Tags: médecine militaire  

Year: 1545

Text
                    La Méthode
DE TRAICTER
LES PLAYES FAICTES
PAR. HACQVEBVTES ET AVETRES
baflons àfeic:(ÿde celles qui font fai-
lles par fléché s rfardzfy femblables:
aufy des combuflions fyecialementfai
ïïespar la pouldre a caton,
Compofcepar Ambroyfè T?aré maijhre B<(£
b te ^chirurgien. à Varit.
AVEC PRIVILEGE.’
A PARIS,
Chés viuant Gaulterot, à fènfei-
gne de Sainét Martin,rue
Sainét laques.

EXTRAICT DES RE- giftres de Parlement. La Court, voue la Kequeflea elle prefentèe par Viuant Gaulterot Li- braire iuré en tuniuerfitéde Paris,par laquelle il requeroit luy eftre permit imprimer,ou faire imprimer vn petit li ure intitulera Metbode de traiïïer les play esfailles par bacquebutes &aul très baflons a feu, de celles qui font failles par flecbes çy dardai au fi des combustionsfpecialement failles par lapouldre à canon, A permis (y per- nicEl audiïïfupplidnt imprimer ou fai re imprimer ledi^l liure, çy iceluy expofercn vente: LtfaiEldefences à tous aultres libraires, iceluy imprimer de cinq ans,a peine d*amende arbitrai redpaiiïle zoÂAouf.1^4^. Colla- tion. DuTillct.
a tresillvstre, et Trefpuiffant Seigneur> monfeigneur René Niconte de Rohan grince de LeonfConte de Vorhouet, de la Gar- nache>de Beauuais fur mer de Ca- rantan> Amhroyfe Paré tref- huniblefalut. æOnfeigneur, me perfuadat que le confeil des bons ôc prudents amys,doibtplus- toft eftrefuyui que négligé,iayjar par raifon,que par expérience,faiét en moy quelque recueil par me - thode & artifice, tant que mon petit entendement à peu com- prendre, de la curation des play es faites par baftons à feu : aufli de celles qui fontfai&es par fléchés, dardz ,& inftruments femblabiés: A i j pa-
pareillemét des combuftions fai- êtes par pouldreà cano, lequel i’ay cômuniqué à mes amys, defquelz ay efteinduiét le mettre en lumi- ère,en forme de quelque petit trai été,aueclaplus grande brefueté, qu’il m’a efté pofl'ible.Et m’a,pour plufieurs raifons, lemblé debuoir eftre dédié a voftre nom:Car eftat à voftre feruice es guerres & autres lieux, ay expérimenté ce dequoy eft traiété cniceluy. D’auacage,par ce que ay congneu fouuentcsfoys le fingulier vouloir & affedion, qu’au es eu de faire traider ceulx, qui es diètes guerres & autres lieux ont efté blefles: qui me faiét efpe- rer,que mon petit labeur qui par- le des moyens de gueriibn defdi- étes maladies, vous fera agréable: 7 O luy donnant autorité, par laquelle il fera
3 il fera défendu des morûures des enuieux,&receu des bons plus hu mainement. Vne feule chofe me delplaiû, quil neû auffi excellent, comme voûre haultefl'e le mérité: mais voûte humanité fupplira le deffaultdaquelle fe peult afleurer, que ie fuis voûte feruiteur trefhû- ble, & appareille' à tous voz bons commandemens, aydant noûre créateur,au quel ie fupplie vous donner prolperité en ce monde, & félicité perpe.tuelle. A iij
AVX IEVNIS CHIRVRGIINS DI bon uouloir. Isamys &freresdeprofeffîon chirur- M gicque, pour fatisfairc à uoftrepétition, mefuys efforcéuous efcnpre en ce petit traité,la. maniéré que iay fùyuie, tÿ* ueu fùyure aux bons Praticiens Chirurgiens, tant es guerres (lefquelles ay fréquentées) qu ailleurs, en la cura- tion des uulncresfaits par baftos à feu,&par fie ches,dard%, & inftruments ftmblables : auffy des combuftions principalement faits par pouldre <t canon :'iïon comme prefiimant en moy eftre capacité de uouspouuoir enfèigner(a quipluftoft inftrution ferait neceffâire)mais pour en partie fàtisfaire à uo- ftre defir: & auffy pourftimuler quelque plus hault efpritd’efcripre de cefte matière, affin que nous en puiffions tous auoir plus grande notice. Doncques ie uous prie humblement prendre en gré ce petit la- beur .lequel fi. ie congnois uous eftre agréable, m ef forccray faire aultre chofe,félon que mon petit ef prit pourra comprendre. A tant iefùpplie le créa- teur ,freres & amys, hcureufèment conduyre nos oeuures foubz fàgrâce, augmentant touftours no% bonnes affetions,de forte quil en puiffefortir quel- que fruit & utilité,aufùppcrt de l'infirmité de la uie humaine, à Chonneur de celuy en qui font cachés tous les threfàrs defcience, qui eft le Dieu éternel. la
LA METHODE DE TRAICTER LES playesfai&es par hacquebutes,et aultres baftos à feu: & de celles qui font fai&es par fléchés, dardz & femblables: Aufl'y des cobuftions fpecialement faites par la pouldre à canon.Compofée par Ambroy- feParé maiftre Barbier,Chi- rurgien à Paris. ’Wjlo; a feigne peuuent eflre Diuifîô. ^[impies, mais necefaire - _______L nient compliquées, cefl a fcauoir^ucc contufion , dilacération, intemperature,& tumeur contre na- ture . Defquelles les vues font es par- ties noblesses autres es ignobles:fou- uentes parties carn formes, nerueu- A iiq fes
LA CVREDES PLAYES fes, ofoeufestducunesfoys auecruptio & dilacération des grands vayjfeaux, comme reines & arteres'.maintenant fuperficieles,quelquefoys profondes, fbuuent penetrdntes oultre le corps ou membres ,efquel^ fontfaiïïes, au- tres foy s non.Parquoyfélon icelles dif forences,conuient du chirurgien pren dre diuerfes indications, 0» fuyuant icelles diuerfîfier les remedes. Aucuns difent icelles play es efîre combufleset Veneneufes par la qualité de ld poul~ dre,et ballotte ou boullct:dot grads ac cidentzfuruiennent. Mais facilement ^if^fi peult teprouuer telle opinion. Car mc Ia en premier lieu, ld ballote de foy ne ballotte r S -r 1 ne peuit Jcduroit cdutcnjer,pour ce que leplob fer^ôtrêpcu^ concepuoir f grand chdleur de pi"'0 nefifi fondu. Toutesfoys nous fieurs. voyons la ballotte paffer au trauers ctun harnoys iufques a entrer dedans la
PAR HACQVEBVTES. < la chair eflre encore entiere, Qui- tte plus nous voyons lefdiïïes ballot- tes auoir eflé ieftées cotre vne pierre, & neantmoins tout foubdain on les peult tenir en la main,fans notable cba leur:combien que ïdtrition ou collifio ficelle ducc lapierre, deufl auoir en- cores augmenté fa chaleur : Donc ne pourra eflre faiïïe dduflion par la ballottent Zil% dijent cflrclpar lapoul ^ut jc dre a canon,ia lapouldre n efl cauflic- jarep?“]' que, comme Inexpérience le monflre. n°n n>c Qar entapplicquant fur aucun vice- neneLrë. re,nefaiÏÏcorrofion ou manifefle dou leur, fors en bien petit inflant apres quelley efl apphcquccicc quay Voulu experimeter,premier qu en donner iu gement.Etde ce ebafeunpeultfaire fa cile expcriencc.D>auantage quelle ne foit veneneufe, ie lepreuue par cefle raifon : N/J flmple qui entre en elle,
LA CVRE DES PLAYES nefl trouué veneneux,moins doncfera Veneneufe fa composition ,&toute fa Auitre mixtion .O ultreplus pofé quelle euft argumct acrimonie, encore ne pour- rait elle eflre portée auec la ballotte, quen bien petite quantité: car elle efi confumée tantpar l'action du feu, que feparée par l'agitatio de l'air. Ef quat à ce que tant facilement s enflamme: riefl fuffifante raifon pour conclure, quelle ayt faculté ou "vertu de faire adufliomcar le camphre combien quil fait tre sfr oid>ne laiffipourtant depro simiiauptements>emflammer,& ce que l'eaue dc' de viefe conuertit enflamme, nefi tat pour fa chaleur, que pour la tenuité desparties.ee qui fe monflre: car icel- le eaue biendifîillée ,pufc expofée à l'airyefuanouit, &dtfipeenfubflan ceaireufe. Semblablement fouuentes- fois
PAR HACQVEBVTES; g fois onvoit que pavanant que la bal- lotte entre en aucun membre, elle ren- contre harnoy s habits: & en icelle confriSlion le refie de lapouldre fefè- pare & diminue de ladiïïe ballotte: parquoyny peult demeurer que bien petite portion (ficelle. Mais quand ne rencontre aucune chofe interpofee de- uantla chair, en ce caf pourvoit por- ter plus grande quantité depouldre, qui efl caufe de noircir la playe. ce qui à deceu çyp abufé aucuns, cui- dans telles playes eflre aduflcs : ce qui pour les raifons prediïïes efl abfurde & mal entendu. Parquoy nedcbuons iugerlesgrads ac Conclu* cidentsprouenirpar aduflion de labalüon’ lotte, ny parla venenofité ou acrimo- nie de lapouldre à cand: mais à raifbn de la contufion,dilaceration,etfraïïid que
LA CVRE DE S PLAYES que faiiïla violence & rotondité de ladiÊle ballotte es parties nerueufesçy oflèufes. Et quand le cas aduient que ladiïïe ballotte ne touche que les par- ties carniformes > & en vn corps de bonne température, ïay trouué telles play es autant peu rebelles à curation, & tant faciles à traiEler, que celles qui font failles par autres baflonsfiai fiant z vulneres rondes >contufcs> (y de telle figure quefaitlaballotte.Eartat efl neceflaire auoirplus déejgard aux. Jyniptomes de la contufion, dilacerati- on^firaElure déos, que à la combu flio, quon eflimeroit prouenir du bout let, & venenofité de la pouldre à ca- intentiô powr la raifions prediïïes. Lef- tkeur. quelles ïay rnifes en lumière pour ay^ der aux ieunes&nouueaux pr aElicies de Chirurgie}efcripuant de cefle ma- tière brefuement ce que ïay peu expe s riment
PAR HACQJ/EBVTES. '7 rimenterfuyuat plufieursfoyst'exer- cice des guerres*. quoy faifant ay fuy» ui le confeil des Médecins,çy gens de nia profef ion, fameux (y approuvés pour leur do£lrine,& cxpericce.Aux quel% ce petit traiïlé nefi efeript,co- rne fachans chofes plus haultaines,que mes efeript^mais aux nouueaux ou- vriers de cefl art,& à ceulx qui n au- ront meilleur ay de pour furuenir aux cas argents,prouenants es diïïes ma- tières : lefquelz furprennent quelque foys le confeil du Chirurgien, fi rai- fon (y expericce ne conduit fon oeu- ure. Au coiymancement doneques de la cu- ration fault 0 fier le s chofcs efiranges, fi aucunes eny a: commeportion ctha- bitzpieccs de harnoy s,mailles,ballot te,dragée,cfquilles d'os, chair dilace- ree^y aultres qui pcuuent aduenir, Comaa ccmctde cure.
LA CVREDES PLAY ES des le premier appareil Jipofible efhcar les accidents de douleur &fen- fibilité ne font fi grands au commance lcurerC mcn^ c°me dUX- aidtres temps.Et pour les cho- mieulx les extraire fault fituer lepa- ges. tiet en la figure en laquelle il efloitlors quil fut blejfcjpource que les mufcles & aultresparties aultrement fltuées, peuuent eflouperla "vqye, & garder detrouuer lefdiïïes ballottes, ou aul- tres chofes efl ranges lesfault cher- cher auec le doigt3s il eflpofible3plus tofl que auec aultres inflrumets3par ce que le fensdu taïï eflplut certain que lafonde3ou aultre chofeinfenfible.Etfi la ballotte efl profonde 3foit cherchée auecVne fonde ayant rotondité en fon extrémité3depaour d'induire douleur*, niaisfouuent aduient que par la fon- de Ion ne peult trouuer la di£le bal- lotte :Ce qui aduint au camp de Par^
PAR HACQVEBVTES. 8 paignan à noble feigneur inonfieur, de Rrifaich fiors quil fut blefié dun coup de hacquebute prés ïonioplatte, ouplufiieurs Chirurgiens nepeurcnt trouuer IddiEle ballotte: (y la di- foient efire entrée dedans le corps, entendu quil nyauoit point ctiffiue à la playe. Lors fa% enuoyé par mon- diEl Seigneur de Rohan, vers lediEl Seigneur de Rriffiach ,pourficauoir fi iepourroye trouuer ladiEle ballotte, Lt pour paruenirà cefte finale com- primay doulcement les parties cir - cunuoifines de la play e, (y en cefiai- fiant ie trouuay tumeur, dureté en la chair, entre la partie inferieu- re de fomoplatte, (y enuiron lafie- ptiefime et huiEhefine vertebre du dos: ©* en icelluy lieu fut faiEle l”inci - fion > (y la ballotte tirée par vng nom-
LA CVREDES PLAYES monfeigneur le Daulphin, nommé maiffre Nicole, l*un des Chi- rurgiens de depuis fut toflguery. Par quoy eft bon chercher ld ballotte, non feulemet duec lafonde,mai s (corne idy prédit) auec les doigt%, en maniant çy trai- tant le lieu çy enuiron,ou ton conie- turc la ballotte auoirpénétré.Etpeu Diuers chofes effranges eftre offres infini- partelzinftruments,cy apres ffrurés*. rncnts I S, <11^1- font re- comme cejtuy nomme bec de corbin, pour eipour ce reprefente V» bec de cor^ leTcho- dotbt eftre dentelé pour mieux. Scs eftrâ tenir & tirer lefdites chofes eflr £CS‘ Bec de Corbin. âges.
PAR HACOyEBVTES: 3 Lefuyudnt efl nommé bec de grue, four fa jimilitude: lequel pareiuemet doibt eflre dentelé>& eflpropre a ex- traire dragée, maille, efquilles dos fraïïurés auprofonddes membres. Bec de Grue. Celuy dapres efl nommé bec de ca ne pour fa jimilitude,lequel ba vne ca uitéenfon extrémité large & ronde, dentelée , pour mieulxprendre la bal- lotte:^ efl propre principalemet aux parties carniformes. B Bec
LA CVRE DES PLAYES Bec de Cane. V» aultre nommé tirefond , lequel tome avis dedansvne canule : Q* efl fort conuenable à tirer & extraire lefdiïïes ballottesJors quellesfont in- férées & entrées dedans les os-car fa poinïïe entre dedans ladiïïe ballotte, par ce moyen peult eflre dyfément oflée. Ti-
PAR HACQVEBVTES. 10 Canule du Tirefond. Le fubfequent efl nommé tenaille incijïue : lequel efl commode a couper aulcun os fraïïuré, qui fort hors la chair, lors quil a eflé rompu par la violence du boullet, ô" efl plus ayfe Bij que
LA CVRE DES PLAYES que riefi vne fye>& ne faiSl tant de douleurùoinïï que par luy l'operati- on efi plus fubite. Tenailles incifîues. Vinfirumentfbubfcript efi nommé dilatatoirCfdu quelonpeult fiouuen- tesfoys x>Jêr à ouurir & dilater les playeS’dffin de mieulx trouuer lefdi- ïïes chofes eflranges : car en compri- mant l’une de fies extrémités, laultre fe ouure: pcult feruir en plusieurs lieux domine aux diïles playes, aux narillesfin ano.&c. Di-
PAR HACQVEBVTES. Dilatatoires. » Le fuyuantejl nommé aiguille à feton, lequel ejl conuenable lors que lonveult pajfer vng feton pour tenir Vne playe ouuerte, iufqucs à ce que Ton ayt mis hors IcfdiEles chofès eflra ges. Oultre peult feruir à fonder les playesprofondes ,pour trouuer fou- uetesfoys la ballotte: & ne caufe point de douleur,pour ce qu il a rotüdité en fon extrémité. Aiguille à Seton. Bz.y
LA CVRE DES PLAYES feïwnt* Etfault que le Chirurgien foit mu pour ie ni déplus grandsplus petitz in~ gicn? flruments en chafcune de Je s formes; affin Raccommoder fes inflruments aux play esnon pas lesplayesàfes infiniment?. Remede Et pour le premier appareil fault premier appliquer de thuile qui fenfuyt,'vn peu plus chaulde que tiede dedans la playe,auec tentes ou fêtons. oieû ca Rc. olei \iolati » quatuor fin quibus tclloru* nuper natl, ypf. que ad dijfolutionem;addendo vermiü terrefiriumpraparatorum^t decet fr vna:coquanturfimutyento igni,deinde fiat exprefiio qua feruetur in yfum pnediflum. Ladite huile eft dégradé efficace >t a tpourfeder la dou^ur qiïà fuppurer laplaye;Eten default de ce, fault appliquer d’ïcelle.Re.olei femi- nis lini & lilioru ana \ iifvnguëti bafi (ici i ïnailiquefiatfimul, ex eis wl ntri
PAR HACQVEBVTES. „ neri indatur quatüfufficit.Yay \eu \n Chirurgie alternat,lequel vfoit de fuc defcreuifcs crues,pilées,et efpreintes, mifes dedas la playe:etdifoit eftrefort fingulier à feder la douleur: mais te ne tay experimeté.Vay practicquéetvou lu expérimenter3cauterifer les playes tes eau. auec huile boullate*. (y cautères aÉlu- el%,mais iay trouué ladiïïe cauterifa- tionfort doloreufe,&peu profitable, à caufe des grands accidents qui fur- uienet:toutesfoys au cas quily auroit grade hamorrhagie,lorslefiiiïïs cau- tères y auraient lieu, (y no aultremet. Or quataux diïïes huiles, iay bie co- gneu q icelles appliquées mediocremet chauldesjfedetla douleur,(y lubrifiée ou humectent lesparoys de la play c: la difpofat afuppuratio q eft la vraye me tho.deguérir tellesplayes.ee q Gal.au ydefa met.recite de Hz.corne il fefuit. B iiij Si
LA CVRE DES PLAYES Si aulcune chair ejl contufè ou batue daulciïddrd,ilfault icelle en telle for- te medicamenter quelle fuppure3fi promptement que faire fe pourra: car Tout' en ce faifant fera moins moleftée de côtufio . J *' ~ J i i • potable phlegmo>& ejt necejjaire que la chair ïun:, te- contufe & batue,foitputréfiée (ÿ con fuppuîa uertieenpus, (y liquéfiée: puis apres tion* ^en0Ulte^e chair engendrée ,Ef auxpar- vülnet.ties dedeffus laplaye (y circunuoifi- rifcîpi.’ nesfault appliquer remedes refrige- li’ • rants, & roboratifz pour repercuter & empefeber la fluxion des humeurs, comme cefluy. r. eper ^e.pul.boliarmeni}fang. drac. myT, cuflif. ana \nc.\na, fuccifolani fiemperuiui, portula.anavnc. vnafemis, albumina quatuor ouorü,oxyrbadini quatiïfuf- ficitfiat lininientum \>t decet. 0* tul- tres femblables : (y enfault vfer inf- lues à ce que on foitaffeuré des acci- dents
PAR HACQVEBVTES. ij dots. Pareillemet il ne fault omettre a bien bender le membre Je fîtuant en fi- gure moyennefans douleur J il efl pof fible.Etau fécond appareil & autres Reme. fuyuants, fault feulement prendre tu nedefdfâe$builles}(yy adioufler mo yeuxd'oeufzyauec vnpetit defapbra enfuy< r • r \ 1 i> 1 uans* (y en vjer lujques a tant que l excre- ment de la playe foit digeft, tourné enfuppuration'puis fault commancer peu a peu à mundifier* en adiouflant audiïï médicament therebentine lauee en eaue de rofcs,ou ctborge > pour luy ofler tacrimonie'.toutcsfoys fi la difpo fition du temps efloit fort froide, on pourrait adioufler de teauc de vieluy uant le confeil de Galien au troifief- medelameth- qui enfeigne entbyucr applicquer médicaments plus cbaulds, en l'efle moins:en apres fault vfer de cefluy. Re-
LA CVRE DES PLAYES M d'fi ddeco&- hordei quantu fuf- «aûfx. fiât, fermium terrefirium $ iiij. fucci plantag.api^agrimonia, cetaurij mi- norisana 3 vna:bulliatfimul omnia,ad dendo in fine decoEi. terebentb. venet. 1 iif.mellis rofi i ijfarinœbordeis. iij, croci,^ vnîfmifceanturfimul omniabe ne agitando,fiat mundificatiuum me- diocris confiftentia. Ou ceftuy, Ke.tereben. "venet.lota in aqua coue- nieti.% V.olei rofi ^na.meïlis rofa.^Hj. nyrrba^aloës, maflicb. ariftolocb. ro- tundtg ana 3 vnafemis, farina bordei s iij.mijce*.fiat mundificatiuumi&fait appliqué dedans la playe auec tentes medicamets ne peuvent attoucber tou- tes les parties des vulneres, lorsfaul- drot faire inie&ion auec telle deco- ÏÏion. Kg
PAR HACQJEBVTES. r4 Re, aquabordei » iiij.dgrimonia, taurij nrinorisjbipinellœ^abfintb. pla- difica- tdg'dna.m.femisjadic. arifl. rotundæ uuc’ ? femù)fiatdecoÏÏio)ddtt> .yna.in cola turaexpreffa diffolue, aloës bepaticæ 5 iijyniellis rofdti 'vnc.duasideindebul~ Hat modicum. De laquelle en fait ieclé dedans la playe auec fringue, trois ou quatre foys à ebafeune heure que le patient fera babille*, et fe icelle riefl fujfifante a deterger la fdnie}ou chair fpdgieufe3morte3ou pourrie fault ad- ioufter en icelle decoïïion, agyptidcu liqfié, en la qualité qiïil fera befoing, corne pour \>ne libure de ladiïïe dcco- Slion, enuiron Vne once : lequel efl detrefgrande efficace pour corriger la chair fpongieufe & mauluaife,du profond des diïïes playes. Ce quefaiclaufi lediïï agyptiacum dpplicqué feul fur la fupercroiffançe de
LA CVRE DES PLAYES pouidre Je chair mauluaife:Semblablemetïay Sjue7 expérimenté en tel cas lapouldre de Mercure alun bruflé,meflés en ef- galle quantité, auoir vertu & action bien peu moindre que le fublimc ou ar- fenieb.Combien quelle ne foit tant do loreufe:car ie rnefuys efmerueilléfou- uetde la grade efebare quelle faifoit. Aulcuns praticiens laifflnt grande quantité de decotion au profond des playes finueufes:ce que ie*n apprenne', car elle tiet lesplayes ejledues^t leur efl ebofe eflrange icelles bumeta- tes'. parquoy nature ne peult faire fon debuoirà regenerer cbair:cogneu que pour la curation de toute vlceresom- me dit Hippocras, on doibt auoir feop à defeieber^ non à bumeter. D*auatage plusieurs errent vfans par long temps des fêtons,ce que ne me fem ble conuenablefiraifon que en les re- nouuel-
PAR HACQVEBVTES. ïj nouuellant, frayent aux paroys des playes faifans friïïion, & ainfi font caufe ^induire douleur : CX aultres mauuais accidets.Parquoy ïappreuue tLecs’ plus les tentes ou elles auront lieu:& Prcfe5é* * • » • / j r • aui fc- ouy auroit grande quantité dejame, tons. lesfauldroit canuler, & mettre com- prejfes à FendroiEl du fond du finusiaf fin de comprimer les parties (liftantes, fÿexpeller ladiïïe fanie. Aufi efi bie conuenable,que à tendroit de l'orifice de tulcere finueux, que la compreffe foit pertuifie, & quily foit mis vne ef- ponge,affîn de recepuoir la fanie ou puôtpource que par tel moyen fe fera expulfion et abfumption d'icellefanie. En commence ant la ligature au fond du finus la comprimant mediocremet, affin que la matière ne foit retenue de dans. Etfdult imbiber lefdiïïes bcn- des CT comprefles en oxycrat, vin au-
LA CVRE DES PLAYES flere, ou quelque aultre liqueur aflrî* fente pour roborer la partie, &pro- iber la fluxion:mais il fault auoir ef- gord de non trop aflraindre la partie, pource quon fèroit caufe de induire douleur en prohibât Texalatio des ex- cremets fuligineux,(ÿ aufli pourrait induire atrophie au tnembre.Et la ou il y auroit aulcunes efquilles dtos, lef- quelles nauraient peu efire extraites du commancementpar les prédits in- finiment s\ lors fauldroit appliquer tel rentede,lequel a grand faculté et atti- rer & extraire les efquilles,et aultres Rcmede Recip. radie. ireos florentin, pa- pourat- nac.aut capparum,ana tduas, ariflo- chofes e> lochiarotunda,manna ana Vna,pul ftrasc* ' ueri^ntuYfubtiliter, incorporen- tur fimulcum mdlisrofati, & tere- benthyenet- ana l duabus, Aul-
PAR HACQVEBVTEs: it Aultrepour ofter lefdiEles efquilles 0» la corruption des os. Recip. refîna pini ficca 5 très ,pu- Remette mic* combujli, O* cxtinSli in vino al- ^“rrJ®e bo. ireos^riflolocbia.ana J femis}thu corrupu f. » < on des rts 5 vnajquamma arts 3 duos,pu lue- Ol. rigentur omnia diligenter,incorporen turcum mellerofdto,fidt mundificdti- uum. Et fïly d quelque fer demeuré en la play e,foit appliquée pouldre de ma gnesfubtilement puluerizée, & foit adioufléeaux tentes duec les deffuf- diEls deterfifz : car telle pouldre a grande vertu & propriété cf attirer le fer dinfi quil efl cogneu par experien^ ce Mdis il fault euiter l'erreur de plu fieurs qui s'abufenten appliquant in- dcuemet la diïïepouldre iufques con- tre le fer > ce quil ne fault faire : car ou
LA CVRE DES PLAYES j)U elle touche lediclfer,necejfairemet retient iceluy,lequel elle attirerait de dlppî" loingpar fa faculté occulte : par quoy vferde fau^ ait certaine diflance de la dre dé1 Pou^rc audiClfer.Aufi par aulcuns magnes, iours fuiuats fault diminuer la tente, félon quon verra que le fer s appro- chera delà fuperficie de la ployé. Et apres la niundification & extra- ction dcfdiCles chofes eftranges, fault ayder à nature à reaenerer chair, (ÿ ments à ce conuenables, & procédant on piinpar certaines indications ,lefquellcs prinfesprtmierementde Fejfence 1* main de la maladie, &dela caufe ductile die. > ii n r • • J i s elle eftprejente : tacoit que de cauje 3.dehUprhnitiue (félon Galien au troifiefme mechü. [a Méthode) ne fe doibue prendre indication,non plus que du temps,ce qiiil entend de la caufe abfente, du temps
PAR HACQVEBVTES, Yp tempsprétérit.?areillement des temps In VniuerfelzJefquelz doibuent eftre qua tiâprin tre en chafcune maladie curable:cefl à «mpt feauoir commancement^ccroiffiment.* eftat, çy déclination : & félon iceulx fault diuerfifier les remedes. Aultre indication eflprinfe delà tem- *„dpCr-“ perature dupatient, laquelle fembla- blement varie la cure : car chafcun ra- du cor j» tional & méthodique congnoit, qu’il fault aultres remedes à vn cholérique, qua Vn phlegmati que: ainfi des aul très températures, tant (impies que compofees.Etfoubs cefte indication fi ra compris l’aage lequel aufi va- rie la cure : car aultres médicaments fault à Vnieune qua vn vieil.Uauan- ïndieatf fedoibtprendre indication de la fedeï* couflume de viure du patient, comme vi nZ auoit accoufluméde mager o* boy urc* re beaucoup^ à toutes heures}alor$
LA CVRE DES PLAYES we luy fault ordonner diete fi tenue, conte à celuy qui a de couflume de peu tnanger & boire, & à certaines beu- reS’determinées.Pour ceflc caufe ne cd nient bailler telles dictes de panades aux Yrancoys, qudux Italiens : car il fault condoner & remettre quelque chofe à la couflume. Soubs icelle indi- cation je pourroit entendre la conditio de vie,0 exercice du patient : pour ce quilfault remedes plus forts auxru- jliques^ou nautonniers, & gens de mo taingne>quil ne faiEl à gens délicat^, çy qui peu trauaillent, comme gens oijifxyviuants délicatement de pe- tit ou médiocre exercice : mais mieulx .. vault les réduire Coubs l'indication du L indica >• »• • ♦ r j 1 tiôprin. tempérament.L indication pnnledela fedela 1 J . r rj 7 vertu du vertu du patientyy ur toutes les aultres panent» prcfcrer.car ou elle default,ou ejl grademçt debile fault dclaijfer toutes aul-
PAR HACQVEBVTES, aultres chofespourluy furuenir.come quad aduiet eftre neceffaire couper ou extirper vn mebre3ou faire qlques gr a des incifions3ou aultres cbofès fembla blesttoutesfoys a caufe que le patient n a "vertu fuffifantc detolerer la dou- leur>il efi de necefité différer telles eu restât que nature ait refumé et recou- uert fesvertusparbos alimëts et repos. Oultreplus on doibt aufi prendre in- dication de tair ambientffoubs lequel font comprinfes la fayfon de lannée, la région CT aufi le lieu ou Ion eft fitué: car félon la chaleur,froideur ,ficcité} humidité,ou par coniugation et icelles fault adapter les remedes. fndica- tiô prin- fe de la côftitu - tion de l’air am-’ bient. Ef pource difoit le doEleur Gui- don , les vlceres de la tefle eftreplus donnes difficiles à guérir à Varis>que en Aui gnon:&les vlceres des iambes plus difnéefàô ficiles à curer en Auignon qiià Paris*.lesheux C ij pour
LA CVRE DES PLAYES pour raifon, qu'à Paris l'air efl plus froid 0* humide (qui efl chofe contrai reaux vlceres delà tefle.) Au contrai re}en Auignon la chaleur de l'air am- bient,efl caufe de liquéfier (ÿ fubtilier les humeurszainfiplus facilement 3 Q* en plus grande abundance découlent aux iabes: CF pour cefle caufepeuuét eftreplus difficiles à guérir en Aui- gnon quà Paris.Etfi aulciïs dient que texpérience efl au contraire, & que les playes de la teflefont le plus fou- uent lethales (y mortelles es régions chauldes : cela neprouient a raifon de l'air,d'au!tant quil efl cbauld (y fec, mais cela pcult aduenir ï raifon de quelque humidité fuperflue ou maul- uaife vapeur à l'air communiquée ,co- ine es lieux de Prononce, & d'Italie, prochains à la mer mediterranée. Aufii doibt onprendre indication de
PAR HACQJEBVTES. delà téperature &complcxion des par Ind'“- J 1 , •* tio pria tiesaffeclees : car aultres reniedesre- fcdeia . JJ f • >r téperat» quierentles parties carmjormes, que rcdeia les os, ou parties nerueufes, & ainfi partie’ des aultres. E t par mefine raifon prend on indication, aufii de la fenfibilité des parties, laquelle varie la cure, pour ce qu'il ne conuient appliquer médicaments fi aigut% & violents es nerfz & tendons,que esfyndefmes aultres parties infenfiblcs. La dignité & action des parties,va J^pHn rie aufiila cure: car fi la ployé efi au cerueau,ou en aulcune des parties vi- dedigni taies,ou naturellesnecefiaires à la partit. vie,félon Içur dignité aélion fault changer çyy adapter les remedes. Ltparla cotemplation dicelles efi fouuetesfoysfaiél certain prognofiic, pour ce que les playes qui pénétrent aux Ventricules du cerueau,au cueur, C iij aux
LACVRE DES PLAYES 'duxgrands vaiffeaux du thorax,en ld partie nerucufe du diaphragme, au foye,au ventricule ,aux inteflins gref- les,à ld Vefciefi elles font grades, font neceffairement mortelles : Aufi celles qui font es[ioinïïures ou près dicelles, & es corps cacochymes font le plus fouuent mortelles. indîcatî Pareillement on ne doibt ignorer on prin- la confédération des indicationsprin- pofition fesdelapofiture 0» colligdnce delà du nfcm-rffeEle .• O4 me finement de lafi- gure,comme par Galien efl afés ex- pliqué au feptiefme de la metbode thé- rapeutique , au fécond a Glaucon» V duantdge, en prenant lefdicles indi- cations fault conjyderer s>il y a compli cation,o u no:car ainfique maladie pm- tiôSemâP^ prop°fi indicationfimple,aufii co- hdiesréplication de dijfofition contre nature, trois ma propofe indications appliquées, et font nieres,
PAR HACQVËBVTES. ï© failles explications en trois maniérés, ceft à fcauoir maladie auec maladie, comme playe apofteme,oufra£lure déostmaladie auec caufe3come^lcere a- uecfluxio:maladieauecfymptome, co meplaye auec douleur ,oufluxdefag: ou toutes chofes cotre nature enfemble, comme maladie 3caufe.gyfywptome.Et pour fcauoir traitier artificielement icelles coplicatioç,on doibtfuyurelado ïïrine de Gal.au y.de fa meth. la file nous induit cofydereres affeElios copli quées la plus urgente,la caufe,et celle fans laquelle nepeult eftre oftée^qui fot chofes dégradé ïportace en toute cura tio:& là ou tepiriq default de cofèil, le rationel efi dirigé par ces troispetits mots dorés3defqlz dcpcd tordre &y me i i i j -jj rr r Nuhym tboae dejpceder en icelles dijpojitios. ptome Lesfymptomes>entat<flz fontfympt. nedonetaulcueindicatio.et necbapet dec,ute j> j 1 > n auchirur lordredecuratio-.pourceauen oRant gæn. C iiij
LACVREDES PLAYES ld maladie,qui efl caufe du fymptome* iceluy efl ofté: car il dépend eticelle,co wc tombre du corps:combien que fou- lient fommes contrainïïz dclaiffer la maladie en cure irreguliere,pour fur- venir aux accidents de ld maladie,lef- quelz ?il Z font Argent s,tienent le lieu de la caufe,& nonpropremet des jym ptornes. jfion des Conclufion,toutes les fufdiElesin- tiôsCfuf- dicatids ne font que pour venir à deux dides. çjl à feauoir, rendre la partie a fa température naturelle, que le fang nepeche en quantité,ny en quali- té: cela faiEl comme diSl Gai. au troi- fiefme de fa méthode,rien nempefehe ra,qla régénération de chair, èr Vni- tion de tulcere, ne foit faille: mais au cunesfoys n efl pofible mettre lefdi- ïïes indications a execution, a caufe de la grandeur delapldje,oupar ex- cès
PAR H AC QVEBVTES; lï ces ©* inobeiffance du patient,ou a rai fon de quelques aultres difpofitios fur uenuesparfignorance du Chirurgie, ou mauluaifes & indeues dpphcdtios des médicaments: Cdr pour cefdiïïes chofesfuruiennent grandes douleurs, fiebures,dpoflemes,gangrenés,vulgai rement diEles,efliomenes, mortificati- ons,(ÿfouuëtesfoy s ld mort: parquoy au commdncementfdult bienaùoiref- gard à feder ld douleur en répercutât les fluxions ,ordonnant régime fur les Diete» jix chofes non naturelles, & leur an- nexes, euitdnt chofes calefaïïiues & digues,oflant ou diminuant le 'vin, de paour quil ne efchauffe,&fubtilie,et face fluer les humeurs.Et fera bon au commancement,s ily a flux de fang, en Idijfer médiocrement fluer,affin de def charger le corps, ô* la partie : 0» là ou il n duroitfujfifamment fluë, eflvti le
LA CVRE DES PLAYES laphie- le>feire k *ourfe^uent phlébotomie re boto- uulfiue, & en tirer félon la plénitude uulfiue O* vertu dupatient, CZ ne fault crain- ûïrîîu- dre faire auerfion du fang vers les par commi- nobles: Car comme il efi prediïïâl cernent . 1 r des play ny a aulcune qualité Veneneue. Et es faiâes . j • • i par hac. quant aux médecinespurgatiues,ieies S!bu' tyfe à mef leurs les docteurs en me- dicineitoutesfoys en l'abfence iteiceulx, il efl neceffaire de lubrifier et mouuoir le ventre du patient,pour le moins vne Lemoy,fois leiourjbitde nature,ou par art. endefe- Ld cure de douleur fera distinguée der la «> * douleur félon l intcnj ion,remipio,^ caufedi- celle:commes>il y a inflammation, efl îionma vtilepour remede local,vnguetum nu vnguét tritum compofé auec iusde plantain, tèosii3/' lombarde,morelle,et leur s femblables. auec ii- d grand efficace vnguentum queurs diacbalciteos liquéfiéauec huile depa râtes^eft uotflerofcs,^ vin aigre. Semblable- ment
PAR HAC QVEBVTES: lï met vngu.de bolo}et aultres de telle fa o cultédefqlzntedicainets ne font ^ppre- «cries met anodis'.car tous anodïs fdtchaulds mations. au premier degré, ou temperément J^medi thdulds: ce que ne font lesfufdiiïz tne dicaméts qui font froids, no tatquilz propres* enuironlequatriefme degré,ce néant- moins les fufdiïïz mentionés> au cas prediEi appaifent douleur trefeommo dément:pour ce quilz contrarient aux intemperatures cbauldes, & fluxion d'humeursfouuent acres & bilieufes, lefquelles plus toflfluent que les froi- des,^3 caufent douleur. Ét apres l'u- fàge des repercufifzJ appreuue mer- ueilleufementtel cataplafme. R.e,micapanis infufein lacle vacci- catapi* no venantfemisyolei viol.& rofa.ana dm.an° J iij.vitellos ouorum iiij.rofa. rub. flo- rum cham* mclil. puluerizatorum, ana
LA CVRE DES PLAYES $ duos farina fabarum^ hordei ana ? \nfcroci 3 vnfmifcefat cdta- plajma fecundum artem. Pour la curatio des apoflemes fault au fa diuerfîfierles medicamentsfelon les temps cticeubccar dultres médica- ments appartiennent au commance- ment,que a tac croisement:&ainfi des aultres, comme afas efl declairé en la, curation des apoflemes. Aufa félon les humeurs confluentes qui cauferonticel les,& ld diuerfité des parties} obfer- uant Fordreja caufe & ?urgent,com- me a efléprediïï es complications. E? quô na là ou nature tendroit à fuppuration, g™eààufdUldr°itfuyure icelle:carcomme diïi cerc o- nipp.le médecin & chirurgien ne font Hippo*. que miniflres,& ddiuteurs de nature, aph’ tI‘ à luy aider en cetou elle tend commo- dément, Aultresplus griefs accidents fur- ' uien-
PAR HACQVEBVTES. viennent,comme iay prediïï, à caufe delà grande dilacération (y ruption des parties nerueufes, £/ fraftures d'os: commejfafme,paralyfie,gangre- nés,fpbaceles,ou mortificatios^ cr aul tpes:ainjy queiay veu àplufieurs:def- quelzfoujfira en faire mention d'un, pour exemple, lequel ie \>y eflant <x Turin au feruice de monfcigneur le Marefchal deMontclhean,la mil cinq cens trente huiïï. Vngfouldart auoit eflé blefic ^un Hittoire coup de hacquebute au bras fèneflre, près lecarpe:(yauoit la ballotte dila- ceré,(y rompu plufîeurs os (y ten- dos aultres parties nerueufes:par- quoy fenfuyuit gangrené, efliomene, 0» mortificationjufques à la ioinFiu- reducouldefé depuis ledicl coulde, iufques àl'efpauley auoit gangrené: aufi grande tumeur (y inflammation, dla
LA CVREDES PLAYES a ld moytié du thorax , (y ia notable préparation de gangrène. Semblable- ment auoitgrands rout%, defquel% la caufe prïcip ale eftoiet lesvapeurspour ris,& efleués de la mortification, qui ainfi fie communiquoient aux parties noble s,par le moyen des veines çy ar- tères .Or fut lediEl fouldart delaifié de plufieurs Chirurgiens:parquoy iefu% appelle, & voyant grande noirceur, encSfide feteur,froideur, (pour bextinSlion de monifi- là chaleur naturelle) grande molleffe, en laquelle quand efioit comprimée, demeuroit cauitéfans fe releuer,(yfe- parationdu cuir d'auec la chair foub- iacete:aufi priuatio dumouuemet (y fcntiment,quifont les vrays fignesde fiiomenes (y mortifications'.doncvoy- ant telz figues, çyftimulé de quel- qu'un de fes amysy meu de pitié,l'ofay, fuyuant le commademetde noflre art, luy extirper le bras par la ioinïïure du coul'
PAR HACQVEBVTES. 14 coulde'.mais au parauat Foeurejuyfeis Jeai^” ligature au défi us du coulde a fié s eflroiture ^ai- Bemetferrée ,tat pour euiter temorrha uât l’e’x- gie,qpour luy hebeter et empefcher le d“rJXe fentimct pedat Popatio: ce no obftaty furuint grad* hémorrhagie, a caufe des grads vayfieaulx qui font en icelle par tiexet no obftat laiffay fuffifametfiuer le fagpour mieulx defcharger et aile- ger la partie, (y feichcr la gagrene,ia tedat àfihacelus et mortification,puis ïarretaylefangauec cautères atlu- elz:& ainfi ïamputay lediElbras fans fie,pour ce qla mortificatio n efloit oui trela ioinëlure.Cefaiél defliay la liga ture,faifant fur la gagrene trois gra des (y profondes incifions, euitant la partie interne du bras, a caufe des vaiffeaulx, (y grande multitude de nerfz quiyfont: (y derechef cauteri L’utiütl lefdiïles ïcifiosjatpour arrefter le res gî % $pour ïoborcr la partie,pour raifo srcncs < delà
LA CVREDES PLAYES de la grande deficcation^confumption, 0* 'vitrification que font lefdiïïs cau- tères en telles difpofitions .Puis ïap- plicquay grande quantité de refrena- tifz>& repercufiifzfur ïriiflammatio du thorax : aufii fur la gangrène, pour oflcrPardeur & qualité du feu delaifiée par les cautères, comme ce- fay- Re.boliarmeni fubtiliter pulueri. fl ïna,terra figillata j iiij,albumina o- uorum decem> olei rofati l fex, aceti 5 iiij.aquaplantaginis & folani, dna l üj.incorporetur omnia fimulfidtlini mentum. Toutes Aulciïs \fient d'huiles feules aux infâ- vnâueu Mat:i°s:ce ^ue n> appreuuepource que tes fontpromptement t'enflamment^u moyen auxgran de leurfubfanceoleigineufe.pt tofld- Pour corforter le patient, tant, pour la refolutio des cfprits, que pour । la\
PAR HACQ.VEBVTES. les 'vapeurs infeEles qui eftoient com- muniquées aux parties nobles par les veines (y arteres du heu gangrené, le luy donnay à boire vne drachme de theriach diffoulten eaue de fleurs de bugloffe, (y borraiche, Ce que ie co» tinuay par aulcus iours^en luy faifant vfer de jyrops cordial&come rofat, de bugloffe:(yparfoys confier ue de rofes: (y furie coeur luy applicquay telepi- theme, Rr. aqua buglofii, rofarum, nenu- phar. ana $ iiÿ.acetifiyllitici l vnam,diaL mithridatij3theriaca}ana 5 iij. trochi- fcorum de camphora 3 vna3florum cor- dialiu^puluerizatoru ana.p. ÿ. croci 9 Vnu, difloluantur omnia fimul, fiat epithema. Etfouuent efloit applicqué tiede,auecvne effonge neufue, (y ain fi continuay lefdiiïes chofes, iufqucs à tant qiïil n auoit aulcuns roulements. D Et
LA CVRE DES PLAYES Et pour faire cheoirles efcharesjy dp plicquay tel digeflif. Re.olet rofati, butyri recentls fdle^ana i iij.'vitellos ouorum iiïj. the- ridcœ Gal-s ij.croci 9femis incorpore- îurfimul:& en \fay tant que lefdiïïes efchares furent cbeutes. Et fur la par tie gangrenée^cefuy cataplafme & no mcdicamets repercufifz,pource quil% opilent cfteignent la chaleur natu- relle delà partie gangrenée. E.e.fdrin<£fabarum)orobi3hordeiifoe- nigr.ana ft> femis,fdlis communia iiij. rnellis communis tb femis,floriï chamo- mila,aneth. mchlo.ana.m.femis,d- qu<£ \itæ ft>fcmis:incorporetur omnia fimul,& bulliant parum cum oxymel. Catapia/9'^zc quantumfufficit^fiat catapla- fme con fMay>t decct.Eay trouuélediïï catapld &Ln^ e. fme de grande & merueilleufe ejfica- approu-nonjansrdijon,pource quilejt
PAR HACQyEBVTES; apéritif,incififà caufe deToxymel, çydeficcdtif,pour les farines &fel, refolutifpour les fleurs, roboratif de la chaleur naturelle,pour îeaue de vie, & deterfifpour le miel. Vn aultre de femblable vertu. Re.fdrinafœnigrfdba.orobi & lupi- Âukre noru ana ï v.ficci abfinthfaluiœana 3 J^pla* iiij.fdlis com4 iij.olei anethi (y chant, ana * iij.femis, terebïth. | fex^ eufuf ficieti quat.lixiuijtdforis, ad igné letu fiat catapl.in fine adde aqua vite%iif. Apres les efehares cheutes n auoit grand fentiment à la chair : parquoy \fay d> ablutions faicles en telle ma- niéré. Ke.lixiuüclari,aceti ana rb\na}aqU(t Abiutié • r • r 1 • <.... * deficca- Wafojemisjalis communis 3 uq.œgy- tiue. ptidei ^fex,bulliant omnla fimul. Puis applicquois fus les plumaceaux de Onguent quifenfuit. Vij Re.
LA CVRE DES PLAYES catleJe. ï ^atuor,alumims ro ùcquc. cha | tres,floris arts $ ij. falisgemma 1 "vnafublimati 3 'vna^aceti rofati $ fexx bulliant omniafirnul vfque ad fjnfitu- dinem mellis,fiat vnguentum. Et apres que lesefcbares eftoiëtfeparêes,iede- tergeoie,& mundifioie auec tel mun- dificatif. Mondifi Re.tberebentb.lota inaqua'vita$fèx9 ytiic/ tnellis rofati colati i très }fucciplan- taginis^apijycentaurij nvnoris ana\ duas:bulhat omnia fimul vfque ddco- fumptionem fccorHm>auferantur ab igné,addendo farina hordei 0* faba- rum ana $ "vndytheriaca 1 femis,aloès, niyrrba,ariflolocbia,ana 5 très, croci ^'vnufîdt mundificatiuum.Euis incar- nay auec telftrcotic. sarcotic ^e.therebentb.venet.lota in doua $uis. bordei g quatuor,niellis rofati | duos, farina bordei 5 vnd femis,tburis, myr rba,
PAR HACQVEBVTES. 17 rba,dloës,ireos,dnd 5 Vnaûncorpore- turomniafiimul^fidt farcoticum. Etfdult augmeterou diminuer ld fie- cité,félon la quantité qualité de la fanieAene puis obmettre raçompter, (pour s*en donner garde) que quinze iours apresfuruint aupatient vn fya- fne,ce queiduoye au parauatprogno fticqué,a caufe du froid, qu'il efloit mal couché en vngrenier, là ou no feu lement auoitpeude couuerture, mais dufii efloit expofé à tous vents ,fans feu,par default des chofes neceflaires à la vie humaine : Et le Voyant en tel $igne, fyafine (y retraïïion des membres, du col,les dentzferrées,les leur es et tou- te la face torte (y retirée, comme s il euft voulu rire du ris fardonic, qui font fignes manifefles de conuulfion. Adoncefineu depitié,& dejyrant faire le deu de mon art,nepouuant aul D iii tre
LA CVRE DES PLAYES tre chofe pour lors: le feis mettre en vne eftable,en laquelle eftoit grand no bre de beftial^y grandfumier: ce que Voyantfie trouuay moye d>auoirqueU que petit defeufieuat lequel luyfrot- tay tresbie(aueclelinimet qui fenfuit) toute la nuque du coloras (y iambes, S? euitant les parties pectorales. sulier pradiïïi ex decoïïio. catelloru contre t . fpafme. 5 fex3olei cbam.anetbifiilio. (y de eu- phorbio ana s ij.vngueti, dialtb.$ iiÿ. aqua vita ï ijfemis: liquéfiant omnia biëfapt fimulfiatlinimentum. prouué En pareil cas on pourroit xfer de ced contre r rr iinic J toutes luy qui len uitdequel ejt de tre grande affeaiôs 1 'J n b i r a des par- efficace cotreJpaJme.)paraly[ieJtupeur LeufeT’ c°ntorfions fliflentions, (y aultres procédé affeïïios3prïcipalemët des parties ner caufes ueufes prouenantes de caufes froides. froides. ris marinijnienthajruta} lauandula. and
PAR HÀCQVEBVTES. dna.m.\>niï,florum cham. mehloti^ane- tbi,et byperici ana.p.duos.baccaru lait ri (y iunipen ana 5 duas.radic.pire- tri 5 duasjiiafiich.af/ie odorata ana J vnafemisjerebintbxlarœftyinan^olei lumbricorum & anethi ana 5 oclo)olei terebintb $ quatuorycroci svnampùni dlbi odoriferi ft duas}cera quod fuffi. tcrenda.terentur, (ÿpiflanda, piflen- turideinde macerentur omnia in \>ino per noiïemypoflea coquatur cum oleo inVafèdupl.fiatlinim.vel \ng.fecun~ du drte infine}adde aquœ vitte ï très. Puisinuoluay le patient en V» drap cbauld,le Jituant audiïïfumier J* oyat premieremetgarni ly couucrt de pail le blacbe}& couuert trefbie dudiël fu inier>auquel il demeura trois iours trois nuisisyCt la dedas luy furucintvn petit flux de vëtre^et y>negrofje fueur. O* ce pendant quil ne pouuoit ouurir D iiq la
LA CVRE DES PLAYES la bouche, le nourriffoye de laiEl ve- ridnt delà vache, &par intervalles de forbitions;par ce moyen fut guery du fia fine. Confequemment, ie fuyui la cure du bras,en luy appliquant fou- tient cautères aïïuelzà F extrémité defcouuerte del'adiutoire, pour touf- iours confumer & feicherles humidi- Hon^ur eflr anges .Et efl à noter que lepa- les eau te tient auoit grande dele£latio,lors que les cautères y ejloient appliqués,pour cequildifoitfentir Vnprurit tout du longdeTadiutoirepourla chaleur co- muniquéepar le moyen des cautères. (Ce que fouuentesfoys auoisveu fai- re, &faiÏÏ à rhoftel dieu de Paris, en cas fembldbles.'jainfi tomba affés bon* ne partie de l'extrémité d'iceluy os ad- iutoire,tant à caufe de l'air extérieur, Fom«ta queparTdpplicquation des cautères, Pareillement ie fomentoisfouuét tou te la
PAR HACQVEBVTES. & te la partie affeftée, pour toufiours la defeicher & roborer3auec vin auflere, auquelfaifois boullir rofes, abfinthe, fleurs de chamomile, aneth3 en vfant des médicaments prediïïz : ainfi fut guerilepaourefouldart.Etpour ren- Lestai. trer à noftre propos, auîcunesfois les Ioe^t ballottes faites de plomb peuuent de- f°uuent / l i demeu < mourer dedans les membres long tcps rerau fans y furuenir aulcunmauluais acci- Îô^p< dent3ny empefchement de confoliderla ^lc' pîaye. Ce que tay veu fouuentadue- nir,puispar longue efface de temps,co me deux ou trois ans,ou plus : icelles ballottes ejloient expellées parla ver^ tu expultrice 3 defcendoient pour leur granité,& pefanteur en aultres parties inferieures, aufquelles elles fe manifefloient,puis efloient tirées hors pari*operation du Chirurgien: laquel le'fi longue demeure dyicelle ballotte au
LA CVRE DES PLAYES au corpsfans pourriture) ny mauluais faculté accident :Ÿeflime que cela prouienta dupiob. ja mafiere elle efl faifle, qui efl plombjequel a certaine fami- liarité auec nature, principalement aux parties carneufes, ce que nous efl wanifeflepar expérience : car appli- qué par dehors a vertu de flgiller, cicatrifer les vieilles vlceres. Etfila- difte ballotte efloit de fer, ne pourvoit demeurer long temps ,au moyen que le fer fe rouille) ®*faiÏÏ acrimonie à la partie}qui efl caufe déinduire pernici- eux accidents : mais jilediïï boullet e* floit en quelque partie nerueufe, 0* fufl il de plomb, ne pourrait guère y demeurer fans caufer de bien grands accidents: parquoy j il aduient quily demeure long temps} ce fera aux par- ties carniformes,et es corps qui feront de bien bonne température,®* habitu-
PAR HACQJEBVTES. Jo de:aultrement non,qui ne foit caufe de induire douleur, £/ plufieurs aultres griefzfymptomes. Ôultreplus, fivne n vehe groffcpièce (Tartillerie frappe contre aulcun membrefouuent Remporte, ou 3êift 1 i i -r il r P,UsCon du tout le brije (y contere,en telle Jor très les te}queleboullet par fa grand \>ebemë™a*™r- ce}quaffe, (y rompt les os> nonfeule- ment ou il toucherais beaucoup plus mes. loingdaraifon eflpour ce que l'os qui efl durjaiïï refiflence:par ainfi la bal lotte le for ce d’auatage.Qui foitvray nous le Voyons par experiece, car l*ar tillerie faiïï plus etaïïion contre vne muraille,qu'elle nefai^l contre vnga^ bionremply de terre^uvne bob le de lainefou aultres chofes molles* 6 U
LA METHODE ET MA- niere de curer les playes faidcs par fléchés,traitéz d*arbalefte, dardz, & aultres Semblables. par fléchés ,trai&z aarba- ^lefle, ou aultres baflons £dfemblables,dijferet en deux Diffère- ce des E— faS" chofes de celles qui font faiïïes pat Kesfl&- hacquebutes: car aulcunesfoys font baftons trouuéesfans contufion, ce que iamaif *teu’ n adulent aux places failles par ba- flons àfeu:Souuent aufi font 'venenei fes.Etfélon ces deux différences,fault diuerfifier la cure.Et pourtant au co- in an cernent, 0* des lepremier appareil fault ofler les chofes eflranges Ji dul- cunes enya,c6mefcrs defléchés ,boyr, aultres chofes>ainfi qu il a eflépré- dit des playes failles par baflons à
FAICTES PAR FLECHES. 3i feu. Et pour mieulx ce faire faultfi- tuer le patient en la figure qiïil efloit lors quilfut lleféypour les raifons f'uf diïïes.Et doibuet eflre ofléespar tel% inflruments, comme cefluy, lequel ha Vne canullefendue,en laquelle s'infere dedans vne verge femblable à celle du tirefond de bacquebute >refle qu'elle neflfaiïïe àvi% enfon extrémité: au fi efl plus groffe>affin défaire dilater la canulle pour remplir la cauité du fer àflecbes, & le extraire hors, tant des parties carniformes que offeufès}pour ueu que le boys ne foit rompu, (y de- meuré audiSlfer. Infiniment pour extraire fers de fléchés. Diuer-
LA CVRE DES PLAYES Canule. Différences de fléchés ôc detrai&z.
FAICTES PAR FLECHESJ jï Diuerfltéde fers à fléchés. Et fi le cas efl tel que lefufl foit rom- puyen forte cplon ne lepuifjeprendre auec lcdici inflrumenty foittiré hors auec le bec degrue3ou bec de corbin, cy apres figurés. Mais
£A CVRE DES PLAYES Mais fl lefufl efl rompu fl près du fer, quon nepeufl auoirprinfe audiïïfer, ny au fufl auec le bec de grue, alors fauldroit l’extraire auec le tirefond de hacquebute: car fil s^nfere dedans le plomb }à plusforte raifon s'inferera dedans le boys:çy file fer efloit barbe lé^ainfi que fouuent font ceulx des An gloysjors s il eflpofiblefles contient poulfer oultre la partie: car par ce moyen
FAICTES PAR FLECHES. 35 moyenlon euiteraplus grand dagier, pource au en le retirant des barbillons les fle- pourraient dilacerer tant nerjz que hors du veines,arteres,&aultres ch ofes.Par-corps* quoyeft le meileur faire vne contre- ouuerture de l'aultrepart>à redroit du fer,& le tirer oupoulfer dehors >fup- poféquilyeufil petite efifiefeurà infi- fler.Car ou lediFlfcr ayant barbillons feroit à ^endroit d'un os,ou inféré de- dans ,ce que fouuent admet,ou aupro^ fond des mufclesde la cuyffe, bras, ou ianibes} ou aultres parties : lors ne le conuientpoulfer,mais fault dilater la playe,en euitantlcs nerfa, & grands 'vayjfeaux,ainft quefaiïl le bon & pé- rit Chirurgien anatomie.Et aufi fault deuement appliquer vn dit aratoire, lequel foit caue en fa partie inter ne,& faire de forte que Ion puifife prendre les deux ailles du fer, puis auec le bec de E grue
lacvredes playes grue le tenir ferme, & tirer les trois enfemble comme cejluy- Et apres textraElion & premier dp pareil, fi la ployé efl fimple ,foit trai- Elée commefimple:mais là ou ily aura complication,faultfuyure la cure felo que les diflofitions ferot compliquées- Et pour appaifer douleur,efl \>tile ap- pliquer oleucatcllorude noflredefcri ptio: etfault aux aultres accidéts fiurue on la nature et exige ce cticeulx: ce quo peult trouuer en Guido au trdi Fie des playes: & par toute ld metbo. de Gal'gy au fi comme il a eflé parcy douant nir,fel
FAICTES PAR FLECHES? 34 douant diïï desplayesfaillespar bac- quebutes ,pour ce quelles font quafi femblables.Refte eten tendre (y confi- derer,que icelles playesfont quelque foysenuenimées,qui prouientau moye de la caufe primitiue ainfi préparée parTenemy. Ce que Ion pcult congnoi ^sfijes frétant par le récit du patient,dfant pj.^es fentir grande (y pungitiue douleur, parfle. ainfi que s il eufl eflé mord de moufehes ^neuî" à miel, (principalement aux venins {es* cbaulds,defquelz on vfe plus fouuent en tel cas ) aufi que pour la tumeur, noyrceur, liuidité, çy aultres plus grief(y plus grands accidents, quil naduient aux aultres playes, qui ne font veneneufes . Varquoy du commancement, apres auoir tiré les Moyen ebofes eftrages(fiaulcunes cnya)fault re le ve*- faire fcarifications afés profondes, enuiron la playe, y appliquant “• É ij Ven-
LA CVRE DES PLAYES ventoufes,&faifantvacuatio defang af es copicufepour attirer hors le ve- nin’, puis laiicr la play c cum decoïïio- ne rddicum,tormentdlæ,verbdfci (vul go tdpfi barbati) fdïïa in vino albo,ou aultresfemblables remedes.Puis fault dpplicquer dedans la playe, & aux. parties circunuoyfincsyberiac^ou me- thridat. fentre6 Pareillement luy en debues donner à poïon ^oyre ^ne dracbme C/ demye, diflbult en vin blanc,ou en eaues cordiales, le pluflof que faire fe pourra, en luy ap plicquant fur la région du coeur epi- thime fentblable a ccluy^qui auoit la gangrène, dont par cy douant a eflè efeript. Dicte Quant a ^ordonnance de fon régime, n°in7/evw chafeun rationelnefauldrd le luy preferipre çy3 ordonner, félon les fx ebofes non naturelles, contrariant au vc-
FAICTES PAR FLECHES. 35 Venin:comme s'il efi cbduld^ fault ten- dre à refroidir: & s'il efifroid, au con traire. Et fi c efl Venin par propriété fiecificque, luy fault ordonner chofes temperées, £7* qui ayent contrariété occulte a iceluy Venin. Lerfignes pour congnoiflre que le Ve- signe» nin efi chauld, font grande rougeur, mus ardeur, douleur pungitiue en la chauIds’ partie,auec tumeur,& couleur liuide. Les fignes des froids fontflupeur, ou endormifement,froideur, & inflation molle a la partie blefiée, lefquel% fiou- uentfontprognoflic.de mort, quandy aduientfueur froide, grande réfrigé- ration des extrémités, fi afin e, dé- faillance ctanimofité,la couleur fe cha géant en Verdeur,noirceur, & liuidi- te.Et fi telz fignes apparoifcntfiz dé- notent la mort eflreprochaine. Les Venins chaulds font caufe de mort, Signes des ve- nins froids. Les ef* fccts des E iij a
LA CVRE DES PLAYES à raifon qiïiizdiffipentld chaleur na- turelle } enflamment la maffe fan- guinaire,en introduisant chaleur eflra ge au coeur, 0* refoluant les effritz vit aulx. Les froids >à raifon quilz congèlent la maffe fanguinaire, 0» flupefient les efpritz. Lej aultres qui par propriété occulte ,pource quilz font totalement cotraire à la nature humaincdefquelz appliqués >en tant petite quantité que 16pourrait 3encor es nuifent ilz’.etpour cefle caufeiamais Gahe ne les permet mefler auec les alexiteres & adiutoi- re$Uaâures des ^nws.Lcs cautères aïïuelzap eiz cotre pltcqués du commancement 3ont çr anét efficace cotre telz Venis,pource qu ilz difipentjabfumentydefeichent: CX °b~ tundent la malice d'iceulx "venins, & fl lefdiéls cautères efloientctor, ^opéra- tion ferait plus exquife. Apres l appli- cation defquelzfll fault prétendre a la cheute
FAICTES PAR FLECHES, '3g cheute de refchare,etfuyure la cure co me il a eflédiEl au traiiïé desplayes failles par bacquebutcs, ou Ion pour- ra auoir recours. La méthode curatiue des fra&ures. faides par fléchés oubaftons à feu. Onjydcrc quefouuent aduiet, C tant pour la grande viole ce des boullct^etballottes des bacq- butes, que des traiïïz,principalement des gros garots darbalefte, que les os font rompus çyfraïïurésùe n ay vou- lu obmettreen traifterfelo ce que ten ay veupar expcricce.Etpourcc q lejcl. Differc- fraïïures aduienet fouuetdc long,aul cunesfoys de trauers,qlqfoys obliques, rcs« les Vues incopletes, les aultres comqde tesdes Vues auccptics cfgalcsjcs aul- tres dételées, inefguales, (y efquilleu /es:]! fault }come lay prcfcript,colyde- rer la partieyen laqucilecjl la fractu- re , pource que aulcunesfoys aduient
LACVRE DES PLAYES a la tefie,quelquefoys aux cofies^ou a F os de l'adiutoire}ou a l'osfemoristduf fi d ïun,ou a deux faciles: pareillemet es ioinïïurcs:parquoy félon icelles dif farences & indicatiosprinfes des par- ties fault diuerfifierld cure, signes Lesfignes des fractures fontplu- âurct fieurs, entre lefquelz le premier (y plus cuidenteft,quaden traitant des mains la partie blefiée, lony treuueles parties de l'os diuifées,cny fentdnt tre pidation,& attrition des parties fra- ïïurées.Semblablementyparl'impoten ce & figure du membre varice & cha- geeiprincipalemetfildfrdElure efi en l'os adiutoire,ou au gr ad facile,(y no aupetit:pource q ce n efl ccluy quifou tient le fdi%.A.ufii fault entendre, que les frallures en telles parties, comme l'os adiutoire,oufeinoris,fontplus dif- ficiles à curer,q celles qui font enïun
FAICTES PAR FLECHES. 37 atenirvnies,quen tu defdiïïs faciles. Oultreplus fault confydercrtddge, ia cure caries fraftures faites es ieunesffont trop plus faciles a curer, quelles ne (ont es vieux: pource quil ny a tant i^urs d’humidité fubflantificque aux vieux bu. a ' quauxicunes:combienquon peultar guer,que les vieux ont plus d'humi- dité:a quoy iay fatisfaicl,difant thu- miditéfubflantifique,& naturelle,à la différence de celle des vieux, laquelle ri efl telle,mais fuperfîue & excremen- teufe.Varquoy efl moins apte çyy pro- pre pour faire la générât io du callus. Le commancement de la cure doibt La "2ni n kj . . . e’e eflrecorneiay dichoflatpremieremet Buepr fans violeceles cfquillcstotalemet fe- dures. parees des deux parties fraïïurées : (car salles adhcroiet auec Vne d'icel-
LA CVREDES PLAYES fepourroiet agglutiner par la vertu nu tritiue de to s. Puisfault efgualer etre duire Fos en fa fituation, le tenant en bonne figure auec bendes compref- fes, efclacs, aflelles failles de boys, plomb,fer blanc, cuir conroyé, gros papy er de chartes,ou efcorce darbrer: & félon la diuerfité des fraïïures (y membres,fault diuerfifier les bendes, compreffes, aflelles, & aultres renie des,lefquelz feront efcript% cy apres. Etfault que icellescompreffes & ban- des foient baignées en oxycrat,ougros vin, médiocrement auflere,ou en aul- tres liqueurs femblables: & quelles foient fouuentesfoyshumeEiées,princi paiement en efté, & de nuiïl .par ce moyen on roborcra la partie, CT (file- ra Ion la caufe ^inflammation: ëf fila fracture efl à la Ïambe, aïun, ou aux deux faciles,efl ne refaire tenir la iam
FAICTES PARFLECHES. 38 be droiïïe auec torches de paille, au milieu defquellespour plus fermentent tenir, Ion mettra Vue verge de boys, lesreuoluant d'un drapeau connna- cernent faultpeu cfiraindre la partie, en laifjant Vne fenefire à l'endroit de la playe, pour la medicamenter fans la de fier, connue il appert par la figu- re fubfcquente. Etfi c efi au bras foit traiïïé gyfiouf tenu auec lame deplomb concaue, ou grospapyer de chartcs:ainfi qu'il a efié cydeuant declairé,çy comme pourras entendre par ccfie figure. Inc on
LA CVRE DES PLAYES Incontinent a près,(y fur toutes cho fes fault tenir le membre en repos, & ordonner diete afés tenue pour le co» mancemet, & ftignée,purgation, prin cipalement en ïabfence du médecin a ce requis.Car lors le chirurgien doibt Caufes i j . ô i des accî- conjyderer de cacochymie,ou plenitu- foflt Iejdu* fouuent caufes ge- nerales des accidents périlleux, auf- quelgpour mieulx obuierfault appli quer es parties Voyfines de la playe, remedes repercufifg çgy emplaftic- ques,affin de plus facilement prohi- ber douleur,fluxion, (y inflammatio. morrhagiefcroit neceffaire rarrefler, puis digérer, mundificr, çyy incarner la
FAICTES PAR FLECHES. 39 laplaye:foy gardant diligentent d'ap- pliquer aulcunes chofes vnElueufesJus FosfraEluré (y denué:maisfeulement deficcad pouldres defccatiues,comme ireos,pa J°ur nacis,capparis,ariflolochia rotundœ, ntajlichis,myrrhœ,et leurs femblables. Et s'ilfuruenoitprurit en l-apartie, il conuientfaire ablution auec oxycrat, auquel on aurafaiEl boullir fel & a- lun,puis foit applicqué vnguentum po puleum,vel nutritum,ou aultre de tel- lefaculté.Etlors qiion congnoijlrales accidents eftre pafés, & quilfèfera régénération de chair en l'ulcere, puis que le médecin (y* Chirurgien ne font queminiflres de nature, fault quilz tendent luy ayder à faire l'exiccation ducallus.Ce quilz nepeuuent mieulx faire,quepar le régime du patient,luy D> donnant viandes nutritiues, deÇllC pour en vifqucux,comme extrémités de bejles, caiii?* tru-
trumeaux de bœuf , LA CVRE DES PLAYES &* gigot eaux de veau cuiElz auec ris & horge,ou fem- blables:bopain depurfromet,ou defè gle félon la couflume & lepays.Pour fon boire,vin afies gros, &à aulcuns delà biere,pourueu quilz ne Joient pointfubieElz à obiïruElios, auxquel- les fault bien auoir efgard: car tats'en fault,que raliment vifqueux (lequel de foy efl opilatif) ayde à la generatio du callus : que plus tofl il l'empefebe, s'il nefl promptement distribué, & porté facilement par les condui&z. Ainfi me [omble que le fuc d'horge, efl afles conuenable en ce casi car auccri- feofité a vne vertu deterflue, par la- quelle facilement efl distribué.Or co- bien quil appartient au médecin pbi- lofopher ces ebofes^ay oféen cefl en- droit,en eferipre quelque petit démon aduis:partant que raifon veult,que
FAICTES PAR FLECHES. 40 chafcun ouurierayt congnoijfance de fon intentiomparquoy me femble cho- fe inepte, qu un chirurgien tende à la génération du cdllus, ?z7 ne fcaitpar quelle fin & comment Al 'vient des ali- ments premièrement receus en l'eflo- mach,auquelfont préparés,puis euoy- és es inteflins, defquelzfont attirés es 'veines méfier aiques:& (ficellesa la Veine porter d'elle au foye :puis à la grand veine caue}ty delà es veines qui font diffeminêes en la chair : de la- quelle fefaifl vne refudation es os: de quoy eflfaille vne chofe moyenne en- tre la chair & l'os,nommé foulde, fai- lle par la Vertu nutritiue, tenant Difcours des ali- ments re ceuz en noftre corps. le lieu de la Vertu formatrice : la- quelle matière comme Galien reci-K, l . Nature te au fixiefine de fa méthode,efl ne- & gene cejfaire pour engendrer le callus callu?. car
LA CVREDES PLAYES car par la vertu nutritiue forma- trice Je concrée (y engendre vne ma- tière craffe & terreftre 3fuperflue de raliment^enuoyée aux os}& tellefub- Jlance redondante dupropre nutrimet desos3eft lavraye matière du câlins; laquelle fe commence le doufiejme ,ou quinfiefme, ou vingtiefme iour delà frdElureJelon les praticiens 3 qui de celle matière ont traité.Combien que du temps 3ne fepeult doner reiglecer- taine 3a caufe de la variété des tempé- raments : au fi pour ce que les chofes qui lus3en aulcuns plus toft font oftees, 0* empefebent la génération du cal- es aultres plus tard. Le tîgne Le figne3par lequel on congnoift mâ- ner^uon nifeflement 3quc le callusfe forme, efl hBCal qu>on ^oit fortir par les pores delà partie affeEle quelque fueurfangui- nolentejaquelle tainElfï enfanglan- tit
FAICTES PAR FLECHES. 4j tit aucunement les compreffes, & bd- des.Et ce,pource quels callus amajfé en ce lieufaiïï fortir hors par les po- res, quelque rofie fitnguinolente ,par maniéré de refuddtion. Apres auoir ainfi entendu, que la gens ration du callus fe doibt faire,lors fi on ne Voit aulcun indice dticeluy cal- lusfault cpnfidererfi l'empefehement prouientpar ce,que l'os n eft en fa tem perature,ou fituation naturelles qui aduient fouuentesfoys par auoir efté mal conferué en fa réduction, ou qitil areceu quelque difiofitionfemblable à l'inflamation de la chair: comme me fi me Galien a noté au fixiefme de la me- thode:carfi inflammation ou mauluai- fe temperaturc,empefche regeneratio, ou conglutination en partie carneufe, par pareille raifon pourra eflre em- pefehée en ïos génération de callus, F par
LA CVRE DES PLAYES p drquoy fauldra,/ï ficelle intempera- ture on a quelque indice fta corriger par fon contraire:puis "venir dyder à endurcir la matière du callus^auec me dicamentz topique/ ayantsfaculté cm Reme. plaftique)aftringente)&dcficcatiueiet ques ay- non tant aftringente toutesfoys^felle gcnera'- ait vertu de jpbiberladefcente du non caHuf1 rtflcment en partieià quoy font pro* près médicaments compofés ex farina Volatilifarinafrumenti, manna, colla fabrorum lignariorumjar cocola, flicb.tragacantha, pice pingui}refina» Entre lespouldres font conuenables puluismyrtlydlorumjburisjaloës^myr rb<£,boliarmenifanguinis draconisjo farum,&leurs femblables : lefquelles cbofes en pouldrespourront eftre in- corporées cum albumine oui, vel vino auftero adftringente.Ou vn tel ca- Re.
FAICTES PAR FLECHES. 41 Re. farina frumenti g fex,fanguinis draconisjnaflich. thurisfarcocola ana l vnaimifceantur fimul omnia cum al- bumine oui fat cataplafma.La farine de froment, tbus3 & farcocole feront cuittes en eaUe:puisferafaiEi catapla fmejequel a vertu de repulfer3retenir engendrer le callus3auquel onpeult adioujler mufilaiges de tragagant, gome arabic3 (ÿ femblables, par lef- queîz fera faffile cataplafmeplus te- nant & adherat'.en quoy reieÉlos Ÿbui fes vnâû le}car quelques huiles ^ue ce foient3à caufe de leur fubftance oleagineufe, & vnÏÏueufe humeïïent^ & relaxent callus. par trop long temps : qui efl la cau- fe pour quoy Galien en la généra - tion du calle, empefehée (y retardée par trop grande ficcité,plus tofl com- mande la fomentation iïeaue ticde, F ij que
LA CVRE DES PLAYES que d'huile, laquelle de foy ,par cefie raifon efi contraire à toute generatio de calle. Donc lors que Voulons engendrer le- diïï callus,on nedoibt aulcunementfb rnenter la partie fraïïurée de medica. ments relaxatifz & humeElatifz : car par iceulx on fubtilie & liquéfié fbu- meur, lequel au contraire londoibt defeicher,engrofiir,& efl>efiir:ne pa- reillement de refi)lutifz,pource qu’ilz confument (ÿdefeichent par trop ïbu- ineur terreflre, duquel on doibt faire le callus:mais ie ne dy pas que lefdiïïs médicaments bumeÏÏatifz & relaxa- tif% nedoibuent auoirlieu,ou le callus feroit trop gros,ou tortu,pour le dimi nuer rompre de nouueau. Aufii sil y auoit trop grande humidité,non ob- ftant que Galien pour icelle,comme efi prédit,y commandefeulement la fo- men-
FAICTES PAR FLECHES. wentation d>eaue tiede eftrefai&eftufi. que a faire tuméfier & rougir la par- tie:raifon me perfuade,pour rendre le callusfolide & dur,comme defire na- ture, fomenter la partie auec telle de- coïïion. Re.vini rubri & aufteri fo iij.falis co- *0” munis i iiijJ)alduftiorum,fumach.ber- beris,nucxuprefiigallarum, ana % iij, femis,abfinth.rofarum rubr. caudœ e- quinœ, polygoni (vulgo centinodia) ana.m.\>niï,aluminis combu^li J ij.bul- liant omnia ftmul, & fiat dccoElio. Et apres la fomentation faille, tap- prouue appliquer telle ou femblable emplaflre. Re.olei rofati, myrtbillorum ana g ij. Empia - colopbomæ,maflich,tburis ana l vna^ ferse£-r nuc.cuprefii, boliarme.ana femis,em GuTes> plaflri diachalciteos iiif. liquéfiant fimul,(y fiat emplaftrum fecundum ar F iij tem,
LA CVRE DES PLAYES tem>ou au lieu cticeluy faradrapum', faiïï enla maniéré quifenfuit. Rc. tburis farina volatilis, picis, ma- flicb. boliarmenj ana $ ij.feui arietini, cera alba ana femis,fiat emplaflriï, en laquelle on doibt plonger linges pé- dant quil efl cbauld & liquidefoiet appliqués fur lafra£lure:aulcuns ap- pellent tel médicament ,toille gaulti- er.en default duquel on pourra vfcr de cefluy. Re.olei rofati vnc.iiij.refinavnc.tres, cera vnc.duas colophonia , mafliebis, thuris ana 5 femis, nucis cuprefi > ru- bia tinclorum ( autrement racine d*bcrbe qui tainft en garance) ana dra çbmam Vnam, fiat cmplaflrum, Ce médicament fera mieulx faiSlfi on y met plus d^mplafliques, diminue l>buile:Et en ce faifant fault toufiours auoir grand efgard à la complçxion
FAICTES PAR FLECHES. 44 nature du corps:car nul ne double quil ne fault tant defeichcr en Vn ieu- ne enfant,comme en Vn viel ou ruflic- que:pource <7 en l’enfant,fl on vfe d’un médicament tat deficcatif, que Ion vfè- roit en vn viel ou ruflicquejon confît- meroit,comme efl iadiïï, Ihumeur du quelfefaffile callus.Partant efl necef faire au chirurgien de diligemment confiderer:car combien que les reme- desfoient bos & louables,nefhtmoins pour eflre indiferetement appliqués, font caufe defaire trefpernicieux. ac- cidents,lefquel^ viennent par lerreur dudffi chirurgien, nonconduifantfon oeurepar méthode rationelle : comme il appert que fouuentesfoys adulent, les callus eflre faffiz tortu%, trop 1 . J * Lacorre , trop gros , ou trop pe - aiô des tits, S’il efl tortu en forte que la ^us v‘ F ïnj partie
LA CVRE DES PLAYES Callus Par^e f0'1* grandement difforme, (y tortu. PaElio deprauée:pourueu qrfil fufl re- centre fault amollir,refouldre,çymet tre à néantfélon,que pofible fera par fomentations relaxantes, emollientes, &refoluentes,tant par decoïïion de tripes 0* tefles de mouton, eaue tiede hydreleum, c efl à dire miflion cteaue huile, que aultres failles d'herbes remollitiues,commemaulue,guimaul- îie,& ffmblables: en y adiouflantfe- nugrecjîantes de pigeons, graines de laurier, iris, çy aultres Jèmblables deuement diffenfés:puis apres le re- dreffer en fa naturelle forme. Callus Si le callus efl par trop mol,fer a endur mot & afferml par medicamets adflrin- gets,qui ont eflépar cy deuat efcriptz» Callus 5^7 frop gfQsJe contiendra amoin- graud» drir,en muant & diminuant les ali- ments: puis faultpar longueefpace de temps,
FAICTES PAR FLECHES. 4$ temps frotter la partie auecque huile, fel,&falpetre.Pareillcmétfera ld par- tie fomêtce d'eaue filée aflés cbaulde, etpardeffusy appliquer remedcs refo lutifz et adflringcts,tatofl djtnjatofl ctaultre,puis la bander aflés eflroicle- tnent.Et contiendra faire friïïions es parties oppofites, affin de deftourner & attirer vne partie du nourriffemet, Atlcunesfoys le callus demeure trop caiiuj petit,ou cft retardé a faire, quand la partie eflpar trop efttuée, &fomen- tée,ou trop fouuentremuée : ou à rai- fon que les bendesfont trop cflroiÏÏe- tnentferrées,ou quellesfontofléesde- uat le temps.pareillement à caufe,que lepatient a faiél quelque defordre en fa maniéré de viure .Pourlefquclles caufcs fault contrarier à telles chofcs, luy ordonnant les aliments, et adaptat les remedcs propres pour faire (y1 au- gmen-
LA CVRE DES PLAYES vmenter lediïï cail us. O 111 «1 La méthode de guérir les os carieux. Nltre ces chofes niafèmblé ne- O ceffaire de non omettre,à dire quelque chofede la carierai de’raTte teratid des ospourtat quefouuent ad- ratio des pour la fanie imbibée en la fubflance,&fpongiofitéd*iceulx, que parla diuturnitéde ^ulcéré,ou pour la temeraire application desmedicaméts humides : aufi par rattouchement de l’air externe,lef les os nud% nepeuuét endurer. Parquoy efl befoingy auoit grad efgard: car icelle corruptio ambu le de forte, q qui ny donc bon ordre, les G‘ la partie fecorropt 0* mortifiedaqlle pour cô. carie et corruptio quelquefoys fe mani UcAriffefle oculairemetfcauoir efl,querosefl des ot liuide ou noir,et aulcunesfoys citrinde plus fouuetpeult eftre cogneue autaîl de la fonde,par laquelle on fent afpite &in-
FAICTES PAR FLECHES. 4* inequalité: kufii qu'en coprimatfur FosJa fonde entre dedas. Pareillement fe cognoifl la carie & corruptio de l>0$ par la (aniedaçjlle fine de l'ulcéré plus le qui vient des nerfy ou tedos. Orne fiuffit au chirurgie cognoijlre la quati té de la carie,-mais aufii la figure etgra deuncar quelquefoys îdlteratio efifu u difFc perficielle}aulcunesfoysj>fonde}etfou rccffie^s uetesfoys tout ïos efl trouuécarieux et putréfié,fait enla tefîc,au thorax, co- flesfir as,doigts ,iabes,ou aultrespar- ties:(ÿ félon icelles diffère ce s,fault di uerfifierla curetD'auatageil fault no ter, que fouuet cepeultfaire corruptio esos,fas la côgnoifface et coieëlure (q biëpetite) du chirurgien mediocremct exft,pource que ny apparoifiët aulciïs fignes
LA CVRE DES PLAYES fignes afcs manifefles au lieu dicelle carie,corne font tumeur ,liuidité, noir- ceur au cuir, & grade douleur.toutef foysfaifantapertio & ouuerture(qui peult (y doibt eftre faiEiepour la feul le fuj^itionfton trouue carie ,afterites CT efquilles feparées. Et au ontrairc, nous voyons fouuent le patient eftre en douleur intolérable: pareillement tumeur en la partie,parquoy le chirur gien peult eftre deceu, conieEluranty auoir carie : mais apres Fincifion fai- lle }il trouue ïos en fon intégrité,& co Jiftence naturelle,en quoy fault consi- dérer les caufes de la maladie : car iay Veu le plusfouuet es nodus, tytophus de la maladie neapolitaine,principa- lement au crâne,apr es TincifionfaiEle, trouuer cauité & perdition de la fib- ftdnce de l'osftufques aux méningés du cerueau,fansy trouuer aulcune efpùl
FAICTES PAR FLEC HES: 47 le de tos,qui efl argument pour ceulx qui afferment en icellepefle neapoli- taine,eflre veues propriétés indicibles & nofubieïïes à ratfon.Comme nous voyons que par fa pernicieufè mali- gnité (comme fouldre tonnoirre) inccrtai- elle corrompt plus tofl les partiesfoli- nc‘ des, & confume la fubflance des os, (nonobflant que pour leur ficcit'eter- reflre foientplus répugnants à corru- ption ,etputrefaïïio)qles parties car- niformes: lefqlles onpeult iuger eflrè plus diffofées àputrefaïïio,que les os, à caufe de leurbumiditéet molle[fe,par laqlleraifon ilfe peult iuger,corne ïay prediïï, quen icelle maladiey a malice occulte, (y non fubiefte à raifon étaul cuns vlceresfans aultre caufe exter- neMaispour retourner à noflrepro- pos,efl à confydererjlla corruption et carieeflfuperficielle, quilfaultrugi- ner
LA CVRE DES PLAYES ner & ratifier l’os iufiques à ce, que 16 aura ofié tout ce qui efl carieux, auec tel% inftruments. Rugincs. Misses Le fïçrnepour conçnoiflre que ton au- ra ofléla carie,eftqucau defifioubs (fi- celle, Vosfiera trouuéfiolide, duquel on voit
FAICTES PARFLECHES. 48 voit fortirdu fang naturel: & fi la cor ruption cftplusprofonde,necefiitéco- trainEl l'ofler auec tel trépané que cefluy. Trépané. Et là ou la trépané n a lieu, les caute- res a&uelz ou potentielg font conue- eizjpnt nables: entre lefquelz ie prife plus les aux pote aïïuelzpourcequen roborat,ilz abfuciclz* met,& defeiebent les fuperfluités imbi bées en la fubflace de l'os (qui font eau fe materielle de carie ) ce que ne peu- uentjïfeurement faire les potentiel^. Toutesfqysfommesfouuet cotrainïïz vfer d^ceulxjpar ce que les patiës ab- borret le fer ardat.Quat aux actuelz, on enfaiFl de plujieurs fortes,q ferait long
LA CVRE DES PLAYES long à traiïïer pour la diuerfité (T/J ceulx,& ne peult la diuerfitédes for- mes eftre limitée. Les potentiel? (ont comme edue fortet Variété I tl 1 £ r de eau. eauede vitreol,builefer uentCyjouffre müdz. fondu & boullant, & leurs fembla- bles.Ln Implication defquel^, cft re- quis au chirurgien grand” diferetion, habilité: car ily a dangierquepar faulte ctinduftrie & dextérité, il tou- che de telles chofes liquides quelque partie de la chair faine, qui ferait eau fe (finduire douleur,&grande infant mation,ce qui cft bien d euiter- Or combien quebrefuetéme cotrainft omettre la deferiptiondesaéluclz,de- fyrant fatisfaire au defir des ieunes chirurgiens,ie ne puis paffer fans def- cripre ceftuy feul qui fenfuitjequel au ra lieu ,fi l”os carieux eflprofond, en forte quon ny puijfe attoucherfans brufler
FAICTES PAR FLECHES. 45 brufler les hors & leures deTulcere, qui efl douleur grade:parquoy efl plus Çeur (ÿ humain vfer de canule de fer, aïïuel iufquesfur la carie}en la figure qui fehfuytfans ce que la chair fente Faïïion du feu notablement. Cautere aétuel. Canule à cautere. Et apres la cauteri/ationfaicle,on doibt faire cheoir la corruption de l'os, G eny
LA CVRE DES PLAYES en y appliquant deux ou trois foy st & nonplus ,de noflre huile prediEle ca tellorum'.& combien quelleyfoitpro- preté n appreuuey en appliquer plu fieurs foys,pourtant que de fa fubftan L’ufa’ ece °^ea^netife^reufe ct humide pour des cho- roit trop humeSler l'es,quiferait cau- gfneufe’p de nouuelle corruption. La maniéré X$Une* à? appliquer es caries>ejl quellefoit doibt e- plus ch a ul de que tiede: conjyderant tinué que Ion opéré à l'os, lequel cfidur & aux os* infènfible:car en aultres parties char- neufes ne lafauldroit fi chauldc. Ltfid^aucnture la vertu expultriceefl veue tant fopite,& négliger te,quel- le oublie dexfolier expcllerTos cd- rieux,come elle doibt faire toutes ebo fes contraires à ellejl fera bcfoingl’ef- mouuoir enpertuifant enplufiieurs en droits T os carieux,auec tel infirument nommé trépanéperforatiue. Tre-
FAICTES PAR FLECHES, $q Trépané perfbratiue. Vdrtel moyen on excitera (y ayde- rd grandement à nature a feparer, o» ieïïertos corrompu, mais que le chi- rurgien foit tant rationel (y coieïïu- ratif comme il efi requis, de nepertui rnetayprediïï,quclonvoirra refuder Vne humidité fanguinol ente yenate de Ÿosfain,lequel natureveult conferucr, çy prohiber deputrefaïïio. Sëblable- met icy fault noter ce,qui efl prediël à Les ef- l'extraïï. des effilesàbs:cefl q iamais (noplus que icelle s') on nedoibtp viole- ^se^es ce extraire lesefquames d^os:mais efl be d“ibu foïg attedre q nature comace d'exfolier res P av •• 7 , force.
LA CVRE DES PLAYES ô* icéler Fos altéré: régénérant chair fur le fain,pour le munir <& défendre tant des médicaments , que de ïiniurc L’air am de l>a*r e^ernc • lequel les os nud% ne biant cft pcuuent endurer,comme a eflé parcy aux os douant efcnpt.Vour cejle caufe, fault nueî’ euiter la téméraire applicatio des me- dicamets chaulds&acres ,aprésq natu re aura exfolié, & ieïïé îos carieux, de paour quil ne abfumet la chair re- generéepour la munitio de los,& in- flaurationde la perdue:principalemet, fi o voit ,qiiellefoitbonefcauoir e(l,ql- le nefoit trop molleffôgieufe, ou corne diïï levulgaire des chirurgies baueufe: mais au cotraire, qu elle apparoijfe fo- lide, çy en forme de petits grains de granade, qui efi quand ilfault ayder à nature,la coduifant à cicatrifatio.Etfi Falteratio et carie efi à htn des doigts, nome médius,ou medicus, principale- ment
FAICTES PAR FLEC H ES. p ment du milieu de la première ioinélu- re^f que raifon Vous perfuade ,nja- uoir aultre remede, que dé amputer le doigt:ce qui ne fepeult faire en tel en- droit auecfyejors fera necejfairevfer de tenailles incifues de ccfle forme. Tenailles incifiues. La méthode curatoire des cobufti- ons principallemêt faides par pouldre à cauon. A cure des combuftions fai 'clés par pou Idre a canon, ou metaulx, huiles, eaue, feu, ou cTa ultrcs matières, dijfere,quen la fèulle quantité de la combuflion.V action du feu fdifant co- du fc«- bnflion,ldijfeàldpartie i^temperdtu- G iq re
METHODE CVRATOIRE re chaulde,condenfe le cuir le rendant dur,cdufegrand douleur,qui e$t caufe de fairefluer les humeurs des parties prochaines,& loingt aines, les conuer tifiant en aquofités fereufes excitant vefies:ainfipar multiplication de eau fe,& accroiflèment de matière ?aug- mente rinflammation non feulement neuf iours,corne difent les Vulgaires: mais quelquefoy s plus longteps,aul- cunesfoys moins,félon ld diuerfitédes corps,qui efi tant que ld douleur foit fedée, & la fluxion ccfiée: debuons lors tendre noflre pouuoir a eflaindre Pigncité delaiféepar FdEHon du feu, Remede imprimée enIdpdrtiecobufie.Etpour pourUcr le plus fingulier remede prohibant la prohiber vefiication,duquel iay faiïl pluficurs cations foy s cxperiece: c efl d'applicquer tout tS com faitaupremier appareil, gf noplus, buftes. des oignos crudg,piles battus,duec vn
DES COMBVSTIONS. 0 y>n petit de fiel,& efi a noter,que cere wcde nalitufinon es combufiions,lef- quelles ne font encore s excoriés ny \>l cerés-.car il ferait douleur, ce quil ne faiïïou le cuir efl demeuré entier wtdis pluftofiprohibe, quil ne fey face bubes ou vefies-Quant aux parties circun* uoyfines,efi Vtile appliquer ntedica- mets froids, repercufiifz, corne \nguet de litharge appelle nutritum,ou de bo lo,(y aultres de femblable faculté. le fcay que plufieurs nayans experimeté le rcmede des oignons,confédérée leur qualité chaulde,contemneront l'appli- cation d'iceulxyoulas difl&ter les ma ladies efire curées par leur cotraire: (y quecombuflion efi faille par chaleur: parquoy pour fa cure requiert reme- desfroidstles oignos corne diSl Gal.au 7.des fimplesfont chauldz au quatri- efine ordre ou degré:doc tat s'en fault G iiij qu il^
METHODE CVRATOIRE qrfïlz cotrarient aux combufiions,que pluflofl doibuent eflre caufe de les au- gmenter:parquoy ny peuuent commo dément eflre appliqués: non obflant que telle raifon ayt quelque apparen- ce deprobabilité f expérience, raifon) çy authorité nous monflrent le cotrai re.Premièrement) tay veu par expé- rience lefdiEls oignons auoirfaiïï mer ueille:ff>ecialement lors que penfay en «falaè Piedmot plufieursfouldards, lefquelz îheurAU depoul dre a canon laquelle auoientfaille les ennemys à Fafaultdu chafleau de veil laine:& vous puis affleurer, que là ou ie peux applicquer des oignons pilés, en la maniéréprédifié,ny veint aulcu nesVeflies ny puftulcs, comme feift es aultres, auflquelz lediïï remede ne fut applicqué. Ëtpar raifonfepeultprou uerdes oignons font cbaulds potentia- lement.
DES COMBVSTIONS. 53 lement,(ÿ actuellement humides,ain- Flculté fi parleur température chaulde rare- destu- fient>&parleur humidité relaxent le 0 cuir:pdrce moyen attirent', confumet, ter ifient, & feichent thumeur ia en- flamé:cefaifant prohibent l avefficatio. Ce q nousvoyos iournellcmet de ceulx, qui februflent aux doigts: car quafi de leur induftrie font enfeignes les appro \>efiications. Ce que nie fcmble ne nous debuoir eftre plus admirable, que la confédération des bcftcs veneneiifcs, lefquellespour la contrariété quelles ont auec noftre corpsde toute leurfub- ftance}par vne feulle morfure, ou bien petit de leurfaliue,en bricf temps nous oftent la vie-.auquelpéril rfapcu eftre inuentéplw four & meilleur rcmede, que prendre icelles bcftcs, les piler & applic-
METHODE CVRATOIRE . applicquer au Vulnere CZ Heu.auquel venin /T. 7 rr • r 3 . eft reme ont imprime leur jaliue virulente, qui iteve* font chofcs afés occultes quafi non D1Q fubieïïes a raifon. A cefle caufe nous eîlimons vn fouurain ayde pour les bief es du crocodile ju laifard, toft a- près appliquer au vulncre la greffe dudiïl laifard ou crocodile. Semblable met à ceulx qui ont eftes mords,ou pic qués dung vipere,ou cfcorpion: icelles belles pilées & appliquées comme dicl eft ,font pourfouuerain rcmede. Ce que Galien nous enfeignc comme oracle dclphic > enfon libure de The- riach ad Pifonem. Par authorité, c eft que Galien me perfuade en fon cinquieftne libure des Simples} comme les maladies ne font toufiours guéries par contraires qua- lités ,mais aulcunesfoysparfembla- blés: combien que toute curation foit
DES COMBVSTIONS, fdiïïe par contrariété, prenant con- trariété l’argcment.Ce que manifefle- rnent appert es phlegmos,quifont fou- uentesfoys cures par médicaments re- folutifz chauldsJe[quelz en cuacuant la matière des phlegmons les curent, •> r A » l> /• Conclu- Parquoy i oje conduire l application fion. des oignons,comme il a cfepredicl^- flre commode au commanccmcnt des combustions'.mais au fécond appareil, aultres fuyuants,ne lesy fault ap- pliquer,mais efl x>tilepour ofler Tin- température ebauldefunguent appel lé nutritum, principalement difjcnfé en la forme qui s enfryt. Re. libarg.durivncios quatuor,o- vnguk leirofativncias très, oleidepapdue- ukum " reync.iffemisjdquœfolani & planta. anavnc.ij.vnguenti populconis "vncias maciôs/ quatuor,caphur<e,dracb. \>na,fidt "vn- guentuin mortario plobfccundîi artç.
METHODE CVRATOIRE Et là ou il y aurait vefiies > les ftul- droit incontinët couper fur les ex- coriations vfer de hsnguent <jui s>en- fuyt. Vnguét ^e.butyn retentis fine fdleyflulati pour ic» colativnc fex.vitellos ouoriï qua- combu-^ (Tl - 1 • ftiôs ex- tuorjcerujja Iota in aqua plantdgimsy conces. fimiliter Iota dracb, tresjplumbivfli (y loti dracb.ij, mifce dntur omnid fimulfat linimentum, vt decet.Et fault augmenter ou diminuer laficcité félon ld diffo/itio de /’ulcéré. Aultre deJèmblable vertu, Auitre Re.o/eivitellorum ouorum vnc. très, vnguct. ... ..... olei depdpauere . litbdrgyri du • rijceruffayplumbivjli etlotijuthia lo tha dna vnc.Vnd,dquapldntaçinis et folani anavnc.if.femiSyVnguëti popul. albi Kafis and vnc. vna femis, corun?- ddntur omnia [imul in mortdrio plum>- beoyfidt linimentum}vt dccet. Pareille- ment
DES COMBVSTIONS. n ment, plusieurs approuvent pour (in- gulier remede cefluy Jequel dy cogneu tel par expérience, Re.lardi veteris tt> vndm concifi per- frufla,liquéfiât in dqua rofarum,dein~ de coletur per r arum linteuni, & fri* gidumflauetur quater cum dqua hyo- jcyami , vel alterius gencris eiufdem: deindecum eo incorporenturvitelli o- uorum recentium oïïo,fiat vnguetum: Duquelfitulteflandrc fur vn linge, ïapplicquerfur la combuflion "plcerée con/yderantjdiUgetnmentf lediEl vl- cere eflpurulent fordidexcar lors necefité feroit\y adioufler pouldres des miner aulx ingrédients es fusdietz "vu guents. Quant à ld qudntité, ie ne ld La 9ua° ° • j> r r 1 n r «te des puis aejcnpre /ans ejtre taxe auec remede», ceulx,que Galien diïï chauffer toutes peuiHi- perfonnesfur vnefeulleformezdonc ie m’ter Idiffe la quantité (ficelles pouldres a raine me « thode»
METHODE CVRATOIRE la prudente conieSlure du chirurgien) bien congnoiflant,que la quantité des médicaments ne fepeult rationellemet defcripre:tant pour la diuerfitédes di jfiofitions, que des températures des corps & parties d'icculx'.ny aufii le temps de Fapplicatio, commeplufietirs foys a efté diEl.Gal.au 9 des Simples, appreuue appliquer de Eancre (du- quel on efcript)aux olceresfaiElespar combustion, de quoy eftant à la guer* re,me faifoitgrand eSlime on chirur- gie, me certifiant hauoir expérimenté, & en auoir faiEt de belles cures: & te voit lediEt ancre pour ongrad fecret, toutesfoys ie ne ?experimetay iamais. Et la ou il ferait befoing de deterger, fauldra ofer des deterfifg fubfequcts, eny appliquant aulcune despouldres ingredientes,efcriptz aux fufdiEls on- guents des combustions. Rf.
DES COMBVSTÏONS. Re.fyrupirofaft vnc.iiij.tcrebinth. lo- ta in aqua bordei vnc. iïf. aloës Iota ceresdes dracb.ij.farina bordei vnc.fem. incor- n°æns? ' porentur omnia flmul)&fiat mûdifica tiuiï.Cefaifffi on voit que nature ten de à cicatrifer tulcere, le fault lauer dteaue deplantaingyen laquelle on au- rafaicl boullir vn petit et alun: ou on prendra de teauc^n laquelle aura tre pé chaux,qui au parauatferoit lauée par bufâfqys:puisy faire cuire cortic. Apres tablution fault appliquer telle Pouldfe pouldre cicatrifatiue. cicatnfa Kc.tuthiapraparata} litbarg. auri, udoo. cerulfa)gallar.combult& lotariï ana vnC'Vnamide laciuelle en (bit mys fur ftions frî ''rey r n’eftpro t ulcéré pour cicatrqcr. Souuentespoys portion; aduiet}quela combuflion efl fl grande, "3el^15ati quelle a bruflé la chair fubiacente: tou-
METHODE CVRATOIRE toutesfoy s le patient nefent fi grand douleur,que celuy , auquel la combu- ftion efi moindre,^ plus fuperficielle. Ce que l'experience quotidiane mon- tre en ceulx,qui font cauterifèsxcar in- continent apres la cauterifation ne fen tent,quebien petite douleur. A raifon que icelle grande combustion oflele JentimentfCn brufiant ô* mortifiantles parties fenfiles : ce que fouuentesfoys layveUj encores n aguere à vn enfant, qui auoit la plus grand partie dune iambe bruflée, iufques auprès des or. ou plusieurs voyant la iambe eflre fi grandement brufiée : ioinÏÏ qu'à Fen* droiSt delà combustion ,1'efchare efloit fi Srofi'€ & dure> rendoit la par tic fans aulcun fentiment,ofoyent con* clurre pour le plus expédient là luy extirper . A ce iefu% appelle , ou tout fubitla fearifiay de plusieurs inci-
DES COMBVSTIONS. f? fions a fie sprofondes, deffus dpplic quay beurre fans fel,auec huile rofat, pour faire tuniberles efehares fiefquel les ch eûtes fie vfay des médicaments preditzfeauoir efi rcpercufiifz,ano- dins fieterfifzfdr cotiquc s, & cicatri- fatifZichafcun en fon temps cy3 ordre: ainfi fut (enfant guéri parfaitement. Parquoy fault que le chirurgien ayt toufiours devant lesyeulx, que Dieu 0* nature luy commandent ne laiffer lespatiens fans faire toufiours fon de- voir , combien quil preuoye tous fi- * gnes mortelz-car nature faitfouuent ce que femble au chirurgien efire im- pofiible. Corne treflagement nous de- 1 wonfire (un de noz dateurs anciens, difantyContingunt in rnorbis monflra, ficut ^ innatura.K cefte caufe ie prie Exhor; les chirurgiens commanceans a operer ^'^“7 en fart, qu'il % nayent vouloir delaif- gicnj-
METHODE CVRATOIRE medicamenter,ce non obftant quelques grandes playes ,ou aultres difjjofîtions contre nature quilz puiffent auoir : car fouuentesfoys Ion voit plufieurs play es, & aultres maladies, dpres a- uoir eflé delaifées & déploré es,gué- rir.Pour exemple ne Vous feragrieffi par tajfeïïion queie vous porte, ten Hiftoi - y acompte certaines bifloires. Et pre- mièrement,en tannée preditle 1538. eflant aTurin,iefuz appelle à Mont- callier pour penfer vnJduldart nommé rEuefque, natif de Paris,lequel ejloit pour lors foubs la charge du capitaine P^egnoard : lediÏÏ fouldart auoit eflé blefé de troys grands coups etefiée, dcfquelz en auoit vn au coflé dextre fur la mamelle,ou laplayeefloit gran de de cinq doigts ou enuiron,pénétrât en
DES COMBVSTIONS, 58 en la capacité du thorax, ce que no- uait congncu le chirurgien qui pre- mièrement le penfa: car il neuf fi indiferetement (comme ie croy) con- fit la ployé, comme il fieiü, en for- te que rien ne fiortoit. Nonobflont que fus le diaphragme efloit décou- lé grande quantité de fang, lequel prohibait l'action dbiceluy diaphra - gme des poulmons, & par confie - quent de tout le thorax, en forte quà bien grande difficulté pouuoit retirer, & moins parler, ayantfie- ure vehemente, le pouls fortefmeu, auecques vne toux iefloit fang par la bouche }fe plaignant auoir dou- leur extremeau cofl'eblefié. Le len- demoin^ainfi que ïay ia recité, fu% enuoyé quérir pour vifiter lediél patient : Et efîant arriué, ie doub - tay, voyant tcl^ fignes, nï efloit Hz/ pleuré
METHODE CVRATOIRE pleuriticque,pour cefte caufe ie inter- rogayceluy qui l*auoit pcnfé ,fcauoir fi la play e penetroit dedans la capaci- té du thorax, lequel rejftond que non* toutesfoys ie ofay defcouldre la playe à l'orifice,de laquelle ie trouuay gros iieœ de trOm^CS fag COdgU^> ^OnC fi">itC- extraire mentfeis eleuer le patient par les iam contenu besja tefle en bas, en luy fermant la Tax.h°' bouche,et le nés: affin quepar ce moyé les poulmons fe tuméfiafient ô* feif- fent expulfion par la playe dit fan g, co tenu au thorax,dedans lequel mettoys les doigts a fié s profondément par la playe, (y luy tiray environ troispal- lettes de fang coagulé,noir, çyfortfe tide,par ce qu'il eftoit hors defes pro- pres vaijfeaulx. Ce faiclje lefituay au lift,mettant dedans laplaye deTe- aue d'horge, en laquelle auois faiEl boullir miel rofat^ fucrc candi,puis
DE$ COMBVSTIONS. 59 faifoye tourner le patient de coflé & daultre:affïn de bit n nettoyer, çy a- pres ce^derecheflefois eleuer par les iambes comme par auant: lors on voy- ait [ortir auec l'eaue quantité depe- titz trombes de fang:ce faiïïfut fitué au lift,ou incontinent le s accidents cef ferent.Le iour fuyuant feis inieïïion de l'eaue prediFle ,en laquelle auoys faiïï boullir de la centaure jabfinthe, aloës,pour mieulx mundifier^y robo- rer la partie Mais le patient bien toft apres fentoit Vne merueilleufe amertu me en la bouche, auec naufee. Lors me Veinten mémoire auoir Veufemblable ebofe aduenir a l'hoftel dieu de Vans,à Vn quidam malade,qui auoit Vnefiftu- le au thorax,conjyderdnt ly donnant raifon,que telles chojes ameres fe pou uoient imbiber es poulinons par leur rantes (yfpongiofités,defquelz faci- H iq le-
METHODE CVRAT0IRE lement efloient communiquées à latra cbée artère ,ou mer i,&par conflquct a la bouche.Varquoy ie fug cotrainïï les ofler>& fuyuirla cure félon la do- ctrine & méthode des DoEleurs de no ftre art: par laquelle fut lediÏÏ patient perfaidement guéri. D'auantage me fouuient, comme depuis peu de temps auonspenfémai- flre Thierry de heryt& mdiflre Loys Drouet gommes bien exercités, & gra dément expérimentes en Fart de ebi- rurgie>deux patients }aufquelxyne pe titeportion du cerueau(toutesfoys af- fés manifeste ) efloit fortie hors} 0* o$lée de la fubdance dudiclcerueau: tes fi- ^.y fenfuyuirent fignes & ac- §nes du àdcnts mortel? .comme fiebure conti~ cerueau , J . vuineré. nuejremeur, alienation d ejprit, ver- tiginejcotomiefyxcopifementyabbrc- uiation 0* rennfion d'aleinejougeur des
uoit tune des veines iugula DES COMBVSTIONS 60 desyeulx, (y aultres mauluais fignes: ce neantmoins ne moururent de telles playes.Et encor es de iïagueres tay pe [é vnferuiteur de monfeur de Cham- paignefu pays d'Anioujequel fut na urédun coup deffée en la gorge 3& a- ires coupée auec la trachée artere, au moyen de quoy auoit vn bien grand flux defang. loinEl quil ne feauoit nullement par- ler jufyues a ce que fa playe fut con- fie & habillée: & pendant que les mé- dicaments efoient liquidesJes attirait entre les poinfly daiguille3 & les ren doit par la bouche. Dont confydcrant la magnitude de laplayela nature des parties affectes (principalement delà trachée artere3^y veineiugulai- rcfefquellcsfont f>ermatiques }froi- des feichcs: & par ainfi difficiles a coalcfcer félon la première intention H iüj de
METHODE CVRATOIRE de nature. Auec ce aufi que la trachée artere efl fubiefle au mouuementsqui cefaiiïen la déglutition, à raifonde fa tunique interne, laquelle ejl conti- nue à celle de tefopbage> & obeiffent 'l'une à Faultrepar vn mouuement ré- ciproque ,comme d'une corde à double chef dans Vnepolye.Conjyderant auf- fi i'ufa^e defliÏÏes parties, c efl que la trachee artere fertmerueilleufementd la retiration laquelle efl necejfaire à la jymnictrie & conferuatio de la cha leur vitalle au coeur, & que la veine iugul des parties fuperieures : d'auantage ayant efgard a la trefgrande quantité defang qu'il auoit perdu, çyperdoit par ladiïïeplaye (qu'eflletbrefor de nature,conferuant la chaleur naturel- le efperitz vitaulx) & aultres ac- cidents ,faifois pronoflic de mort pro- chaine. aire efl fort requife a la nutritio
DES COMBVSTIONS, a chaîne* Toutesfoys eftrefchappe ,ce q ie croy eflre parla grâce de Dieu,plus toflquepar ïayde d'homme. Pareille- ment en racompteroys de plusieurs aul très,entre lefquelz aulcuns auoient eu coups iïeftoc au traucrs du corps, & toutesfoys ont recouuertfanté:mais monflrer icy la méthode (y* maniéré comme Hz ont eflépcnfés,ce[croit com me ïay diïl,oultre monfeop, qui nefi icy d'eferipre la cure desplayes: car ïay propose,Dieu aydant,en faire vne pratique ^laquelle icfyere eferipre, çy mettre en lumière >fi ie congnois ce mie petit labeur eflre aggreable auxieu- nes ftudieux de chirurgie. Et pour re- tourner à noflrc matière,ïay bien vou lu réciter telles cures dcfefperées gf laiféesiaff'in de toujoursJlimuler, gy3 donner cour ai gc aux icunes chirurgi- ens,qui commanccnt à pratiquer en ïart
. METH. CVRAT. DES COMB. Fart de no laijjcr les grief blefiés,ce ne dntmoins quilzayentfignes mortel;?: mais j efforcer à faire ce q Fart coma- dedeur priât ny befongnerpar acquit: ny au fit les laiffir par default de paye met/Hz font: indigents : mais phiôtofl leur aider par \>ne charitéJaqllefomes tenus par le comademct de dieu,exer~ cer l'un vers Faultre.Etla ou on aura faiïï qlque cure digne de louage,ne fe la fault attribuer,mais à dieu: cofyde- rat & cognoifiat q toutes boncs chofes jpcedet de luy, corne d'une fotaine in' haufible, & rie de nous corne de nous, Par ainfi luy fault redre grâces de tou tes no% bonnes oeures. Auquel fùpplie de tout lepouuoir qui efl en moy misp nous faire entedre la caufe et fin pour laquelle fa diuinité nous a donné eflre, neflrefruflrcs d'icelle, , FIN,
Table des matières princi- pales contenues en ce prefent liure. Iguilleaieton n Accidents, leiquelz communé- ment iuruiennent es playes Ablution deficcatiue pour les gangrenés 26 Au profond des playes ne fault laiflèr aulcu- ne humidité eftrange 14 Ablution contre le prurit 39 Apres l’exfoliation des os,ne fault applicquer médicaments chaulds & acres. 50 Aâiondufeu. çi 5$ B Bec de Corbin Bec de grue Bec de Cane 8 9 9 vatapiaime anodin 21 Comment la curation des apoftemes eft va- riée & l’ordre qu’il y fault tenir 2 2 Chofes vnâueuïês ne font idoines auxinflam ma-
TABLE. mations 24 Cataplafine pour les gangrenés. 1^.16 Cautères aâuelz ont grand vertu contre ve- nins. 3$ Cataplafmepour le callus. 41 Correction du callus tortu 44 Callus trop mol 44 Callus trop grand 44 Callus trop petit, & retardé à faire. 4$ Caufes de l’alteration des os 45 Comment le chirurgien doibt prudemment examiner les lignes & caufes de la maladie de paour d'eftre trompé lùr la carie des os. 46. Cautères aCtuelz font préférés aux potentiels 48 Cautere aCtuel 4P Canulle à cautere au mefme. C ondulions des oignons applicqués fur les combuftions $4 D Diuilïon des playes faiCtes par ballons à feu. 4* Différences des playes faiCtes par baftons à feu. 4 Deux railbns pour monftrer que la ballotte ne peult cauterifer. 4 • $ Dilatatoires n Déco-
TABLE.* Decoftion mu ndifîeatiue i 4 Différence des playes fai&es par fléchés & baftonsàfeu. 30 Diuerfîtéd’inftrumcntz à tirer fers à floches. 3ï.3i. Dicte contre venins 34 Différences des fraâures es os. 3^ Dietepour engendrer le callus 3.9 Did d’un doàeur ancien. 57 E Expérience pour monftrer que la pouldre n a vertu cauftique. f En combien de fortes fe peult faire complica- tion des difpofitions contre nature, z o Epitheme cordial 2; En la génération du callus ne fault vïer de re- laxatifz,humeftatifz,ny refôlutifz 42 Emplaftres pour les fraftures 43 Expérience des oignons applicqués fur les cô buftionSjfai&eparl’autheur. ^z Eauedechaulx ^6 Exhortation aux chirurgiens $ 7 F Fomentation defîccatiue & roboratiue. 28 Fomentation pour les fraéhircs 43 Faculté des oignons J 3 H HiftoiredemonfîeurdeBriffach 8 Hiftoi-
TABLE» Hiftoire cTun fouldard blefle au bras i j Hiftoire d’un ieune enfant qui auoit vne iatn b e combufte, & quafi mortifiée 5 6 Hiftoire d’un fouldard fort nauré par troys grands coups d’efpée $7 Hiftoire de deux patients blefles au cerueau, duquel mefine eftoit fortie quelque portio. Hiftoire de certain perfonnage nauré d’un coup d’efpée en la gorge, tellement qu’il ri euft plus fceu parler. 6 0 I Inftrutnents pour tirer la ballotte, ou aultres chofes eftranges hors des playes 8 Indications,lefquelles doibt obfêruer le chi- rurgien 16 Indication prinfe de l’effence, & caufe de la maladie 16 Indication prinfe des quatre temps dechaf- cune maladie 17 Indication prinfe de la température & aage du patient. 17 Indication prinfe de la vertu du patient 17 Indication prinfe delà couftume & condition du patient 17 Indication de l’air ambiant, de la partie de de l’année,de la région,& du lieu 18 Indica-
TABLE. ^4 Indication prinfe du tempérament & fenfibi- lité de la partie affede. 19 Indication prinfe de la dignité & adion de la partie affede 19 de L La pouldre ne peult eftre portée auec la balïo- te,qu’ en bien petite quantité Ç L’inflammation fubite de la pouldre ne fu£» fit pourprouuerquelle foit cauftique $ La caufe de noirceur es playes faides par bac Lès caufes des grands accidents es playes fai- desparhacquebutes 6 L’intention de l’autheur 6 L’ordre que doibt tenir le chirurgien traidat les playes faides par hacquebutes 7 Le chirurgien doibt eftre muni de troys for- tes d’inftruments,de chafcune efpece il Les cautères aduclz n’ont lieu es playes fâi- des par hacquebutes 12. L’ufaige d’huiles es playes faides par hacque- butes 12, Liniment repercuffif. L’ufaige de l'vnguent ægyptiacum 14
TABLE. Les fignes de ipaime,ou conuulfioni 27 L’ufaige des fêtons eft reprouué. L’uiaige & moyé d’ufer de la pouldre de ma- gnes . 16 Les indications complicquées iuyuent les cô- plications des maladies 1 9 Le moyen de procéder es affeftions compli- quées 20 Les iymptomes en tant que fymptomes ne donnent indication ny ne requièrent cura- tion aulcune 20 La fin & fcop des indications. 20 Les choies qui empefchent de iuyure l’ordre des indications. 20 Les accidents qui furuiennent par 1 impruden ce & ignorance du chirurgien. 21 L’ordre de procéder en la curation des playes faiftes par hacquebutes 21 La faculté des médicaments anodins propre- ment appellés 21 La faculté des narcoticz. 21 La vertu des cautères aftuelz 14 Liniment pour les gangrenés apres les cautè- res 14 Liniments propres à ipafmc, & parties ner- ueufes 2-7 La faculté du plomb. ip Les
table: Les ballottes de plomb peuuent demeurer log temps dedas le corps fans nuyfance.30. La méthode de curer les playes faides par flé- chés 30 Les lignes des playes faiâes par fléchés vene- neufes 34 La méthode curatiue des fradures faites p ar* fléchés,ou baftons à feu 36’ Les fraétures en l’os adiutoire, ou en la cuifle font plus difficiles à guérir,qu’en la iambe ou petit bras. 3^ Les fraâures d’os font plus difficiles à guérir es ieunes que es vieulx 37 Les bendes doibuent eftre hume&ées fouuet,’ de paour d’inflammation 37 Les caufes des accidcts dagereux, & le moye d’y furuenir 38 L’alimet vifqueus n’eft toufîours idoine pour faire la génération du callus 39 L’ordre & diftributiô des aliments en noftre corps 40 Le temps de la génération du callus 40 Les lignes de la formation du callus 4 o Les choies qui empelchcnt & retardent la ge neration du callus 40 Le callus eft vitiéen pîulïcurs fortes 44 La méthode de guérir les os carieux 45 Les lignes pour cûgnoiftre la carie des os.4£ I La
TABLE. La différence des caries d’os 46 Les caufes de la verolle font incertaines 47 L’ufâige des choies oleagineufès & humides ne doibt eftre continué aux os. 49 La maniéré d’applicquer huile chaulde es ca- ries 49 Les efquilles & efquames des os ne doibuent eftre tirées par force 50 L’air ambiant eft contraire aux osdefhués. 5°- La méthode curatoire des combuftions,prin- cipalement faites par pouldres à canon. 5 r L’inflammation s* augméte aulcunesfoys plus deneufiours,aulcunesfoys moins, contre l’opinion des vulgaires 51 Les maladies ne font toufiours guéries par cô traires qualités y? La quantité des remedes ne fê peult limiter par certaine méthode 5 J L’ancre à efcripre applicquée fur les combu- ftions La douleur des combuftions n eft proportio- nelle à la qu antité d’icelles $ 6 Le Chirurgien ne doibt laiflér de faire fon de uoir,encores quilpreuoyefignes de mort 57. La maniéré d’extraire le fang contenu au tho- rax $8 Moyen
TABLE. M Moyen de chercher la ballotte retenue en quelque partie 8 Moyen de procéder au fécond appareil des playes faiâes par hacquebutes 13 Médicaments mundificatifz 14 Moyen d’exprimer l’humidite' des vlceres fi- nueux Médicament pour corriger la corruption des os. 16 Moyen d’extirper vn membre, & d*arrefter le flux de fang 24 Moyen de curer les gangrenés 24 Médicament pour faire cheoir lesefehares Mundificatifz 16 Moyen de tirer les fléchés hors du corps 31 &.33. Moyen de guérir les gangrènes 24 Moye d’extraire le venin hors des playes. 34 M oyen de tirer les efquilles des os 3 7 Moyen de fituer le membre frafturé,& le te- nir vni 37 Moyendebenderlaiambe & bras fra&urcs ;8. ivi edicaments topiques pour le callus 41 Mundificatifz pour les vlceres des combu- ftions lii Na-
TABLE? N Nature faiâ fouuent çe qu’au Chirurgien eft veuimpofllblc 57 O Obforuation fur les cautères a 8 P Pouldre catheretique fort prouuée 14 Préparation des bendes pour prohiber la flu- xion iç Prognoftic des playes mortelles, & en quelz lieux 19 Pouldre deficcatiue pour les os défîmes 39 Pourquoy les chofes vn&ueufes empefehent la génération du callus. 41 Pouldre cicatrifatiue 56 Quand & comment fault faire phlébotomie es playes faites par hacquebutes z Que aulcuns trâfpercés de coupz d’eftoc par my le corps,ont recouuert fanté 61 R Raifon pour monftrer que la pouldre à canô n’eft veneneufe $ Remèdes pour le premier appareil des playes faites par hacquebutes 11 Remede pour attirer hors les efquilles d’os Raifon
table: Raifon pour quoy les vlceres de la tefte font plus difficiles à guérit à Paris,qu’en Auigno & des iambes, au contraire 18 Remedes topiques pour iêder l’inflammation ai. Remede contre toute poyfon 34 Railbns parquoy les venins chaulds & froids fontmortelz $$ Rugines 47 Remede fingulier pour prohiber les veflïca- tions des parties combuftes 31 Remedes pour défendre l’inflammation es combuftions $a Remede pour faire tomber lesefehares 57 S Signes vrays de mortification aj Sur les gangrenés ne fault applicquer reper- cuflîfz 2,Ç Signes des venins chaulds 3 y Signes des venins froids aulcunesfoys mor- telz 3^ Signes des fraôures es os 36" Selon l’aage fault adapter les médicaments es fraâures 44 Signe pour congnoiftrc que la carie eft oftée de l’os Signes du ccrucau vulncré
Table: Tirefond 10 Tenailles inciflues 10 T oute contufio n requiert lûppuration, i 2 Toille gaultier ,aulcrement Iparadrapum 43 Trépané 48 T repane perforatiue 5 o Tenailles incifiue s. 51 V Vnguentcatheretique Vnguent farcotic 26 Varieté de cautères potentiel! 48 Venin eft remede contre venin 5 3 Vnguentum nutritum contre les inflamma- tions 54 Vnguent pour les combuftions excoriées $ 4 FIN.
Aulcunes faultcs 1 corriger. Feuillet.13.pagc fécondé, ligne penultime, lifés fauldroit.feuil.1.9 .ligne fécondé affeâes. feuil.zz.fuslamarge adiouftés lib.i.Aph.zr. feuil.33.1ig.8.incifer.feuil.34.1ig.io.mords. feuil.35.page fécondé, ligne. 10. contraires. feuil.39.lig.17.exf1ccat10n.feu1l.4z.l1._9.ma cillages.feuil.48. mettes cefte figure nôméc Trépane exfoliatiue,en lieu de l’aultre.
AVX LECTEVRS. Minerue ayant pitié des corps humains, V oyant iceulx mourir fubiterfient Haurés par feu,pouldres, & bafions maints] Lt que pas un des hommes nullement Ne j es forçait leur donner allégeance Admonncfia quelqu'un de uif efprit (Luy promettant tresbonne recompance) Lairequelqu oeuure,auquelfiroit efiript 'Lnfctgnemcnt pour guérir ce fie cfclandre, Ce que iamais nul n’ofà entreprendre.