe est innocente et très utile. Il est évi- dent que la terre employée pour les semis ne doit pas contenir d’élé- ments pathogènes, car les petites plantes souffrent déjà très souvent de nombreuses maladies. Pour s’éviter le travail fastidieux qui consiste à stériliser la terre, on peut choisir la terre dont sont formées les taupinières. Celle-ci a été re- montée en surface par la taupe mais provient d’une profondeur de sol où il n’y a pratiquement plus d’éléments pathogènes. Il faut ré- colter la terre de taupinières fraîches en automne ou au prin- temps, bien la recouvrir et la placer en un endroit à l’abri du gel jus- qu’au moment où elle sera em- ployée au printemps. Et dire que certains détestent les taupes! Leurs pattes auant très musclées sont em- ployêes comme des pelles et permettent aux taupes de remonter de la bonne terre à la surface. Utilisez la terre des taupinières; elle est dé- barrassée d’éléments pathogènes. 22
Le sol Le ver de terre ne lit pas dans le marc de café et pourtant... ... il le déguste en connaisseur! C’est ce que l’on entend dire un peu partout. Même si l’on n’éprou- ve pas vraiment de l’amour pour le ver de terre, sa présence dans le jardin est très appréciable, aussi laissons-le goûter à notre excellent café. Si l’on veut gaver ces petits co- quins, on peut demander à un salon de dégustation de conserver le marc du café servi aux clients. En plus de sa qualité nutritive, le marc de café est aussi le bienvenu dans un sol destiné à des plantes qui aiment une certaine “acidité”, par ex. les rhododendrons. Il doit alors être intégré au sol à la houe. Le marc de café dilué dans de l’eau se transforme en engrais liquide apprécié par le lierre. Pour se développer pleinement, les rhodo- dendrons ont besoin d'un milieu légère- ment acide et d'un peu d'ombre. 23
Le sol Préparation accélérée de “bonne” terre de remplacement Celui qui commence un jardin ne dispose pas au départ d’une réser- ve de “bonne” terre. Pour passer les époques sans com- post on peut procéder de la maniè- re suivante: se procurer du fumier d’étable, sans paille, ou dont on éli- dé sable. Laisser ensuite reposer le mélange pendant environ 4 se- maines. Puis le déplacer, diviser les parties trop grosses et bien mélan- ger le tout. Après 4 autres semaines, on procè- de à un nouveau mélange: à ce sta- de, la bonne terre peut déjà être uti- lisée. Son usage est identique à ce- lui du compost, c’est-à-dire qu’il est intégré dans la couche superfi- Sl on n ’a pas de compost sous la main, du fumier d'étable débarrassé de sa paille et mélangé à parts égales avec de la bonne terre arable le remplacera efficacement. mine soi-même les résidus. Le fu- mier de cheval convient le mieux dans ce cas-ci, mais on peut em- ployer tout autre fumier pas trop fort. On mélange ensuite à parts égales le fumier avec de la bonne terre de jardin ou de la terre de pe- louse. Si le mélange est trop sec, on ajoute un peu d’eau (ou du purin d’herbe). Si cette substance de remplace- ment est destinée à un sol lourd, il faut y intégrer une bonne quantité cielle du sol. On peut aussi semer dans des sillons remplis de ce mé- lange. Cette substance est aussi ef- ficace pour replanter les jeunes plants, autour des racines, dans le trou de plantation. Ils s’y trouveront certainement mieux que dans de la terre ordinaire. Le fumier de cheval est plus actif; c’est un engrais qui assèche le sol. 11 se mélange très rapidement avec la terre et, de ce fait, constitue une terre de culture de remplacement très indiquée. 24
Le sol L’engrais liquide: vite et bien La qualité de l’engrais liquide réside dans le fait qu’il est prêt à l’emploi. Pour le réaliser, il suffit de se procu- rer un récipient (seau, tonneau ou autres, mais pas en métal!), rempli pour un tiers avec du fumier d’étable sans paille. Les fumiers de vache ou de mouton conviennent très bien. Le récipient contenant le tiers de fumier est rempli ensuite avec de l’eau, on mélange bien le tout et on laisse re- poser quelques jours. Puis il est à nouveau mélangé, pour que toutes les substances soient bien diluées. On laisse macérer le tout pendant à nouveau 6 à 8 semaines. L’engrais liquide prêt à l’emploi doit encore être dilué cinq fois avant d’être em- ployé. Le fumier de poule et de pi- geon est aussi recommandé pour réaliser de l’engrais liquide. On le prépare comme expliqué ci- dessus, en faisant bien attention de réduire toutes les particules. L’en- grais de poule ou de pigeon doit être dilué 10 fois. Du purin de bovidés, sans paille, se trans- forme en un excellent engrais liquide. 25
Le sol ün ver de terre en or Vous pouvez aussi récolter les dé- jections des vers de terre, qui for- ment un engrais idéal pour les cul- tures sous verre ou en pot. Le ma- tériau récolté est séché et finement émietté. On le saupoudre en fine couche et il est enterré de manière superficielle. En arrosant ensuite, il se transfor- me très rapidement en un engrais utile et très rapide d’emploi. Pour amender le sol: tout vient à point à qui sait attendre L’évaluation d’un engrais, et en particulier d’un fumier d’étable, ne L'engrais d'étable doit être travaillé plu- sleurs^années avant de devenir de l'en- grais efficace. Les déjections des vers de terre sont un ex- cellent engrais pour les cultures sous verre et les plantes en pots. peut dépendre d’un succès ou d’un échec uniques. L’amendement d’un sol ne sera perceptible qu’après plusieurs années d’application effi- cace et régulière. Avec un peu de patience, on obtiendra même d’ex- cellents résultats avec un engrais unique, comme le fumier de porc (à côté bien sûr du compost obliga- toire). Néanmoins, le fumier de bœuf reste toujours la référence dans les sortes d’engrais d’étable. Mais toutes les plantes ne suppor- tent pas l’engrais frais. On remarque que les plantes qui demandent beaucoup d’éléments 26
Le sol nutritifs (par ex. les tomates ou les choux) ne connaissent pas de pro- blèmes particuliers avec l’engrais frais; il en va autrement avec des plantes qui ont des besoins plus ré- duits (par ex. les carottes ou les oi- gnons). Marc de café n° 2 Les bonnes choses doivent être ré- pétées - c’est ce que nous avons pensé et nous reprenons encore une fois l’information sur les carac- téristiques exceptionnelles du marc de café. Il remplace avantageusement la tourbe dans les plantations de plantes de marais, c’est un excel- Le sol se laisse facilement alléger avec la binette, sans que les racines ne soient en- dommagées. lent engrais pour la ciboulette et il peut aussi s’employer avec succès pour aérer le sol. Il faut pouvoir compter sur de grandes quantités de marc de café si on veut l’employer pour aérer le sol et il est utile de demander de ré- colter le marc de café dans un sa- lon de dégustation. C’est dans des endroits où l’effet du compost serait négatif (pour les plantes sauvages ou les herbes des régions méditer- ranéennes) que le marc de café toujours disponible s’est révélé une substance de remplacement excel- lente. Incorporer un petit seau de marcf de café par mètre carré rend un sol argileux manifestement plus léger. Les sols sablonneux profitent égale- ment de cette substance; elle aug- mente leur capacité limitée à em- magasiner l’eau. La laine: un engrais? L’effet fertilisant de la laine n’est pas encore reconnu, ou plutôt: n’est plus connu. Le procédé de la laine incorporée au sol est le même qu’avec la farine de corne. Ce qui ne veut pas dire que l’on doit se mettre à vider sa garde- robe: la plupart des textiles actuels en laine ne contiennent que très peu de substances végétales utili- sables mais contiennent jusqu’à 30% d’éléments chimiques haute- ment toxiques. 27
Le sol On doit être au courant des qualités et de la composition exacte du tissu employé. La farine d’os: encore mieux On ne vous apprendra rien en di- sant que la farine entre en première ligne comme engrais pour les fleurs, notamment à cause de sa haute teneur en phosphore. Et l’on sait depuis déjà de nombreuses gé- nérations que la farine d’os consti- tue un engrais excellent pour des sols lourds, argileux et froids. Par contre, elle ne convient pas très bien pour des sols plus sablonneux, car son tempérament très chaud accélère encore le dessèchement d’un sol déjà sec. Préserver les réserves d’énergie dans le fumier d’étable Tout comme on ne laisse pas la lampe de poche brûler pendant la journée, il faut aussi utiliser modé- rément les réserves d’énergie con- tenues dans la masse biologique du fumier d’étable. Pour pouvoir em- ployer le fumier d’étable au prin- temps comme source de chaleur pour les couches, il faut qu’il soit conservé de manière très aérée. Si le fumier est tassé de manière trop dense, le processus de décomposi- tion ne va pas démarrer et le déga- gement de chaleur qui en découle ne se fera pas pendant les mois d’hiver. C’est ce processus de dé- composition qui est employé dans les parterres où on dispose le fu- mier en couches serrées. üne couche chaude grâce au fumier de cheval: la seule solution? Le fumier de cheval frais permet aux couches chaudes d’atteindre la température favorable très rapide- ment, dès le début mars. Mais Taut-il absolument employer du fumier de cheval? Non, bien en- tendu. Le fumier de cheval a les particularités suivantes, qui le ren- dent très efficace: la chaleur se dé- gage rapidement et sera produite pendant 4 à 6 semaines, donc jus- qu’à la mi-avril. Comme, en général, il peut encore faire très froid à ce moment, cet ap- port de chaleur est le bienvenu. Le mélange idéal est composé de fu- miers de mouton et de chèvre. Les mélanges ne sont pas à dédaigner mais ne donneront pas autant de chaleur que le fumier de cheval. Il est à recommander dans les ré- gions froides, où il permet de com- mencer les cultures de salade au même moment que dans les zones plus tempérées. Ùn mélange de fu- mier de cheval et de feuillage per- met d’allonger la durée d’émission de chaleur. 28
------------------------------ Le sol --------------------------------- La réalisation de la couche chaude se fait en plusieurs étapes. Les explications pré- cises se trouvent dans le texte. 29
Le sol Couche sous châssis: comment cela fonctionne On a déjà plusieurs fois mentionné les couches chaudes. Pour ceux qui ne connaissent pas ce système, la curiosité devient intenable. De plus, il leur en faut aussi une. Ils trouve- ront ici une description détaillée^ ainsi que son fonctionnement agré- menté de quelques dessins pour rendre les choses plus faciles. Un châssis est une couche avec un remplissage particulier. Le remplis- sage est constitué de fumier frais contenant de la paille qui, au début de sa décomposition, dégage beau- coup de chaleur, ce que les plantes apprécient énormément. Les couches à fumier sont remplies début mars. Comme, à cette époque, le sol est encore souvent gelé, la fosse doit avoir été ouverte à l’automne pré- cédent. Elle peut être remplie de feuilles pour l’hiver, ce qui freine un peu la pénétration du gel. A vous maintenant de travailler! Les dix commandements de la bonne couche à fumier 1. Laisser reposer le fumier (de cheval) en tas pas trop humide, pendant 3 jours, en dehors de la fosse. 2. Par temps sec, placer le fumier dans la fosse avec la fourche, de manière assez aérée. Il faut éviter que tout l’air sorte et que le purin surnage. Car l’oxygène contenu dans le fumier est né- cessaire à sa combustion et donc à la production de chaleur. 3. Lorsque le tas est bien préparé, placer les châssis et attendre 3 à 5 jours. 4. Fouler le fumier pour le rendre plus uniforme et plus ferme, seule l’expérience vous indique quand il est vraiment à point, c’est-à-dire quand le processus de décomposition peut conti- nuer tout seul. 5. Ajouter la terre de culture fine- ment tamisée, obtenue à partir d’un mélange de compost maigre à base de sable, d’un compost de feuille et d’ancien- ne terre de couche. Les propor- tions peuvent varier selon le be- soin. 6. Quand la couche supérieure ne s’abaisse plus, c’est à dire quand le fumier en décomposi- tion et la terre de culture se sont stabilisés, le niveau de la terre devrait se situer à environ 10- 15 cm au-dessous du niveau du bord de la caisse. On peut enfin planter. 7. Pour donner de l’ombre à la couche et lui conserver sa cha- leur: employer des cadres re- couverts d’une fine couche de papier, de paillis ou de planches. Gne enveloppe de fu- mier répartie autour des châssis renforce la chaleur intérieure. 30
Le sol 8. Endurcir les plantes: aérer pro- gressivement (ouvrir les fe- nêtres tous les jours un peu plus), les habituer petit à petit à un environnement sans protec- tion du verre. Les xjeunes plantes doivent encore absolu- ment être protégées du gel; il faut aussi faire attention aux dif- férences importantes de tempé- rature entre le jour et la nuit. 9. La couche doit absolument conserver son humidité, sans pour cela être trop humide, ceci afin d’éviter la pourriture des ra- cines! Grand-père nous disait à peu près ceci: humide, mais sans coller ni se défaire. Pour l’arrosage, n’employer que de l’eau de pluie à température ambiante. Arroser davantage le bord supérieur de la couche, car il se dessèche plus facilement. 10. Plus l’ambiance est humide, plus on a besoin d’air! Si le temps est pluvieux ou gris, ar- roser modérément. (d’après Dr Fritz Caspari, Le jardin productif, Seebruck, 1948) Arroser, c’est bien; passer la houe, c’est mieux Il est évident qu’il est nécessaire d’arroser; tous les êtres vivants ont besoin d’un apport régulier d’eau. Mais par temps très sec, grand- père avait sa théorie: passer la (Jn sol aéré reste longtemps humide. La griffe est dans ce cas un outil idéal. houe une fois fait gagner deux ar- rosages. En effet, le sol aéré reste plus humide et plus frais en profon- deur, a un effet isolant contre la chaleur et emmagasine mieux l’hu- midité atmosphérique (par ex. la rosée) qu’un sol non travaillé et dense. De plus, sous l’effet de l’aé- ration, les processus de décompo- sition sont activés. Certaines per- sonnes très économes en eau esti- ment même qu’un passage de houe équivaut à 5 arrosages. 31
Le sol Arroser: quand? Comment? Avec quoi? Quand? Le jardinier expérimenté voit du premier coup d’œil si ses protégés ont soif. Pour les débutants qui ont besoin de repères, on peut donner ce truc: remuer légèrement la terre du par- terre à la main: si elle reste encore collée et ne se défait pas, l’humidité du sol est encore suffisante (les plantes qui consomment plus d’eau doivent évidemment être arrosées plus souvent). Pour savoir à quel moment de la journée l’arrosage sera optimal, on peut se fier à la règle suivante: ♦ le matin, du lever du soleil jusque vers 10 h Grand-père utilisait déjà le vieil arrosoir en zinc. 32
Le sol • tard dans l’après-midi, jusqu’au crépuscule • par grande chaleur: pas après 8 h du matin et pas avant 18 h • durant les premières semaines de printemps, il faut arroser pen- dant les heures les plus chaudes de la journée • les couches à fumier sont en gé- néral arrosées le matin Comment? Surtout de manière ré- gulière, car c’est comme cela que les plantes en profitent au maxi- mum. Si le climat le permet, il fau- drait prendre la peine de s’occuper des couches toujours au même mo- ment de la journée. Avec quoi? Idéalement avec de l’eau de pluie. L’eau d’arrosage doit, autant que possible, n’être ni calcaire ni ferrugineuse. Si on ne dispose que d’eau froide, il faut tou- jours prendre celle-là. Les plantes pourront s’y habituer mais pas à une alternance conti- nuelle de chaud/froid. 33

Faire grandir et pousser comment grand-père s’y prend
Faire grandir et pousser A la loterie des semences, un petit test vaut la peine Lorsque l’on s’occupe du jardin, on aime jouer la carte de la sécurité car il est impossible de retenir le temps. Lorsqu’on remarque que la semence ne sort pas, il est souvent trop tard pour faire un deuxième semis. Il n’est pas nécessaire de tester la qualité des semences si elles vien- nent d’être achetées; mais pour les semences anciennes que l’on a conservées, il est préférable de vé- rifier si elles peuvent encore ger- (Jn germoir “fabrication maison" mer. Cela se fait en utilisant un “germoir” réutilisable. Cet appareil qui permet de gagner beaucoup de temps et de se mettre à l’abri des déceptions est très simple. Pour chaque sorte de semence, on prend deux morceaux de tissu en laine, humidifiés, entre lesquels on dispo- se les semences bien étalées. Les couches de tissu contenant les se- mences sont empilées, liées en- semble (voir illustration) et placées près d’une source de chaleur. Il ne 36
Faire grandir et pousser faut pas oublier de noter l’ordre des semences avec leur nom. Le résul- tat apparaît au bout de quelques jours, selon les sortes. Des se- mences en pleine forme ont une capacité de germination tournant autour de 90%, c’est-à-dire que, sur 20 semences, 18 germeront. Pour des semences moins toniques, il faut semer plus serré. Si seulement 40% des semences germent, le se- mis en pleine terre devient problé- matique, car il faudra s’attendre à de grands trous entre les rangées. Les bacs à semis doivent être pré- parés très soigneusement. Les récipients qui vont recevoir les pre- miers semis doivent être soigneusement préparés. Pour éviter le dessèchement des semis, recouvrir d'un verre. Préculture pour les fleurs: un toit de culture composé de verre et d’eau Lors du démarrage des cultures, il ne faut pas perdre une vue généra- le. Pour cela, chaque semence doit recevoir son propre pot ou caisse. Remplir la moitié de chaque réci- pient avec des graviers ou des tes- 37
Faire grandir et pousser sons de pots. Ensuite, ajouter une couche de terre de culture bien tas- sée pour laisser encore un bord de 2 cm de libre, pour l’arrosage. Les grosses semences sont saupou- drées dans le récipient avec de la terre, les semences fines sont très légèrement tassées dans la terre (attention: distinguer les semences qui germent dans le noir de celles qui germent à la lumière!). Attention à l’arrosage des premiers jours car, en croyant bien faire, on risque, dans le cas des petites se- mences, de les voir tout simple- ment filer avec l’eau. Et si les pe- tites plantes qui sont en train de germer n’ont pas encore de ra- cines, les dégâts sont énormes. Pour éviter cet arrosage dévasta- teur mais conserver le taux d’humi- dité nécessaire, on peut procéder comme suit: Placer une vitre sur le bac à semis et humidifier la vitre tous les jours, en la plongeant dans l’eau froide. Quand les semences de fleurs ont commencé à pousser et que les premières feuilles de germination se sont bien développées, on peut retirer la vitre. A partir de ce mo- ment, on peut procéder par arrosa- ge traditionnel. De jeunes plants qui ont été endurcis ont de plus grandes chances de survivre dans le jardin. Petite plante a besoin de s’endurcir avant de sortir Les plantes qui ont été précultivées à l’intérieur doivent être habituées petit à petit à la vie au grand air, pour qu’elles ne souffrent pas du changement brutal. Ce programme d’endurcissement devrait débuter 38
Faire grandir et pousser une dizaine de jours avant la date prévue pour la plantation à l’exté- rieur. Pour commencer, les plantes sont sorties quelques heures et pla- cées dans un endroit mi-ombragé. On allonge cette durée un peu chaque jour, pour finalement laisser les pots dehors, aussi la nuit les deux derniers jours (sauf bien sûr si on prévoit du gel nocturne). Ce que l’on ne doit évidemment pas oublier pendant toute cette pro- cédure, c’est d’arroser et plus pré- cisément de procéder à un arrosa- ge plus abondant. Si les plantes se trouvent à l’extérieur, elles ont be- soin de plus d’eau à cause de l’éva- poration plus grande qu’à l’inté- rieur. Même avec un léger vent, les petits pots dessèchent très rapide- ment. Ce qui peut aider lors d’un semis Simple à réaliser: une bouteille à semer pour les semences minuscules. Une simple bouteille par exemple est une aide efficace pour répartir de manière régulière les très fines semences des carottes. Pour cela, prendre une bouteille de vin (vide) ou toute autre bouteille munie d’un bouchon en liège. Percer dans ce bouchon un trou permettant de glisser une paille ou un chalumeau. Les semences sont glissées dans la bouteille, après avoir été préalable- ment mélangées dans une propor- tion 1:1 avec du sable; on replace le bouchon et les petites semences s’écoulent régulièrement par la paille. Cette méthode est rationnel- le à tous points de vue: on écono- mise des semences et, de plus, les plantes sont bien séparées dès le départ. Le semis en plein terre: attention au ruissellement Lorsque l’on sème dehors, on se trouve devant le même problème que dans les bacs à semis: com- 39
Faire grandir et pousser ment arroser sans que l’eau empor- te toutes les semences sur son pas- sage, particulièrement celles qui ne peuvent être enfoncées profondé- ment. A l’extérieur, on est confronté au risque que la surface de la terre se transforme en croûte si les arro- sages sont trop abondants. Ces deux inconvénients peuvent facile- ment être évités si la plate-bande est bien préparée: la terre doit être très fine et on place ensuite des sacs sur les semences jusqu’à ce qu’elles germent. Bien déplanté, à moitié gagné! Lorsque les petites plantes ont une taille suffisante, elles peuvent être placées à l’emplacement définitif. La veille au soir, la plate-bande doit encore être une fois bien arrosée. Si la terre de la plate-bande est fine et aérée, on peut déplanter à la main: retirer délicatement les plan- tes, en maintenant bien les racines ensemble. Si le sol est plus lourd, il faut utiliser un bâtonnet pointu pour s’aider. On dispose un seau droit, garni de papier humide. Les plantes sont dé- posées dedans (voir illustration ci- dessous). Ainsi elles restent fraîches jusqu’à ce qu’elles soient placées à leur nouvel endroit. Pour leur donner un bon départ, il est conseillé de transplanter par un jour ensoleillé et sans vent entre 10 h du matin et 16 h. Lors de la transplantation des plantes, il faut faire attention à leur donner sullisanv ment d'eau. Un papier Journal humidifié placé dans un seau sera très utile. 40
Faire grandir et pousser Pour les semences de salade dicotylé- dones qui viennent de germer, on voit une paire de feuilles de germination et pour les semences monocolylédones, seule une feuille traverse le sol. Réactiver des vieilles semences Pourquoi les oignons remontent-ils? Comment les en empêcher? Plus d’un jardinier s’est demandé pourquoi les oignons, plantés si soi- gneusement peu de temps aupara- vant, avaient la mauvaise manie de Des semences anciennes ou qui ont été conservées dans un endroit chaud auront probablement du mal à germer. Souvent, la germination se fait attendre ou ne se fait pas du tout. Les semences produisent un film huileux si elles sont trop longtemps conservées, ce qui influence défa- vorablement la germination. Pour pouvoir néanmoins encore employer d’anciennes semences, il faut les frotter avec du sable ou de la terre, pour éliminer ce film hui- leux. L’air et l’humidité peuvent alors at- teindre la semence et faire démar- rer la germination. L'actiuité des vers de terre, en cas de pluie, fait remonter les oignons à la surfa- ce, qui sont véritablement poussés hors du sol. 41
Faire grandir et pousser Le Jardin présente aussi une symphonie de couleurs. remonter à la surface comme s’ils étaient poussés hors du sol. Cela les empêche de bien s’enraciner et les rend sensibles aux maladies. La raison: la grande activité des vers de terre (et aussi le fait que les oignons “gonflent”), ce dont on peut se réjouir au début. L’effet indésirable de l’activité des vers de terre peut être évité si l’on introduit, dans la plate-bande visée, des pelures d’oignon. Les vers de terre s’occuperont bien plus des pelures que des oignons plantés: ils les tireront dans la terre comme nourriture. Enfin prouvé! Il est parfois étonnant de constater que les sciences dites exactes arri- vent de temps en temps à des conclusions qui n’avaient en fait ja- mais été mises en doute par le commun des mortels, mais qui’ avaient jusqu’alors toujours été re- jetées à cause d’arguments très pertinents, au point d’en être quasi- ment oubliées. 42
Faire grandir et pousser On vient par exemple de découvrir que des plants de tomates, qui ont bénéficié de soins attentifs, remer- cient leur bienfaiteur avec une ré- colte plus abondante. A l’opposé de plantes qui ont reçu uniquement les soins vitaux (eau et engrais), les premières, objets de soins atten- tionnés, ont donné en moyenne trois fruits de plus par plant. C’est pourquoi, lors de la promena- de matinale à travers le jardin, il ne faut pas traverser ses plates-bandes comme un étranger, mais s’attarder avec des attentions de parent bien- veillant auprès des plantes. Même dans le jardin, c’est le ton qui fait la musique! Démarrer les semences de cornichons Si l’on dispose de fumier de cheval frais ainsi que d’une couche avec châssis, ou d’un châssis recouvert d’une feuille de plastique, il est pos- sible de cultiver les cornichons. Le sol se prépare dès la deuxième par- tie du mois d’avril. Il faut creuser un sillon de 40 cm de profondeur et de la même longueur que la couche. Remplir ensuite le sillon à moitié avec du fumier de cheval humide et assez ferme. Puis on ajoute une bonne couche de mélange terre- compost. On place les châssis sur la couche. Après trois jours, quand la terre s’est réchauffée, on peut se- mer. Les vitres doivent rester jus- qu’à fin juin. Le fumier permet aux cornichons d’avoir les pieds au chaud, ce qu’ils apprécient. La culture en carrés de forçage est avanta- geuse pour les cucurbitacées, les melons par exemple. 43
Faire grandir et pousser Provoquer un baby-boom chez les cornichons Les plants de cornichons produi- sent énormément de fruits, lorsque la tige principale est étêtée après la 3e pousse. Les pousses latérales qui vont alors se former portent beaucoup plus de fruits. Empêcher les cornichons de devenir amers Beaucoup de jardiniers ont remar- qué que les cornichons avaient ten- Pour des cornichons à conserver dans du vinaigre, il faut couper la pousse après la troisième feu il le. A droite: pour éviter le goût amer des cor- nichons, plusieurs règles sont à respecter. dance à devenir amers. Les causes sont diverses et nombreuses, vous en trouverez ici les principales: • Les cornichons ont été récoltés par temps chaud, c’est-à-dire lorsque le soleil brillait. Il vaut dès lors mieux les récolter tôt le matin quand les substances amères ne se sont pas encore développées. • Les cornichons ont été arrosés par temps chaud avec de l’eau froide, ce qu’il faut absolument éviter. Les plants réagissent né- 44
Faire grandir et pousser 45
Faire grandir et pousser gativement aux douches froides. • Après une période de sécheres- se, les cornichons ont reçu un bain. Il faut alors se dire que le mauvais goût ne va plus s’élimi- ner et gâchera toute la récolte. • Lors de la récolte et/ou de la pré- paration, les cornichons ont été malmenés, ce qu’il faut éviter de toute manière. Ils doivent être manipulés délicatement, unique- ment saisis par la tige sans ap- puyer nulle part. Si vous ne vou- lez pas conserver les vitamines et que vous pelez les cornichons, faites-le dans le sens de l’extré- mité vers la tige. Les melons et les concombres apprécient le tissu mouillé qui leur donne de l'eau en permanence. ün bon écoulement d’eau: cornichons et melons vous disent merci On peut écrire des chapitres entiers sur la bonne manière d’arroser; ici, il ne sera question que d’une mé- thode d’arrosage applicable aux melons et aux cornichons, permet- tant d’éviter d’arroser les feuilles, ce que ces deux plantes détestent particulièrement. Dans un récipient rempli d’eau pla- cé à côté des plantes, on glisse un torchon de laine torsadé, mouillé au préalable. L’autre extrémité du torchon est dé- posée près des racines de la plante. De cette manière, les racines sont constamment humidifiées et les feuilles restent toujours sèches. Ne pas laisser les salades monter La salade semée au printemps dans les couches chaudes ou en serre a tendance à monter très rapidement dès qu’elle est déplantée. Voici comment empêcher ce phé- nomène: raccourcir artificiellement la durée de la journée des jeunes pousses pour qu’elle passe à 8 ou 12 heures de clarté. Pour cela, il faut recouvrir les couches chaudes. Ce qui peut se faire avec des paillis, des couvertures ou du carton. Il faut employer des matériaux de recouvrement légers et prévoir des fixations pour les journées ven- teuses. 46
Faire grandir et pousser Pour empêcher les salades de monter dans une couche, il faut raccourcir leur journée à 6 ou 12 heures de clarté. Pour la paix des jardiniers: la fin des salades qui montent Une astuce pour que les salades ne fleuris- sent pas: le collet est raccourci aux trois quarts. Même les gens des villes ont trouvé des astuces pour empêcher les sa- lades de monter trop vite. (Jn atelier de jardinage applique cette méthode originale mais effica- ce: les salades dont la récolte se fait plus tard sont raccourcies aux trois quarts au niveau du collet, ce qui entraîne un ralentissement cer- tain de leur croissance, sans pour cela éliminer complètement rap- port en eau et en nourriture néces- saire à la plante. Celui qui croit pouvoir se passer de cette méthode en semant à inter- valles réguliers à partir du prin- 47
Faire grandir et pousser temps ne doit pas oublier que ces plantes semées plus tard se déve- loppent rapidement à cause des cir- constances atmosphériques favo- rables. Cela n’élimine en aucune fa- çon le danger de voir monter les plants. Morale de l’histoire: même les trucs de grand-père doivent être adaptés. De la salade sans fin On peut produire et récolter de la salade sans fin si, lorsqu’on récolte les salades pommées, on laisse dans le sol les premières feuilles, proches du collet. Il ne faut pas la moitié du temps ha- bituellement nécessaire à obtenir une belle salade pommée pour que poussent à la base de jolies feuilles croquantes - on dispose ainsi pen- dant plusieurs semaines de salade à couper toujours bien fraîche. Hâter les pommes de terre hâtives A une époque où il était encore im- pensable de pouvoir acheter tous les légumes à tout moment de l’an- née dans le petit magasin du coin, chacun essayait d’accélérer le pro- cessus de l’une ou l’autre manière. Par exemple, les partisans enthou- siastes des pommes de terre avaient réussi à avancer leur pre- mière récolte à mai. Celui qui veut Si lors de la récolte des salades, on laisse la rosette de feuilles inférieures, de nou- uelles feuilles apparaîtront rapidement et feront une excellente salade à couper les imiter doit procéder de la ma- nière suivante: Les pommes de terre hâtives com- mencent encore souvent à germer avant la Noël. On choisit les plus beaux tubercules pour les planter dans la couche à fumier, en les pro- tégeant de toute nuisance. En janvier, on place une pomme de terre seule dans chaque grand pot en terre (20-25 cm de diamètre) rempli de bonne terre. Ces pots seront ensuite enterrés dans le jardin, en veillant à bien les recouvrir (paille, foin etc.) Les températures basses font que les jets et les racines ne poussent que très lentement. Dès que la couche de fumier est prête, en février, les pots y sont pla- cés. A partir de ce moment-là, les pommes de terre poussent très ra- pidement. Par pot, il ne faut laisser 48
Faire grandir et pousser qu’une tige pour favoriser le gros- sissement des tubercules de pom- me de terre. La couche à fumier doit rester bien sèche et les jours ensoleillés, il faut ouvrir les châssis. A partir de mai, les pommes de ter- cette technique, par exemple en disposant d’abord les pommes de terre dans des petits pots pour res- sortir ensuite le plant et le déposer directement dans la couche à fu- mier; la récolte sera un petit peu plus tardive dans ce cas. Les pommes de ter- re hâtives, cultivées dans une couche remplie de fumier, donneront une ré- colte dès mai. re nouvelles pourront venir enrichir les menus de la famille. Si l’on continue à bien arroser la couche, elle pourra encore servir à d’autres productions car elle continuera à fournir de la chaleur. Pour ceux qui ne sont pas trop pressés, il existe des variantes à One récolte abondante avec peu de tubercules? C’est possible! Si l’on ne possède que quelques plants de pommes de terre, mais que l’on désire en récolter beau- coup, on peut procéder de la ma- 49
Faire grandir et pousser Attention: lorsque l'on sépare et que l'on plante, seules les pousses non abîmées continueront à pousser. nière suivante: les plants prévus pour la culture sont mis en entier ou divisés en deux, mais chacun avec un œil et placé dans une couche chaude (avec des feuilles) au début avril à une profondeur de 5 cm. Quand les pousses sortent de terre de 8 à 10 cm, on retire les pommes de terre très doucement et on dé- tache précautionneusement les jets. Ces jets sont ensuite plantés à 15 cm de profondeur dans la couche prévue à cet effet, par groupes de 2 à 3 jets (distants de 40 cm). Les pommes de terre dont viennent les jets porteront encore deux ou trois jets qui pourront à leur tour être plantés. Cela devrait suffire. Lorsque l’on a 50
Faire grandir et pousser employé de cette manière toutes ses pommes de terre, il ne faut pas oublier de leur donner une bonne dose d’engrais: la cendrée de bois est particulièrement appréciée. Envie de pommes de terre nouvelles? Le truc pour les impatients! Celui qui ne peut vraiment plus at- tendre que les pommes de terre fu- mantes apparaissent sur la table du déjeuner peut toujours essayer le truc suivant: lorsque les tubercules sont déjà assez grands, mais ne sont pas encore arrivés à maturité, les enterrer dans une caisse remplie de sable séché. Cette caisse est placée en plein so- leil (couvrir en cas de pluie). Après environ une semaine passée dans du sable chaud et sec, les tu- bercules ont assez mûri pour être mangés. Bon appétit! Tuteur pour pommes de terre Les pommes de terre que l’on fait germer à l’avance produiront déjà de fines racines, si on les vaporise avec de l’eau avant de les placer dans la terre. Les racines apporteront un soutien appréciable aux jeunes germes très cassants. Il n'y a pas que les tubercules qui sont ap- préciés des plants de pommes de terre. Le cercle de petits pois: un exercice de calcul Les éléments servant à soutenir les petits pois peuvent témoigner d’une imagination innovatrice et originale à la fois. Sauf si on choisit des va- 51
Faire grandir et pousser Une toute autre manière de soutenir les petits pois: des treillis placés en cercle font gagner de la place. riétés n’ayant pas besoin de sou- tien. On peut aussi les semer tout simplement en rangées bien ser- rées. Dans le temps, certaines variétés de petits pois montaient jusqu’à des hauteurs de 2 à 3 mètres, soit le double des variétés actuelles les plus hautes. Il était alors nécessaire de bien les soutenir par un grillage. L’avantage est qu’on pouvait les entretenir à hauteur d’homme. Semés en rangées, ils ne montent plus autant et la récolte en est sim- plifiée. Par temps mouillé, les vêtements souffrent moins du passage dans la jungle de petits pois, ce qui rend le travail plus agréable. Grand-père conseille de semer les petits pois en cercles. Ses cercles font 1 m de diamètre et sont placés à des distances de 20 cm. Ce qui donne le calcul suivant: sur une longueur de 9 m, on place 6 cercles ayant chacun 3 m de cir- conférence, ce qui donne au total 18 m de surface de petits pois. Placés en rangées, cela n’aurait donné qu’une ligne droite (9 m). Si l’on calcule de manière très pré- cise, la circonférence est un peu plus grande que 3 m et le résultat donne 15 m à la place de 9. ce qui représente toujours 1,5 fois la su- perficie des petits pois plantés en ligne droite. Et tout cela sans calcu- latrice! Après le départ de grand-père, une rapide promenade dans le jardin nous montre que les auto-portants vont bien et qu’il n’y aura pas trop de perte. 52
Faire grandir et pousser Les fèves des marais respirent: plus de pointe, plus de pucerons! Les fèves des marais, qui ne sont pas à négliger en tant qu’engrais de base, sont rapidement recouvertes de nuées de pucerons. Cette attaque empêche la plante de grandir, ce dont elle a bien sûr be- soin. De plus, les cosses ne mûris- sent plus que lentement. Pour combattre ce véritable fléau, l’homme a trouvé une solution radi- cale et facile: il coupe la pointe dès que les cosses commencent à se former. Grand-père connaît un truc pour lutter contre les pucerons de la fève des marais. Le maïs ne mûrit pas bien? Retirez la terre qui a servi à butter D’habitude, on butte les plants de maïs pour les rendre plus stables. Si, néanmoins, la météo ou l’em- placement de la surface de culture lui sont défavorables et que le maïs Retirer la terre à ses pieds aide le maïs à mûrir. 53
Faire grandir et pousser ne semble plus vouloir mûrir nor- malement, on peut accélérer la ma- turation: dès que les épis sont for- més et que les grains commencent à mûrir, il suffit de retirer la terre amassée au pied des tiges, le maïs arrivera plus vite à maturité. Pour étaler la récolte du raifort, on peut se- mer deux plantes côte à côte, qui ne gran- diront pas aussi vite que celles semées iso- lément. Prolonger la durée de récolte du raifort Il suffit de laisser deux pousses de raifort à chaque plant. Le raifort pousse alors un peu plus lente- ment. Si, dans la même rangée, on alterne les plants à une pousse avec les plants à deux pousses, la durée de la récolte de raifort sera allongée d’autant et il restera frais pendant une plus longue période de temps. Ce qui fait qu’en conclusion on récolte plus longtemps en plan- tant moins. Culture des asperges à la mode de Leipzig La salade de Leipzig qui est com- posée de toutes sortes de légumes de jardin contient bien sûr des as- perges. En effet, les jardiniers de la région de Leipzig avaient l’habitude de planter des asperges un peu partout dans le potager, entre les autres légumes, partout où il y avait un petit espace libre. Cette manière de cultiver sortant de l’ordinaire produisait des asperges qui n’étaient pas de variété très pure. Cependant, il vaut mieux ne pas planter les asperges en compa- gnie d’autres légumes qui deman- dent beaucoup de nourriture; on peut cependant les ajouter à des salades, des choux-raves, des épi- nards et des plantes condimen- taires. 54
Faire grandir et pousser Les artichauts: un habit chaud pour éviter le choc hivernal Cette plante à la fois plante orne- mentale et légume est obtenue dans les zones tempérées en deux ou trois ans. Dans les zones froides, elle a besoin d’une protection hiver- nale efficace. Si on ne dispose pas d’une cave fraîche ou d’une serre où les arti- chauts hiverneront bien enfouis dans du sable, il faut les laisser dans leur parterre en les recouvrant de feuilles et de paille. Deux problèmes peuvent cepen- dant apparaître: les attaques de souris et la pourriture. Pour éviter cela, il faut couper le feuillage des artichauts au ras du sol, au début de la saison froide. Ensuite, on retourne un pot de fleurs de bonne dimension au-des- sus de la plante et on entoure en- suite le tout d’un bord de terre. La terre autour du pot doit être lisse et ferme pour que la pluie puisse glisser tout le long. Ainsi emballés, les artichauts sont bien protégés du froid et il est inuti- le de les couvrir de paille et de feuilles, sauf lorsque le gel devient plus important. Les rongeurs ne viennent s’attaquer à la plante que lorsque celle-ci est recouverte de paille; en la recou- vrant le plus tard possible, on dimi- nue ainsi le risque de la voir grigno- tée. Protection hivernale pour les artichauts: au-dessus des plants rabattus, on retour- ne un pot de fleurs, qu'on recouvre ensui- te de terre. ün chou qui est bien protégé sera d’autant meilleur à manger Le chou est un légume assez robus- te qui se contente de nos étés plu- vieux. Mais il vous sera reconnaissant si vous le protégez du vent, qui le fait se dessécher. Il suffit pour cela de le planter à l’abri d’une bordure de plate-bande, ou près d’une rangée de haricots à perche, de maïs ou de topinambours. Bien protégé, sa croissance ne sera plus freinée. Vous verrez sur l’illustration de la page 56 un moyen de protéger vos choux du dessèchement. 55
Faire grandir et pousser Placer à côté de ta rangée de choux une rangée de plants de haricots à perche avec de hauts tuteurs les protège du dessèche- ment. Les choux de Bruxelles au cœur ferme et tendre, un vrai régal! Pour obtenir le résultat escompté, il ne faut pas être économe avec l’en- grais à partir du mois d’août. Les cendres du feu de bois activent aussi la formation des rosettes de chou. Les choux de Bruxelles ont égale- ment besoin d’un sol fertile pour produire pleinement. Choisissez un coin lourdement fumé pour une culture précédente. Le chou de Bruxelles, comme on l'espère. 56
ün grand amateur de café: L'ail aime être arrosé de marc de café. la ciboulette La ciboulette fait partie du groupe de plantes que Ton peut gâter en leur donnant du café en abondance. Elle pousse particulièrement bien si on lui sert du marc de café comme engrais. Quant à savoir si la vôtre préfère certaines marques de café... 57
Faire grandir et pousser Les choux-fleurs n’aiment pas la fraîcheur C’est un petit sensible le chou-fleur; mais on ne peut lui en vouloir, il a si bon goût! L’amateur de chou-fleur, s’il plante son légume favori assez tôt dans la saison, ne doit pas l’enterrer trop profondément (à la même profon- deur que dans le parterre à semis.) En effet, au printemps, seule la couche supérieure du sol est ré- chauffée. Il suffira de butter les choux-fleurs légèrement quand le temps sera plus chaud. On chou pas assez pommé? La solution: le décapiter! Cette solution n’est pas aussi bar- bare qu’elle en a l'air; si en octobre, la pomme du chou n’a pas encore atteint la taille voulue, c’est qu’il n’a pas encore fini de grandir; on peut On peut aider les pommes de chou-fleur à grandir davantage. 58
Faire grandir et pousser mettre les plants dans du sable dans la cave, en espérant que la pomme va continuer à se dévelop- per. Cette méthode ne s’applique pas aux autres sortes de choux. Des haricots avec ou sans fils? Il est bon de demander conseil à la cuisinière, bien que les sortes de haricots sans fils soient bien plus nombreuses. Néanmoins, si on cui- sine également les cosses, les hari- cots avec fils ont la préférence. Pourquoi? Tout simplement parce qu’il est plus facile de sortir les petits hari- cots des cosses à fils! Pour avoir de la rhubarbe dès le début du printemps, il suffît de mettre des bouts de racine dans une caisse remplie d'humus humide, et de placer cette caisse à la cave. Cultiver la rhubarbe de manière rationnelle Si le plant de rhubarbe est divisé en automne, il ne reste souvent que quelques racines. On se trouve devant le dilemme suivant: soit on jette le tout sur le compost, soit on essaie de l’exploi- ter. Dans ce cas, les restes doivent se retrouver à la cave où ils seront enfouis dans de l’humus d’écorce humide et placés dans un endroit relativement frais et sombre. Dès le printemps, on pourra cueillir des jeunes tiges de rhubarbe bien tendres. Pause rafraîchissement Il n’y a pas que les humains qui as- pirent à une douche bien fraîche pendant les journées de canicule de l’été. (Jne vaporisation légère des plantes avec de l’eau de pluie le soir a un effet bénéfique sur les plantes. Mais elle ne remplace pas l’arrosage, plus que nécessaire. Il ne faut pas oublier qu’une vapori- sation fréquente favorise la crois- sance des jets de feuilles et de tiges, ce qui se fait au détriment de la floraison et du développement des fruits. Vaporiser et arroser sont deux choses différentes, qui doivent 59
Faire grandir et pousser se faire dans des proportions bien équilibrées. De plus, il faut essayer aux jours les plus chauds, pour que, lors de la vaporisation des par- terres, Beau monte le plus haut possible et qu’elle soit réchauffée par l’air. Test de patience pour jardinier biologique: arrachage des mauvaises herbes La tendance à se multiplier avec une persévérance étonnante dont témoignent de nombreuses sortes de mauvaises herbes met la patien- ce de beaucoup de jardiniers à rude épreuve. Les orties, liserons et pissenlits, que certains appellent herbes sau- vages, causent des ennuis sans fin. Aussitôt que l’on a retiré une partie de la racine, les bouts restés dans le sol repoussent avec une nouvelle vigueur en produisant de nombreux jets au niveau de la cassure. Contre cette obstination, il faut ré- agir avec la même arme: la persé- vérance. Et arracher ces plantes juste avant la floraison, pour que les racines “étouffent” dans leur propre suc. D’autres jardiniers préfèrent les ar- racher quand elles ont atteint la hauteur d’une main. En procédant de cette manière, on finit par affai- blir les racines, car avant que les racines secondaires ne puisent les substances nécessaires à leur crois- sance dans le sol, les feuilles appa- raissent. La prèle est une des plantes les plus difficiles à éliminer. Ses ra- cines peuvent descendre jusqu’à plusieurs mètres dans le sol. Creu- ser profondément pour rassembler les racines ne sert à rien. Ici, la seu- le solution pour le jardinier est de faire preuve de patience pour avoir la plante à l’usure. Tous les 10, 14 jours, il faut couper les jets. Pour s’aider, on peut creuser des trous profonds dans lesquels on dépose de la chaux et du compost. Pour se consoler, il faut se dire que la pa- tience est toujours l’alliée du jardi- nier. Les pissenlits [ont aussi partie des herbes sauvages dont les racines restées dans le sol donnent des jets encore plus forts. 60

Faire grandir et pousser Les orties au fil du temps Le prestige des orties a fortement augmenté ces dernières années, du moins dans les rangs des jardiniers écologistes. Retirer les orties avec des mains bien gan- tées permet de se protéger des suites brû- lantes. C’est leur collaboration constructi- ve dans la protection des plantes qui justifie la coexistence pacifique avec ces espèces sauvages et résis- tantes. Malgré toute la sympathie que l’on peut éprouver pour ces plantes, il faut cependant constater que la tendance qu’ont les orties à se rendre maîtres du terrain ne doit pas être respectée. Si l’ortie se pro- page en grand nombre dans des zones où sa présence n’était pas prévue initialement, il faut la main- tenir à sa juste place parmi les oc- cupants du jardin. La tendance ac- tuelle étant de ne plus intervenir de manière violente pour éliminer cet- te plante, on n’utilisera donc pas de moyens chimiques, qui sont les té- moignages d’une politique menée par des gens sans imagination. Nous, nous appliquerons par con- séquent des méthodes plus intelli- gentes! L’une d’entre elles, qui demande un peu de patience, consiste à arra- cher régulièrement toutes les orties avec leurs racines. Ce travail est déjà à commencer au printemps; dès que les tiges ont at- teint une hauteur de 30 centimètres environ, on les arrache à la main (gantée). Il faut éviter de tirer d’un coup sec car on n’obtient que de courtes tiges. Les racines des orties courent assez superficiellement sous la surface du sol; dans l’herbe, elles passent juste en dessous de celle-ci, de sorte qu’elles se laissent facilement arra- cher. Pour les sols plus lourds, on peut éventuellement les arroser avant de passer à l’action. 62
Faire grandir et pousser L’alliaire: l’ail de remplacement Parmi les herbes que l’on juge communes, voire indésirables, on compte souvent l’alliaire (Alliaria petiolata), qui est considérée tout à fait à tort comme une mauvaise herbe, probablement parce qu’elle se multiplie et s’étend très rapide- ment. Depuis toujours, elle est appréciée comme plante médicinale et épice mais son usage s’est perdu au fil du temps. Pourtant, cette plante condimentai- re très fine présente certains avan- tages sur l’ail: les feuilles contien- nent de l’huile de moutarde, ce qui permet d’utiliser l’alliaire comme de l’ail, sans cependant devoir craindre les effets désagréables de ce dernier. Ceux qui sont convaincus par l’ar- gument olfactif ne doivent pas ou- blier que l’alliaire demande un en- droit mi-ombragé et un sol riche en azote et en substances nutritives. Elle pousse à l’état sauvage en des- sous des buissons et aux lisières des forêts et dans les bois humides et peu denses, où il vaut mieux la laisser tranquille. Le Ricinus communis a besoin d'un em- placement chaud. Les plantes tropicales annuelles aiment se sentir au chaud Les plantes tropicales comme le ri- cin commun ou l’ocra, si elles s’ac- climatent bien, vous remercieront par une croissance abondante. Il suffit d’essayer de recréer l’at- mosphère tropicale, c’est-à-dire leur donner un emplacement chaud. 63
Faire grandir et pousser La plupart des plantes tropi- cales ont besoin d'avoir les pieds au chaud. Un mélange de feuilles et de fumier donne une température de sol idéa- le. L’idée de grand-père était de leur fournir une plate-bande de fumier bien chaude, que l'on réalise de la manière suivante: Retirer la terre sur une profondeur de 1 m, remplir la cavité sur une hauteur de 30 cm d’un mélange de fumier de cheval et de feuilles. Le fumier frais dégage la chaleur né- cessaire et la sous-couche de feuilles freine le dégagement trop rapide de la chaleur, de sorte qu’el- le restera efficace pendant long- temps. Ensuite, on ajoute une tren- taine de centimètres de fumier à moitié décomposé et on termine par de la terre de plate-bande (de l’année précédente). Ce ne seront pas seulement les plantes tropi- cales qui apprécieront ce mélange chauffant: toutes les plantes aimant se prélasser les pieds au soleil s’y épanouiront pleinement. Protection hivernale: à retirer au bon moment Le jardinier chevronné doit faire preuve d’un peu de doigté et de 64
Faire grandir et pousser sensibilité pour réussir son œuvre. A moins que ce ne soit l’expérience accumulée pendant des années qui lui donne un sixième sens très utile. L’observation précise des condi- tions météorologiques au cours des saisons n’est pas à négliger. Pour déterminer avec précision le moment où l’on peut retirer la cou- verture hivernale qui a servi de pro- tection aux parterres, on peut se ré- férer à l’expérience accumulée par nos ancêtres. La manière la plus sensée d’agir est de découvrir les plates-bandes au début du mois de mars, à l’excep- tion des endroits où poussent des crocus et des perce-neige: là, la protection peut déjà être retirée dès février. Il ne faut pas oublier que les plantes dont les premières pousses sortent de terre restent encore très sen- sibles. Il faut particulièrement éviter de re- tirer la protection sur l’heure de midi d’une journée ensoleillée; de la même façon, il faut éviter un jour où souffle un vent sec très dessé- chant. Le jour idéal pour retirer les protections hivernales est un jour gris et triste où on ne sait pas quoi faire. Faire durer le plaisir en prolongeant la floraison Avec un peu d’adresse et de doigté, on peut prolonger la période de flo- raison d’un parterre et, pourquoi pas, d’un jardin entier. Pour cela, il faut raccourcir de 10 cm, en mai, les extrémités des phlox, des pieds-d’alouette, des as- ters, des chrysanthèmes et plantes du même type. A partir de la tige La protection hivernale des crocus et des perce-neige peut être retirée dès février. 65

Faire grandir et pousser A gauche: La période de floraison de beaucoup d'arbustes peut être légèrement prolongée, si on raccourcit la tige principa- le au mois de mai. De nombreuses pousses apparaîtront alors aux aisselles des feuilles. centrale, des tiges secondaires vont se former qui fleuriront deux à trois semaines plus tard, quand la florai- son de la partie centrale sera termi- née. Les iris l’aiment sec ün iris n’est pas l’autre. Alors que la majorité des espèces préfèrent les zones marécageuses, d’autres, repris sous le terme Iris barbus, re- cherchent la sécheresse. Plus l’été est sec, plus belle sera la floraison de l’année suivante - donc oubliez l’arrosoir! Les pétunias ont besoin d’une bonne coupe d’été Les pétunias ont toujours autant d’admirateurs et grand-père nous livre quelques astuces qui les ravi- ront. Car cette belle plante a une faibles- se: elle est très sensible au manque d’eau. Pour éviter de devoir se séparer à regret de pétunias en piteux état, après un départ en vacances par exemple, il est conseillé de rabattre L'iris barbu demande peu d'eau en été pour donner une floraison abondante l'an- née suivante. Soyez donc avare d'eau avec lui! 67
Faire grandir et pousser les pétunias assez bas avant de partir. Cela a un double effet: leur besoin en eau diminue énormément et, de plus, cette coupe met en rou- te la floraison suivante. Et, à votre retour de vacances, une mer de pétunias vous accueillera et vous fera oublier le retour pénible à la maison. Préparer les glaïeuls pour le repos hivernal 11 est important de bien préparer les bulbes de glaïeuls à passer l’hiver si on veut les revoir fleurir abondam- ment l’année suivante. üne des premières règles à respec- ter est que les bulbes ne peuvent pas être retirés du sol avant fin sep- tembre. Si on les déterre trop tôt, ce sera au détriment de la floraison suivante car les bulbes n’auront pas eu la possibilité de rassembler suffisam- ment de substances nutritives. Lorsqu’on peut enfin les retirer, les S/ l'on recoupe fortement les pétunias, le besoin en eau sera réduit et la floraison sera activée. 68
Faire grandir et pousser Il faut un traitement adap- té pour les glaïeuls: retirer les bulbes, les sécher, reti- rer les feuilles, les brosser et ensuite seule- ment les ranger pour T hiver. Ils vous en re- mercieront. 69
Faire grandir et pousser bulbes doivent être placés au soleil et au vent, à l’abri du gel. Ce n’est qu’à ce moment-là que la verdure peut être complètement re- tirée. 10 jours après que la verdure a été retirée, on peut nettoyer les bulbes. Pour cela, on les brosse dé- licatement et on sépare les anciens des nouveaux, c’est-à-dire qu’on détache soigneusement les petits bulbes. Les caïeux sont rangés séparément et seront plantés au printemps. Pour ceux-là, il faudra attendre deux ans pour obtenir une floraison. Les anciens bulbes “usés” se re- trouvent sur le compost, les nou- veaux sont maintenant rangés pour l’hiver. La meilleure température pour les faire hiverner se situe entre 5 et 8°C. Le véritable amateur de roses doit choisir l’endroit idéal La rose est une fleur particulière qui mérite quelques conseils attention- nés. On entend souvent dire que ce sont les anciennes sortes de roses qui sont les plus robustes et les plus ré- sistantes au froid hivernal et qui ont le parfum le plus puissant. Néanmoins, les nouvelles sortes, avec quelques épines de moins et une floraison abondante, avec peut-être un soupçon de parfum en moins, font aussi merveille. A droite: Une. floraison abondante de roses est la ré- compense d'une situation appropriée. L’important pour la rose, c’est sa situation. L’endroit idéal est chaud et ensoleillé, éventuellement avec un point d’ombre, pas trop près d’un mur car l’endroit est souvent trop chaud et sec. Les roses n’apprécient pas non plus une humidité stagnante, ainsi que le couvert des arbres qui provoque un arrosage continuel par écoule- ment de gouttes. La terre normale leur suffit, un sol sablonneux doit être alourdi avec de l’argile et du compost, un sol trop lourd doit au contraire être al- légé avec du sable. Si ces conditions sont respectées, les roses poussent sans problème. La sécheresse, pas seulement un problème en été Les plantes toujours vertes sont beaucoup plus sensibles à la séche- resse qu’au gel. Même pendant des hivers très ri- goureux, les racines des plantes peuvent être desséchées car, sous l’effet du soleil, les racines se sont tellement desséchées en été qu’elles n’ont pas été capables d’absorber les pluies automnales. 70

Faire grandir et pousser (Jn filet tendu au pied d'une plante em- pêche la protection hivernale composée de feuilles d'être emportée par le vent à travers le Jardin. Et le vent froid retire encore Peau contenue dans les feuilles, sans que celles-ci aient la possibilité de com- penser cette perte. Les plantes se fanent et sèchent au milieu de l’hiver. Elles peuvent don- ner à un amateur l’impression d’être gelées. C’est pourquoi il est conseillé de continuer à arroser abondamment les plantes à feuilles persistantes jusqu’en octobre et éventuellement jusqu’en novembre. Pour éviter que les racines ne gè- lent à cause d’un résidu d’eau, il faut couvrir le collet jusqu’à une hauteur d’environ 15 cm sur la hau- teur de la tige. Gn filet bien attaché les protège également du vent. Se créer une réserve de tuteurs On retrouve parfois des plantes dans toute la splendeur de leur flo- raison, tristement couchées sur le sol après un coup de grand vent. C’est le cas des roses trémières. 11 suffit parfois d’une averse pour que leurs têtes courbent sous le poids de l’eau. Il est nécessaire de soutenir les plantes hautes et de hauteur moyenne. Pourquoi aller acheter des tuteurs de bambou? On trouve tout ce dont on a besoin dans le jardin. Il reste certainement des tiges dur- cies des plantes ayant fleuri au printemps, par exemple des char- dons, qui feront de très bons tu- Pour effiler un bâton, toujours faire glisser le couteau en s’éloignant du corps. 72
Faire grandir et pousser teurs. On peut à chaque hiver conserver les tiges des plantes hautes pour les employer l’année suivante. Il suffit de les conserver dans un endroit sec. Attendre la floraison des hortensias sans être déçu Vos hortensias refusent à nouveau de fleurir, bien qu’entourés de soins attentionnés et correctement taillés? Soyez sans crainte, peut-être en avez-vous trop fait. Les hortensias fleurissent sur le bois de l’année passée et qu’en avez-vous fait? Vous l’avez peut-être coupé au printemps ou à l’automne précé- dent, croyant bien faire. Les hortensias ne doivent être taillés que lorsque c’est réellement nécessaire, par exemple s’ils de- viennent vraiment trop touffus. Le meilleur moment pour réaliser cette coupe est en hiver. Des hortensias artistement transformés On attribue souvent à la nature des miracles qui ne sont pas de son ressort. Qui ne se souvient des hortensias roses de grand-père qui, miraculeu- sement, donnèrent des fleurs du plus beau bleu l’année suivante? L’explication en est ultra-simple: dans un sol riche en fer, le rose des fleurs se change en bleu. Pourquoi? Seul un chimiste pourra vous le dire. Qu’importe, le jardinier, lui, pourra toujours s’amuser à jouer avec le sol et la couleur des horten- sias. Les fuchsias: tailler pour obtenir des arbres miniatures Les fuchsias connaissent actuelle- ment un succès indéniable et beau- coup essaient de les transformer en arbustes avec une belle couronne. Il faut d’abord favoriser la pousse des fuchsias que l’on veut travailler en arbustes. Pour cela, il faut enrichir le sol avec de l’azote. Comme substance nutri- tive naturelle, on ajoute également du fumier et des écorces. Excepté une tige qui sera liée au tronc, on élimine toutes les pousses secon- daires. Si la tige principale se met à faire des bourgeons, il faut les retirer. Des jets latéraux vont commencer à pousser aux nervures des feuilles; il faudra conserver le plus fort qui sera également lié. Il remplacera l’ancienne pousse principale et deviendra plus tard le tronc de l’arbuste. Après deux ou trois ans, le tronc sera monté assez haut; on lui cou- 73
Faire grandir et pousser Les arbustes de fuchsia sont très appréciés sur tes balcons et tes terrasses. Pour arri- ver à un résultat satisfaisant, il faut quelques années de patience. pera alors la tête et les pousses la- térales seront également raccour- cies. On continue ainsi jusqu’à ce que la couronne semble assez den- se. A partir de ce moment, il ne faut plus ajouter d’engrais azoté, si- non la croissance se fera au détri- ment de la floraison. En ajoutant de la farine d’os, on obtient une florai- son superbe, en couronne. Succès garanti pour les boutures des plantes d’intérieur Tout le monde le sait, mais person- ne n’y fait attention: les boutures des plantes d’intérieur sont des pe- tites choses sensibles. La mini-serre trouve sa place sur l'appui de fenêtre. Ne pas oublier d'aérer. 74
Faire grandir et pousser Elles doivent être vraiment bien protégées. Le mieux est de les placer sur l’ap- pui de fenêtre, sous verre. Le verre protège des courants d’air et per- met de conserver un taux d’humidi- té élevé. Pour éviter cependant que la terre moisisse, il faut glisser quelques bâtonnets en bois entre le verre et la caisse, ce qui permet un renou- vellement d’air suffisant. Si l’ensoleillement est très impor- tant, il ne faudra pas oublier de po- ser une protection. Activateur de floraison: pour que les plantes ne fassent pas que des feuilles Il faut toujours y aller doucement avec les plantes. Et parfois il faut faire preuve de beaucoup de patience pour réussir le passage du bouton à la fleur. Voici le truc de grand-père pour ac- célérer cette évolution: on place à côté du bac de plantes une pomme mûre et on met les deux ensemble sous une cloche en verre ou on les entoure d’une feuille de papier d’aluminium. Et comme talonnée par le fruit, la floraison démarre rapidement. Ceci n’a rien de bien sorcier, l’expli- cation est tout simplement que la pomme émet un gaz qui accélère la maturation: l’éthyle. La sécheresse des jardinières: placer des tours à eau! Les conditions qui régnent dans une jardinière ne sont pas souvent propices aux plantes. Pas étonnant par conséquent que les plantes, dont les racines sont très serrées, Des bouteilles d'eau renuersées et placées la tête en bas dans la Jardinière permet- tent d'assurer pendant un certain temps l'humidification. souffrent rapidement de la séche- resse. Pour s’épargner les contrôles fastidieux du taux d’humidité de la jardinière, il suffit de prévoir une ré- serve d’eau: une bouteille remplie d’eau est placée, la tête en bas, dans la jardinière et enfoncée sur 75
Faire grandir et pousser une profondeur de 5 cm dans la ter- re. L’eau s’écoule dans la terre à la demande. C’est là une installation très pra- tique et peu coûteuse qui peut aus- si servir pendant des absences plus longues, comme les vacances. Il suffit de déterminer la quantité d’eau nécessaire pendant un cer- tain laps de temps et de placer en- suite le nombre correspondant de bouteilles. Le thé noir à usages multiples: dégustation, engrais et antipucerons Cela arrive même chez les connais- seurs de thé: il en reste une tasse au fond de la théière. Il serait dommage de le jeter, il y a mieux à faire. On peut, par exemple, arroser ses plantes d’intérieur, car le thé joue un peu le rôle d’engrais. Ou employer les restes pour lutter contre les pucerons qui apparais- sent occasionnellement sur les feuilles: il suffit de les vaporiser avec du thé ou de les arroser avec ce breuvage, sans en attendre des miracles. Les attaques massives de pucerons demandent des moyens plus effi- caces, comme une vérification de l’état du sol (trop mouillé, trop sec, pas assez abondant). Un changement de la situation (lu- mière, température) ou de l’engrais (insuffisant, trop exclusif) peut constituer une bonne défense contre les pucerons. Le taux d’humidité des plantes en pots: frappez, on vous répondra! Il arrive plus fréquemment que les plantes soient noyées plutôt que trop sèches. Les plantes d’apparte- ment sont souvent arrosées trop abondamment. Comment connaître la quantité d’eau dont une plante a besoin? Si la plante d’appartement se trouve dans un pot en terre cui- te, il existe une méthode très simple pour constater si le besoin en eau des racines est comblé. On tapote légèrement sur le pot. S’il émet un son clair et résonnant, c’est que la terre est sèche, il serait bon de donner à boire. Si le son est sourd, le taux d’humidité est suffi- sant. Sans oublier qu’une fissure dans le pot peut “fausser” le son. Encore les plantes d’intérieur: chaque chose à sa place Il ne faut pas être expert en la ma- tière pour savoir reconnaître les be- soins des plantes d’appartement. Le choix de la plante est détermi- nant, il suffit de connaître quelques règles de base qui découlent de 76
Faire grandir et pousser Grand-père a aussi des solutions pour les plantes d'intérieur longues années d’expérience. Pour savoir déterminer les endroits qui conviennent le mieux aux plantes, il faut se laisser guider par le type de feuilles. Les caractéris- tiques suivantes peuvent vous ren- seigner utilement: De petites feuilles, plutôt dures et ressemblant à du cuir deman- dent pas mal de lumière. Les fe- nêtres situées à Lest ou à l’ouest sont idéales par exemple pour des plantes du type myrte ou hoya. Les cactées et plantes grasses demandent beaucoup de soleil. Leurs feuilles lisses et épaisses retiennent l’eau; dans leur pays 77
Faire grandir et pousser d’origine, elles doivent pouvoir résister à de longues périodes de sécheresse. Elles doivent aussi pouvoir suivre ce rythme de vé- gétation dans nos contrées. C’est pourquoi il ne faut prati- quement pas les arroser en hi- ver. Beaucoup de personnes pla- cent leurs cactées en hiver dans la cave, ce qui les prépare à une floraison de printemps. & Les plantes avec de grandes feuilles souples et au feuillage vert foncé comme le lierre, le gloxinia et le schefflera, appré- cient un endroit semi-ombragé. & Les plantes avec des feuilles fines et douces aiment un taux d’humidité assez élevé. Cer- taines sortes de fougères font partie de ce groupe. Le pot de la plante doit toujours se trouver dans un récipient rempli d’eau (évaporation) ou bien il faut va- poriser régulièrement. On admet généralement que, mal- gré les desiderata des plantes, seu- le une petite minorité demande un ensoleillement direct. Point d’orgue de l’art du jardinage: la multiplication Ce ne sont pas seulement des rai- sons bassement matérielles qui poussent les jardiniers à essayer de multiplier eux-mémes les plantes; non, c’est aussi et surtout le senti- ment de participer de près à la création d’une nouvelle plante qui donne des fourmillements dans les doigts de certains. La multiplication des plantes, autres que celles appelées commu- nément des plantes “utiles”, consti- tue certainement un des moments importants de la vie du jardinier. Une technique particulière pour la multiplication des plantes en pots ou en caisses et qui ne supportent pas bien le bouturage est expliquée ici. Cette technique s’apparente au marcottage mais la bouture est pla- cée directement dans un pot. Pour commencer, il faut installer près de la plante un grillage en bambou, bien stable. Selon la taille du pot, le grillage sera placé directement dans ce der- nier ou à côté dans un autre pot, également rempli de terre. Des liens mis de biais au sommet lui donneront sa stabilité. D’autres liens transversaux permettront de fixer les petits pots de multiplica- tion. Pour celle-ci, il faut choisir une tige, éloignée d’environ 15 cm de la pointe, d’une longueur totale de 5 cm qui pourra être raccourcie sur 2 cm et que l’on entaillera en son milieu. La tige, de laquelle on aura retiré toutes les feuilles jusqu’au sommet, sera placée avec l’entaille dans le pot. Cette entaille sera partiellement ou- verte et fixée au grillage. On enfon- ce d’abord la tige dans le pot et on 78
Faire grandir et pousser Le marcottage directement à la plante, grâce à des petits pots: une manière de multiplier des plantes ligneuses. rembourre bien avec de la mousse. L’entaille est aussi recouverte de mousse et on place la tige de ma- nière à ce que l’entaille soit bien sé- parée de la tige. Ensuite, le pot est rempli de terre, la tige pouvant éventuellement être soutenue par un petit tuteur, le tout devant être maintenu bien humide. Selon les conditions météo, le tout sera placé soit à l’intérieur soit à l’extérieur. Après environ six semaines, les nouvelles racines ont poussé, ce que l’on remarque au fait que la tige fait des jets. Les stolons sont alors coupés de la tige mère et rempotés avec leurs propres racines - et vous voici avec un nouvel habitant. Les fleurs de pivoine: grandes ou petites, au choix! Selon que vous vous contentez de nombreuses petites fleurs ou que vous préférez les grandes fleurs, forcément moins nombreuses, il faudra tailler ou non l’arbuste. En résumé: celui qui espère obtenir de grandes fleurs doit couper les 79
Selon le type de taille choisi, les pivoines donneront soit des fleurs nombreuses, soit de grosses fleurs. bourgeons latéraux à temps, c'est- à-dire quand ils sont encore très petits. Cette décision n’est pas prise une fois pour toutes. Floraison de Noël: couper les branches au bon moment Le 4 décembre, jour de la fête de Sainte-Barbara, est le jour idéal pour couper des branches aux frui- tiers, de manière à ce qu’ils soient en fleurs pour la Noël; pour réussir ce bouquet hivernal, grand-père vous confie ses trucs: & Les extrémités des branches doivent être coupées de biais. * Placer d’abord les branches dans une pièce fraîche et, après quelques jours, réchauffer l’eau d’arrosage à 18°C (changer ma- tin et soir). Ajouter simultané- ment un peu de sel (une pincée par litre). & Environ une semaine avant Noël, les branches peuvent être placées dans nos pièces chauf- 80
Faire grandir et pousser fées, sans oublier d’ajouter sou- vent de l’eau tiède et une pincée de seL Garder les fleurs coupées en forme Les fleurs coupées restent plus longtemps fraîches, si on place également dans le vase des digi- tales rouges. Si des narcisses font partie du bouquet, il faut les faire patienter deux heures dans un réci- pient rempli d’eau. Les narcisses contiennent une substance qui fait faner les autres fleurs plus vite. Après cette heure de “décontami- nation”, les narcisses peuvent re- joindre le bouquet, sans qu’il soit nécessaire de recouper l’extrémité des tiges. 81

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Le spécialiste des plantes Y voir clair en ce qui concerne le gel Les jardiniers, les agriculteurs, les forestiers, bref toutes les personnes qui vivent près de la nature, savent interpréter les signes précurseurs de changement de temps, qui res- tent invisibles pour le commun des mortels. Ceux qui ne s’y connaissent pas ont bien du mal à faire des prévi- sions exactes concernant le gel. A partir d’un bon thermomètre, porteur d’une graduation en degrés Celsius, on peut se fabriquer un thermomètre “d’humidité” ou hy- gromètre. Pour cela, on enveloppe la partie plus épaisse du tuyau en verre, contenant le mercure, d’une couche de gaze ou de tissu fin. Au sommet de cette petite boule, on attache 10 à 15 fils de coton, entourant la boule et répartis de manière à ce qu’ils pendent à égale distance autour de la boule de mer- cure. 1) est nécessaire d’employer des matériaux bien nets et propres, qu’il faudra d’ailleurs garder propres. Le thermomètre emmitou- flé sera suspendu dans une caisse qui le mettra à l’abri de l’influence du soleil. L’air doit pouvoir bien cir- culer partout dans cette caissette. Au-dessous des fils, on dispose en- suite un récipient contenant de l’eau pure (eau distillée), de sorte que les fils trempent dans le liquide. Les fils font remonter l’eau et main- tiennent une certaine humidité au- Pour l'hygromètre, il faut un thermomètre auec une extrémité libre. Les thermo- mètres d’extérieur ordinaires conviennent bien si la boule contenant le mercure est isolée. 84
Le spécialiste des plantes tour de la boule. En le comparant avec un thermomètre ordinaire (sec), on constate que ce dernier indique toujours quelques degrés de plus que le thermomètre enve- loppé. Plus l’air sera sec, plus gran- de sera la différence, parce que le refroidissement provoqué par l’éva- poration sera de plus en plus réduit. Pour faire fonctionner le thermo- mètre comme un thermomètre an- nonçant le gel, il faut le lire à trois heures de l’après-midi. C’est à ce moment de la journée que la tem- pérature est plus élevée - d’environ 4 degrés - que la température la plus basse de la nuit suivante. De cette manière, on sait directe- ment si les températures vont des- cendre au-dessous de zéro. Exemple: si l’hygromètre indique 3 degrés à trois heures de l’après- midi, alors la température la plus basse de la nuit suivante sera de moins un degré. Et il faudra donc prendre les précautions d’usage contre le gel. Cette méthode per- met de s’épargner une bonne quan- tité de travail de protection fasti- dieux pour les plantes sensibles au gel. Atténuation des dégâts du gel aux jeunes pousses Malgré votre hygromètre, le mal est arrivé: le gel a frappé! Et il a touché de préférence de jeunes jets qui poussent très tôt. Les jeunes pousses attaquées par le gel meu- rent en fait de sécheresse. Le phé- nomène de cristallisation dû au gel abîme les cellules et le dessèche- ment provoqué par le soleil est la cause d’une évaporation des molé- cules d’eau vitales et les parties de plante se dessèchent. En douchant les jets endommagés avec de l’eau froide, on leur donne assez d’humi- dité pour raviver les cellules encore intactes. Sans notre aide, les par- ties de plante endommagées per- dent encore plus d’eau par évapo- ration qu’elles n’en absorbent. ün toit au-dessus de soi: protection de verre contre le gel Même les plantes sensibles au gel se trouvaient bien chez grand-père. Il conservait toujours au printemps, à leur disposition, quelques cloches de verre ou des mini-serres trans- portables. Il faut néanmoins faire attention aux journées ensoleillées car même au printemps, par cer- taines journées chaudes, il fait vite trop chaud sous un toit de verre; ne pas oublier d’aérer. Quand on place ces protections, le mieux est de glisser un bâtonnet de bois en des- sous de la cloche de verre, ce qui crée une aération suffisante. Il est également possible de prévoir une ouverture des petites fenêtres dans les mini-serres. De nos jours, on protège souvent 85
Le spécialiste des plantes du gel en recouvrant avec des feuilles de plastique ou de toile. Ces moyens modernes sont surtout utiles lorsqu’il s’agit de recouvrir tout un parterre, pour en accélérer la récolte. Les feuilles de plastique ou de toile restent placées jusqu’en mai, c’est-à-dire jusqu’aux saints de glace. La méthode de grand-père a un avantage indéniable: on peut proté- ger un petit nombre de plantes, quelques poivrons ou courgettes, les premières pousses de dahlias ou de glaïeuls, pendant quelques jours, en attendant que les der- nières gelées soient terminées. On peut aussi construire des châssis en bois sertis de verre ou de feuilles de plastique. Le principal est d’avoir un toit au-dessus de la tète. Se protéger du gel par la flamme d’une bougie Pour protéger des jeunes plantes de gels nocturnes légers, il suffit sou- vent de retourner un pot de fleurs au-dessus de leur tête. Pour des gelées plus [bries, on emploiera la bougie. 86
Le spécialiste des plantes Des gels plus prononcés deman- dent une mesure supplémentaire: quelques planches en métal (de 2- 2,5 mm d’épaisseur, que l’on trou- ve chez des ferronniers) sont dispo- sées sur les plates-bandes, de ma- nière à ce que l’on puisse placer en dessous une bougie allumée (la flamme doit être bien protégée du vent). Attention: placer la bougie à une distance suffisante des plantes pour éviter des brûlures. Pour une lon- gueur de 40 cm, il faudra placer trois bougies. Les bougies chauffent tellement fort les plaques que la chaleur qui s’en dégage protège les plantes du froid. Cette méthode convient aussi pour des plantes qui doivent hiverner et que des gelées très fortes menacent en janvier, février. Le problème du campagnol: réellement dépassé? Absolument pas! Cela reste un su- jet inépuisable. C’est un problème contre lequel chaque génération doit se battre. Celui qui est prêt à sacrifier quelques cheveux y trouvera une solution: il suffit de placer quelques cheveux humains dans le trou de ces rongeurs tenaces pour les faire fuir. En effet, ils détestent l’odeur des cheveux. Il y a plusieurs méthodes pour lutter contre le campagnol. Le campagnol n’aime pas le sureau Si, malgré les mèches de cheveux placées dans les trous des campa- gnols, ceux-ci continuent d’appré- cier votre jardin, vous pouvez es- sayer le sureau. Placez quelques branches de su- reau dans leurs galeries ou même 87
Le spécialiste des plantes Le sureau en fleur n’est pas seulement un rêgal pour les yeux, Il est efficace dans la lutte contre les campagnols. celle-ci: on enterre des bouteilles de vin vides en bordure des plates- bandes, tous les 3 m, de sorte que le col de la bouteille dépasse de 4-5 cm du sol. On place les bouteilles légèrement de biais pour que le vent qui passe sur les cols des bouteilles produise un son qui fera fuir les campagnols. Problème de campagnol? Laisser faire le chat! Si on désire que le chat de la mai- son ou un chat coopératif du voisi- nage vienne apporter son aide dans cette lutte inégale, il faut lui donner des conditions de travail favorables. Par exemple en coupant la pelouse à ras, surtout aux endroits où cou- rent les galeries des campagnols. On peut dire que le taux de réussite du chat est inversement proportion- nel à la longueur de l’herbe. Boisson lactée au goût particulier: la taupe n’en redemandera pas des feuilles de sureau hachées. Pour avoir un effet certain, il faut préparer du purin de feuilles de su- reau que l’on verse avec les feuilles dans les galeries des campagnols. Selon la ténacité des rongeurs, il faut renouveler l’opération que l’on peut d’ailleurs toujours combiner avec d’autres méthodes comme A voir le nombre de méthodes dé- couvertes par nos ancêtres pour combattre la taupe, il est certain que ces petites bêtes leur tapaient sur le système. En voici une preuve de plus: ils ont concocté un mélange à base de 3 mesures de petit-lait et une mesure de lait battu, le tout conservé pen- 88
Le spécialiste des plantes dant 4 jours dans un endroit chaud où cette mixture pouvait dévelop- per pleinement son arôme. Ensuite, on versait environ un verre de lait par taupinière pour que l’effet se propage dans les galeries. Cette mixture à l’odeur pénétrante fait son effet pendant environ 6 mois. Pourquoi ne pas la tester vous-même? Peut-être serez-vous convaincu! Lorsque le taupe-grillon creuse son trou... ... c’est qu’il a de bonnes raisons de le faire. On ne trouve plus cet in- secte que dans de rares endroits mais là où il fait son apparition, il cause énormément de soucis au jardinier qui le découvre. Il ne fait pas vraiment partie des in- sectes nuisibles, mais se laisse pourtant compter parmi les hôtes indésirables des jardins. Je deviens vraiment nerveux lorsque je les ren- contre en grande quantité dans le jardin au printemps, en train de dé- vorer les racines des jeunes pousses ou des plants qui viennent 89
Le spécialiste des plantes de germer. Il n’est pas absolument nécessaire de les tuer, on peut es- sayer des techniques plus douces pour les tenir éloignés des jardins, par exemple la méthode suivante: en automne, à un endroit où on a trouvé trop de taupes-grillons, on creuse des trous d’un mètre carré sur une profondeur de 60 à 70 cm, qu’on remplit ensuite avec du fu- mier de cheval. Voilà l’endroit idéal pour hiverner, du point de vue des taupes-grillons. Et au printemps, il n’y aura plus qu’à transporter les animaux avec le fumier à un en- droit éloigné. Les plaques de protection éloignent les taupes-grillons (courtilières) Pour protéger les jeunes plants de leurs attaques, on peut élever une palissade de plaques de tôle. Cet écran peut être formé par une boîte de conserve en métal qui a été ouverte. Après avoir placé les jeunes plants, on enfonce la plaque de protection de quelques centi- mètres dans la terre. Par la suite, il sera possible de retirer la plaque de la terre; il est nécessaire de l’avoir ouverte pour que les plantes qui ont maintenant bien grandi ne soient pas abîmées. // suffit de simples boîtes de conserve en métal pour tenir les taupes-grillons à dis- tance. Hôte indésirable des tas de fumier Les taupes-grillons se prélassent vi- siblement dans les tas de fumier, car ils apprécient la chaleur de leur enveloppe chauffante. Malheureu- sement, ils dévorent tout ce qui passe à leur portée. Pour éviter que ces animaux, cou- sins éloignés des grillons, ne se jet- tent sur nos jeunes plantes avec avidité, il faut s’en débarrasser avant d’employer le tas de compost pour les semis par exemple. Pour cela, on peut déverser dans le tas de fumier une décoction d’écorces d’aulne, qui devrait faire fuir tous les taupes-grillons du jardin. 90
Le spécialiste des plantes Les taupes-grillons font partie des visiteurs les plus indésirables des jardins. La gent ailée dans les jeunes légumes On a beau aimer le gazouillis des oiseaux, quand il vient du potager, on s’en réjouit beaucoup moins. En effet, les petits oiseaux ont une net- te tendance à picorer avec enthou- siasme dans les jeunes plants de lé- gumes et de salades et les jeunes pousses sont particulièrement ap- préciées. Lorsque les plantes ont atteint une certaine taille, ce picotage gêne En contemplant les parterres de légumes, on se réjouit moins d'entendre chanter les merles. 91
Le spécialiste des plantes nettement moins, mais malheureu- sement, les jeunes pousses sont souvent dévorées en entier bien avant. Ce sont particulièrement les moi- neaux qui doivent être éloignés des parterres et il faut inventer à chaque fois de nouveaux moyens de dissuasion car ils s’habituent très vite à chaque nouveauté. Pour les plates-bandes à semis, on peut tendre des fils bleus, croisés, les autres couleurs ne connaissant pas le même succès. On peut aussi bri- coler des étoiles à suspendre. Pour cela, on prend une pomme de terre à la surface de laquelle on enfonce des plumes. La pomme de terre est ensuite suspendue à un bâton qui est enfoncé de biais dans le sol et elle se balance alors au gré du vent et tient les oiseaux à distance. 92
Le spécialiste des plantes Protection des semences: l’absinthe chasse les oiseaux Les oiseaux se délectent des se- mences que l’on a mis tant de soin à planter dans les règles de l’art. Pour les en dégoûter, il faut répartir entre les semences de la poudre d’absinthe. Il n’y a pas que les oi- seaux qui n’apprécient pas l’ab- sinthe, les rats et les souris en ont aussi l’appétit coupé. On peut se procurer de la poudre d’absinthe dans les pharmacies ou la fabriquer soi-même à partir des feuilles sé- chées. Il suffit de les moudre fine- ment pour obtenir la poudre. Des brindilles de hêtre tiennent aussi les oiseaux à dislance des semis [rais. elles ne sont pas aussi plates que les petites branches de sapin. La variante moderne est composée de bandes de matière synthétique qui sont découpées à une taille un peu Un toit naturel pour des salades fraîches Les brindilles de hêtre conviennent particulièrement pour recouvrir les parterres de semences fraîches car (Jn abreuvoir pour oiseaux placé aux alen- tours des fruitiers empêche ces derniers d'étancher leur soif avec les fruits. 93
Le spécialiste des plantes plus grande que celle du parterre à recouvrir. On y fait de petites en- tailles (pas des trous) qui permet- tent à l’air de circuler en dessous du toit de protection. Lorsque les petits plants ont développé plus de trois paires de feuilles, le toit de protection est retiré. Pour les petits pois, les tiges de hêtre peuvent alors servir de tu- teurs. Il suffit de planter les tiges à la verticale, à côté des plants, lorsque ceux-ci ont atteint une hau- teur de 10 cm. Un petit tas d'argile éloigne les limaces des cultures, ün abreuvoir pour oiseau pour protéger les fruits Les oiseaux ne s’attaquent pas tou- jours aux fruits ou aux bourgeons de fruits parce qu’ils ont faim, mais c’est souvent parce qu’ils ont soif, surtout en période de sécheresse. Il suffit parfois de disposer une écuel- le remplie d’eau pour qu’ils laissent les arbres menacés tranquilles (voir illustration p. 93). Le son de seigle attire les limaces Il faut croire que les limaces sont des gourmets car on a pu constater une chose avec certitude: pour du son de seigle, elles feraient des ki- lomètres. Il exerce un attrait ma- gique sur elles. Celui qui ne veut pas partager sa récolte avec ces cohabitants du jardin devrait es- sayer de se procurer du son de seigle et le déposer en petits tas comme appât. Il ne reste alors plus qu’à récolter les petites bêtes, soit tôt le matin, soit tard le soir et les exclure de son jardin. (Petite ques- tion: est-ce que vous vous entendez bien avec votre voisin? Parfait, car de toute manière ces petites bêtes sont très attachées.) Et pour ceux qui ne désirent pas se fatiguer à les ramasser deux fois par jour, voici un truc supplémen- taire: disposer le son en dessous d’un pot de fleur retourné, sans trou, mais légèrement surélevé en ayant glissé un bâton en dessous. Toute la journée, les petites bêtes vont s’y introduire et il ne restera plus qu’à les récolter au moment voulu. Ce qu’il y a de bien dans cette méthode, c’est qu’il n’est plus 94
Le spécialiste des plantes nécessaire de se lever très tôt pour collecter les limaces. Combinée avec le son de seigle, cette solution est probablement la meilleure. Le truc miracle pour détourner les limaces Des recettes pour combattre les li- maces, on n’en connaît finalement pas suffisamment. Et des limaces, il y en a tellement! Voici pourtant encore une autre re- cette: les fruits d’un arbre asiatique, le Phytolacca acinosa, s’utilisent très efficacement pour combattre ces bestioles. Les fruits contiennent de la saponine, substance qui at- taque les muqueuses des limaces et qui de ce fait a un effet mortel. Comme cette substance ne se trou- ve pas dans le commerce sous une forme efficace, on conseille de ras- sembler les fruits à partir de plantes achetées dans le commerce; il faut bien entendu attendre que les plantes portent des fruits. Ceux-ci sont d’abord séchés et puis moulus. On réalise un mélange dans les proportions de 2 cuillères à soupe de poudre de Phytolacca par litre d’eau, qu’on laisse tirer pendant 30 minutes et ensuite on asperge les plates-bandes envahies ou mena- cées par les limaces. Les fruits du Phytolacca font déguerpir les limaces. L’effet de la substance dépend de la quantité aspergée. Il vaut mieux re- tirer les limaces mortes car leur odeur en attire d’autres. Le Phyto- lacca est une plante qui apparaît souvent spontanément sous sa for- me sauvage dans les jardins. Dans le commerce, on trouve deux espèces cultivées dans nos régions (sur environ 30 espèces existantes) sous le terme Phytolacca america- na mais il s’agit d’une espèce amé- ricaine qui n’est pas adaptée. 95
Le spécialiste des plantes Il faut demander le Phytolacca asia- tique qui se reconnaît de la manière suivante: les tiges florales sont dressées alors que celles de la va- riété américaine sont pendantes. A la chasse aux limaces armé de feuilles de rhubarbe Les grandes feuilles des plants de rhubarbe sont les endroits de ras- semblement favoris des limaces. C’est une habitude que l’on peut employer de manière positive. Il suffit de disposer des feuilles de rhubarbe à certains endroits du jar- din et on est certain de trouver des limaces accrochées en dessous. La rhubarbe, appréciée en compote ou sur des tartes, participe aussi à ia chasse aux limaces grâce à ses grandes feuilles. Chasser les fourmis Il faut tout d’abord faire remarquer que les fourmis, comme en fait tous les animaux, ont leur place dans la nature et dans le jardin. Et il faut faire preuve d’un peu de tolérance vis-à-vis d’elles. Sans oublier que certains animaux font partie d’espèces protégées qui ne peuvent absolument pas être éli- minées. Si par exemple des fourmis rouges se sont égarées dans votre jardin, il est strictement interdit de les tuer. Le mieux est de demander conseil au garde forestier local. 96
Le spécialiste des plantes Méthode implacable Si vous vous trouvez devant un nid de fourmis particulièrement enva- hissantes, retournez, par une jour- née chaude, un pot de fleurs des- sus. Endéans trois à quatre heures, ces insectes seront venus déposer leurs œufs à l’intérieur, ce que vous pourrez contrôler par le trou du fond du pot. Disposez alors un seau d’eau très chaude près de vous. Avec une bêche, vous soulevez le pot de fleurs et vous le plongez dans le seau. Solution plus “humaine” La méthode suivante est moins ra- dicale: on soulève doucement le nid de fourmis avec une bêche et on le transporte dans un coin du jardin. Les oiseaux se régaleront des œufs et la colonie détruite ne se recons- truira que très lentement ou pas du tout. Faire fuir les fourmis Si l’on désire déloger ces occupants du jardin sans effusion de sang, l’odeur de certaines plantes peut se révéler utile, par exemple des feuilles fraîches de cerfeuil, de thym, de marjolaine ou de lavande froissées et disposées sur le sol de la fourmilière. Les fourmis déménagent aussitôt. Des pousses de plants de tomate frais font aussi l’affaire. Rien cependant n’indique que les fourmis vont entreprendre un grand voyage, mais peut-être se senti- ront-elles mieux chez le voisin... C’en est fini avec le cirque des puces! Les puces de terre (altises) sont mises à l’ombre Pour éliminer les puces de terre, il suffit souvent simplement de mettre les légumes menacés à l’ombre en plaçant le long des rangées de choux, de raifort ou de radis de hautes planches faisant de l’ombre. Arroser les plantes le soir avec une décoction d’absinthe se révèle aussi efficace. Pour des choux, il faut re- couvrir le sol avec du mulch de feuilles de sureau. Les planches servant à ombrager sont soutenues par des petits bois. 97
Le spécialiste des plantes Prophylaxie des puces de terre Ce n’est peut-être pas très beau, mais il y a moyen de se débarras- ser des puces de terre avant de se- mer. Les semences qui donneront des plants menacés par les attaques de ces sortes de puces (chou, raifort, radis) sont mélangées à une purée de verdure de poireau, et de sciure de bois (de bois non traité, à de- mander dans une scierie). Les semences germées sont ensui- te mises en terre. Les puces de ter- re n’ont, semble-t-il, aucun attrait pour les plantes traitées ainsi. 98
Le spécialiste des plantes Piège à puces de terre Celui qui plante des choux, du rai- fort et des radis en grandes quanti- tés sait que les puces de terre qu’il aura à combattre sont légion et qu’elles dévorent surtout les jeunes plants. Si les petites bêtes s’abattent en masse sur vos plantations, il faut faire appel aux grands moyens et construire un piège à puces (voir schéma p. 98). Les franges de la planche sont pas- sées régulièrement, le soir, sur les parterres des plantes menacées. Les puces effrayées sautent en l’air et restent collées à la partie infé- rieure de la planche qui a été endui- te de colle. Toujours au sujet des puces de terre Si les puces n’apparaissent que de temps en temps et que, de ce fait, la construction d’une telle planche semble inutile, il y a un autre moyen de tenir les petites bêtes éloignées des plantes. On sème une plante “attrape- puces” autour des plants de radis et de choux: du cresson tout simple- ment. C’est là réellement le plat favori des puces de terre. Et pour mettre ses choux tout à fait à l’abri, il suffit d’en planter une rangée au milieu de la pelouse. Car les puces n’hi- vernent pas sur les brins d’herbe. Il ne faut donc pas craindre de les trouver sur les choux. Carboniser la mouche de l’oignon Non pas avec du charbon mais avec du charbon de bois! Pour pro- La cendre de charbon de bois sert à éloi- gner la mouche de l'oignon. 99
Le spécialiste des plantes téger les choux des mouches qui pourraient venir les survoler, il faut saupoudrer les plants en juin et en juillet avec du charbon de bois en poudre. Il n’est pas nécessaire de répandre tout le charbon de bois récolté lors des barbecues de l’été sur tous les oignons, car sinon les mouches chercheront quand même à dépo- ser leurs œufs. Il faut laisser quelques plantes sans protection: elles seront sacrifiées car les mouches viendront y dépo- ser leurs œufs. Dès que les premiers signes cie destruction apparaissent (apparen- ce jaunâtre et maladive), il faut reti- rer les plants d’oignons sacrifiés et les mettre sur le tas de compost. Tromper le papillon du chou (piéride) Ce n’est pas toujours le jardinier qui tient le rôle de l’assassin, car il est d’un naturel très pacifique. Mais il ne faut pas surestimer sa dose de patience, surtout lorsqu’il y va de ses intérêts. Pour empêcher le papillon du chou de pondre ses œufs sur les choux, on peut essayer le truc suivant: dé- poser entre les plants des coquilles d’œuf blanches et vides. La femelle du papillon du chou, en train de chercher le chou pour y dé- poser ses œufs, pensera qu’à cet endroit d’autres compatriotes sont déjà venus déposer les leurs et ira chercher un autre endroit pour pondre. Les papillons du chou se laissent tromper par des coquilles d'œuf blanches. Punaise du chou: manœuvre de diversion Ce petit coléoptère qui dépose ses œufs dans les tiges basses des choux peut donner pas mal de fil à retordre. Les dégâts importants, il les pro- voque chez le chou blanc et le chou rouge. Les larves des punaises pro- duisent des galles de la taille d’une noisette. Si on les découpe, on peut  droite: Avec le chou-raue, on peut dé- tourner les attises des choux blancs et des choux rouges. 100

Le spécialiste des plantes observer les larves en train de dé- vorer. Ces coléoptères préfèrent vi- siblement les choux-raves aux autres sortes de chou. Ce qui peut se révéler utile, car un chou-rave placé entre d’autres choux les attire. Et le plus étonnant est que le chou-rave, à cause de son temps de culture très bref, ne souffre pas trop de ces visites in- tempestives. D'avril à fin juin, la mouche des asperges commet ses méfaits, mais reste collée à des bâtonnets de bois enduits de glu. Coller la mouche de l’asperge La mouche des asperges ressemble comme une sœur à la mouche ordi- naire qui vole dans toutes les pièces, mais est plus énervante. Environ d’avril à fin juin, elle essaie de pondre ses œufs sur les extrémi- tés des pousses des asperges. C’est en particulier dans le courant de la deuxième année de plantation que l’asperge est menacée car elle n’a pas encore été piquée. (Jn très vieux remède que les ama- teurs d’asperge emploient toujours est le suivant: pendant le temps de vol, des tiges de bois jaunes, res- semblant à des asperges, sont en- foncées et réparties dans le sol. Les pointes de ces morceaux de bois sont enduites de colle à mouche. Très ordinaire comme méthode, mais efficace. Remède universel contre les dégâts des parasites Pour lutter contre tous les insectes nuisibles, à tous les stades de déve- loppement, de l’œuf à l’animal adulte, on employait jusqu’au siècle dernier le jus de pomme de terre. Les plantes aspergées avec l’eau de cuisson des pommes de terre, re- froidie bien entendu, pouvaient échapper aux insectes. Vous êtes sceptique? Essayez et vous serez convaincu. 102
Le spécialiste des plantes Du thé à la menthe pour les légumes: une protection efficace Nous allons encore ajouter un nou- veau nom à la longue liste des thés aux herbes servant à combattre les nuisibles. Contre les fourmis et les puces de terre, on peut arroser de manière répétée avec du thé à la menthe (une poignée de thé frais ou 1 cc de menthe séchée pour un quart de litre d’eau). Pour les puces de terre, la plante est la plus efficace; pour les four- mis, il vaut mieux arroser le sol. L’effet est, comme pour pratique- ment tous les thés, davantage dû à l’odeur très forte qu’aux substances spéciales qu’il contient. Peu importe, tant que le résultat y est. Médicament pour plantes d’appartement Les palmiers et les autres plantes d’appartement (plantes à feuilles) montrent, par une modification de l’aspect de leur feuillage (enroule- ment, décoloration, taches), qu’elles sont malades. Si, malgré un chan- gement d’emplacement et un rem- potage, rien de positif ne se produit, leur ajouter des oignons et de l’ail peut éventuellement leur rendre la L'ail connaît partout le même succès. 103
Le spécialiste des plantes santé. Pour cela, il suffit de frotter les feuilles avec un éclat d’ail coupé en deux (à répéter éventuellement toutes les semaines). Des pelures d’oignon bouillies (de préférence dans de l’eau de pluie) sont aussi efficaces. Le feuillage des plantes malades re- çoit un bain de jus d’oignon. Pour cela, on place les plantes dans un endroit (par ex. la baignoire) où l’on peut utiliser un arrosoir muni d’une pomme d’arrosage, sans de- voir craindre des dégâts irrépa- rables dus à l’eau ou à l’odeur. Les pucerons des feuilles: les enlever tout simplement Pourquoi agir de manière compli- quée quand on peut le faire tout simplement? C’est ce que l’on peut Immerger ta plante pour se débarrasser des pucerons; certaines plantes sensibles n'aiment pas ce plongeon: faites un test avec une tige ou une feuille. se demander quand on regarde les plantes en pot et que l’on tombe sur des solutions compliquées alors que les vieux livres nous en don- nent de toutes simples. Comme par exemple celle de dépo- ser pendant quelques nuits consé- cutives le pot sur son côté dans l’herbe. Pendant la journée, le pot retrouve son emplacement habi- tuel. Evidemment, si l’on a une grande quantité de plantes en pots, cette méthode peut se révéler assez fastidieuse, sans parler des jardi- nières et des plantes de balcon. Mais si on ne doit pas monter et descendre des escaliers avec des 104
Le spécialiste des plantes pots gigantesques, cela vaut la pei- ne d’essayer. Les pucerons n’aiment pas être immergés Si nos plantes sont vraiment trop recouvertes de pucerons, il faut les immerger. Déposer le pot de fleurs, la tête en bas sur deux bâtonnets placés sur le bord d’un seau. Le feuillage est immergé pendant une heure dans l’eau et le dernier puce- ron aura quitté son perchoir. Répé- ter l’opération pour prévenir l’enva- hissement par de nouvelles généra- tions de pucerons. 105

- Les délices des arbres fruitiers: culture et soins des beaux jours
Les arbres fruitiers Planter les arbres: le printemps présente aussi des avantages Les fruitiers peuvent être indiffé- remment plantés en automne ou au printemps. L’important est de bien les planter et au bon endroit. La majorité des jardiniers préfèrent la plantation d’automne, car, au prin- temps, le jeune arbre va produire beaucoup de nouvelles racines. Ce- pendant, dans des sols lourds, il est préférable de planter au printemps, car en hiver les jeunes radicelles seront facilement attaquées par la pourriture due au sol gardant l’hu- midité. Plantation des arbres: aider les jeunes à démarrer Il faut aider les jeunes arbres à prendre un bon départ dans la vie. Que Von plante au printemps ou en au- tomne, il faut toujours arroser abondam- ment. 108
Les arbres fruitiers Pour cela, on peut préparer rem- placement en automne, en creusant un trou d’un mètre de profondeur sur un mètre de largeur. La terre qui est retirée est divisée en deux tas: un avec la terre du dessus, la meilleure; et l’autre avec la terre de la couche inférieure. Au printemps, au moment de plan- ter, on dépose d’abord la terre de la couche supérieure dans le trou - il faut en mettre assez pour que l’arbre se dresse bien (l’endroit de bouture qui se remarque à un épaississement du tronc doit se trouver à une hauteur d’environ une main au-dessus du sol.) Si on n’a pas assez de terre, il faudra aller chercher de la bonne terre à un autre endroit, car il faut donner à l’arbre suffisamment de substances nutritives pour lui permettre de prendre un bon départ. Quand l’arbre se trouve sur sa base, on jette deux à trois poignées d’orge sur les racines nues et on remplit ensuite le trou avec une bonne quantité de terre. Le sol ne doit pas être trop ferme pour que l’orge ne chauffe pas (sous l’effet d’éventuels courants d’air) et ne commence à pourrir, ce qui impliquerait aussi un dan- ger d’infection pour les jeunes pousses. L’orge doit se décomposer lente- ment et stimuler ainsi la croissance. Le résultat le plus spectaculaire est que les premiers fruits apparaissent plus rapidement. Pour que la couronne de feuilles se déve- loppe bien, la taille de Jeunesse doit être réussie. Education des fruitiers: une belle couronne ne se taille pas Pour pouvoir dire que la nurserie des jeunes arbres se porte bien, il faut faire attention de ne pas cou- per trop vite les branches latérales. Il faut toujours laisser quelques jeunes pousses de l’été. Les branches latérales forment ef- fectivement le gros de la croissance et c’est pourquoi il faut en laisser quelques-unes pousser à partir du bas. Sinon, le tronc reste trop frêle pour 109
Les arbres fruitiers pouvoir porter un jour une couron- ne épaisse. Après quelques années, on peut abandonner ce phénomène de “rallongement du tronc”. Selon que l'on veut accentuer la croissan- ce des tiges ou la récolte de fruits, il faut soit tailler l'arbre en automne, soit au prin- temps. La taille tôt ou tard: pour des fruits ou du bois La période de taille des arbres s’étend de la chute des feuilles en automne jusque peu avant la sortie des jeunes pousses au printemps. Il faut cependant éviter de tailler pen- dant les journées où la température n’atteint pas -5°C. D’après ce que l’on veut obtenir comme résultat, il faut tailler les arbres à la fin de l’automne ou en février. La conséquence sera de toute ma- nière une forte croissance des pousses, surtout si les arbres sont taillés en automne. La taille de fé- vrier, par contre, freine la croissan- ce des pousses et renforce l’appari- tion des bourgeons de fruits. Les fruits en espalier ou comment utiliser la moindre surface Eh oui, c’était là une des raisons importantes qui amenaient les jar- diniers à faire pousser des arbres en espalier. Et la taille des jardins ac- tuels remet cette manière de plan- ter à la mode, du moins si on ne veut pas se contenter d’une mini- récolte sur un espace super réduit. Il est nécessaire de choisir soigneu- sement les sortes de fruits que l’on veut cultiver et d’adapter la culture à l’orientation de la paroi. Voici une petite sélection: 110
Les arbres fruitiers Pour un mur orienté au sud, très ensoleillé et chaud, avec un sol assez sec, ce sont les sortes de poires “Alexandre de Lucas” ou “Comtesse de Paris” qui con- viennent; on peut choisir toutes les variétés de pèches et de vignes; pour les abricots, le mur ne peut être que légèrement om- bragé. & Le mur au nord est frais, humide et ombragé: ici on pourra mettre de bonnes cerises du nord. & Le mur à l’ouest, souvent arrosé, peut être plus ou moins chaud (orienté au sud) ou froid (orienté au nord); les poires vont l’appré- cier comme par exemple, les “poires conférence”, la “beurre Gellerts”, la “poire colorée de juillet”; pour les pommes, on choi- sira la “reinette de Landsberg”. & Le mur à l’est, plus frais mais sec et à l’abri du vent, est utili- Palisser des fruitiers permet d'employer le moindre espace libre. 111
Les arbres fruitiers sable pour des poires de la sorte “Williams Christ”, la “préférée de Clapp", la “beurre Gellerts”; pour les pommes I’ “Avenue Prince Al- bert”. Pour récolter des fruits de ses propres fruitiers, il ne faut pas avoir un jardin de la taille d’un terrain de foot. Noir ou blanc, c’est là toute la question Des murs ou des palissades, desti- nés à recevoir des fruitiers conduits en espalier, reçoivent en règle gé- nérale une couche de peinture, soit noire soit blanche. Le choix de la couleur n’est pas dé- terminé ici par une préférence pu- rement esthétique. Des fruitiers en espalier devant un mur blanc ou foncé: les deux ont leurs avan- tages. Nos ancêtres s’étaient posé beau- coup de questions d’ordre stricte- ment économique et ils nous ont transmis les renseignements sui- vants, résultats d’expériences pure- ment empiriques: les surfaces fon- cées sont justifiées parce qu’elles emmagasinent la chaleur. Pour cela, des murs épais, dont le matériau est capable de bien em- magasiner la chaleur, doivent rece- voir une couche de peinture foncée. De cette manière, l’énergie est stockée pendant la journée et resti- tuée la nuit. Ce facteur n’est pas à négliger. Il ne faut pas non plus oublier que cela 112
Les arbres fruitiers peut amener une floraison précoce qui peut alors être menacée par des gelées nocturnes (penser à recou- vrir). Les matériaux plus minces, les pa- lissades ou même les murs, qui ne sont pas capables de conserver la chaleur, reçoivent une couche de peinture blanche. Son rôle est de réfléchir la lumière et la chaleur. La récolte peut en être accélérée. Il faut donc tenir compte de ces deux éléments qui jouent un rôle dans l’apport de chaleur. Pollinisation des pommiers: ce qu’il faut savoir Me vous êtes-vous pas étonné, cher jardinier, qu’une année vos arbres croulaient sous les fruits et que d’autres années, il y avait à peine de quoi nourrir votre petite famille? Seule une minorité de pommiers est auto-fertile. C’est pourquoi il est nécessaire de planter au moins deux arbres de sortes complémen- taires pour espérer avoir une bonne récolte. Mais même comme cela, ce n’est pas très facile. Il y a des espèces di- ploïdes et triploïdes. Les premières peuvent se fertiliser l’une l’autre, les secondes peuvent être fertilisées par les sortes di- ploïdes. La règle dit qu’il faut planter au moins deux spécimens de plus de diploïdes, dans un rapport (di- ploïdes: triploïdes) 1:3, 2:4, 3:5 et ainsi de suite. Mais même cela ne garantit pas une bonne récolte. Car les sortes qui se pollinisent mutuel- lement doivent avoir des périodes de floraison qui se recoupent. Tout cela paraît effroyablement compli- qué. Le jardinier doit connaître toutes ces relations s’il n’y a aucun pommier dans son voisinage et qu’il connaît des difficultés de fruc- tification. En cas de problèmes de fertilisation ou pour choisir de nouvelles es- pèces, il est bon de se renseigner sur les espèces qui poussent dans votre environnement immédiat. Le pépiniériste est le spécialiste qui vous guidera efficacement pour les emplacements, les croisements, etc. Vous trouverez ici 15 sortes diffé- rentes avec leurs pollinisateurs: les tableaux qui se trouvent à la page 114 reprennent les 15 sortes de pommiers les plus connues pou- vant se combiner entre elles. Dans la colonne de droite se trouvent les sortes pollinisatrices pour les sortes de pommiers de la colonne de gauche. Par exemple, la “James Grieve” (2) se laisse fertiliser avec la “Blanche d’août” (1), la “Cox orange” (6) et la “reinette de Baumann” (11). 113
Les arbres fruitiers Sortes de pommes Sortes de pollinisateurs 1. Blanche d’août 6, 8, 11 2. James Grieve 1,6, 11 3. Gravensteiner 1, 1 1 4. Jakob Lebel 7, 10, 12 5. Signe Tilish 1,6, 7 6. Cox orange 7, 9 7. Dorée d’hiver 8, 11 8. Reinette de Landsberger 1. 6, 7,12 9. Berlepsch 7, 14 10. Jonathan 1,5, 6, 7, 11, 14 1 1. Reinette de Baumann 1, 7,8 12. Boscop 7, 11, 14 13. Reinette de Champagne 14 14. Ontario 7, 9, 11. 13 15. Pomme rhénane 7, 11, 14 Gne protection antigel préserve la récolte " Ce qui est bon pour les légumes ne doit pas être mauvais pour les fruits. Et grand-père nous a conseillé de placer un petit poêle en dessous des fruitiers quand le gel menace. Ce petit poêle est composé de pots de fleurs retournés, en dessous des- quels on a posé une bougie allumée du type bougie chauffe-plat à longue durée. Cette méthode convient pour des arbres bas ou des arbres en espa- lier. Gne protection antigel également pour les fleurs Une forme originale de protection antigel (pour gel léger) pour les fleurs est la suivante. En cas de risque de gel de -2°C, on place un seau rempli d’eau en dessous des arbres menacés. L’évaporation de l’eau produit une sorte de brouillard qui éloigne le gel, ceci uniquement en cas de gel léger. La méthode la plus courante est la vaporisation des arbres. Pour renforcer encore cette protec- tion, on emploie de l’extrait de va- 114
Les arbres fruitiers Ci-dessus: Les petits pots ne protègent pas seulement les légumes du gel nocturne. A droite: L^oaporation de l'eau produit un brouillard qui a un effet antigel. lériane que l’on mélange à de l’eau que l’on vaporise. Les choses simples de la vie: il faut parfois intervenir Les choses toutes simples de la vie procurent à la fois beaucoup de soucis et beaucoup de bonheur. (Jn exemple tout simple, la pluie. Quand la pluie s’abat sur les arbres en fleurs, le bonheur s’écoule avec elle car la fructification se fait diffi- cilement sur une fleur mouillée. 115
Les arbres fruitiers Les cerisiers en (leurs: c'est la fêle du prin- temps. Pourquoi ne pas faire usage d’une faculté toute simple des hommes: secouer tout simplement et douce- ment les branches et les soutenir ensuite à l’aide de bâtons pour qu’elles ne croulent pas sous le poids de l’eau permet aux fleurs de sécher rapidement. Il suffit parfois d’une petite pause entre deux averses pour que la fer- tilisation puisse avoir lieu. Cette méthode n’est donc pas à dédai- gner. 116
Les arbres fruitiers Toutes les solutions sont bonnes pour éliminer les pucerons Les pucerons, certainement les in- sectes les plus tristement célèbres, se multiplient de manière indécen- te, qu’il pleuve ou qu’il fasse sec: tous les climats leur conviennent. Voici quelques-unes des méthodes conçues par des générations de jar- diniers pour essayer d’en venir à bout. La méthode radicale: couper! Au début de leur invasion, les bandes de pucerons ne se trouvent qu’aux extrémités des pousses, on peut donc réagir en coupant tout simplement la partie attaquée. Le fait d’éliminer les feuilles atta- quées provoque une réaction de fuite chez les pucerons. Cette méthode peut s’appliquer sans danger à tous les arbres frui- tiers, à l’exception des arbres fraî- chement greffés. Un petit coup de brosse Il ne faut pas sous-estimer le bros- sage répété des feuilles et des branches pour en faire tomber les pucerons; cette méthode ne peut bien sûr s’appliquer qu’à des jar- dins de taille réduite. ün jet d’eau puissant est aussi un langage que les pucerons com- prennent très bien. On peut lutter efficacement contre cette véritable plaie que sont les pucerons. La méthode amère Le contact avec certaines sub- stances peut se révéler mortel pour les pucerons. Exemples de ces sub- 117
Les arbres fruitiers stances: l’absinthe (Artemisia ab- sinthium) ou la racine de gentiane (Gentiana lutea, G. pannonica, G. punctata et G. purpurea) Il faut préparer une décoction ou une sorte de thé avec les plantes ci- tées. Si la décoction est préparée à partir des racines ou des parties ligneuses de la plante choisie, on porte l’eau à ébullition, en ayant déposé les plantes à froid dedans, puis on lais- se bouillonner gentiment pendant 1 h 30. Ensuite on filtre et lorsque le liquide est refroidi, on en arrose abondam- ment les plantes. Veillez à ne pré- parer que la quantité nécessaire à un usage immédiat car, après quelques jours, la décoction déga- ge une odeur peu agréable qui en rend l’utilisation pratiquement im- possible. Les plantes suivantes possèdent aussi des substances amères: le jonc odorant (Acorus calamus), l’achillée mille-feuilles (Achillea millefolium), l’angélique (Angelica archangelica), la petite centaurée (Centaurium umbellatum). La lessive savonneuse Pendant longtemps, la méthode considérée comme la plus efficace était l’emploi d’eau savonneuse. Le savon à barbe convient parfaite- ment et il est prêt à l’emploi quand, après avoir été énergiquement bat- tu, il commence à mousser. Pour les pucerons bruns des ceri- siers, il faut employer un savon plus puissant (mettre plus de sa- von). Il existe différentes manières de procéder. Généralement, il suffit d’enduire les endroits atteints avec la solution savonneuse, avec un pinceau épais. Dans les cas tenaces, on peut utili- ser une éponge bien imbibée qui est pressée sur les branches atta- quées. On saisit une bonne quantité de mousse et on étale sur les branches en allant du haut vers le bas. Ainsi, automatiquement, les parties inférieures des feuilles sont en- duites, car elles peuvent aussi être attaquées par les pucerons. Les plus petites branches seront Du savon à barbe bien moussant chasse les pucerons comme les poils de barbe. 118
Les arbres fruitiers tout simplement trempées dans l’eau savonneuse. Comme les œufs des pucerons res- tent indifférents à ces traitements, il faut répéter le traitement toutes les 2 à 4 semaines, pour que les larves disparaissent. Attirer les pucerons sur les capucines Pourquoi ne pas tirer profit de la préférence des pucerons pour les capucines et planter celles-ci au- tour des troncs des arbres fruitiers que l’on veut protéger de ces bes- tioles? D’habitude, les pucerons se sentent plus attirés par les capucines que par le feuillage des arbres. Les fleurs de capucine sont du plus bel ef- fet au pied d'un arbre, et elles le protègent de l'attaque des pucerons qui les préfè- rent. Du savon dans un nid de chenilles: l’arbre vous dit merci Les chenilles ont bon goût: elles s’installent à l’endroit qu’elles trou- vent le plus beau et elles construi- sent leur nid entre les branches des arbres. Mais égoïstement, nous leur ren- dons la tache très difficile en asper- geant leur nid avec de l’eau savon- neuse (savon neutre ou détergent). Comment atteindre les nids qui se trouvent généralement à des hau- 119
Les arbres fruitiers L'élimination des chenilles dans leur nid est un art en soi. teurs inaccessibles? Le plus simple est d’envelopper l’extrémité d’un long bâton avec un tissu de laine. La laine se prête bien à cet usage, car elle aspire le liqui- de et le retient. A l’aide de cette perche, on peut passer la laine bien imbibée d’eau savonneuse sur les nids. La douche chaude pour les cocons de chenille Beaucoup de chenilles dressent, dans les profondeurs du feuillage des arbres fruitiers, des cocons bien épais. Elles ne craignent pas de servir de nourriture aux oiseaux car ceux-ci ne sont pas attirés par ces fils col- lants. Le moyen le plus simple pour venir à bout des cocons de chenille est de les asperger d’eau chaude, sans 120
Les arbres fruitiers pour cela dépasser les 45 °C. Le plus simple est de prendre une pompe électrique munie d’un petit réservoir d’eau chaude. Attraper les insectes nuisibles Avant qu’on ne vende dans le com- merce des anneaux de colle, on avait trouvé une méthode pour at- traper les insectes nuisibles vivant au moment des gelées. A la fin de l’automne, on entourait les troncs d’arbres menacés d’une ceinture de laine brute, ni nettoyée ni filée qui avait à peu près les mêmes propriétés collantes (voir illustration à la page 122). Fin janvier, les ceintures de laine étaient retirées pour être ensuite tout simplement brûlées. Actuellement, les mesures concer- nant les feux dans les jardins sont très strictes. Gne alternative écologique très va- lable consiste à enterrer profondé- ment la ceinture ramasse-insectes, ce qui permet également de détrui- re les fruits infectés par les champi- gnons. Pour être tout à fait logique dans sa démarche naturelle, il faudrait re- chercher les perce-oreilles et les hannetons qui se seraient égarés sur la ceinture, les retirer et les dé- poser dans un trou de remplace- ment (par exemple un récipient rempli avec de la fibre de bois). Enveloppé dans son cocon, le nid de che- nille est à Cabri des oiseaux. C’est aussi un des avantages de cet ancien système, car les insectes qui se sont collés sur les anneaux ne pourront pas être récupérés. 121
Les arbres fruitiers De la laine brute, non fi- lée, ceinturant le tronc d’un arbre, est un bon appât contre les insectes hivernaux. Vous avez des poules? Alors ne craignez pas la mouche de la cerise Pour combattre la mouche de la ce- rise, il suffit de profiter de l’habitude qu’ont les larves de se transformer en chrysalide sur un sol assez pla- ne. En automne, on passera assez souvent la houe dans la terre en- tourant les cerisiers et les poules seront invitées au festin. De nombreux insectes constituent un repas suc- culent pour les poules, qui dévorent aussi les as- ticots de la mouche de la cerise 122
Les arbres fruitiers Le prochain truc sera pour ceux qui n’ont pas de poules. Protéger les cerises: déranger les oiseaux avec du bruit Comme les oiseaux aiment les ce- rises au moins autant que nous, il faut les tenir à l’écart et pour cela faire appel à toute la science de grand-père. Par exemple en reliant deux mor- ceaux de verre entre eux, que l’on pend dans l’arbre de manière à ce qu’avec le moindre souffle de vent, ils puissent cliqueter abondam- ment. Pour les grands arbres, il faut imaginer des réalisations plus so- phistiquées, sans oublier que le bruit résonne aussi la nuit et que cela pourrait aussi dégoûter les voi- sins des cerises. Sus aux guêpes des pruniers Il ne faut pas nécessairement cou- per la branche sur laquelle la guêpe fait son nid; il suffit parfois d’asper- ger la couronne de feuilles avec une décoction de fleurs de sureau. Pour être efficace, cette aspersion doit se faire avant que les fleurs ne s’ou- vrent et doit être répétée encore deux à trois fois en mai. Le but étant d’empêcher les guêpes de pondre leurs œufs. De bonnes cerises bien mûres: elles ne font pas que le bonheur des jardiniers. Pour la décoction (à base d’eau froide), on compte une bonne poi- gnée de fleurs de sureau fraîches ou 1 cuillère à soupe de fleurs de sureau séchées. Grand-père avait encore d’autres trouvailles pour en venir à bout: à l’époque du vol, les guêpes peuvent être facilement secouées des ar- bres. Lorsqu’on trouve les insectes (le pompile roux a un corps noir, rouge-brun, les pattes jaunes et quatre ailes transparentes) on peut les faire tomber sur un morceau de tissu que l’on a tendu en dessous car, lorsque le temps est maussade ou frais, ils tombent facilement des arbres, engourdis par le froid. Par temps chaud, il faut s’abstenir de les effaroucher. 123
Les arbres fruitiers----------------------------- 124
Les arbres fruitiers Quand les fleurs de pruniers sont épa- nouies, il est trop tard pour les protéger des guêpes. Pour éviter une contamination l’an- née suivante, il faut ramasser tous les fruits attaqués et les détruire (en les plaçant par exemple dans un trou d’une profondeur d’un mètre, pour rendre les larves inoffensives). Pour s’éviter une récolte de fruits attaqués, il faut secouer l’arbre pour récolter en une fois un maxi- mum de fruits malsains. Des chrysalides dans les fruits C’est vraiment décevant quand les premiers fruits d’un jeune arbre tombent prématurément, mangés par les vers et les larves. Pour ceux qui sont désespérés, voi- ci quelques mesures salvatrices, qu’il faut appliquer à point nommé, c’est-à-dire dès que l’on constate l’attaque des insectes. On fait pour cela une entaille en forme de cône dans le fruit. Les fruits délivrés de leurs hôtes in- désirables peuvent encore conti- nuer à mûrir et une nouvelle peau va se former à l’endroit de la cou- pure. Le gui: s’il épuise trop l’arbre, il fait plus de mal que de bien Depuis peu, on dit que le gui est menacé. C’est-à-dire que, pour cer- taines espèces placées dans des conditions climatiques non adap- tées, il existe peu de chances de survie. Le mystère qui entoure le gui, sa réputation de plante médicinale (dans l’immunothérapie) ainsi que la vue gracieuse du gui en fleur, en font une des plantes préférées dans le jardin. Souvent planté de manière isolée, ce végétal considéré en partie com- me un parasite ne fera pas de dé- gâts importants à un arbre sain. Mais si le gui se trouve en grande quantité sur un arbre, son attaque sera à la longue fatale pour cet arbre, car les racines de la boule de gui pénètrent profondément et pui- sent de l’eau et des substances nu- tritives nécessaires à l’arbre. La seule manière de sauver un arbre que le gui envahit consiste à scier les branches attaquées en te- nant compte du fait que les racines de gui s’étendent jusqu’à environ 1,5 m de l’endroit central. Le cancer de l’arbre - il vaut mieux prévenir que guérir Cette maladie est également grave pour les arbres, qu’elle fait énormé- 125
.•ira»'
Les arbres fruitiers A gauche: C'est en automne et en hiver que le gui est le plus visible. ment souffrir. Les plaies provoquées par le cancer doivent être éliminées très profon- dément pour arriver jusqu’à l’en- droit où le bois est sain. Ensuite on referme la plaie avec, par exemple, de la résine d’arbre (que l’on trouve dans les magasins spécialisés). On peut également ne rien mettre du tout sur les plaies; d’un point de vue écologique, c’est préférable à un traitement chimique. Si on prend l’optique de ne rien fai- re, l’important est de vérifier que la partie atteinte reste propre, notam- ment en faisant une coupe nette. Il faut empêcher que l’humidité ne stagne dans les parties fibreuses, l’eau doit absolument pouvoir s’écouler. Pour accélérer le processus de gué- rison de manière positive, on peut faire des entailles dans les fibres formant le bord de la plaie (dans la partie intérieure du coussinet qui se crée), et cela jusqu’à ce que la plaie soit complètement fermée. Vous aurez certainement constaté par expérience personnelle qu’une plaie qu’on ne recouvre pas guérit plus facilement. Mais dans les deux cas, l’hygiène joue un grand rôle. C’est souvent l’emplacement qui est responsable du cancer des En cas de cancer de l'arbre, l'endroit ma- lade sera découpé. Le processus de guéri- son peut être accéléré par de petites en- tailles pratiquées dans le bord de la plaie. arbres; des sols trop lourds ou des veines d’eau souterraines en sont responsables. Si on n’arrive pas à maîtriser la maladie, il faut mordre dans les derniers fruits récoltés et couper l’arbre. Le nouvel arbre de- vra être planté à un autre endroit. Les sols argileux doivent avant cela être améliorés sur une profondeur de 1 m (avec un mélange sable- gravier). Les sols humides doivent être drainés. 127
Les arbres fruitiers Aspect que prend le cancer de l'arbre sur le tronc d'un abricotier. Voici une liste de sortes de pommes et de poires, pour lesquelles l’expé- rience a démontré qu’un sol in- adapté provoquait un cancer: ;*? Pommes: reinette dorée, reinette champagne, cox orange, Ingrid Marie, Jacob Lebel, Ontario. r<*? Poires: poire beurre Gellerts, poire de Tongres, Nelis d’hiver. Comment faire face à la gommose? La gommose peut se révéler éprou- vante pour un arbre. Mais la nature nous a aussi donné le remède: l’oseille. Les parties d’écorce contaminées par la gommose sont d’abord soi- gneusement coupées. Ensuite on éponge la plaie avec des feuilles d’oseille écrasées pour que le jus vert de la plante pénètre bien dans le bois. Les parties ainsi traitées guérissent rapidement et l’écorce repousse par la suite. Et comme il s’agit de nos fruitiers, les arbres les plus sacrés à nos yeux, nos soins seront certai- nement efficaces. ün petit coup de vaporisateur pour des fruits en pleine forme Pour accélérer la formation des fruits, il suffit de les vaporiser avec de l’eau que l’on a laissé reposer. Ceci devrait se passer de préféren- ce le soir, lorsque le soleil ne brille pas. Il faut aussi vérifier que le fruit est en mesure de se former normale- ment et éventuellement retirer la partie de la récolte qui n’est pas as- sez avancée. Ce qui donnera aux fruits restants suffisamment de force pour arriver à pleine maturité. 128
Les arbres fruitiers Frotter avec des feuilles d'oseille est effica- ce contre la gommose des arbres. de de l’année, les fruitiers rejettent d’eux-mêmes, mais cette sélection naturelle ne correspond pas tou- jours aux besoins des consomma- teurs. Pour bien faire, il ne faudrait pas laisser plus d’une pomme par pousse de 10 cm. Pour les sortes qui ont tendance à donner des récoltes abondantes (par ex. Boscoop, Ontario, Ber- lepsch, Ingrid Marie, Gravensteiner) il faut encore éliminer davantage. Il est important de pouvoir bien dé- terminer quel bourgeon de fruit il faut conserver. Bien que le fruit provenant de la fleur centrale présente souvent un stade de développement plus avan- cé, il est préférable de l’éliminer car il donne souvent un fruit déformé. Il faut aussi éliminer tous les fruits qui n’ont pas encore atteint le stade du T vers le 20 juin, (voir illustration ci-dessous) Bien éclaircir: le stade du T Il n’y a pas que la future récolte de pommes qui est influencée favora- blement par un éclaircissage bien mené. On prévient également un change- ment de quantité de récolte l’année suivante. A condition que l’on effectue ce tra- vail avant le 20 juin. En cette pério- Seules les pommes qui ont déjà atteint le stade du T (au milieu) peuvent rester sur l'arbre après le 20Juin. 129
Les arbres fruitiers Ces fruits à “développement tardif” ne feront généralement pas partie des fruits arrivés à pleine maturité au moment de la récolte. Que faire avec les pommes rejetées? Elles sont immangeables et il est conseillé de les enterrer dans un trou d’une profondeur d’un mètre, ce qui détruira les parasites qui se seraient introduits dans le fruit. Bien que l’on soit tenté de mettre directement les pommes tombées avant maturité sur le tas de com- post, cette idée est à rejeter vive- ment: les pommes peuvent contenir des insectes nuisibles que l’on dis- séminerait sans le savoir dans tout le jardin. Les pommes tombées ne doivent pas re- joindre le las de compost, sinon les in- sectes nuisibles quelles contiennent se- ront disséminés dans tout le jardin. I 130


Le fruit de votre travail récolter, conserver, préparer
Récolter et conserver La récolte du soir est la meilleure A l’époque où aucune miette de nourriture ne pouvait être perdue, il était important de tenir compte des éléments suivants. Les plantes vertes destinées à nour- rir les hommes et les animaux sont plus nourrissantes quand on les ré- colte le soir. Des expériences menées après la Première Guerre mondiale l’ont prouvé. Cela est dû à la teneur plus élevée en féculents (jusqu’à 10% de plus) le soir que le matin. Ces pourcentages peuvent se révé- ler fort intéressants du point de vue de l’efficacité, surtout lorsqu’il faut utiliser de grandes quantités de nourriture fourragère. Il s’agit d’être à l’heure pour la récolte Les fraises cueillies avant 10 h du malin ont un parfum plus prononcé. Il ne suffit pas d’attendre patiem- ment que le jour de la récolte soit enfin arrivé, il faut qu’au jour “J” tout soit terminé vers 10 h du ma- tin. En effet, c’est jusqu’à environ cette heure que les variétés de légumes et de fruits développent leur arôme le plus puissant. Vous n’êtes pas convaincu? Allez donc cueillir quelques fraises! Attention au choc climatique au moment de la récolte Pour l’éviter, il suffit de ne pas cueillir ou éclaircir des légumes in- dividuels (des carottes par exemple) en plein soleil. Les plants restants, perdant l’ombre que leur faisaient leurs compagnons, pourraient en être énormément perturbés. Les brûlures, les troubles de croissance, une sensibilité accrue aux maladies 134
Récolter et conserver peuvent en résulter. Le mieux est d’attendre quelques heures pour commencer la récolte. Effacer les traces de récolte Les traces laissées par la récolte sont en fait souvent des trous. Et ce n’est pas très joli. Il vaut donc mieux les refermer im- médiatement. Premièrement, parce qu’on évite ainsi une trop forte éva- poration, ce qui entraîne un dessè- chement inutile du sol. En plus, on barre ainsi l’accès au sol aux in- Lorsqu’on referme les Irons provoqués par la récolte des plants, on fait coup double: on évite le dessèchement du sol et on fer- me l'accès aux insectes nuisibles. Les trous laissés par les carottes récoltées sont la porte ouverte à tous les insectes nuisibles. sectes nuisibles, par exemple la mouche de la carotte. Sinon, ils pourraient très bien venir déposer leurs œufs dans les trous, dans les alentours immédiats des plants non encore récoltés. Cela rendrait le jeu vraiment trop facile aux futures petites larves, dé- posées quasi à domicile. 135
Récolter et conserver Avoir longtemps de belles tomates savoureuses et bien mûres Chacun espère récolter beaucoup de ces superbes fruits rouges. Si on a encore une grande quantité de tomates sur les plants en oc- tobre, au moment où les premières gelées sont à craindre, il faut les protéger du gel de la manière sui- vante: on met les plants sur une planche déposée sur le sol ou sur une caisse renversée. On place ensuite par-dessus une couche chaude ou un châssis amo- vible. Eventuellement, on recouvre le tout d’une couverture si la nuit risque d’être particulièrement froide. De cette manière, les fruits sont protégés du froid et seront beau- coup plus savoureux que ceux qui ont été cueillis et rentrés à la mai- son pour arriver à maturité. Pour le raifort, il faut mettre des gants de velours Heureusement, ces longues racines noires ne sont pas trop délicates. Néanmoins, il faut être très soi- gneux au moment de la récolte et éviter de les blesser. Car le jus peut s’écouler d’une racine endomma- gée, ce qui lui ferait perdre de son goût et réduirait sa durée de conservation. Clne autre technique pour conserver les précieuses racines, tout aussi efficace et facile que celle qui consiste à les enterrer dans une caisse de sable dans la cave, est de creuser un sillon au moins aussi profond que les racines, parallèle- ment aux rangées de plantes. En partant du côté opposé, on peut retirer à la pelle les racines pour les r enfoncer ensuite dans le sillon pré- paré à cet effet. Cette méthode est sans risque et plus facile à mettre en oeuvre. Les groseilliers emmitouflés feront longtemps le bonheur des petits gourmands Les tomates mûries sur les plates-bandes Voici un truc pour les fans des gro- sont particulièrement parfumées. seilles rouges. 136
Récolter et conserver Bien sécher les herbes Le séchage des herbes condimen- taires et du persil à la chaleur de- mande un peu d’attention. Sinon, on risque fort de se retrouver avec des résidus calcinés. Car les huiles essentielles, qui ren- dent nos herbes si tentantes, s’en- volent aussi très vite dans toutes les directions. Les herbes condimentaires et les herbes à tisanes seront séchées à température très modérée (30°C) à l’ombre, avec si possible un petit souffle de vent. En enterrant les racines de raifort, on limi- te fortement le danger de casser les ra- cines lorsqu on les récolte. Pour allonger la durée de la récolte et la dégustation des petits fruits rouges, il faut envelopper le buis- son dans de la paille. Le moment idéal pour procéder à cet habillage est lorsque les baies sont rouges depuis peu. Le déshabillage se fait quand on désire venir déguster les fruits. Mais où trouver la paille? Elle se ramasse facilement dans les champs, lorsque les grosses ma- chines sont passées, laissant traîner de nombreux morceaux. Les groseilliers emballés à temps dorment des fruits Jusqu'en hiver. 137
Récolter et conserver Ci-dessus: les herbes aromatiques sèchent à l'ombre dans un séchoir. A droite: Disposées ainsi au soleil, les herbes aro- matiques perdent leurs huiles essentielles. Ci-dessous: Dans la spirale aux herbes, de nom- breuses plantes aromatiques peuvent pousser dans un espace très réduit. Après deux à quatre jours, elles sont prêtes à être conservées et peuvent venir remplir de leur par- fum des bocaux à fermeture her- métique. 138
Récolter et conserver 139
Récolter et conserver Pour des herbes mucilagineuses comme la mauve, la molène, la guimauve et la racine de chien- dent, dont on veut conserver les substances thérapeutiques, le sé- chage doit être très rapide. Il de- mande une température avoisinant les 40cC. Si on ne possède pas d’appareil de séchage, il faut se limiter. Les herbes sont disposées sur des tissus foncés en plein soleil. Le but Il faut commencer la cueillette des fruits du côté ensoleillé de l'arbre. C'est là que les fruits sont le plus rapidement mûrs. est que le séchage soit terminé en deux jours. De cette manière, l’action du soleil reste supportable. Récolter intelligemment pour accélérer la maturation Tous les fruits d’un arbre ne seront pas mûrs le même jour. Si l’on cueille d’abord les fruits situés du côté ensoleillé ainsi que ceux qui se trouvent au sommet et à l’extérieur, ceux du centre grandiront et mûri- ront plus facilement. De cette manière, on étale la cueillette des fruits mûrs et prêts à être croqués. Le bon fruit: juteux et ferme à la fois Si le temps est très venteux au mo- ment de la récolte, le fruit perdra de son jus et son goût sera moins pro- noncé. Pour éviter cela, il faut arroser abondamment les fruitiers. 140
Récolter et conserver Le fruitier trop sec: des pierres poreuses ou des briques peuvent aider Si l’humidité de l’air dans la pièce où sont conservés les fruits et les légumes est trop réduite (ce qui ar- rive dans les nouvelles construc- tions trop bien isolées), quelques briques peuvent y remédier. Ces briques sont réparties dans la pièce et sont arrosées régulière- ment. Les briques poreuses absor- bent l’eau et la rejettent ensuite pe- tit à petit. Gn fruitier trop humide: il faut saler! Sous nos latitudes, c’est là un pro- blème plus courant que celui de la sécheresse. Si vous connaissez ce souci, avant de procéder à de grands travaux d’assainissement ou de changer de domicile, essayez cette méthode fort simple: selon la taille de la pièce, disposez un ou plusieurs récipients plats, bien ré- partis dans tout l’espace disponible et remplis de sel. Celui-ci va aspirer l’humidité am- biante et sera d’une aide efficace. Il 141
Récolter et conserver faut bien sùr le renouveler souvent pour qu’il soit le plus sec possible. Le sel humide peut être séché (dans la cave à chauffage) et réem- ployé. La conservation des fruits: un brin de mysticisme s’impose Se laisser pénétrer par la nature, par ses formes, ses mouvements, essayer de l’imiter, voilà de bonnes règles de vie pour atteindre nos buts. Pour bien conserver les pom- La position de la lune et celle du soleil au moment de la récolte influencent forte- ment la conservation des fruits. mes et les poires, leur tige devrait être dirigée vers le haut. En règle générale, les fruits sont cueillis avant d’être arrivés complètement à maturité et devraient être placés dans la même position que sur l’arbre pour qu’ils puissent conti- nuer à mûrir. Pour qu’ils se conservent sans se flétrir, ils doivent être cueillis par temps clair et par lune décroissante et disposés sur leurs feuilles. Amis des fruitiers, attention! La maturation est contagieuse! Si l’on veut préserver les délices et le taux de vitamines des différentes sortes de fruits pendant tout un hi- ver, il faut séparer les sortes con- servées jusqu’en décembre (fruits d’automne) et les tardifs conservés jusqu’au printemps (fruits d’hiver). Ces deux catégories ne devraient jamais être conservées dans le même espace. Lors du processus de maturation, les pommes émet- tent un gaz (éthylène) qui accélère la maturation des fruits environ- nants. Si les fruits d’hiver se retrouvent à proximité des fruits d’automne, ils ne se conserveront pas plus long- temps que ceux-ci et il faudra dé- vorer les deux réserves à toute vi- tesse. Si les quantités sont impor- tantes, la dégustation peut se trans- former en cauchemar. 142
Récolter et conserver Les pommes doivent être rangées comme elles pendent sur l'arbre, la lige dressée vers le haut. Comme la maturation est communicative, les sortes hâtives et tar- dives ne doivent pas cohabiter. Le parfum des pommes: bien conserver pour le préserver Pour préserver au maximum le par- fum des pommes de conservation et leur donner la plus grande longé- vité possible, il ne faut pas les pla- cer dans une cave ou une chambre de conservation du rez-de-chaus- sée, il faut les disposer dans des chambres de réserve en hauteur. Pour améliorer encore leur goût, on peut enfermer les pommes dans une boîte ou un carton contenant des fleurs de houblon ou de sureau séchées. Des caisses en bois pour les fruits Si vous disposez de bonnes caisses en bois, munies de couvercles her- métiques, elles feront d’excellentes Les espèces rares reçoivent des soins déli- cats. caisses de conservation des fruits d’hiver, particulièrement pour les variétés de pommes et de poires tardives. Avant de les ranger dans ces caisses, il faut étaler les fruits pendant deux semaines dans une pièce sèche pour qu’ils puissent “transpirer”. Dans la caisse, on ré- partit d’abord une couche de sable, ensuite une couche de fruits, enve- 143
Récolter et conserver loppés individuellement dans du papier. Ensuite, à nouveau une couche de sable sec et ainsi de sui- te en veillant à terminer avec une couche de sable. Les récipients sont ensuite bien fermés et conser- vés à l’abri du froid et du gel mais néanmoins dans un endroit sec et frais. Une caisse devrait contenir chaque fois une quantité de fruits pouvant être rapidement mangés. Les fruits aiment les bocaux en verre La méthode suivante permet à nou- veau de conserver les fruits de ma- nière optimale sans devoir les cuire. On prend de grands bocaux en ver- re, ayant des ouvertures correspon- dant à la taille des fruits que l’on va Les conserves de fruits crus: emballés sous vide, ils resteront longtemps frais. y déposer, on les lave soigneuse- ment et on les place dans un en- droit chaud pour que toute l’humi- dité disparaisse et que la quantité d’air à l’intérieur s’amenuise. On dépose ensuite dans chaque bocal les fruits les plus beaux, c’est-à-dire ceux sans taches, ni trop verts ni trop mûrs, et qui auraient déjà quelques jours de conservation der- rière eux. Les bocaux sont alors fer- més de manière hermétique et ran- gés au frais. De cette manière, les fruits conservés restent frais et cro- quants, comme s’ils venaient d’être cueillis. Les tranches de pomme: faciles à sécher et jolies à déguster Si on laisse une pomme dans la- quelle on a mordu quelque temps à l’air, l’entaille deviendra vite brune et peu appétissante. Il en va de même si on a décidé de faire sé- cher des rondelles ou des quartiers de pomme: les bords brunissent et rien ne leur rendra leur belle cou- leur appétissante. Comme on mange autant avec les yeux qu’avec le ventre, grand-mère avait trouvé une solution à ce petit inconvénient: placer les rondelles immédiatement dans de l’eau sa- lée. Elles conserveront un aspect impeccable et un goût agréable. Si on les rince par la suite avec de l’eau claire et fraîche, on ne les 144
------------------Récolter et conserver------------------ Séchés, les fruits font aussi le bonheur des gourmets. Ici des pommes, des poires et des prunes. confondra certainement pas avec des biscuits salés. ün fruit séché qui met l’eau à la bouche Les pommes, les poires mais aussi les prunes peuvent être séchées. Les rondelles de fruits doivent être retournées pour bien sécher des deux côtés. Si on utilise une caisse de séchage avec des claies (par exemple un tamis qui sert de surfa- ce de dépôt), il faut aussi les re- tourner (mettre le haut en bas et in- versement). Les pommes en particulier doivent être bien séchées tout en restant souples et tendres. Les poires sont séchées, coupées en quartiers et aussi retournées ré- gulièrement. A l’opposé des pommes, elles ne doivent pas être séchées complète- ment, mais rester fermes, pour conserver leur parfum. Pour le séchage des prunes (des quetsches de préférence), il faut bien vérifier que les fruits non mûrs ou piqués par les insectes ont été retirés. Avant d’entamer la récolte des fruits réservés pour le séchage, il faut attendre que les prunes se ri- dent autour de la tige; à ce stade, les prunes piquées seront tombées sur le sol. Si la taille de l’arbre le permet, on secoue l’arbre et on ne conserve pour le séchage que les fruits qui restent encore attachés. De la confiture de cynorrhodon (églantier): comment la rendre meilleure Il existe tellement de sortes de confitures que tout le monde y trou- ve son goût. Il en est cependant 145

Récolter et conserver Celui qui apprécie les baies rouges du cy- norrhodon et sa confiture ne doit pas tailler sa haie au printemps. une qui fait l'unanimité, dans le sens négatif: tout le monde s’accor- de à dire que la confiture de cynor- rhodons peut être oubliée dans l’ar- moire. En effet, elle ne possède pas cette onctuosité, cette douceur des autres confitures de fruits rouges. Et pourtant il est facile de remédier à cet état de choses et de lui don- ner une place de choix sur la table du déjeuner. Il suffit d’ajouter, dix minutes avant la fin de la cuisson, et par kilo de fruits, non pas une pincée de sucre ou de sel, mais de farine de moutarde. La cuisine aux herbes sauvages: comme la faisait grand-mère Bien avant que les premières sa- lades ou les premiers épinards ne soient consommables, les herbes sauvages ont déjà atteint leur matu- rité, et leur profusion dans le jardin commence à nous désoler. Il existe une méthode intelligente pour se débarrasser de toute cette verdure envahissante: la manger. Les herbes sauvages permettent de varier les plats tout en les enrichis- sant en vitamines. A côté de la classique soupe aux orties sauvages ou de la salade de pissenlits, on peut apporter à table des pousses de mouron blanc, d’ar- roche, de pâquerette, de plantain, de chicorée sauvage ainsi que les jeunes feuilles des fraisiers, fram- boisiers et mûriers pour égayer la cuisine de printemps. A tous ceux qui recherchent une méthode écologique pour se défaire Le plantain, lancéolé est une des herbes qui enrichissent la cuisine du début de printemps. 147
Récolter et conserver Les herbes sauvages relèvent agréable- ment les plats de printemps. des herbes, il est conseillé de res- pecter les règles suivantes: & On réalise de très bonnes sa- lades avec les toutes premières pousses de chicorée sauvage. Tant que les feuilles sont encore vert clair, leur goût est doux; l’amertume ne se développe que par la suite. & Des mélanges d’herbes douces (mouron blanc et chicorée) avec des feuilles plus amères (feuilles de framboisiers et mûriers) peu- vent être employés comme des épinards qu’ils remplacent avan- tageusement. Pour en diminuer l’amertume, on peut alors les mélanger à du lait ou de la crè- me fraîche. Il est conseillé de faire un essai: pour cela, réduire une petite quantité de chaque herbe dans un peu de beurre fondu et goûter le résultat. Selon son stade de développement et l’endroit de cueillette, l’arôme de la plante est plus ou moins prononcé. A chacun de trouver son mélan- ge idéal qui ravira tous les convives. & Les herbes sauvages peuvent également s’employer pour rele- ver d’autres plats de salades, en leur apportant en plus une bon- 148
Récolter et conserver ne dose de vitamines et de mi- néraux. Si le plat doit être épais- & si» on choisira de préférence de la purée de pommes de terre, ce qui adoucira l’amertume éven- tuelle des herbes. Hachées menu, les herbes peu- vent aussi venir enrichir des soufflés ou des omelettes. Bon appétit! 149

Le truc spécial: la sagesse récoltée au fil des jours par les anciens
Le truc spécial Equipement indispensable: les outils de jardin Le bon outillage est aussi coûteux que nécessaire. La recherche de la qualité est un grand sujet de discussion, mais les jardiniers ne s’en laissent pas conter! Il n’est pas question ici des outils en plastique qui, souvent, ne conviennent pas. Des outils faits pour passer de génération en géné- ration sont certainement un bon in- vestissement. Il faut les entretenir soigneusement pour leur conserver toute leur effi- cacité et prolonger leur durée de vie. Il n’y a pas que les parties métal- liques qui doivent être nettoyées: les parties en bois doivent aussi re- cevoir un entretien sérieux. Il est bon de les enduire une fois par an avec de l’huile de lin chaude. Les bons outils ne sont pas gratuits, mais avec des soins appropriés, ils serviront des années. 152
Le truc spécial Nécessaire: le grattoir Les bonnes intentions ne suffisent pas et l’entretien est parfois fasti- dieux, surtout si on a longuement travaillé dans le jardin. A l’aide d’un grattoir, le travail en sera nettement facilité. C’est un morceau de bois dur, en forme de coin, qui devrait être pendu dans un endroit bien visible de la remise à outils. Le bois dur convient mieux que le métal car il est suffisamment stable mais pas assez affilé pour endom- mager les outils. Le grattoir en bois permet de nettoyer tous les outils et de les conserver longtemps en bon état. La binette à compost Il n’est pas certain que grand-père possédait déjà cet outil mais il nous a convaincus par ses nombreuses qualités: facile d’emploi, bon mar- ché, écologique. C’est vraiment l’outil à essayer. Ce qu’il vous faut aussi, c’est le bac à compostage. Pour le réaliser, il faut tout d’abord une caisse en bois solide (environ 70 cm x 70 cm) dont le fond a été renforcé par une planche assez épaisse. Ensuite une (vieille) bêche, dont le côté tranchant a été bien aiguisé. Tout ce qui pourrait servir de maté- riel de compost sera déposé dans cette caisse. La bêche bien tranchante fera le reste; même les petites branches se Grand-père hache son tas de compost dans des caisses au fur et à mesure qu'il le collecte: un gain de temps pour ta suite des opérations. 153
Le truc spécial laissent couper sans effort et sans danger pour les doigts. Conserver un tonneau de bois Les tonneaux ou récipients en bois qui doivent servir de bac à fleurs, de réservoir à purin ou de réserve d’eau résisteront plus longtemps si vous les faites gonfler au préalable. Pour cela, humidifiez l’intérieur du tonneau avec de l’alcool à brûler, placez ensuite rapidement le réci- pient sur son côté et remplissez-le avec du papier mis en boule, de la fibre de bois ou quelque chose de similaire. Après y avoir mis le feu (en vous tenant à la plus grande distance possible, à l’aide d’un bâton par exemple), vérifiez que toutes les parties gonflent de la même façon et, éventuellement, tournez le ton- neau pour atteindre ce résultat. On ne pourra faire gonfler que des tonneaux absolument secs, sinon le bois pourrait se déjeter et le ton- neau ne serait plus hermétique. La technique de la vaporisation Le choix en outils servant à vapori- ser est tout simplement étonnant; et pourtant, au moment où on en a besoin, on n’a pas toujours l’outil adéquat sous la main. Il est soit perdu, soit cassé et vous voilà tout désemparé. Mais ce ne sont pas de si petites choses qui vont mettre grand-père dans l’embarras. Voici la solution de secours: vous prenez une brosse aux poils bien serrés et denses (genre brosse à habits). Vous la plongez dans l’eau et ensui- te vous passez la main sur les poils 154
Le truc spécial La méthode anlitechnlque pour vaporiser de l’eau. mais à rebrousse-poil! Vous obtien- drez ainsi une vaporisation du plus bel effet. Le sens du trajet de l’eau sera op- posé à celui dans lequel la main frotte les poils. Cette méthode est idéale lorsque l’on veut simplement vaporiser un peu d’eau sur une ou deux plantes ou sur des bacs de fleurs sur un balcon ou une terras- se. Et qu’en est-il de l’œuf de Colomb? Malheureusement, ce ne sera pas encore cette fois-ci que vous aurez la réponse à cette lancinante ques- tion. Mais l’œuf présenté au déjeuner de Colomb devait certainement pré- senter les caractéristiques sui- vantes: une coquille ferme, un jau- ne éclatant, un goût raffiné. Il est probable que la nourriture proposée aux volailles y était pour quelque chose car on y ajoutait toujours des feuilles fraîches de consoude (Sym- phytum officinale). Celui qui en sert à ses poules aura déjà une partie de la réponse sur la différence de qualité. Protection bruyante contre les oiseaux Celui qui a à cœur la protection des oiseaux, surtout des oiseaux chan- teurs, peut certainement les aider. Par exemple, en laissant les feuilles et branches tombées en dessous des arbres. Cela donne aux oiseaux une pro- tection, car les feuilles qui traînent sur le sol empêchent les chats et autres chasseurs d’oiseaux de s’ap- procher sans bruit. Le moyen le plus efficace pour pro- téger les oiseaux est de disposer des nichoirs à leur taille et hors de portée des prédateurs. Bien disposer les nichoirs est parti- culièrement important: des nichoirs pour oiseaux pendus à des endroits inadaptés font encore plus de mal que de bien. 155

Le truc spécial Un peu de consoude dans la nourriture des volailles et l'œuf du petit déjeuner sera bien meilleur. Les piqûres d’insectes Les piqûres d’insectes n’ont pas souvent de suites fâcheuses mais peuvent provoquer des gonflements importants. Mais chaque piqûre a son herbe médicinale. Le plantain lancéolé est particulièrement efficace contre les piqûres d’insectes. Pour que le jus atteigne bien la peau, il est nécessaire de déchirer les feuilles en petits morceaux. Pour ceux qui n’ont pas de plantain dans leur jardin, il y a moyen de trouver les semences dans les jardi- neries. Ce qui n’empéche pas de se rendre chez le médecin s’il y a des doutes sur la gravité des piqûres. Les poires en bouteilles: à la portée de tous Que diriez-vous d’une bouteille d’eau-de-vie de poire? Mais com- ment faire entrer la poire dans la bouteille? Assez simple: peu après la florai- son, vous choisissez, par un jour ensoleillé, un beau bourgeon de fruit, placé sur une belle tige et vous introduisez ce bourgeon de fruit dans la bouteille. Les espèces à fruit jaune sont particulièrement belles à l’œil. La bouteille doit être fixée à l’arbre de manière à ce qu’elle ne se brise pas sous l’effet du poids (l’attacher éventuellement à une autre branche). Après la récolte, on détache la bou- teille contenant la poire et on la rin- ce bien avant de la remplir avec de l’alcool de poire. Les poires en bouteilles: le fin du fin du jardin. Voyez l’illustration à la page 158. Les tomates antimoustiques Faites-vous partie des personnes attaquées par les moustiques? Ai- 157
Le truc spécial Voici le secret de fabrication des poires en bouteilles. mez-vous les tomates? Il reste une chance pour qu’une col- laboration utile s’installe entre plan- te et homme. Les bons observateurs ont décou- vert que les insectes piqueurs n’ap- précient pas l’odeur de la tomate. Même si on ne partage pas leurs goûts, on peut transporter ce sym- pathique refouleur de moustiques sur le balcon ou sur la terrasse et à tous les endroits où on désire se prélasser en été sans se faire pi- quer. Le buis, pas aussi inoffensif qu’il en a l’air Le buis semble revenir à la mode et comme on a oublié au fil du temps qu’il pouvait se révéler plus dange- reux qu’il n’y paraît, il est bon de rappeler certaines choses. Par exemple, l’endroit où il est planté ne doit pas seulement être choisi en fonction de l’esthétique. Les vaches par exemple ne font pas de détour lorsqu’elles rencontrent un massif de buis, au contraire d’autres plantes vénéneuses, et s’en régalent, ce qui peut avoir par- fois des conséquences mortelles. Les candidats à la plantation d’ar- bustes de buis doivent bien se rendre compte qu’ils représentent un certain danger pour les enfants et les animaux qui se trouvent dans les environs. Avec quelques précautions, le buis reste inoffensif et le compost survi- vra certainement au fait qu’il reçoit ses déchets. La lune joue un rôle important Plus personne ne doute de l’influen- ce des marées et de la lune sur les événements terrestres. En plus des effets observables de la lune sur les activités humaines, il y a aussi des effets moins visibles mais tout aussi importants pour les hommes et leurs cultures. Les tomates protègent les balcons des at- taques de moustiques. 158
Le truc spécial 159
Le truc spécial Les phases de la lune sont par exemple très importantes lors des plantations. Ainsi, il faut couper les arbres devant servir à la construc- tion des bateaux à la lune décrois- sante. A la lune croissante, la sève de l’arbre monte dans le tronc. De ce fait, le bois, à cause de l’humidi- té de la sève, est plus sensible à la pourriture par les vers et devient ra- pidement inutilisable. Ces connais- sances appliquées au jardin se ré- percutent de la manière suivante: pour que la taille et la plantation des arbres se produisent de maniè- re optimale, il faut les réaliser de préférence à la lune décroissante et non à la lune croissante. Sinon, à cause de la montée de la sève, les arbres ont du mal à enfoncer pro- fondément leurs racines et n’arri- vent pas à grandir convenablement. Par contre, à la lune décroissante, la force et la puissance des arbres se trouvent en eux. Ils font rapide- ment des racines, se fixent mieux dans le sol et la sève ne s’écoule pas par les tiges coupées. Les herbes médicinales et diges- tives comme le basilic, le thym, la lavande et le romarin doivent être coupées par lune croissante et arra- chées avec la racine. Les remèdes réalisés à partir de ces plantes sont très efficaces et les plats aromati- sés sont succulents. Lors de la récolte des fruits et des légumes, il faut faire la différence entre ceux qui sont destinés à être conservés et ceux qui seront man- gés tout de suite. Pour les conserves, il faut employer les vertus “fermantes” de la lune décroissante; les denrées se con- serveront plus longtemps. C’est le contraire pour les fruits et les légumes, qui doivent être man- gés tout de suite. La qualité nutriti- ve de ces denrées serait supérieure lorsqu’elles sont arrachées par lune croissante. Pour le sarclage des plates-bandes de légumes et de fleurs, on choisira un moment où la lune est décroissante, au printemps ou en automne. L’important est de ne pas endommager les plantes uti- litaires, qui réagiraient également de manière très sensible aux bles- sures. 160
Le truc spécial Celsius, Fahrenheit, Réaumur - comment s’y retrouver? Celui qui aime consulter les vieux livres de jardinage aura parfois du mal à les comprendre. Cln seul exemple: la manière de mesurer la Quand le Jardinage se transforme en science. température. A côté des degrés Celsius (°C) que tout le monde connaît, il va se trouver confronté à des degrés Fahrenheit (sous la for- me de F) et à des degrés Réaumur (indiqués par R). En réalisant de savants calculs mathématiques, on arrive à des formules compliquées permettant de convertir des unités en d’autres plus familières. Exemple de formule: C = R = F-32 5 4 9 Pour que le tout ne reste pas au ni- veau de l’exercice académique, les températures anciennes doivent être converties en degrés C. Voici les formules de transformation né- cessaires. C = 5 R 4 C = 5 (F-32) 9 Compris? Voici deux exemples qui permettront d’éclairer la lanterne des jardiniers amateurs. Si on veut transformer 20 degrés Réaumur en degrés Celsius, on di- vise d’abord 20 par 4, puis on mul- tiplie par 5. Donc, on obtient 25. C’est-à-dire que 20 degrés Réau- mur correspondent à 25 degrés Celsius. Jusque-là, c’est sans pro- blème. Voici la suite: 86 degrés Fahrenheit doivent être transformés en degrés Celsius. D’abord, il y a une soustraction à faire: 86-32=54, à diviser par 9, ce qui donne 6, que l’on multiplie par 5 (6x5=30), ce qui veut dire que 86ÙF = 30°C. Et voilà la bonne réponse. 161
Le truc spécial Le parfum des fleurs du monde entier La plupart des fleurs nous ravissent non seulement par la beauté de leur floraison mais aussi par leur par- fum. Mais toutes les fleurs ne ré- pandent pas leur parfum à tous les vents; on est souvent obligé de plonger profondément son nez dans la fleur pour respirer son doux par- fum. Voici une liste qui permettra d’avoir un jardin parfumé qui en étonnera plus d’un. Certains par- fums sont plus volatiles que d’autres et ils se répandent aussi plus ou moins loin d’après la force du vent et les conditions météorolo- giques. L’emplacement de la plate-bande joue aussi un rôle important. Situé dans un creux de terrain, le parfum se conserve de manière plus inten- se, car les parfums sont confinés et moins dispersés par le vent. On peut prévoir une zone de repos dans une petite cuvette, garnie de plantes aromatiques. Ou construire une pergola qui entoure et recouvre une grande partie du jardin et sert de support à des plantes grim- pantes odorantes. La liste suivante comprend des fleurs, des fleurs à couper et des plantes grimpantes. Senteurs de printemps: février à avril Crocus (Crocus ver nus) Chèvrefeuille blanc (Lonicera pur- pusii) Viorne odorante (Viburnum fra- grans) Corbeille d’argent (Arabis alpina) Violette odorante (Viola odorata) Galium odorant (Galium odorata) Giroflée jaune (Cheiranthus cheiri) Bois gentil (Daphné mezerum) vé- néneux Fritillaire impériale (Fritillaria impé- riales) Hyacinthe (Hgacinthus orientalis) Différentes espèces de tulipe (Tuli- pa) Violette (Viola tricolor) Primevère coucou (Primula veris elatior) Lavande (Lavandula latifolia) Senteurs de printemps: mai à Juin Clématite (Clematis montana per- fecta) Muguet (Convallaria majalis) Cytise (Cytlsus praecox) Œillet (Dianthus plumarius) Seringat (espèces de Syringa) Viorne obier (Viburnum opulus) Glycine de Chine (Wisteria chinen- sis) Sorbier des oiseaux (Sorbus aucu- paria) Phlox du Canada (Phlox adsur- gens) 162
Le truc spécial Le parfum qui annonce le printemps: les hyacinthes sont en fleur. Senteurs d'été: juin à Juillet Fraxinelle blanche (Diclamus al- bus) Lis martagon (Lllium martagon) Chèvrefeuille (Lonlcera caprifo- Hum) Chèvrefeuille des bois (Lonlcera periclymenum) Seringat (espèces de Philadelphus) Phlox d’été (espèces de Phlox arendsii) Robinier faux-acacia (Robinia pseudacacia) Quatre sortes de roses grimpantes et quelques rosiers “Hélène” “Perle de Britz” “Zephyrine Drouhin” 163

En haut à gauche: Les fleurs des lilas d'été attirent de nom- breux papillons. En bas à gauche: Un régal pour les sens: des phlox En haut à droite: Le urai Jasmin ne peut pas être absent d'un jardin de senteurs. En bas à droite: En été, les fleurs de vanille répandent leur doux parfum. “Golden Dawn” “Georg Arends” “Etoile de Hollande” “Dame Edith Helen” “Crimson Glory” Senteurs d'été:Juillet à août Arbre à papillons (Buddleia) Variété plus tardive de jasmin (Phi- ladelphus) Héliotrope (variété d’Heliotropum) Lys de jour - hémérocalle (Hemero- callis citrina) Pois de senteur (Lathyrus odora- tus) Monarde écarlate (Monarda didy- ma) Lavande (Lauandula latifolia) Pélargonium {Pélargonium odora-
Le truc spécial tissimum, P. radens, P endlicheria- num, cette dernière résiste au froid) Réséda odorant (Réséda odorata) Phlox d’été (Phlox paniculata) Senteurs d'automne: septembre à octobre Aster des Balkans (variété odoran- te d’Aster amellus) Œillet des fleuristes (Dianthus ca- ry oph y II us) Vigne (Clematis paniculata) Phlox d’automne (Phlox panicula- ta) Renouée d’automne (Potygonum polystachium) Naturellement, les pépiniéristes du temps de grand-père ne sont pas restés inactifs. En partant d’un choix restreint de possibilités, le jardinier d’aujour- d’hui a, à sa disposition, un très lar- ge éventail de plantes, qu’il peut ar- ranger de manière très personnelle. Beaucoup d’entre elles étaient in- connues de nos grands-parents et nous arrivent des pays lointains. L’horloge florale On peut lire l’heure en observant le moment où les fleurs s’ouvrent ou se ferment. Jusqu’à présent, ce sont surtout les fleurs des herbes sauvages qui servent à lire l’heure. Les cultivateurs du temps jadis se référaient au tragopogon pour lire l'heure. Lorsqu’il refermait ses fleurs, on faisait la pause de midi. L’heure que donne la liste de fleurs suivante correspond à l’heure continentale. Les fleurs réagissent au soleil et l’heure officielle en dé- vie un peu (il faut ajouter 1 heure). Au moment où l’on dispose l’horlo- ge dans le jardin, il faut aussi véri- fier si des zones d’ombre ne vien- nent pas interférer. L’horloge florale convient donc pour des jardiniers expérimentés, qui aiment tester de nouvelles choses. Vous pourrez cer- tainement, avec un peu d’expérien- ce, inclure encore beaucoup d’autres variétés de fleurs dans votre horloge florale. L’horloge que nous vous présen- tons s’étale de 6 h à 18 h. Le temps de floraison (janvier à décembre) est indiqué en chiffres romains. S'ouvrent à: 6 h: Liseron des haies (Calystegia sepium) (VI-IX) Lys de jour, hémérocalle cuivré (Hemerocallis fulva) (VII-VIII) 7 h: Nénuphars blancs (Nymphéa alba) (Vl-X) Soucis (Calendula officinaUs) (Vl-X) 8 h: Epervière orangée (Hieracium aurantiacum) (VI-VIII) Mouron (Anagallis arvensis) (VI- X) 9 h: Soucis (par temps gris), œillet 166
Le truc spécial Le parterre qui accueille l'horloge florale peut être semi-circulaire. Si l'ouverture du cercle est dirigée vers le sud et que le centre est marqué par un bâton, l'horloge florale Joue aussi le rôle d'horloge solaire. L'ombre du bâton tombe toujours dans le compartiment dans lequel la fleur s’ouvre ou se referme. betlatum) (IV-V) 16 h: Belle-de-nuit (Mirabilis Jala- pa) (Vl-X) 18 h: Onagre (sorte d’œnothera) (VI-IX) Se ferment à: de Grenoble (Dianthus gratiano- politanus) (VI-IX) 10 h: Mauves (par exemple Malua moschata) (VII-VIII) Rose trémière (Altaea rosea) (VII- IX) Petite mauve (Malva neglecta) (VI-XI) 11 h: Tigride (Tigrldia pauonia) (VII-IX) Etoile de Bethléem - Dame de onze heures (Ornithogalum um- 12 h: Chicorée sauvage (Cichorlum intybus) (VII-IX) Tragopogon (Tragopogon pratensis) (V-Vll) 13 h: Œillet de Grenoble (Dianthus gratianopolitanus) Pulmonaire (sortes de Pulmona- ria) (lll-V) Œillet des Chartreux (Dianthus carthusianorum) (VI-IX) 14 h: Soucis (voir plus haut) Spergulaire (Spergularia rubra) (V-IX) 15 h: Picris (Picris echioides) (VII- 167
Le truc spécial VIII) Porcelle (Hypochoeris maculata) (V-VIII) 16 h: Mouron ( voir plus haut) Liseron des haies ( voir plus haut) 17 h: Nénuphar blanc ( voir plus haut) Dictons et météo Grand-père se fie aux nombreux dictons météorologique qui font la richesse de la sagesse populaire. Il nous en livre ici quelques-uns. & Belle journée aux Rois: L’orge croît sur les toits. Beau temps à la Saint-Guillaume Donne plus de blé que de chau- me. & Brouillard en mars, gelée en mai. & Quand, au printemps, la lune est claire, Peu de noix espère; Si la lune est trouble, La noix redouble. & Il ne faut pas couper le chardon Le jour de l’Ascension: Il en viendrait dix sur un même tronc. & A la Sainte-Simone, Il faut avoir rentré ses pommes. & A la Sainte-Catherine, Tout bois prend racine. Le baromètre naturel Il fonctionne parfaitement sans faire appel à de la haute technologie. Pour pouvoir prédire le temps sans l’aide de la télévision ou de la radio, il faut bricoler son propre baro- mètre naturel. On retire toutes les branches latérales d’une tête de sa- pin bien dure (d’un mètre de long), en prenant soin d’en laisser une. 11 faut aplanir un côté du tronc pour qu’il puisse être fixé contre un mur (façade de maison par exemple). Le côté qui a été aplani ne doit pas se trouver du côté opposé à la branche qui a été conservée, mais doit se trouver de côté. Selon le temps qu’il va faire, la branche la- Ce baromètre indique les changements de climat quelques heures à l’avance. 168
Le truc spécial térale va se courber vers le haut ou vers le bas. La branche permet de prévoir les changements de temps quelques heures à l’avance. Si le temps va devenir mauvais, la branche va se dresser vers le ciel. Si, au contraire, le temps va passer au beau, la branche va s’abaisser. Lorsque l’on aura acquis une cer- taine expérience avec le baromètre en sapin, on pourra inscrire des marques sur le mur, correspondant au temps qui est prévu. De cette manière, on pourra faire concurrence aux prévisions météo officielles. ün calendrier naturel Le début du printemps a été fixé au 21 mars; la nature n’est pas tou- jours de cet avis. La période culminante du prin- temps s’étale entre le 10 avril et le 30 mai, c’est-à-dire qu’elle couvre six semaines. Pour éviter de com- mencer les travaux de jardinage trop tôt, on peut se fier à certains éléments naturels tels que l’appari- tion des perce-neige ou la floraison des pommiers. Des points de repè- re existent aussi pour les autres sai- sons. En observant ces indices, on remarque que le début des saisons peut varier parfois de deux se- maines pour des régions voisines. Seul l’automne s’installe véritable- ment presque partout au même moment, c’est-à-dire entre le 10 et le 20 octobre. Les règles suivantes sont rassem- blées à partir de sources fort diffé- rentes; c’est pour cela que cer- taines d’entre elles peuvent parfois être contradictoires. Ces données sont des points de re- père pour les amateurs de jardina- ge qui sont habitués à observer. A force de noter, d’observer et de tes- ter, chacun pourra élaborer son ca- lendrier personnel. Règles pour le printemps Lorsque les perce-neige sont com- plètement ouverts, on peut com- mencer les premiers semis et les premières plantations dans des couches chaudes. Quand le tussilage fleurit, c’est le moment de travailler la pleine terre: raifort, épinard, fèves des marais, carottes et oignons peuvent être se- més; les oignons de semence, les choux précoces et les échalotes peuvent être plantés. En présence d’un sol lourd, il faut cependant at- tendre que les forsythias fleurissent. Si les semences de légumes ne sont effectuées que lorsque les pre- mières feuilles apparaissent sur la vigne, les plantes grandiront très vite et rattraperont le temps perdu. Quand les groseilliers à maquereau déroulent leurs feuilles, le gazon se 169
Le truc spécial Les lève-tôt et Lhorloge des oiseaux. Elle a été dessinée en 1934 en Westphalie et don- ne des moyennes. Pour l'heure d'été, il faut ajouter une heure. (Source: Paul Heu- kirchen, Neuer Rat aus alter Regeln, Ber- lin, 1947). 170
Le truc spécial met à pousser. On peut alors dé- marrer les semences de chou et de salade dans les couches froides. Lorsque les magnolias fleurissent, il faut encore craindre des gelées nocturnes par temps clair. Les plantes sensibles doivent rester protégées. En mai, le travail au jardin s’oriente autour des saints de glace (12-15 mai). Les variétés de choux, de poi- reaux, de choux-raves, de légumes à racine et les différentes espèces de salade peuvent être semées à l’avance. Après les saints de glace, des espèces plus sensibles comme les tomates, les cucurbitacées et les haricots peuvent être semées en pleine terre. Un indicateur pour l'été: quand les gro- seilles mûrissent, il bat son plein. Règles pour rété Lorsque le sureau est en fleur, les poireaux d’hiver et les endives peu- vent être semés. Les choux d’hiver et les différentes sortes de salades sont également plantés. Quand le millepertuis est en fleur, il est temps de semer les dernières carottes, salades et fèves des ma- rais. L’été bat son plein quand les lys blancs sont en fleur et que les gro- seilles rouges commencent à mûrir. Les légumes tardifs comme le chou chinois et le fenouil sont semés et le chou vert est planté. Quand la bruyère est en fleur et que les baies du sorbier sont mûres, on peut commencer les semis de mâche, de radis, d’épinards, de betteraves d’hiver. Le solidage fleurit à la fin de l’été; il est alors temps de tailler les haies. L’époque de nidification des oi- seaux est passée, de sorte qu’il ne faut plus craindre de déranger les nids d’oiseaux. Règles pour l'automne On peut semer les épinards et la mâche, pour la récolte de prin- 171
Le truc spécial temps, quand le sureau et les mûres arrivent à maturité. C’est aussi à ce moment que fleurit le colchique d’automne. L’ail planté alors pousse mieux que celui mis en terre au printemps. Dès les premiers jours froids, les oi- seaux migrateurs survolent le jar- din. Les premières gelées apparaissent quand les châtaignes et les noix sont mûres. Les plantes sensibles au gel doivent être protégées, les légumes de conservation peuvent encore rester au jardin. Quand le châtaignier rouge perd son feuillage, le jardin doit se pré- parer pour l’hiver. Line dernière ton- te du gazon s’impose. Les légumes d’hiver sont rangés dans les ré- serves, les sols lourds sont retour- nés pour que le gel puisse bien les pénétrer et alléger la terre. Les sols légers sont seulement aérés et res- tent couverts. A l'époque des mûres, il est conseillé de semer les épinards et la mâche. 172
Le truc spécial Si on se réfère à l'horloge des oiseaux, ceux-ci reviennent des régions chaudes dès la mi-mars. Les nichoirs doivent donc être prêts. La petite météo de grand- père: toujours d’actualité Au cas où le satellite météo vient de tomber en panne, ou que tout simplement vous ne le croyez plus, voici quelques observations utiles de grand-père permettant de pré- voir le temps correctement. Grâce aux vieilles règles de la météo, les grandes tendances des mois à venir peuvent être prévues. Ce qui per- met de prendre des mesures pré- ventives contre les maladies des plantes. Ces règles existent pour chaque mois et informent les jardiniers de l’évolution des conditions clima- tiques. Janvier Le vent du sud ou du sud-ouest amène un temps froid et des ge- lées. Le vent d’ouest ne fera pas descendre les températures sous zéro et si le vent souffle du nord, cela pourrait se transformer en dé- gel. Sinon, à l’opposé du vent d’est, le vent du nord n’apporte que des gelées peu importantes. En géné- ral: si le mois de janvier a été assez doux, il faudra s’attendre à un prin- temps avec des gelées. Il faut donc penser à protéger les semences précoces. Février Le vent se comporte en février comme en janvier. Il faudra cependant compter plus souvent avec la neige et le froid si 173
Le truc spécial Pendant l’hiver, les plantes et les animaux prennent un repos mérité sous une épais- se couche de neige. le vent souffle du nord. Un temps de saison favorable s’an- nonce par une météo de février re- lativement froide. le sens du vent pendant le prin- temps et l’été. Des vents chan- geants laissent présager un temps très variable. Si mars est froid et sec, l’année au jardin sera bonne. Si mars est humide, la récolte sera pauvre. Mars Avril L’orientation du vent vers le 21 mars est très significative. Car cette orientation va déterminer Des pluies chaudes et fines sont une bénédiction pour les jardiniers. Si le temps typique d’avril ne se 174
Le truc spécial manifeste pas, on peut craindre qu’il arrive en mai. Beau temps en avril, mauvais temps en mai, dit la sagesse popu- laire. Mai Pour pouvoir espérer un mois de juin chaud et propice à la croissan- ce des plantes, le mois de mai ne doit être que modérément chaud et plutôt humide. CIn mois de mai chaud est en général suivi par un mois de juin froid et humide qui freine toute la croissance et rend les plantes sensibles à toutes les mala- dies de champignons. Il faudrait dans ce cas prendre dès le mois de mai les mesures préventives qui s’imposent. Il faut se réjouir des orages de mai car ils annoncent une année fertile. Juin Mais les orages de juin, par contre, annoncent un été maussade, ce qui ne convient ni aux céréales ni aux variétés de choux, qui sont plus sensibles et cela peut leur donner le coup de grâce. Le vent du nord semble être le plus favorable pour le mois de juin. Juillet Le mois de juillet est souvent consi- déré comme le mois le plus chaud. Si les premiers jours de juillet sont frais et pluvieux, le restant du mois sera aussi pauvre en soleil. Si juin et juillet ont été peu enga- geants, on pourra se consoler avec le mois d’août car il sera plus que probablement très chaud. Août L’été touche lentement à sa fin (s’il y en a eu un). Le temps est plus changeant. Les orages sont fré- quents durant la première quinzaine du mois. Attention au brouillard du mois d’août: il apporte de nombreuses maladies aux plantes, surtout des champignons. Septembre Et l’automne fait son apparition. Les oiseaux commencent à migrer. S’ils ne partent pas avant la fin du mois, on peut espérer un hiver doux jusqu’à Noël. Si l’on voit encore beaucoup de pa- pillons en septembre, il y aura pro- bablement beaucoup de chenilles l’année suivante. 175
Le truc spécial Octobre Octobre est un mois venteux et plu- vieux. Il ne faut pas tarder de récol- ter les légumes destinés à la conservation. Si la récolte de noix a été abondan- te, Thiver sera rude. Novembre Il faudra bien surveiller le temps, car il annonce celui du mois de mars suivant, un mois très impor- tant pour les jardiniers. Si novembre est froid et clair, jan- vier sera doux et couvert. Décembre Deux choses sont importantes en décembre. La première: comment sera le dé- but de l’hiver? Se fera-t-il attendre et va-t-il se prolonger jusqu’au printemps? La deuxième: comment sont les orages d’hiver? Grand-père: “Si dé- cembre a apporté des éclairs et du tonnerre, il y aura beaucoup de vent l’année prochaine.” 176
Le truc spécial L'année. au Jardin lire à sa ffn sous le giure automnal. 177
Index A Absinthe, décoction 118 Absinthe, poudre 93 Achillée 118 Aide de départ 108, 109 Ail 103, 171 Ail sauvage 63 Alliaire 63 Arbre à papillon 164, 165 Armoire de séchage 145 Arroche 148 Arroser 31, 32, 38, 39, 46, 61 Arrosoir 33 Asperge 54, 102 Asperge, mouche 102 Asperger 60 Asticot 125 Aulne, écorce 90 Autofertile 113 Azote 20, 73 B Baromètre naturel 168 Bêcher 19 bois, cendres 50, 56 Bougie 87 Bougie nocturne 167 Boule de neige 162 Bourgeons 94 Bouteille à semis 39, 39 Bouturage, endroit 108 Bouturage selon Baumann 78, 79 Branche latérale 109 Brindilles 20, 93 Bruyère 171 Bulbes, grosseur 49 C Chaleur, accumulation 112 Chaleur, développement 64 Chaleur, formation 20 Chaleur, répandeur 28 Champignons, maladies 19 Charbon de bois 99, 100 Châtaignes 172 Chaux 19, 20, 21, 60 Chenilles 119, 120, 121 Cheval, fumier de 24, 28, 43, 89 Cheveux 87 Chèvre, fumier 28 Chicorée sauvage 167 Chiendent 140 178
Index Chiffon de laine 46 Choc climatique 134 Chou chinois 171 Chou de Bruxelles 63 Chou-fleur 58, 59 Chou, galle du 100 Chou, piéride du 100 Chou-rave, 54, 101, 102, 171 Choux 20, 27, 55, 56, 58, 59, 98, 169, 171 Cactées 77, 78 Caïeux 20, 24 Calendrier naturel 169 Campagnol 87, 88 Cancer, arbre 127 Capucine 119 Cardamine 148 Carottes 27, 134, 135, 169 Carottes, mouche de 135 Ceinture piège 121, 122 Cellier 141 Cellules 85 Cerfeuil 97 Cerise, mouche 122 Cerises du nord 111 Cerisier, floraison 116 Cerisiers, 122, 123 Ciboulette 27, 57 Clématite d’automne 164 Clématite de mai 162 Cloche en verre 85, 86 Coccinelle 121 Cocon 121 Compost 19, 20, 21, 23, 24, 27, 30, 59, 60, 70 Compost, couches 21 Compost de feuilles 20, 21, 30 Compost de légumes 20 Compost, déménager 19 Compost, paille 19 Comtesse de Paris 111 Concombre 43, 43, 40, 44, 46, 171 Concombre, semence 43 Conservation, fruits 144 Copeaux de bois 73 Côté ensoleillé 140 Couche à fumier 28, 30, 31,48, 49, 91 Couche à semis 39, 40 Courgettes 86 Couronne impériale 162 Crocus 64, 162 Croissance, accélérée 109, 111 Croissance, freinée 48 Cuisine herbes sauvages 147 Cynorrhodon 145, 146, 147 Cynorrhodon, confiture 145 D Daphné 162 179
------------------------- Index -------------------------- Déchet de cuisine 21 Délai de plantation 38 Digitale rouge 81 E Eau 39, 43, 78 Eau, accumulation 78 Eau de pluie 21, 31,33 Eau froide, sortie 95 Eau salée 144 Eau savonneuse 118 Emotter 18 Engrais vert 53 Epervière 166 Epinard 20, 54, 169, 171 Espèces automnales 142 Etoile de Bethlehem 166 Evaporation 39, 135 F Farine d’os 20, 28, 74 Farine minérale 20 Féculent 134 Feuillage 20, 21, 55 Fèves des marais 53, 169 Film huileux 40, 41 Fleurs à couper 81 Fourmi rouge 97 Framboises, feuilles 148 Froid hivernal 55 Froid, protection 55 Fruitiers 108, 1 14, 117, 119, 120 Fruitiers, floraison 115, 116 Fruitiers, guidage 109 Fruitiers, taille 109 Fruits en couches 142, 143, 144, 160 Fruits en espalier 110, 111, 112, 113 Fruits, récolte 160 Fumier 24, 28, 30,31,43, 48, 49, 73, 89, 90 Fumier d’étable 19, 24, 26, 28 G Garde-forestier 162 Gazon 169 Gazon, terre à 24 Gel nocturne 86, 112, 136 Genêt 162 Géranium, parfum 165 Germe 20, 46 Germes, feuille 41 Germination 38, 41 Germination, capacité 36 Germination, durée 37 Germination facile 38 Germination test 36 Germoir, 36 180
------------------------ Index ---------------------------- Giroflée 162 Glaïeuls 68, 69, 70, 86 Glaïeuls, bulbes 68, 69, 70 Glaïeuls, repos hivernal 68, 69, 70 Gloster 140 Gloxinia 78 Glycine 162 Grattoir 153 Gravier 37 Griffe 19, 27 Grillage soutien 73 Griotte 162 Groseilles 137 Groseilles vertes 169 Gui 125, 126 Guimauve 63 H Haie, tailler 171 Haricots à perche 56 Héliotrope 165 Hémérocalle 165 Herbes 21,24, 27, 54, 137, 138, 139, 140 Herbes condimentaires, séchage 138 Herbes, méditerranée 27 Herbes, mucilagineuses 140 Herbes, purin 24 Herbes, séchées 138 Hleracium aurantiacum 166 Hiver, protection 65 Hortensia 73 Hortensia, fleurs 73 Hortensia, taille 73 Houe 18 Houer 18, 31,40 Hoya 77 Huile de moutarde 63 Huiles essentielles 138 Humus 20 Humus, copeaux 59 Hyacinlhus orienlalis 162 Hypochaeris maculala 167 I Ingrid Marie 128, 130 Insectes nuisibles 102 Iris 67 J Jacinthe 162, 163 Jacob Lebel 114, 128 James Grieve 113, 114 Jasmin, parfum 163, 165 Jet latéral 44,74 Jonathan 114 Jonc, racine 118 181
------------------------- Index -------------------------- L Laine, 27, 121, 122 Laitue pommée, 48, 48 Lavande, 97, 160, 162, 165 Lavandula Latifolia 162, 165 Légumes jeunes 91 Légumineuses 53, 59 Limace, pièges 96 Limaces 90, 94, 95, 96 Liseron, haie 166 Lonicera caprifolium 164 Lonicera periclymenum 164 Lonicera purpusii 162 Lune 160 Lys de Marie 171 Lys ocre 166 M Magnolia, fleurs 169 Maïs 53, 53, 54, 56 Maïs, maturité 53, 54 Maladies, agent provocateur 22 Maladif, 103 Malva Moschata 166 Malva neglecla 166 Marc de café 23, 27, 57 Marcotter 91 Marjolaine 97 Mauvaises herbes, racines 60 Mauve 140, 166 Mélange de Leipzig 54 Melon 43, 46 Menthe, thé 103 Météorologie 172, 173, 174, 175, 176 Mirabilis jalapa 167 Monarda didyma 165 Mouron blanc 148 Mouton, fumier 28 Muguet 162 Myrte 77 , N Narcisse 101 Nénuphar, blanc 166, 167 Noix 172 Hymphaea alba 167 O Obier, parfum 162 Œillet de Chabaud 166 Œillet des Chartreux 167 Oenothera 167 Oignon à planter 41,42, 169 Oignon, décoction 104 Oignons 27, 31, 42, 99, 100, 103, 104, 169 Oiseau, abreuvoir 93, 94 Oiseau migrateur 171 182
Index Oiseau, horloge 170 Oiseau, protection 155 Oiseaux 92 Okra 63 Ombre 30 Ontario 114, 128, 130 Orge 109 Ornithogale 166 Ornithogalum umbellatum 167 Orties, purin 21 Oseille 128, 129 P Philadelphus 163, 165 Phlox, 65, 162, 163, 164, 165, 166 Phlox adsurgens 162 Phlox du canada 162 Phlox d’automne 166 Phlox d’été 166, 163, 164 Phlox paniculata 165, 166 Phosphore 28 Phytolacca, américain 96 Phytolacca, asiatique 95 Paille 19, 21, 49, 55 Palmier 103 Papier journal 40 Parasite 125 Pêche 111 Pélargonium endlicherianum 165 Pélargonium odoratissimum 165 Pélargonium radens 165 Pensée 162 Perce-neige 65, 169 Perce-oreilles 121 Persil 137 Petite centaurée 118 Pétunia 67, 68 Picris echioides 167 Pied-d’alouette 65 Piqûre d’insecte 157 Pissenlit 60, 61, 158 Plantain 147, 148 Plantation, arbre 108 Plantation automnale 108 Plantation en pots 26, 26, 104, 105 Plantation, printemps 108 Plante dicotylédone 41 Plante monocotylédone 41 Plantes d’appartement 20, 76, 77 Plantes décoratives 55 Plantes grasses 77 Plantes jeunes 40 Plantes médicinales 63 Plastique percé 43, 43 Poire conférence 111 Poireau 171 Pois de senteur 165 Poivron 86 Polygonum polystachium 166 183
Index Pomme Blanche 113, 114, 128 Pomme rhénane 114 Pommes de conserve 143 Pommes de terre, soutien 51 Pommes de terre hâtives 48, 49, 51 Pommes de terre, plants 49, 50 Pommes de terre 48, 49, 50, 51, 103 Pommes de terre, sortes 48 Porc, fumier 26 Pot, culture 38 Poudre de corne 20, 27 Poules, enclos 25, 26 Pourriture 19, 20, 21,28, 30 Pousses 50, 111 Pousses, croissance 1 1 I Pré-culture 20,21, 37 Prèle 60 Primula uerls elatior 162 Protection semis 92 Prune, 123, 124, 125 Pulmonaire, 167 Purin 30 Purin, tonneau 25, 154 R Rhododendron 23 Rhubarbe 59, 96 Racine latérale 60 Racines 41 Racines, latérales 60 Radicelles 40 Radis 98, 171 Raifort 54, 54, 98, 136 Réaumur 161 Réflection de chaleur 113 Reinette Landsberger 111, 114, 128 Repiquer 39 Réséda odorata 165 Réserve 143 Ricinus commuais 63, 63 Robinier faux-acacia 163 Romarin 160 Rosée 31 Rosée, formation 25, 26 Roses 70, 71 S Sheffiera 78 Sable 24, 30, 41 Salade 46, 48, 54, 47, 169, 171 Salade à couper 48 Salade montée 46, 47, 48 Saponaire 95 Séchage des poires 145 Séchage des pommes 145 Séchage des Quetsches 145 Séchage des herbes 137,138, 184
------------------------- Index --------------------------- 139 Sécheresse 44, 70 Sel 81 Sels minéraux 149 Semence, directe 37 Semence, enveloppe 40 Semences 24, 36, 37, 39, 40, 43, 93 Semences, fines 39 Semences, vieilles 40 Semences, vivantes 37 Serre 55 Serre, mini 85, 86 Sève, coulée 128 Signe Tillish 114, 128 Silice 19 Sillon à semence 39 Solidago, fleurs 171 Solidité 58 Son 94, 94 Sorbus aucuparia 162 Sortes diploïdes I 13 Sortes hivernales 142, 143 Sortes triploïde 1 13 Soucis 166 Souris, mangeur de 55 Spergularia rubra 167 Stade du T 129, 130 Substance nutritive 19, 21, 50 Substrat de tourbe 27 Sureau 87, 88, 98, 123, 171 Sureau, baies 171 Sureau, décoction-fleurs 123 Sureau, feuilles 88, 98 Sureau, purin de feuilles, 88 Symphytium officinale 155 T Thé d’herbes 138 Thé noir 76 Thermomètre d’humidité 84, 85 Thym 97, 160 Taupe 22, 88 Taupe-grillon 89, 89, 90 Taupinière 22 Température 84 Terre à couche 30 Terre de culture 30 Terre des bois 21 Tomates 27, 43, 97, 136, 158, 159, 171 Tonneau bois 154 Topinambour 56 Tourbières, plantes de 27 Tragopon pratensis 167 Transplanter 103 Trigida pauonia 166 Tulipes 162 Tussilage 169 V Vanille, fleur 165 185
Index Ver 23, 26,41 Vermine 102, 135, 135 Viburnum fragrans 162 Viburnum Opulus 162 Vigne 111 Viola odorata 162 Viola Iricolor 162 Violette 162 Vitamine 149 Vitre 37, 38 W Williams Christ 111 Wisteria Chinensis 162 186
Ce livre dispense des informations de médecine naturelle ou naturothérapie. Ces informa- tions peuvent n'être utilisées que si les espèces végétales sont connues avec certitude. Les tisanes et infusions ne se boivent que durant une période limitée et pas plus longtemps que nécessaire; même vos propres mélanges pour le thé doivent être régulièrement chan- gés. L’automédication ne convient qu’en cas de tout petits problèmes de santé; ce livre n’est en aucun cas une alternative à une consultation médicale. Pendant la grossesse, on ne peut pas employer certaines épices, parmi lesquelles le romarin. Toutes les données de ce livre ont été contrôlées avec soin. Cependant, la science et les techniques ne cessent d’évoluer. C'est pourquoi il convient de bien faire attention lors de l’utilisation des engrais ou des produits de soin. Crédits photographiques Photographies en couleurs : Toni Angermayer, Holzkirchen (117, 121) ; UrseL Borstell, Essen (6/7, 34, 34/35, 82, 106, 150/151) ; Christi Eberle, Meersburg (123) ; Hans E. Laux, Biberach a.d. RiB (171) ; Hans Pfletschinger/Tiebildarchiv Angermayer, Holzkirchen (91 en haut); Hans Reinhard/Tiebildarchiv Angermayer, Holzkirchen (87) ; Reinhard Tierfoto, Heiligkreuzsteinach- Eiterbach (3, 4/5, 12, 16/17, 20, 22, 23, 25, 26, 27, 31, 32, 42, 45, 47, 51, 53, 54, 56, 57, 58, 61, 66, 68, 71, 77, 80, 82/83, 88, 91 en bas, 92, 95, 96, 101, 103, 106/107, 108, 110, 111, 116, 119, 124, 126, 129, 131, 132, 132/133, 134, 135, 138, 139, 146, 147, 150, 152, 156, 157, 159, 163, 164 en haut et en bas, 165 en haut et en bas, 172, 174, 177) ; Ralf Roppelt, Sahara-Werbeagentur, Stuttgart (145) ; Bildarchiv Sammer, Neuenkirchen (16, 143) ; Robert Sulzberger, Freising (38, 41, 63, 67, 99, 128, 140). 80 illustrations : Johannes-Christian Rost, Stuttgart (36, 37, 69) et Reinhild Hofmann, München (toutes les autres + couleur)
Tout le savoir ancestral et précieux de nos grands-pères en matière de jardinage est rassemblé dans ce livre. Vous apprendrez, entre autres, à protéger vos plantes et vos fleurs du gel, quand récolter les fruits et les légumes et à -i vous débarrasser des limaces, taupes et escargots. Un guide pratique indispensable pour tous les amateurs de jardinage !